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Coronavirus : les infos du mercredi 27 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du mercredi 27 mai

(18h18) Un plan de relance européen d’une grande ampleur

La Commission européenne a révélé l’ampleur et la nature du plan de relance européen, au Parlement européen. La présidente, Ursula von der Leyen, propose aux États membres d’emprunter, ensemble, 750 milliards d’euros sur 30 ans. Le remboursement du capital n’interviendrait qu’à partir de 2028.

Ce plan de relance est adossé au budget européen de long terme (2021-2027), lequel serait de 1.100 milliards d’euros sur sept ans. Le grand emprunt européen, dénommé Next Generation UE par la présidente von der Leyen, vient s’injecter dans le budget classique, à travers les programmes de l’Union européenne comme Erasmus, le programme de recherche Horizon ou les fonds de cohésion pour le rattrapage économique.

Ils seront rehaussés pour les sept années à venir. Les fonds de cohésion bénéficieraient ainsi de 55 milliards d’euros de plus entre aujourd’hui et 2022, et le « fonds de transition juste » (pour accélérer la neutralité carbone) de 40 milliards d’euros supplémentaires. La Pologne, principale bénéficiaire dans les deux cas, devrait être ravie… La PAC, quant à elle, serait renforcée de 15 milliards d’euros sur le volet « développement rural ».

Les entreprises, elles, ne peuvent attendre l’année 2021 pour bénéficier d’argent frais. Aussi la Commission européenne propose-t-elle aux États membres d’adopter une rallonge de l’actuel budget (2014-2020) afin qu’au 1er septembre, la Commission puisse commencer à soutenir les entreprises en détresse. Cette rallonge doit être votée à l’unanimité au Conseil européen et validée par le Parlement européen.

Dans le plan de relance, la part des aides directes sera de 500 milliards d’euros (conformément à la proposition franco-allemande), tandis que 250 milliards d’euros seront versés sous forme de prêts aux États membres. La crise du coronavirus affecte toutes les économies européennes.

Par conséquent, tous les États membres, y compris les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark ou la Suède et leurs entreprises bénéficieront des fonds européens ; certains, plus affectés que d’autres (Italie, Espagne…), seront davantage soutenus. C’est en cela que la solidarité européenne s’exprimera et qu’il y aura des « transferts » des plus robustes vers les plus fragilisés.

(16h56) Olivier Véran: «l’épidémie n’est pas encore derrière nous»

A la veille de la présentation des prochaines étapes du déconfinement en France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré, ce mercredi, devant l’Assemblée nationale: «L’épidémie de coronavirus est en passe d’être contrôlée mais elle n’est pas encore derrière nous. A l’heure à laquelle je vous parle, l’épidémie n’est pas encore terminée, les indicateurs et les cartographies montrent que nous sommes sur la voie du contrôle de cette épidémie.»

Il a ajouté, à l’occasion du débat suivi d’un vote consultatif sur l’application numérique StopCovid :«Mais il y a encore deux Français qui, chaque heure, sont admis dans les réanimations de nos hôpitaux, l’épidémie n’est donc pas derrière nous. Nous invitons chacune et chacun à conserver l’application rigoureuse des gestes barrières et à porter un masque dès lors qu’ils ne peuvent pas respecter ces gestes barrières.5

(15h39) Coronavirus: «Il y a des raisons d’être optimiste»

Le directeur de l’Agence régionale de santé en Île-de-France, Aurélien Rousseau, évoque un «signal positif global, avec moins de patients hospitalisés et de nouveaux indicateurs d’alerte «orientés positivement», il souligne que les hôpitaux sont toujours en tension. Il était interviewé, ce mercredi, sur France Info. Extraits…

