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Coronavirus : les infos du dimanche 24 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du dimanche 24 mai

Covid-19 : retrouvez ici l’actualité des jours précédents : https://www.entreprendre.fr/coronavirus-les-infos-du-jour/

(18h17) Emmanuel Macron craint la concurrence…

Le président de la république, Emmanuel Macron, multiplie les prises de contact avec des personnalités éloignées de son cercle politique, de la droite identitaire aux humoristes proches des «Gilets jaunes». Ces mêmes qui jouissent d’une popularité auprès de Français avec lesquels il espère renouer, d’ici 2022.

«C’est ça, le vrai Nouveau Monde: la fin de la politique» prédit Philippe Rickwaert, héros de la série Baron noir, incarné par Kad Merad. La fiction pourrait-elle bientôt rejoindre la réalité? Dans la saison 3 de la saga politique produite par Canal+, Christophe Mercier, blogueur populaire anti-système, bouleverse la campagne présidentielle au point de se retrouver aux portes de l’Elysée.

Dans la vraie vie également: «Une candidature populiste fout la trouille à la Macronie», selon les propos «d’un puissant conseiller de l’exécutif» rapporté dans une chronique du Monde publiée ce dimanche. Une inquiétude perceptible, aussi, dans les échanges et rencontres du chef d’Etat avec plusieurs personnalités de cette scène « anti-système » ces derniers mois.

Déjà en février, l’éventualité d’une candidature proche des «Gilets jaunes», comme celle de l’animateur de C8, Cyril Hanouna, avait fait souffler un vent de panique dans l’entourage d’Emmanuel Macron. «Le risque, pour nous, serait l’émergence d’un phénomène à la Coluche. Alors là, on serait très mal» avait reconnu un macroniste, sur France info.

Depuis, une pandémie est passée par là. On espère que, de cette crise sanitaire, émerge «un monde d’après». Durant celle-ci, la seule personnalité ayant réellement émergé est un outsider de la communauté scientifique: le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU-Méditerranée et premier apôtre de la chloroquine pour lutter contre le coronavirus.

Alors que l’épidémiologiste est décrié par ses confrères, pour ses déclarations fracassantes ou ses légèretés méthodologiques , il est cajolé par le Président, qui l’invite à l’Elysée ou le rencontre dans son laboratoire de la cité phocéenne. «La politique, c’est un métier. Je n’aurais jamais voulu faire un truc pareil» a toutefois assuré, à BFMTV, le microbiologiste. 

Ce week-end également, les commentaires se sont multipliés autour d’un coup de téléphone passé par le président à l’humoriste Jean-Marie Bigard. «Je représente la France en colère. Les heures de colère du peuple sont à venir» avance-t-il, au micro de Sud Radio. Ce dernier avait réclamé la réouverture des bars dans une vidéo visionnée 3,7 millions de fois par des internautes!

Selon l’artiste, Emmanuel Macron aurait donné raison à celui qui a rejoint la liste de Marcel Campion, pour les municipales parisiennes, et lui aurait fait la promesse de «changer de stratégie». Quelques mois plus tôt, ce même humoriste racontait avoir eu un retour de Brigitte Macron, concernant son appel pour empêcher la fermeture d’une maternité à Guingamp.

Emmanuel Macron n’hésite pas, non plus, à «draguer» des personnalités populaires de la droite souverainiste ou identitaire. C’est ainsi que Philippe De Villiers a chaleureusement remercié le président, sur Twitter, pour son action dans la réouverture prochaine du Puy du Fou. De même, Valeurs Actuelles a révélé un appel de soutien, durant près d’une heure, passé à l’essayiste Eric Zemmour à la suite de son agression en pleine rue.

Hanouna, Raoult, Bigard, De Villiers, Zemmour… Pour le politologue, Jérôme Sainte-Marie, interrogé par le journal  Le Monde, en tissant des liens avec ces personnalités, le chef d’Etat espère ainsi «capter la popularité de ces porte-parole de la contestation». Une façon de se positionner pour la prochaine présidentielle…

(17h54) Déconfinement: comment va se dérouler le Bac 2020 ?

