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Les indiscrets de Robert Lafont / Novembre-Décembre 2016

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Ca se passe comme ça au Press Club

Au déjeuner du Press Club, de France, le président

Nelson Montfort

rayonne, «Ici, nous n’invitons que des gens que nous aimons ». La salle est ravie et à côté de moi, le journaliste politique Anita Hausser n’en revient pas des score des Primaires « Sarkozy, je l’ai connu tout jeune. C’est le patron de l’UJP Robert Grossmann qui me l’a présentée.

« Alors, vous ne vous intéressez pas à moi lui aurait-dit tout de suite le futur ex-président de la République» : «Si Giscard était le plus brillant, il était aussi le plus arrogant ». Je croise

Dominique de Montvallon

, l’ex patron du JDD: « C’est dommage que vous n’ayez pas repris France Soir. Votre plan était minimum, mais au moins avec vous le journal sortirait toujours. Les syndicats font du mal avec leur jusqu’au boutiste ».

En face, le Directeur d’Eiffage m’explique enfin pourquoi on n’éclaire plus les lampadaires sur les autoroutes « Contrairement à ce qu’on croit, Ce n’est pas bon pour la sécurité, les gens font plus attention lorsqu’il fait nuit ! ». Au fait, et le Château de Versailles « Pourquoi vous ne faites pas un parking souterrain lorsqu’on arrive, c’est affreux, cette grande surface de voitures juste devant le parvis ! » L’idée va germer… « Je ne suis pas chez Vinci mais à Eiffage. Une entreprise non opéable. Grâce à

Jean-François Roverato

, les personnels ont la majorité de blocage ».

Laurent Gerra

ne veut pas que les petits dej du Press Club aient lieu le matin. « A cette heure-là, j’ai mon émission de RTL ». Rire d’Isabelle Bourdet. Et de demander à Gérra « Fillon, il va être dur à imiter », «Tu rigoles, j’ai commencé le matin : En sortant, Alimi du Parisien me parle de Trump, je lui dis que ce n’est pas plus mal d’avoir un homme indépendant pour contrebalancer la puissance complexe militaro-industriel qui conduit l’Amérique… » La rédactrice en chef du Parisien de me renvoyer : « Oui, mais il a ouvert la boite de Pandore avec ses paroles racistes ». Pas faux !

 

De l’avantage d’être milliardaire

L’avantage de l’argent, c’est qu’il libère. Quand on n’en a pas, on passe son temps à en chercher. Quand on en a, on passe son temps à en trouver ! Beaucoup de gens oublient quesi gagner de l’argent est souvent le meilleur moyen de se débarrasser des problèmes, ce n’est pas le cœur de la motivation de la plupart de ceux qui entreprennent.

Au plan politique, la victoire d’un milliardaire à la Maison Blanche, au-delà des outrances, peut contribuer à contrebalancer le poids du complexe militaro-industriel qui dirige la première puissance économique du monde. De ce point de vue, l’élection d’Hilary n’aurait pu qu’accentuer les dérives… La richesse donne une marge de manœuvre au point qu’on peut se demander s’il n’est pas préférable d’élire une grande fortune à la tête d’un pays quelqu’un qui a l’avantage d’être affranchi des problèmes d’argent. À condition, bien-sûr, d’en être ni l’otage, ni le prisonnier.

  Fillon, première victoire contre les démagogies

En décembre 2006, j’ai rencontré

François Fillon

, quelques mois avant l’élection de Sarkozy… Déjà pressenti pour être premier ministre, l’ancien bras droit de Philippe Seguin m’a détaillé sérieusement pendant une heure son programme. « Comme Tony Blair, il faut un gouvernement resserré avec 15 ministres prêts et opérationnels ».