Sur l’évolution de l’épidémie en Île-de-France

«Il y a des raisons d’être optimiste et des raisons de saluer la mobilisation des Franciliens, parce que l’on a, tous les jours un peu moins de personnes en réanimation. On a moins de patients hospitalisés, avec le Covid-19. On a, surtout, nos nouveaux indicateurs d’alerte qui sont aussi orientés positivement. On a moins d’appels au Samu, pour suspicion de Covid-19. On a moins de passages aux urgences. Et puis, surtout, dans tous les tests que l’on fait, on a un taux de gens qui sont positifs qui est assez faible. Donc, tout cela, ça donne effectivement un signal positif global. Mais il faut dire aussi que, quand l’on a toujours 666 personnes, avec le Covid, en réanimation, qu’on a 7.200 patients hospitalisés avec le Covid dans les hôpitaux et cliniques d’Ile-de-France, on est encore en tension. Le virus est toujours là et on n’est pas revenu à la normale. Il n’y aura pas, de toutes façons, quelque chose qui passera du noir ou blanc sans mesures d’accompagnement, sans vigilance, sans progressivité et sans, surtout, une capacité, en permanence, de revenir en arrière, si jamais les chiffres se dégradaient.»

Sur le passage en «vert» de la région Île-de-France

«On peut effectivement passer demain sur certains indicateurs du «rouge» au «vert», mais nous, notre obsession, c’est de ne pas rater, de ne pas avoir d’angles morts dans notre regard sur l’épidémie. On sait que, dans la première phase de l’épidémie, il y a eu des endroits dans lesquels on a eu une très forte surmortalité. Il y a des endroits qui ont plus souffert, des territoires, des départements, des communes et donc, ce que l’on fait, c’est que l’on va dans ces endroits. On regarde, on essaie d’être sûrs. Et c’est en fonction de ça que le gouvernement prendra une décision globale.»

Sur le fait que ce virus soit saisonnier

«Il y a beaucoup d’hypothèses qui sont posées par les scientifiques, depuis trois mois. Moi, mon obsession, c’est déjà que l’on ne rate pas la gestion de ce que l’on sait, ce que l’on a constaté, notamment le fait que ce virus touche, en particulier, les plus fragiles mais les plus pauvres aussi. C’est pour ça, par exemple, que l’on met en place des dispositifs de tests. On va dans des quartiers où il y a eu le plus de malades, là où il y a le moins de médecins, on s’installe et on propose des tests. Depuis samedi dernier, on a fait 600 tests comme ça, dans toute la région, et on va continuer. Je ne suis pas en situation de projeter, d’affirmer solennellement. Mon sujet, c’est de vérifier en permanence, tous les jours, plusieurs fois par jour, que tous les indicateurs ne se mettent pas à remonter.»

(12h56) Coronavirus: le point sur l’épidémie en France

La direction générale de la santé (DGS), a annoncé, ce mardi, dénombrer, en France, 1.555 malades, gravement touchés par le nouveau coronavirus et soignés en réanimation. La veille, la DGS en comptait 1.609, et 1.894 une semaine auparavant. Au total, 16.264 personnes restent hospitalisées pour une infection au Covid-19, soit 534 de moins que ce lundi.

L’épidémie de coronavirus a fait 83 nouveaux morts en 24 heures, portant le bilan à 28.530 morts depuis début mars, dont 18.195 dans les hôpitaux. Le bilan des décès dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux s’établit à 10.335. Un chiffre inférieur au dernier publié, jeudi, qui faisait état de 10 morts supplémentaires mais qui a été corrigé.

Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France) regroupent 72% des patients hospitalisés en réanimation. Depuis le début de l’épidémie, 100 841 personnes ont été hospitalisées dans le pays, dont 17.807 en réanimation. Selon le bilan publié mardi, 65.879 personnes sont rentrées à domicile, guéries.

(11h49) Déconfinement: «la plus importante récession depuis 1948» selon l’Insee

Pendant la première semaine du déconfinement, l’activité est repartie «prudemment mais nettement» en France, a constaté l’Institut national de la statistique (Insee). L’économie française tournerait actuellement «à environ quatre cinquièmes de son niveau d’avant crise, contre deux tiers pendant le confinement», précise l’Insee, dans ses enquêtes de conjoncture, publiées ce mercredi.

«En dépit des incertitudes inhérentes à l’exercice, des tendances assez claires se dégagent, avec notamment une reprise assez nette, bien qu’encore partielle, de l’activité économique française», souligne l’Insee dans sa nouvelle estimation de l’impact de la crise sanitaire en cours.

