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[Robert Lafont] Coronavirus, virus, épidémie : et si on se mettait un peu à réfléchir ?

Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée quelques heures avant l'annonce d' un second confinement en France. Paris, le 28 octobre 2020.

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Confinement ou déconfiture ? On ne sait plus quoi penser. Lors du premier confinement de mars-avril, au moins avait-on l’avantage de pouvoir penser que c’était le premier, qu’on allait apprendre et qu’on allait en sortir. Depuis quelques jours, une petite musique s’installe. Et s’il n’allait pas y avoir une troisième, une quatrième vague, voire plus ? Interminable !

Le moins que l’on puisse dire est que cela ne redonne pas vraiment le moral. À propos de mental, on commence à s’apercevoir que la manière dont on est censé combattre le mal pourrait s’avérer plus terrible encore que la propre crise sanitaire qu’elle est censée régler ! A-t-on bien mesuré, à ce propos, combien de troubles secondaires, psychologiques ou mentaux allaient résulter de cette crise ?

On recommence, et c’est heureux à revoir des philosophes, André Comte-Sponville, Michel Onfray ou des psychologues, comme la sémillante Marie-Estelle Dupont, sur les plateaux télé et c’est heureux. Que ne les a-t-on pas fait parler en premier ! On n’en s’en serait pas là. La bataille se gagne, comme toutes les batailles, également sur le plan de la volonté et de l’énergie individuelle, ne l’oublions pas ! Au plan médical, ne parlons même pas de tous les dérèglements liés aux opérations différées dans les hôpitaux. C’est inadmissible pour ceux qui attendent des prises en charge vitales ou de première nécessité…

Dans les périodes de crise, c’est le bon sens et l’approche globale qui manquent le plus

La vérité est que nos dirigeants n’ont pas, dès le début, pris le problème par le bon bout. Ce n’était certes pas facile, ils ont paré au plus pressé, mais Il fallait probablement anticiper le fait que ce type d’épidémies, mondialisation et réchauffement climatique obligent, allaient être amenées à se démultiplier à l’avenir. Et qu’en conséquence, au lieu de s’arc-bouter à vouloir faire peur et à recourir au confinement d’un autre âge qui ruine économie et moral d’un pays dès qu’il y a emballement, il fallait aussi chercher à s’organiser pour pouvoir continuer de vivre et travailler avec un maximum de protections, comme cela commence un peu à se dire…

La fermeture sans distinction des petits commerces apparaît de ce point de vue comme un véritable non sens. De même qu’affoler la population a pu avoir des effets utiles pour les conduire à mieux se protéger dans un premier temps, mais à condition de pouvoir donner dans un deuxième temps de vrais signes d’espoir. Sinon, on prend l’énorme risque de faire dépérir la vision de tout un chacun, en affaiblissant au passage ses propres défenses immunitaires, au moment précisément où il en a le plus besoin !

Sans être spécialiste, il est facile de démonter pas mal d’aberrations

En mettant en place un plan massif et précis d’investissements sur de nouveaux équipements hospitaliers de réanimation, Olivier Véran aurait pu éviter bien des critiques sur sa gestion de la crise. Au lieu de cela, il a fourni des chiffres imprécis pour se dédouaner… De même, la mise en place de tests salivaires avec résultats quasi immédiats à la portée de tous aurait pu rassurer. Enfin, une application anti Covid et obligatoire, propre à isoler immédiatement les personnes infectées, aurait évité bien des contaminations. D’autant qu’en faisant héberger dans les hôtels devenus vides l’ensemble des personnes infectées, on aurait rendu service à un secteur actuellement totalement sinistré !

Le confinement aurait pu être régionalisé, en s’appuyant sur les maires qui auraient pu disposer de la responsabilité d’ouverture des commerces dans chacune de leurs communes. Que l’Etat s’occupe du général. Et que les élus locaux s’occupent du terrain. De fait, on a la confuse impression que c’est l’inverse qui se produit.

Et ne parlons même pas de ces épidémiologistes à la petite semaine, encore ivres de leur nouveau pouvoir médiatique et politique, qui se croient autorisés à décider ce qui est bon ou pas pour la France. Que chacun fasse bien son métier et on pourra à nouveau dormir tranquille. Pour l’instant, on essaie de nous endormir, et cela ne marche pas vraiment…

France, où est passé ton bon sens et ta raison légendaire ! Descartes, Voltaire, Montesquieu, revenez vite ! En plus, vous avez vu comment ils traitent Raoult !

« Quand chaque homme cherche le plus ce qui lui est utile, alors les hommes sont les plus utiles les uns aux autres. »
Spinoza

Robert Lafont


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