On connait la suite, Sarkozy prit un malin plaisir à faire l’inverse…La chance du pays est de penser que François Fillon a été « barré » de « Faire » (titre de son livre). Une chose est sûre, depuis des lustres il est le premier candidat à ne pas promettre des avantages à chacun. C’est même l’inverse. De ce point de vue là, c’est une révolution depuis Pompidou…

  François Fillon plait aux entrepreneurs, reste à convaincre les déshérités

Si nous avions été le seul à annoncer sa victoire dans les grands médias de novembre, grâce à nos estimations (Filteris Euromédiations), toute sa problématique sera de parvenir à faire comprendre que ses réformes de salut public seront positives à terme pour la France qui souffre…

Si la France sérieuse a gagné, reste à faire comprendre à la France déshéritée que la fin des 35H, le non remplacement de 500 000 fonctionnaires, l’allègement du Code du Travail, le statut de prestataires indépendants, l’économie de 12 Mds sur la S.S. ou l’allègement de la fiscalité des Capital (taxation forfaitaire de 30 % – prélèvement inclus) va nous permettre de revenir dans la course. Le plus dur commence et on peut faire confiance aux médias pour exciter les passions à souhait ! Qu’on ne compte pas sur nous à ce petit jeu délétère… La presse a un rôle éminent à jouer dans le redressement du pays.

 

  L’Expansion est mort, vive Entreprendre !

Dans les années 80, si vous ne lisiez pas L’Expansion, vous n’étiez pas pris au sérieux. 30 ans après le magazine phare des cadres dynamiques, jette l’éponge. Plus exactement, il sera intégré au magazine l’Express… Si

Jean-Louis Servan-Schreiber

et

Jean Boissonnat

ont invente les premiers news de l’éco, ils ont aussi poussé notre pays à plus de redistribution et à plus d’assistanat : sans ouvrir suffisamment notre économie au monde des PME et des entrepreneurs.

  En presse, cela va vite

Et la nature a horreur de vide. En 1984, frai émoulu de l’ISG, je me retrouvais guère dans ces perspéctive et carrières de cadres bien huilés chez IBM ou Danone… D’où mon idée de lancer Entreprendre, l’inventeur de la presse d’entreprise… Avec sa déclinaison digitale (Entreprendre.fr) et vidéo (Entreprendre.TV), et un pôle éco (Manager, Argent & Patrimoine, Croissance…), occupons la troisième position en France derrière le géant allemand des médias Bertelsmann, et les Echos (LVMH).

  Les conseils de Borletti pour réussir les réformes

Diner avec

Maurizio Borletti

au très feutré « Cercle de l’Interallié » rue Faubourg Saint-honoré à Paris, pour la remise de la légion d’honneur du méritant Jean-Pierre Barjon, l’homme qui en 20 ans a transformé la petite limonaderie mosellane Lorina de 5 à 80 salariés. Borletti, ex-propriétaire des magasins du « Printemps » et de Christople est formel : « Pour réussir, la première chose que doit faire Fillon ou un autre est de renforcer le service minimum des transports comme nous l’avons fait en Italie, il y a 20 ans. Imposer un service complet lors des heures de pointes 8h-10h et 18h-20h…Cela a tout changé ». Message envoyé.

  Les Profs

Je me souviens qu’un jour, je suis allé à une réunion de parents d’élèves pour mon fils, alors en 3 ou 2ème… Les Profs parlaient de lectures, et nous présentaient la liste des livres au programme. Pas un livre d’un auteur français ! Authentique « Je fis la remarque ». Réponse d’un prof : « Je n’y avais pas pensé ! » Déstructuration de nos valeurs… Je croyais qu’on était le pays de la littérature…

 

  Louis Thannberger : « Seules les entreprises cotées intéressent la presse »

Patron d’IPO» N°1, il sillonne la province pour convaincre nos meilleurs patrons de PME de monter à la capitale se faire coter à la bourse. A lui seul « Than » a introduit d’avantage d’entreprises moyennes à la bourse française que l’ensemble du système bancaire. Un record et on comprend que ce dernier ne lui fasse aucun cadeau… Cela lui porte guère ombrage à cet ancien cadre de la Lyonnaise de banque : « Les banquiers ont le droit de payer mais pas de parler… Un patron qui est côté en Bourse, intéresse les médias, et cela peut avoir une résonnance… c’est le quatrième pouvoir ! »