C’est 550.000 lycéens de terminale, en voie générale et technologique, qui connaîtront bientôt les détails… S’ils savent qu’ils passeront, cette année, le Bac, en contrôle continu, les textes précisant les modalités de cette session hors normes paraîtront au Journal Officiel en début de semaine. Voici, par le Journal du dimanche, ce qui attend les candidats.

Sur les notes prises en compte et les moyennes arrondies

Les élèves de terminale seront évalués, dans chaque discipline, à partir de la moyenne des moyennes obtenues au premier et au deuxième trimestre. Comme annoncé par le ministre, les notes du troisième trimestre (s’il y en a), notamment celles obtenues pendant la période de confinement, ne compteront pas dans les bulletins. Chaque moyenne sera arrondie au nombre entier supérieur: un 11,2 en maths se transformera ainsi en 12! Les coefficients des différentes disciplines, enfin, restent ceux qui étaient prévus, dans chaque filière, avant le passage en contrôle continu.

Le passage devant un jury d’harmonisation

Le livret, validé par le conseil de classe, sera transmis, le 19 juin au plus tard, à un jury d’harmonisation. Comme chaque année, celui-ci sera présidé par un universitaire et composé de professeurs. Il comprendra également un inspecteur général de l’éducation nationale qui veillera à la cohérence générale des notations. Le jury examinera les dossiers anonymisés des candidats, les appréciations de leurs professeurs, et pourra procéder à une revalorisation des notes de contrôle continu selon l’engagement, les progrès et l’assiduité des élèves. Pour les évaluer au mieux, le lycée d’origine sera également pris en compte: «Le jury disposera des résultats au bac et les taux de mentions des trois dernières années» précise Edouard Geffray, le numéro 2 du ministère de l’Education. De quoi rassurer les élèves des établissements réputés pour leur sévérité.

Les oraux de rattrapage du 8 au 10 juillet

Les premiers résultats du Bac tomberont le 7 juillet. Les candidats, qui auront entre 8 et 10 de moyenne, pourront passer les oraux de rattrapage, du 8 au 10 juillet (ils étaient 100.000 dans ce cas l’an passé). «Les examinateurs ne les interrogeront que sur la partie du programme vue avant le confinement» assure le directeur général de l’enseignement scolaire. Ceux qui auront moins de huit de moyenne pourront, à titre exceptionnel, être autorisés par le jury à se présenter aux épreuves de septembre (aux côtés des candidats libres). Les lycéens qui auraient eu un problème de santé, un accident ou un deuil en cours d’année, mais qui auraient été capables de se rattraper, si l’examen s’était déroulé en juin, auront donc droit à une seconde chance. Le Snes-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants du second degré, aimerait que ce soit le cas pour tous élèves recalés en juillet.

L’oral du bac français toujours en suspens

Les élèves de première doivent, en principe, passer l’oral du Bac français, à partir du 26 juin. Le ministre de l’Education a beau avoir réduit le nombre de textes à présenter (15 en voie générale et 12 en voie technologique), parents et enseignants continuent à demander l’annulation de cette épreuve, la seule maintenue à ce jour. Jean-Michel Blanquer devrait trancher en fin de semaine. En attendant, il conseille aux lycéens «de réviser plutôt Phèdre que Netlix!»

(16h49) Confinement: les films qui ont le plus cartonné…

À quels longs-métrages le confinement a-t-il profité? Le site Ecran Total, spécialisé dans le cinéma, publie le classement des 10 films qui ont été les plus streamés (vidéo par Internet ndlr) par les Français pendant cette période de deux mois. Les plateformes de streaming étant, souvent, très discrètes quant à leurs nombres de vues, ce classement a été réalisé par le biais d’un sondage NPA Conseil/Harris Interactive, relayé par Le Parisien. 

Netflix tire son épingle du jeu, en occupant sept places du Top 10. En première position, on retrouve le drame turc 7. Koğuştaki Mucize, véritable phénomène du mois de mars, qui a ému 1.658.399 téléspectateurs. Il est suivi de près par le thriller de science-fiction espagnol La Plateforme, lui aussi disponible sur Netflix, qui se classe deuxième avec 1.370.222 clics. Tyler Rake et Mensonges et trahisons, deux autres productions du géant du streaming, ferment le Top 4.