Malgré ce sursaut, le produit intérieur brut (PIB) devrait quand même «chuter d’environ 20%», au deuxième trimestre, après le recul de 5,8% enregistré au premier. «L’activité économique en juin pourrait être de l’ordre de 14% inférieure à la normale (après -25% en moyenne en mai et -35% en moyenne en avril)» estime l’Insee. Il s’agirait «de la plus importante récession depuis la création des comptes nationaux en 1948», précise l’institut, qui souligne que cette prévision doit être prise « avec précaution », étant donné l’incertitude du rythme de reprise dans les semaines qui viennent.

Un retour à la normale prendra vraisemblablement « de longs mois », et même si l’activité revenait à son niveau d’avant crise dès juillet, le PIB français diminuerait de 8% sur l’année 2020. Ce chiffre correspond au niveau de récession qu’envisage le gouvernement cette année. « Or un retour aussi rapide à la normale semble peu réaliste. L’impact global de la crise sanitaire en 2020 sera donc certainement supérieur à ce chiffre », estime l’Insee.

Par ailleurs, la chute de l’indice de confiance des ménages en France s’est poursuivie en mai, mais moins nettement que lors de sa dégringolade historique d’avril pendant le confinement. L’indicateur, calculé sur la base de soldes d’opinion (différence entre proportion de réponses positives et négatives), a perdu 2 points par rapport à avril, où il avait chuté de 8 points. Il se situe ainsi à 93 points, sous sa moyenne de longue période (100), précise l’Insee.

(11h12) Le professeur Didier Raoult: «Je suis dans la vraie vie!»

Le professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, à Marseille, était l’invité de David Pujadas, ce mardi soir, sur LCI. Autant dire que cette interview était particulièrement attendue par les Français. Le virologue marseillais a répondu aux questions du journaliste sur le coronavirus et est également revenu sur la polémique autour de la dangerosité de l’hydroxychloroquine… avec quelques tacles en prime !

Encore méconnu il y a quelques mois, le professeur Didier Raoult est à présent sur toutes les lèvres. Depuis la crise sanitaire qui sévit dans le monde, liée à la pandémie de coronavirus, ce virologue marseillais a fait couler beaucoup d’encre avec ses recherches. Pour lui, la chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine seraient les principaux traitements à utiliser sur les malades testés positifs à la Covid-19. Si ses recherches ont fait le tour de la planète, Didier Raoult n’a pas que des adeptes. Ce professeur, qui divise les esprits, est au coeur de nombreuses polémiques.

Dans ses fréquentes vidéos sur YouTube, Didier Raoult n’a eu cesse de se montrer optimiste, déclarant dernièrement que «l’épidémie était terminée». Face à David Pujadas, le professeur Didier Raoult précise ces propos: «Je suis dans la vraie vie! La plupart des courbes épidémiques des maladies saisonnières ont, en général, cette forme-là. A savoir une courbe en U, avec une queue d’épidémie qui s’allonge plus ou moins». Pour lui, donc: «Il n’y aura pas de seconde vague, et ce  «pour des raisons très complexes et extrêmement difficiles à comprendre. Les épidémies sont des écosystèmes complexes dans lequel la contagiosité a une mode de développement qui est incompréhensible.» 

C’est pourquoi, interrogé sur un possible retour du Covid-19 à l’automne, le virologue marseillais assume de ne pas savoir. «L’avenir est toujours imprévisible. Si, jusqu’à présent, dans les phénomènes de cette nature, on observe plus des formes de dromadaires, que de chameaux, à savoir avec une bosse au lieu de deux, tout est envisageable. Je n’en sais rien!» Une forme de prudence qu’on ne lui connaissait pas jusqu’à aujourd’hui? Décriant la supposée «simplification extrême» de ses vidéos, il assure ne jamais avoir fait autre chose que «formuler une hypothèse principale». «Rien à voir avec une affirmation.»