Récemment, il a porté par le bras « Un toi pour toi », UNITI, savonneries de Nyons et rêve de Calissons Roy René pour les introduire sur le Marché Libre ou Alternext…Ce jour-là, au Pichet, le meilleur restaurant de poisson du 8e, il pousse Stéphane Oria, le self-made-man montpelliérain d’Uniti (nouvelle pépite du logement social) de relancer le club de rugby de Béziers pour en faire le premier club à être coté. Plus le rêve est grand, plus cela mobilise. « Un chef d’entreprise minoritaire et côté reste de facto majoritaire, car il parle à la presse… » « Les actions ne se comptent pas, elles se soupèsent. Un partenaire puissant compte bien plus que les actions qu’ils détiennent. Je préfère avoir des milliers d’actionnaires qu’un seul… ». Du Thann dans le texte. On en redemande.

  Au lieu d’être fonctionnaire, a crée de MonShowroom et MesDocteurs.com

Séverine Grégoire

devait passer les concours de la fonctions publique jusqu’au jour en 2005 avec

Chloé Ramade

, une amie qui a fait une thèse sur le boom du e-commerce, elles décident de lancer MonShowroom.com « Vente privé se développait plein pot, mais ne vendait pas de collections en cours. Nous avons pris le contrepied. On a commencé avec un tout petit stock ». 7 ans après, en 2014, le site de 30 M€ de CA est rétrocédé à Casino/Monoprix…

« Au départ, on bossait de chez nous… » Rigole-t’elle, celle qui récidive avec MesDocteurs.com, première plate-forme de consultations médicale « Pour les questions santé, Google est anxiogène. Nous, ce sont des médecins qui répondent, anonymement en 6 mois, elles font 150 conseils/jours et vise les 1 M€ de CA en 2017. La vie est belle : Ils peuvent aussi vendre en marque grise pour les assureurs et lorgnent sur le juteux marché de la prise de rendez-vous médicaux occupé par Doctolib…

  Il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir

Grâce à LinkedIn,

Nicolas Gueugnier

créateur de Big Moustache (lames de rasoir par abonnement trouve de nouveaux appuis), va pouvoir continuer. Le tribunal de commerce lui accorder la possibilité de poursuivre l’activité. Recherchant des investisseurs ou un partenaire industriel lui permettant de mutualiser logistique, etmarketing. Il regrette, qu’ HSBC l’ai laissé tomber. « Je viens de passer plus de temps dans l’opérationnel, je suis plus lucide.

Les fondamentaux sont bons, je compte 7.500 clients mensuels, alors qu’il en faudrait 10.000 pour arriver au point mort. Il faut que j’arrive à faire vivre cette marque, un peu comme Michel et Augustin ou Le Slip Français. Et pour cela, j’ai conscience qu’il faut que je m’entoure des bonnes personnes. » Time is money ! (Les Echos, nov. 2016)…

  Rachida Dati, aura suivi Sarkozy jusqu’au bout

A 5 jours du premier tour des Primaires, au diner Décideurs,

Rachida Dati,

visage émacié, pantalon noir serré, réaffirme devant 80 chefs d’entreprises réunis par Hervé Lassalas, son engagement. « Les Français ont besoin d’un caractère, pas seulement d’un programme. « Sarkozy connait la France sur le bout des doigts. Le peuple ne s’y trompe pas. A Argenteuil où à Creil, j’étais avec lui, les gens l’acclament.

Ma question :… Pourtant vous êtes une des rares à ne pas l’avoir quitté ? Réponse « Je sais d’où je viens, je suis fidèle, j’étais quoi avant d’être ministre». « L’immigration a besoin d’être régulée… Mon père à Chalon-sur-Saône, il m’a mis une école catholique, car il ne voulait pas que je sois éduquée par des assistants venus de nulle part… ». « Il faut créer de vrais emplois, pas des agents d’ambiance comme pour les bus… »

Ma remarque : « Les chefs d’entreprises ne prennent peu d’alternance ou d’apprentis, car ils coutent aussi chers qu’un salarié normal avec des contraintes, en plus » Rachida sourit. Elle se démène. Passionnée, électrique, presque comme son chef. Finalement, elle lui ressemble. Comme lui, elle se fait à la force du poignet. Cela créé des liens. En attendant elle a déjà rejoint Fillon…


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