La France est représentée en cinquième position avec Forte, de Katia Lewkowicz. Cette comédie portée par Melha Bedia et Valérie Lemercier, qui devait sortir en salles avant que ces dernières ne ferment, a finalement été diffusée sur Amazon Prime Video (où elle a fait rire 729.568 abonnés). Voici le Top 10 dévoilé par Ecran Total: 1er – 7. Kogustaki Mucize (Netflix) – 1.658.399 streamers. 2ème – La Plateforme (Netflix) – 1.370.222 streamers. 3èm e– Tyler Rake (Netflix) – 945.389 streamers. 4ème – Mensonges et .trahisons (Netflix) – 762 598 streamers. 5ème – Forte (Amazon) – 729.568. 6ème –  Code 8 (Netflix) – 648.708. 7ème – Spenser Confidential (Netflix) – 644.732. 8ème – Le Roi Lion (myCANAL) – 561.889. 9ème – Vaiana, la légende du bout du monde (Disney Plus) – 546.524. 10ème – Lost Girls (Netflix) – 515.440.

(15h34) Déconfinement: comment les cinémas se préparent…

Alors que la date de réouverture des cinémas devrait être connue dans les prochaines semaines, les responsables de ces établissements se préparent à recevoir les spectateurs tout en respectant les règles sanitaires. Au cinéma Arvor de Rennes (Ille-et-Vilaine), rien n’a bougé depuis le 16 mars. Les films affichés sont les mêmes depuis la fermeture des établissements pour enrayer la propagation du coronavirus. Pourtant, en coulisses, on s’affaire. À l’heure du déconfinement, les responsables des lieux réfléchissent, quotidiennement, aux solutions à apporter pour assurer une réouverture en toute sécurité. «On sait que ça va être compliqué» déclare Patrick Fretel, président de l’association gérant le cinéma, à BFMTV. «Les sièges condamnés, ils va falloir les matérialiser. On peut mettre un sens interdit, pour dire qu’on ne s’y assoit pas.»

Beaucoup d’idées, mais rien de lancé: «On attend le cahier des charges avec impatience» explique-t-il. Ce protocole sanitaire, grande interrogation du moment, est toujours en négociation avec le ministère de la Culture. «Nous allons avoir une jauge (de spectateurs autorisés)» prédit Isabelle Gibbal-Hardy, présidente de l’association des cinémas indépendants parisiens.

«On ne sait pas de combien, on pense que ce sera de 50%. Nous allons tout mettre en place pour assurer la sécurité des spectateurs.» Cela passera par le port de masques et la désinfection des lieux. Mais il reste un problème de taille: quel film voir, puisque la plupart des grosses sorties ont été déplacées à l’automne? La date de réouverture devrait être connue, au plus tard, début juin. 

(14h49) Déconfinement : le « plan de transition» dévoilé au Portugal

Le gouvernement portugais a dévoilé, début mai, un plan de déconfinement, lié à l’épidémie du nouveau coronavirus, par étapes, étalé sur l’ensemble du mois de mai. Cette phase de déconfinement a débuté, le 4 mai, avec la réouverture des petits commerces de rue, des salons de coiffure ou des stands automobiles. «Nous pouvons commencer à faire des pas en direction du déconfinement» a déclaré le Premier ministre, Antonio Costa, en présentant le «plan de transition» adopté en conseil des ministres.

Le championnat national de football pourra reprendre, le dernier week-end de mai, et les grandes surfaces commerciales attendront le 1er juin pour rouvrir leurs portes. À mi-chemin, les écoles ont rouvert le 18 mai, mais seulement pour les lycéens devant préparer des examens de fin d’études. Pour ce faire, le gouvernement a chargé l’armée d’une vaste opération de désinfection des établissements scolaires. Les crèches pourront rouvrir aussi, début juin, mais l’enseignement à distance sera maintenu jusqu’à la fin de l’année scolaire pour les écoles primaires et les collèges.