Même son de cloche lorsqu’il s’agit d’évoquer la suite de cette crise sanitaire. Considérant qu’il faut «atteindre la fin de la pièce, la fin du combat», avant d’évoquer l’efficacité du confinement, et refusant notamment de se prononcer sur une éventuelle sortie de celui-ci, Didier Raoult a tout de même tenu à saluer l’intérêt de cette «décision politique». Mais pas pour les raisons qu’on imaginerait. Lui y voit une bonne manière de lutter contre la panique: «Si le confinement a aidé à gérer la peur, alors c’était une très, très bonne décision politique. Ça a empêché des conduites dangereuses.»

C’est la seule conclusion que se permet le chercheur, préférant «attendre que l’on puisse faire les comptes.» Plaidant vouloir «faire preuve de beaucoup d’indulgence» envers Olivier Véran, «d’abord parce que je ne veux pas être désagréable avec lui, il a l’âge d’être mon fils», il confie aussi que ce dernier se trouve «dans une situation complexe». «Si on m’avait proposé le même métier, je ne l’aurais pas fait.»

Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande officiellement, ce mardi, de «ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19» hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique. L’instance avait été saisie samedi par le ministre de la Santé, Olivier Véran, après la parution d’une étude, dans The Lancet, pointant l’inefficacité et les risques de ce médicament pour les malades du Covid-19.

A l’exception de quelques détracteurs, le professeur Raoult compte de nombreux alliés. D’ailleurs, après avoir remis à sa place David Pujadas à plusieurs reprises car ce dernier lui coupait la parole, il s’est amusé à défier le journaliste. Lorsque la question sur l’étude Lancet et sur la décision du Haut conseil de la santé publique est tombée, le virologue a rétorqué qu’il aimerait savoir à qui les Français faisaient le plus confiance, à lui ou à Olivier Véran?

Les internautes l’ont alors pris au mot et quelques sondages ont fleuri sur le réseau social. En tout cas, il faut reconnaître que la tendance générale sur Twitter était en faveur du professeur Raoult. D’ailleurs, ses punchlines et ses tacles contre David Pujadas ont rythmé l’interview et sont loin d’être passés inaperçus. C’est d’ailleurs ce qu’ont retenu les internautes, au delà des propos du virologue!

(10h36) Sondage: une petite majorité de Français pour le professeur Didier Raoult

Le professeur Didier Raoult est un chercheur qui laisse peu de monde indifférent. L’infectiologue de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, apôtre controversé de l’hydroxychloroquine dans le traitement des patients contaminés par le Covid-19, divise profondément les Français, selon un sondage Harris Interactive*, publié avant l’interview exclusive de l’intéressé, sur LCI, ce mardi.

D’après ce sondage, 45% des Français indiquent avoir «une bonne opinion» du professeur Raoult, contre 35% qui disent au contraire avoir «une mauvaise opinion» du scientifique. A noter toutefois: 20% des personnes interrogées indiquent ne pas le connaître, en dépit de l’hypermédiatisation de cette personnalité et de ses prises de position sur la gestion de la pandémie en France. 

Fait notable, l’image de Didier Raoult varie fortement en fonction des sensibilités politiques exprimées par les sondés. C’est chez les sympathisants LFI et RN que l’on trouve le plus de partisans du chercheur, avec 72% d’opinions favorables dans les deux cas. Dans une moindre mesure, les électeurs LR sont 56% à avoir une bonne image de lui. Inversement, les sympathisants PS (44%) et LaREM (40%) ont majoritairement une mauvaise image de l’infectiologue. 

Des variations relativement cohérentes, Didier Raoult véhiculant depuis, le début de l’épidémie, l’image d’un scientifique «hors système», voire «anti-système», au point de devenir une icône populaire, notamment dans le sud de la France où rayonne son IHU – 72% des habitants de région Paca ont une bonne image de lui. 

De façon générale, Didier Raoult trouve plus de soutien chez les personnes de plus de 65 ans (53%), et au sein des catégories populaires (49% de bonnes opinions, contre 40% chez les catégories supérieures). 

