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Coronavirus : le confinement en direct, du 15 avril au 10 mai 2020

Entreprendre - Coronavirus : le confinement en direct, du 15 avril au 10 mai 2020

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Dimanche 10 Mai 2020

(17h05) Deconfinement: tester massivement

L’objectif du gouvernement est de réaliser 700.000 tests, par semaine, à partir du 11 mai, pour mieux dépister et isoler les personnes atteintes du Covid-19. Les laboratoires se préparent à tester massivement. «La France est prête pour tester massivement les personnes présentant des symptômes du coronavirus ainsi que celles avec lesquelles elles ont été en contact» selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. A partir du 11 mai, premier jour du déconfinement, les tests sérologiques et PCR ne seront plus réservés aux personnes à risque ou aux personnels hospitaliers. Mais également aux personnes présentant des symptômes du Covid-19 et à celles ayant été en contact avec elles.

Le gouvernement veut réaliser 700.000 tests par semaine sur tout le territoire. C’est environ deux fois plus qu’en ce moment. Car pour l’heure, de nombreux laboratoires fonctionnent au ralenti sous l’effet du confinement. Mais ils sont prêts à repartir. «Si vous présentez des symptômes évocateurs d’une infection au Covid-19 (toux, fièvre, gêne respiratoire, perte de goût ou de l’odorat), il faut agir, n’attendez pas que cela passe» a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce jeudi, lors de la présentation détaillée du plan de déconfinement.

Après consultation médicale, un test de dépistage, pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, sera réalisé, à l’hôpital, dans un laboratoire privé ou même avec un drive installé dans certaines villes. Et après les nombreuses polémiques sur le manque de capacité de la France à tester massivement, le gouvernement insiste sur le fait que désormais, tous les acteurs médicaux impliqués dans la réalisation de ces tests sont opérationnels et en nombre.

Au début de la crise, les 75 laboratoires publics d’analyse départementaux (ou laboratoires vétérinaires) avaient proposé leurs services pour dépister plus massivement les personnes malades. Mais les biologistes vétérinaires français n’étaient pas habilités à traiter des prélèvements humains. Il a fallu de longues semaines pour venir à bout de cet imbroglio administratif. L’autorisation leur a été donnée, le 5 avril, et les laboratoires vétérinaires sont enfin prêts à contribuer à cette nouvelle politique de dépistage.

(16h39) Masques: l’Etat soutient quatre fabricants français

L’Etat va signer, prochainement, un contrat avec quatre entreprises françaises se lançant dans la production de masques à usage unique afin de réduire la dépendance envers la Chine, a annoncé dimanche la secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher. «Nous allons signer quatre contrats, dans les prochains jours, pour relancer une production de masques chirurgicaux et FFP2, en France, avec quatre nouveaux entrants sur le marché», a-t-elle déclaré, sur France 3. «Il s’agit d’entreprises françaises produisant en France avec des emplois français» a-t-elle souligné, citant le nom de «Brocéliande».

Le groupement «Les Mousquetaires» avait annoncé, fin avril, la relance de la fabrication de masques sur son site Les Celluloses de Brocéliande, dans le Morbihan. Il prévoit trois lignes consacrées aux masques FFP2 et deux autres lignes aux masques chirurgicaux, avec une production, de l’ordre de 130 millions d’unités, entre août et décembre 2020.

«Il y a deux mois, la France avait la capacité de fabriquer 3,5 millions de masques chirurgicaux et FFP2 par semaine. Fin mai, nous fabriquerons 20 millions de masques chirurgicaux et FFP2. En octobre, notre objectif c’est d’être à 50 millions. Nous reprenons la main sur notre destin», a-t-elle insisté.

Les masques, dont la France ne produit qu’une fraction de ses besoins d’aujourd’hui, sont devenus le symbole de la dépendance française envers l’étranger, et particulièrement envers la Chine, mastodonte du secteur. Jusque-là, quatre usines françaises fabriquaient des masques à usage unique. A l’issue de sa visite dans l’une d’elles, fin mars, près d’Angers, le président de la République Emmanuel Macron avait dit viser «l’indépendance pleine et entière», en masques, d’ici à la fin de l’année. Les besoins pour le personnel soignant et les Ehpad sont évalués à 40 millions, par semaine, selon l’Elysée.

(15h54) Pas de distanciation sociale dans les avions

Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a fait savoir sur RTL, ce dimanche, que les compagnies aériennes ne seraient pas tenues de faire respecter une distance d’un mètre entre les passages à bord des avions. A la différence des opérateurs de métros et de trains français, les compagnies aériennes n’auront pas à faire respecter la distanciation sociale à bord des avions.

Plusieurs compagnies aériennes s’étaient émues ces dernières semaines de l’impact économique délétère que représenteraient pour elles une telle exigence. Ryanair avait par exemple indiqué que ses vols ne reprendraient pas si elle ne pouvait vendre qu’un siège sur deux. De son côté, Air France avait fait savoir qu’une telle mesure l’obligerait à augmenter le prix des billets d’avions. Mais finalement donc, et alors que la RATP et la SNCF restent obligées de faire respecter des distances sanitaires à leurs usagers, les avions en seront exemptés.