Depuis le 18 mai, sont rouverts, aussi, les musées et les galeries d’art, les bars et les restaurants, qui seront tous soumis à de nouvelles règles de sécurité sanitaire et de distanciation sociale. Les théâtres et les cinémas rouvriront le 1er juin. Tout au long du mois de mai, le télétravail devra rester la règle lorsqu’il est possible.

Le Portugal, où les premiers cas de contagion par le nouveau coronavirus ont été détectés il y a deux mois, soit plusieurs semaines après d’autres pays européens comme l’Espagne voisine, compte, ce dimanche, début mai, 1.302 morts, 30.471 cas de la maladie Covid-19, pour 7.705 guérisons, rapporte le Jornal de Noticias. En vigueur depuis le 19 mars, l’état d’urgence a été officiellement levé le samedi 2 mai, à minuit, et il sera aussitôt remplacé par une déclaration d’état de calamité.

(14h06) Coronavirus: le Portugal prêt à accueillir les touristes…

Le Portugal est prêt à accueillir des touristes, a déclaré, ce vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, tout en détaillant le dispositif qui sera instauré aux aéroports du pays. «Les touristes sont les bienvenus au Portugal» a-t-il dit à l’Observador, expliquant que les températures des voyageurs seront relevées, à leur arrivée, par avion, même si aucune mesure de quarantaine ne sera imposée aux arrivants.

Le Portugal, où l’on impute la mort de 1.302 personnes au Covid-19, allège peu à peu les mesures de confinement mises en place à la mi-mars. Moins affecté que d’autres pays du sud de l’Europe, l’Espagne et l’Italie notamment, le pays a déjà autorisé la réouverture sous conditions de commerces et de restaurants afin d’attirer les touristes étrangers dont il a besoin pour relancer son économie. «Le système de santé du Portugal réagit bien et c’est très important pour nous d’être capables d’accueillir du monde» a souligné le ministre des Affaires étrangères. Ces déclarations interviennent au lendemain des annonces de la compagnie Easyjet qui avait déclaré qu’elle reprendrait, le mois prochain, la desserte de plusieurs villes du pays.

Les vols en provenance et en direction de l’Union européenne restent suspendus jusqu’au 15 juin, à l’exception de la liaison entre le pays et les autres pays lusophones, le Brésil notamment. La frontière terrestre entre l’Espagne et le Portugal restera, quant à elle, fermée au moins jusqu’au 15 juin.

(12h55) Coronavirus: d’importantes annonces sur le secteur automobile

Le président de la République, Emmanuel Macron, va faire «d’importantes annonces», mardi prochain, dans le cadre d’un plan de soutien de la filière automobile plombée par la crise du coronavirus, a déclaré, ce samedi, à l’AFP, une source proche de l’exécutif. «Ce plan a différentes composantes: souveraineté industrielle, transition vers les véhicules propres, et vise aussi à préserver la compétitivité du secteur» a précisé cette source.

«C’est le président qui portera le plan de filière à son niveau» a-t-elle ajouté, soulignant qu’il existe «un enjeu industriel, un enjeu d’emplois et de transformation de la filière vers la transition et la conversion vers les véhicules propres». Cette même source a souligné «le gros travail préparatoire fait par les ministres de l’Economie et des Finances ainsi que de la Transition écologique et solidaire» Bruno Le Maire et Elisabeth Borne.

Selon Le Parisien, Emmanuel Macron pourrait présenter un plan qui comprendra le rétablissement d’une prime pour l’achat d’un véhicule hybride et une hausse de celle en faveur des voitures électriques et de la prime à la conversion d’un vieux diesel. Bruno Le Maire a affirmé que le plan de soutien serait orienté vers les technologies vertes. Il a réclamé, en échange, une relocalisation des productions en France.

Le gouvernement a d’ailleurs haussé le ton, durant la semaine, vis-à-vis de Renault, dont il est actionnaire à hauteur de 15%. Bruno Le Maire a soumis, ce jeudi, son feu vert pour un prêt de 5 milliards d’euros, à des engagements, alors que le groupe Renault doit dévoiler, le 29 mai, les contours d’un plan d’économies de deux milliards d’euros

Edouard Philippe avait, lui, prévenu mercredi que le gouvernement serait «intransigeant sur la préservation des sites de Renault en France» au moment où le constructeur envisagerait, selon le Canard enchaîné, d’arrêter quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra.