*Méthodologie : enquête réalisée en ligne du 19 au 21 mai 2020 sur un échantillon de 1028 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

(09h52) Déconfinement: une annonce sur les 100km attendue la semaine prochaine

Les Français l’attendent avec impatience et elle sera peut-être là plus tôt que prévu. «La fin de la limitation de mouvement, à 100 km «à vol d’oiseau», autour du domicile, pourrait voir le jour dès la semaine prochaine» a annoncé, ce lundi, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme. Une décision très attendue alors que de très nombreux secteurs attendent des annonces cette semaine, durant laquelle la phase 2 du déconfinement doit être actée, à la condition que tout se passe bien sur le plan épidémiologique.

Interrogé par LCI, le secrétaire d’État a assuré que le gouvernement planchait sur «un élargissement significatif» de cette limitation imposée au début du déconfinement et visant à limiter la propagation du coronavirus.  «Une réflexion amorcée au vu des résultats qui sont enregistrés dans la lutte contre l’épidémie» a précisé Jean-Baptiste Lemoyne, assurant que «chacun de nos efforts individuels et collectifs permet de desserrer l’étau et d’avoir un peu plus de liberté dans les mouvements». 

Une bonne nouvelle alors que les vacances d’été se profilent et que nombreux sont ceux à s’inquiéter de ne pouvoir partir se dépayser. De même pour les professionnels du tourisme, eux aussi très touchés par la crise sanitaire. Si les voyages à l’étranger ne sont toujours pas évoqués, le gouvernement prône des vacances françaises. Cet élargissement aurait notamment pour but de «pouvoir redécouvrir la France, son patrimoine, ses terroirs et ses richesses» selon le secrétaire d’État. Rappelons qu’Édouard Philippe a annoncé, lors du comité interministériel, que les Français pourront également voyager en métropole et en outre-mer.  

(09h18) Déconfinement: ce qui attend les restaurants en zone «verte»

Une nouvelle étape bientôt franchie pour la troisième semaine de déconfinement. Jeudi, le gouvernement devrait acter la réouverture des bars et restaurants en zone «verte», à partir du 2 juin, après deux mois et demi sans aucune activité. Toutefois, ne vous attendez pas à retrouver votre restaurant préféré comme vous l’avez laissé avant le 14 mars.

Le protocole sanitaire, élaboré par les organisations professionnelles, est tombé. Ce document est particulièrement contraignant pour les professionnels et les clients. Si le gouvernement ne l’a pas validé pour le moment, les pistes suggérées laissent entrevoir à quoi ressembleront les conditions de travail et d’accueil dans ces lieux.

Le déconfinement oblige les entreprises à mettre en place des protocoles et processus de sécurité qu’il faut faire respecter. Pour être en règle, chaque bar et restaurant sera dans l’obligation de nommer un référent Covid qui devra «veiller» à la mise à jour et au respect des règles mises en place» et s’occuper de la gestion du nombre de masques et du gel hydroalcoolique. 

Les professionnels de la restauration ne voulaient pas en entendre parler, ils ont eu gain de cause. Ils dénonçaient une distanciation qui ne leur permettait pas d’être rentables. Selon BFM, l’exécutif aurait renoncé à la règle du 4m² pour chaque client. «J’ai une capacité de 80 couverts, aujourd’hui, dans mon restaurant. Si je dois passer à 30, mes 60 employés, je vais en faire quoi?» s’interrogeait le chef étoilé Philippe Etchebest, hostile à cette idée, sur RTL. Finalement, la Direction générale de la Santé pourrait donc accepter un mètre de distance entre chaque table.

Manger et porter un masque paraît impossible à part si vous avez craqué pour cette invention. C’est pour cela que les clients des cafés, bars et restaurants devront porter un masque sauf lorsqu’ils sont à table. Les barmen porteraient, eux, un écran visière au comptoir. Dans les cuisines, le personnel devra se laver les mains toutes les trente minutes ou porter des gants. Le port obligatoire de masques et charlottes serait aussi à l’étude.