Le marché automobile européen a été divisé par quatre, en avril, après une chute de moitié, en mars, comparé à l’an dernier. Le secteur pèse, en France, 400 000 emplois industriels directs et 900.000 emplois avec les services.

(12h14) Bruno Le Maire: «des faillites et des licenciements»

Le ministre de l’Economie, Bruno Le maire, s’exprimait, ce vendredi, sur Europe1. Il a indiqué que la situation économique risquait d’être difficile dans les prochains mois et il encourage le retour à l’activité. Le dispositif de soutien au chômage partiel avait permis d’éviter des vagues de licenciements. Avec sa fin progressive, à partir du mois de juin, la situation risque de changer: «Il y aura des faillites et des licenciements dans les mois qui viennent. Beaucoup de secteurs sont très durement touchés par la crise et même si l’économie redémarre, elle ne redémarre pas au même rythme qu’avant» a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, le gouvernement prévoit de réduire la prise en charge du chômage partiel «de façon à inciter au retour de l’activité puisque c’est ça qui nous permettra au bout du compte de créer des emplois et de créer de la prospérité» a poursuivi le ministre. «Il faut encourager à la reprise d’activité, ce n’est pas une situation normale d’avoir l’Etat qui prend en charge 100 % des salaires», a-t-il souligné.

Selon une estimation du ministère du Travail, le cumul des demandes d’autorisation de chômage partiel a atteint 12,7 millions depuis le 1er mars, tandis que 8,6 millions de salariés auraient bénéficié du dispositif qui a permis d’éviter une explosion du chômage en France, dont l’économie a été frappée de plein fouet par le coronavirus.

Un déremboursement du chômage partiel se traduira par des licenciements, avait averti mercredi François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui demande à l’Etat d’attendre septembre avant toute réduction «sensible» de sa prise en charge.

(11h56) Sondage: Edouard Philippe a le vent en poupe!

La cote de popularité d’Emmanuel Macron est en baisse de trois points, sur un mois, et celle d’Edouard Philippe, en hausse de deux points, selon une étude Ifop* paruece dimanche, dans Le Journal du dimanche, réalisée après le début du déconfinement. Selon ce sondage, 39% des Français se disent satisfaits du président de la République (34% «plutôt satisfaits», 5% «très satisfaits»), contre 42% fin avril.

C’est 60% des Français se disent «mécontents» (31% «plutôt mécontents», 29% «très mécontents») d’Emmanuel Macron, comme président de la République, contre 57% fin avril (+3%). La cote de popularité du chef de l’Etat avait enregistré un bond de 11 points, fin mars (43% de satisfaits), conséquence probable de la crise du coronavirus.

Le Premier ministre recueille, quant à lui, 46% d’avis favorables (38% de «plutôt satisfaits», 8% de «très satisfaits»), contre 44% il y a un mois. Sa cote de popularité maintient la tendance ascendante observée depuis le début de l’épidémie. 52% des Français se disent «mécontents» (31% «plutôt mécontents», 21% «très mécontents») d’Edouard Philippe comme Premier ministre (-2%).

*Ce sondage a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone du 14 au 23 mai 2020, selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon de 1 918 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Marge d’erreur d’entre 1 et 2,2 points.

(11h28) Stéphane Bern en colère contre le gouvernement 

Malgré les responsabilités qu’incombe sa mission donnée par Emmanuel Macron, Stéphane Bern ne se prive pas de dire ce qu’il pense. Ce vendredi, l’animateur de France 2 était l’invité d’Ali Baddou, dans la matinale de France Inter. Il en a profité pour faire part de son incompréhension face aux incohérences des décisions du gouvernement concernant le déconfinement. «La culture est quand même la chose qui nous sauvera. Je sais que c’est important, mais il n’y a pas que l’économie dans la vie» assène Stéphane Bern, qui de surcroît «rappelle que la culture dope l’économie».

Il a donc pu se réjouir d’avoir obtenu la réouverture des Châteaux de la Loire, à l’exception néanmoins de celui de Chambord. «Je crois sincèrement que la sécurité sanitaire des Français impose certaines règles», assure-t-il, avant de nuancer: «Mais tout de même, il y a un certain nombre de sites qui peuvent être visités, en respectant les règles sanitaires. Surtout lorsqu’il s’agit des monuments ou musées dont la capacité d’accueil est importante» estime Stéphane Bern.

«C’est très facile de maîtriser le flux des visiteurs, beaucoup plus que dans un petit site» lance-t-il. Et ce n’est qu’un exemple de l’incohérence gouvernementale parmi tant d’autres. Ali Baddou et Stéphane Bern ont également pointé du doigt le fait qu’il est possible de visiter le château de Chantilly, mais pas de se balader dans son jardin, alors qu’il s’étend sur 115 hectares.

«J’ai du mal à comprendre certaines interdictions» lâche-t-il. Selon Stéphane Bern, «le gouvernement devrait tout simplement «responsabiliser les gens. Faire confiance aussi à l’intelligence». «A force de faire des règles qui s’annulent les unes les autres, je comprends qu’on soit un peu perdu. Ça me paraît fou!» confie-t-il. Néanmoins, pas question pour autant d’en faire part directement au président de la République, malgré leur relation de confiance.

Stéphane Bern juge que ce n’est pas la priorité.  J’évite d’appeler qui que ce soit et de demander quoi que ce soit. Le ministre de la Santé est prioritaire sur mes demandes» explique-t-il, avant de conclure : «Mais c’est vrai que je ne comprends pas. je crois qu’il y a ce principe de précaution qui s’impose et la peur est mauvaise conseillère». Reste à savoir si cette mise au point sera entendue par Emmanuel Macron et Edouard Philippe.

(10h39) Déconfinement: le tournage des séries quotidiennes reprend…

La crise du coronavirus aura été, dans la mémoire collective, une période charnière qu’il serait difficile de contourner. Comment les séries françaises, dont le tournage a été interrompu pendant le confinement, vont-elles intégrer cette thématique dans leur scénario?

«Des épisodes d’Un si grand soleil, tournés avant le confinement, vont être diffusés à partir du 1er juin. D’autres seront un peu retouchés», explique Sophie Gigon, responsable des fictions de fin de journée sur France 2 (Plus belle la vie et Un si grand soleil, ndlr). «On prendra notre plein exercice des nouveaux épisodes vraiment réécrits début août. C’est d’une grande complexité cette affaire. On essaie de trouver des solutions.»

Plus romanesque est moins ancré dans l’actualité, Un si grand soleil sera peut-être moins concerné par des modifications de scénario majeures. Son succès réside davantage dans les histoires de famille, les histoires d’amour ou les faits divers qu’il développe. La reprise du feuilleton est également facilitée par la possibilité d’y insérer des ellipses temporelles, de manière à transformer le confinement en un simple souvenir, sans bouleverser complètement le scénario. 

Même chose pour Les Mystères de l’amour sur TMC. «L’histoire reprendra quelques jours après la fin de l’épidémie», explique Jean-Luc Azoulay, créateur et producteur de la série. «Les personnages vont parler du confinement et du coronavirus au passé.» L’épidémie ne sera qu’un souvenir, donc. Mais terminée ou pas, elle aura quelques surprises à réserver aux personnages du feuilleton aux 23 saisons. Comme le dévoile Jean-Luc Azoulay, «certaines personnes vont s’être quittées pendant le confinement, ça va impliquer des différences scénaristiques.»

«La question serait plutôt: qu’est-ce que la France d’après?» ajoute Sophie Gigon. «On a acté beaucoup de choses, travaillé avec les producteurs et auteurs sur cette question. On va essayer de proposer des personnages très fictionnés, des enjeux forts et des marqueurs de la France d’après». Une France où les événements, les gestes, les souvenirs, les contacts physiques seront forcément impactés par la crise.

Après 16 saisons et plus de 4.000 épisodes, Plus belle la vie tient le cap: «L’actualité aura toujours une place importante dans la série et, de fait, le coronavirus sera abordé. « On a privilégié l’axe économique et social» précise Sophie Gigon, ajoutant qu’il ne faudra pas s’attendre à des scènes de confinement, sauf en cas de reprise du virus. «Ce sont de ses conséquences dont nous allons parler.»