Source de contamination, le menu devra, lui aussi, être revu. Le protocole précise que «les menus seront présentés dans la mesure du possible sur ardoise ou oralement pour éviter tout contact». En cas de manipulation de cartes, du gel hydroalcoolique devra être utilisé par les clients pour se désinfecter les mains. En ces temps de crise sanitaire, l’usage du QR code pourrait aussi être une solution. Si vous avez une grande famille, vous devrez patienter encore un peu avant de fêter un anniversaire au restaurant. Les tablées de plus de 8 personnes pourraient en effet être interdites. Le retour à la normale n’est donc pas encore pour demain.

(08h48) Déconfinement: la réouverture des piscines se précise…

La réouverture de certaines piscines se précise. Le ministère des Sports a sélectionné une vingtaine d’établissements qui vont avoir le rôle de «laboratoires» pour tester un nouveau protocole mis en place. Ce processus, qui pourrait commencer entre le 2 et le 6 juin, détaillent France Info et Sud-Ouest, impliquera de suivre des consignes particulièrement strictes.

Il faudra, notamment, réserver son créneau, soit sur internet, soit à l’accueil de la piscine. Un bracelet bleu, jaune ou vert sera alors remis au nageur en fonction de l’horaire retenue. De quoi diminuer drastiquement le nombre de personnes dans le bassin et s’assurer que chaque nageur dispose de deux mètres carrés.

Il faudra, par ailleurs, respecter un certain nombre d’étapes avant d’accéder à l’eau. Seules les cabines individuelles resteront ouvertes. Concernant les douches, une sur deux seulement sera accessible, alors que les sèche-cheveux seront définitivement hors service. Jacuzzi et «pataugeoires» ne seront pas ouverts non plus. L’accès au bassin se fera par groupe de douze personnes environ, qui ne pourront piquer une tête qu’à condition de s’être lavé les mains juste avant. Un sens de circulation sera par ailleurs mis en place afin d’éviter des croisements de trop près. 

Selon Franceinfo, ce protocole restera en place, pendant trois semaines, début juin, avant de tirer un première bilan et peut-être de le généraliser au reste des piscines hexagonales, dès juillet. Peu d’éléments ont filtré sur les piscines sélectionnées, Ouest-France assure toutefois que la piscine publique de Chartres-de-Bretagne en fait partie. 

(08h13) Coronavirus: Camaïeu placé en redressement judiciaire

L’entreprise de prêt-à-porter, Camaïeu, compte quelque 3.900 salariés en France dont 450 au siège social à Roubaix (Nord). «Camaïeu a été placée en redressement judiciaire mardi matin avec une période d’observation de six mois» a indiqué à l’AFP Thierry Siwik, délégué syndical CGT, confirmant une information de La Voix du Nord. 

«Lourdement impactée par la crise sanitaire et faute d’un prêt garanti par l’Etat (PGE) qui lui aurait permis de surmonter son impact sur l’activité, Camaïeu a été placée sous la protection du tribunal de commerce de Lille, en vue de sa mise en redressement judiciaire », a affirmé pour sa part une source proche de la direction.

«Début mars, l’entreprise avait commencé à mettre en œuvre son plan de transformation et un accord de financement était sur le point d’être conclu avec les actionnaires et les banques, mais la crise sanitaire a obligé le groupe à fermer brutalement plus de 800 magasins dans le monde. Son chiffre d’affaires a chuté de 95 %, soit un manque à gagner de 162 millions d’euros. C’est donc sous la protection du tribunal que pourront être explorées toutes les pistes, dont celle d’un plan de reprise» a encore affirmé cette source.

Thierry Siwik a lui dénoncé «un plan social déguisé, chez Camaïeu, qui dure depuis plusieurs années. Chaque mois, depuis trois ans, on nous annonce, sous motif d’une baisse d’activité, entre quatre et cinq fermetures de magasins, cela évite de procéder à un plan social. Pour nous, il y a une stratégie de la part de la direction de placer Camaïeu en redressement judiciaire, pour nous ils font ça pour restructurer en profondeur l’entreprise et on craint de nombreux licenciements» a-t-il dit. Fondée en 1984, Camaïeu s’appuie sur un réseau de 634 magasins en France.


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