Mais certaines questions restent, pour le moment, sans réponse: difficile de savoir à quoi ressemblera la France déconfinée. Même si elle parie sur la possibilité de produire de nouveau, Sophie Gigon l’admet: «Il existe des risques objectifs qu’une seconde vague épidémique interrompe à nouveau les tournages.»

Ainsi, les précautions sont de mise et une charte de sécurité pèse sur l’éditorial des feuilletons français. Exit les contacts physiques lors des scènes d’amour. Dans Plus belle la vie et Un si grand soleil, pudeur et suggestion seront de mise. «Le plus compliqué, ce sont les baisers. On va faire en sorte que les téléspectateurs comprennent» ajoute Sophie Gigon.

Dans quelques jours, les acteurs de Plus belle la vie reprendront le travail. Mais dans le studio où la série est tournée, à Marseille, les habitudes des comédiens risquent d’être bouleversées. La charte de sécurité imposera des règles très strictes de distanciation sociale: marquages au sol, port du masque obligatoire pour l’équipe technique, durée limitée des prises…

Demain nous appartient (TF1) a, lui, déjà repris, et la reprise du tournage d’Un si grand soleil est imminente. «Les feuilletons quotidiens sont partout dans le monde les premiers à reprendre les tournages» expliquait Guillaume de Menthon, président de TelFrance, aux Échos.

En attendant de dévoiler les nouveaux épisodes le 7 juin, la production des Mystères de l’amour fait, elle aussi, preuve, sur le tournage, d’une grande vigilance. Gel hydroalcoolique et masque pour tout le monde en-dehors du plateau, prise de la température et du taux de saturation, médecin présent chaque jour. «Et surtout, tous les comédiens ont été testés» précise Jean-Luc Azoulay. Difficile de tourner dans des conditions aussi particulières? «Ce n’est pas si compliqué. On s’adapte» conclut-il.

(09h17) Déconfinement: les discothèques sur la sellette

Les discothèques sont fermées depuis le 14 mars… Les charges et les dettes s’accumulent, les gérants sont dans l’attente. Pour le moment, ils n’ont aucune certitude quant à la réouverture de leurs établissements. Si les restaurants tentent d’anticiper avant l’ouverture, c’est difficile, pour les discothèques de s’adapter aux mesures actuelles.

«On ne peut rien faire en attendant, on ne peut pas vendre la fête à emporter», confie à France Info, avec ironie, Rachel Le Moigne, gérant du Gatsby Club à Rennes. Les témoignages de gérants de discothèques bretonnes se ressemblent. Qu’ils se situent en centre-ville, sur la côte, petits ou grands établissement, tous sont dans l’incompréhension et se sentent «oubliés». 

«On ne parle jamais de nous. Nous sommes les premiers fermés et les derniers à rouvrir» s’alarme Rachel Le Moigne. «Pourquoi on autorise 300 personnes dans un avion et pas 300 personnes dans une discothèque?» s’interroge Jacky Brindejonc, président de la branche «bars de nuit et discothèque» de l’Union des métiers et des industries hôtelières du Morbihan (Umih 56), mais également propriétaire de la discothèque Chicago à Vannes. 

Les gérants de boites de nuit doivent également faire face aux difficultés économiques. Difficile d’obtenir des aides financières. «On n’a le droit à rien, on n’a zéro aide. Nos salariés sont au chômage partiel : c’est notre seule aide. On ne rentre jamais dans la bonne case» déplore le gérant du Gatsby Club à Rennes. Ses sept salariés qui travaillaient à temps plein sont tous au chômage partiel. 

Pas de client, aucune rentrée d’argent. Mais les charges et dépenses ne se sont pas arrêtées pour autant. «Depuis le début du confinement jusqu’à fin mai, j’aurai perdu entre 100 000 et 130 000 euros de chiffre d’affaires. Cette somme, on ne la récupérera pas. Ce n’est pas rattrapable» s’alarme Régis Toutain, propriétaire du Missy, à Pontivy (56). 

Pour tenter de s’en sortir, le propriétaire a emprunté 35.000 euros. «On tient grâce aux prêts, pendant un an, on ne rembourse rien. Mais dans un an, on fera comment?» s’inquiète-t-il. «L’État nous dit qu’il fait des suspensions de crédits, mais derrière, quand la vie va reprendre, il va falloir qu’on paie» poursuit Régis Toutain. 

Comment rouvrir et dans quelles conditions? Les gérants s’interrogent. Des fiches sanitaires ont été conçues par la branche discothèque de l’Umih national, l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les différents syndicats. Ces protocoles ont été proposés au ministère de la Santé et du Travail. «Tout est en train d’être étudié. Pour le moment, les fiches sont faites et la profession est prête pour ouvrir dans les meilleures conditions pour nos salariés» confirme Laurent Lutse, Président de l’UMIH en charge des cafés, brasseries, et établissements de nuit.

Impossible cependant de nous procurer les détails du protocole défini. «Ça ne sert à rien de faire des plans sur la comète. Nous attendons lundi 25 mai, l’allocution du Premier ministre et puis nous enverrons les fiches aux gérants des discothèques”, promet Laurent Lutse. En attendant une réponse précise, les gérants bretons analysent les mesures mises en place par les discothèques à l’étranger, et tentent de se projeter. «Cela pourrait être comme les salles de cinéma avec les visières pour clients, la distanciation sociale, les masques avec des trous pour les pailles, des fumigènes avec un désinfectant à l’intérieur» détaille Jacky Brindejonc. 

Des mesures, pas confirmées, mais qui inquiètent déjà Régis Toutain. «Si les clients ont un masque, comment vont-ils consommer? On ne peut pas non plus barricader tout le bar» réagit le gérant. «La règle de 4m2 par personne m’inquiète. Avec la surface de mon établissement, je pourrai mettre à peine 70 personnes au lieu de 250… Avec ça, je ne vis pas» nous confie-t-il. Ces mesures drastiques et inhabituelles pourraient freiner les clients. Est-ce que l’esprit de la fête sera toujours là? Est-ce que les clubbers privilégieront les soirées en appartement? Impossible pour le moment d’apporter une réponse. 

«Cet été, imaginez les jeunes livrés à eux-mêmes, sans bars de nuit, sans discothèques. On est quand même des «canaliseurs» de noctambules. Les discothèques ne sont pas que des lieux d’enivrement, ce sont des lieux de danse, de convivialité. Si ces gens sont à l’extérieur et qu’ils continuent de boire sur les plages, dans les rues, ça va poser des problèmes de sécurité»  défend Jacky Brindejonc. Selon Laurent Lutse, les discothèques pourraient rouvrir dans le courant de l’été. Réponse attendue lundi 25 mai. 


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1 commentaires sur « Coronavirus : les infos du dimanche 24 mai »

  1. Guéri de la dysfonction érectile et du diabète grâce à la phytothérapie du docteur Nelson Salim. Je me demande pourquoi les gens utilisent encore la metformine et l’insuline pour traiter le diabète. J’ai reçu un diagnostic de diabète de type 2 en 2010 et j’utilise des médicaments à base de metformine qui causent un dysfonctionnement érectile. Je suis tombé sur un témoignage de patient sur ce site à propos du Dr Nelson, spécialiste des plantes médicinales. Au début, j’ai appris que c’était une arnaque à cause du coût du traitement dans mon pays, il est très élevé mais j’ai décidé de l’essayer. J’ai contacté le médecin via son courrier électronique auquel il a répondu et après une série de questions, j’ai envoyé le médicament à base de plantes à mon adresse que j’ai payé. le médecin m’a dit comment utiliser la phytothérapie. après 3 semaines de traitement avec le docteur nelson, j’ai remarqué une très grande différence dans ma santé. mon diabète est complètement guéri avec ma dysfonction érectile et mon hypertrophie de la prostate. je recommande le dr nelson à tous ceux qui en ont; hépatite, HPV, cancer, maladie cardiaque. son email; drnelsonsalim10@ gmail. com ou via WhatsApp
    +212612145772.

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