(15h10) Confinement: 55% des Français ne sont sortis qu’une fois par semaine

Comme le rapporte «La Voix du Nord», selon une étude menée par Jocelyn Raude, chercheur à l’EHESP (École des hautes études de santé publique), maître de conférence en psychologie sociale (spécialiste des épidémies), avec l’institut Arcane Research, les Français ont fait preuve de discipline durant le confinement. En moyenne, 55% des hexagonaux ne sont sortis qu’une fois par semaine, voire moins.

Selon Jocelyn Raude: «Les Français ont, en tout cas, fait preuve de discipline et d’une grande maturité durant le confinement. Contrairement à ce qu’on pouvait attendre, on a noté très peu de relâchement. Même les malades chroniques (deux sur trois) n’ont pas consulté depuis le début du confinement ». L’étude montre également que selon les données transmises par Google, les Français, mais aussi les Italiens et les Espagnols ont été beaucoup plus disciplinés que les Anglais ou les Américains.

«La fréquentation des commerces a baissé, en France, de 73%, comparé à la période du 3 janvier au 6 février, contre 34% aux États-Unis ou 58% à New York, pourtant durement frappée», indique Jocelyn Raude. Enfin, « 80 % des Français approuvent un déconfinement sur mesure, par département et tout autant affirment qu’ils maintiendront un haut niveau de protection : port du masque, respect des distances sociales », rapporte l’étude.

(14h28) Comment le coronavirus a boosté les chaînes d’info

La crise sanitaire a profondément transformé la couverture de l’actu à BFMTV, CNews, LCI et Franceinfo. En édition spéciale permanente depuis bientôt trois mois, les chaînes d’infos tiennent en haleine chaque jour, et de façon quasi addictive, des millions de téléspectateurs. Jamais BFMTV, CNews, LCI et Franceinfo n’avaient enregistré de tels scores d’audience. Et jamais une profession n’avait vécu, sur le plan éditorial, technique et organisationnel, un tel bouleversement.

Les chiffres d’audience donnent le vertige. Ainsi, BFMTV a été quotidiennement regardée, au mois d’avril, par 15,6 millions de personnes. LCI et CNews ont vu, certains jours, leur audience doubler. Le «média global» Franceinfo et Franceinfo.fr enregistre sur le Net des chiffres jamais atteints depuis son lancement, avec 29,7 millions de visiteurs uniques (VU) le mois dernier. Soit une augmentation de 7,5 millions de VU par rapport au premier bimestre 2020. Ce qui en fait le premier site d’information en France.

Partout un même souci, protéger les équipes. Des cahiers des charges ont été édictés. Les binômes de reporters sont toujours les mêmes sur le terrain ; des prises de température pour les salariés ont été instituées à l’entrée des locaux ; la désinfection des matériels, comme la pose de films cellophane sur les micros, est devenue obligatoire ; les perches de son ont remplacé les micros et les interviews faites à la volée sont désormais proscrites. La distanciation est devenue partout la règle. Jusque dans les régies, où chaque technicien a une place dévolue. À Franceinfo, les invités ont été bannis des plateaux dès le mois de février.

Quand, du côté de LCI et TF1, on mutualise les efforts : «Jamais les synergies rédactionnelles et organisationnelles n’ont été aussi fortes. C’est d’autant plus passionnant sur le plan humain que les résultats sont là. Les chaînes d’info vont sortir renforcées de cette crise, après les critiques qu’elles ont pu subir lors de celle des Gilets jaunes» souligne le patron de LCI, Fabien Namias.

L’un des premiers grands enseignements de cette situation pour l’ensemble de ces chaînes est technologique. Plus de souplesse : le placement en télétravail, à France Télévisions, de techniciens équipés à domicile de minirégies et de bancs de montage numérique a bouleversé les modes de fabrication.

Tout comme l’utilisation massive, pour les interviews à distance, d’applications telles que Skype, FaceTime, Zoom ou Houseparty, qui révolutionnent l’exercice.Toutes les chaînes d’info, ainsi que l’ensemble des studios de France Télés en sont aujourd’hui équipés: «Des applications que les téléspectateurs ont complètement intégrées et que nous allons améliorer et développer dans les mois qui viennent pour les utiliser durablement» explique le directeur de Franceinfo TV et de Franceinfo.fr, Alexandre Kara.

Marc-Olivier Fogiel, pour BFMTV, y voit, de son côté, un moyen de «dynamiser l’antenne et de creuser le sillon de l’interactivité». Pour CNews, Serge Nedjar parle quant à lui de «révolution». Lundi, elles seront toutes sur le pont. Aucune d’entre elles n’envisage de réduire la voilure. «Le déconfinement n’est qu’un nom. Pas question de revenir à la normale», confirme Fabien Namia, pour LCI.

(13h45) Déconfinement: Orly pourrait rouvrir le 26 juin…

Aéroport centenaire du sud de Paris, Orly a été mis en sommeil le 1er avril, au moment où le secteur aérien était frappé de plein fouet par les restrictions aux voyages et précautions sanitaires liées à l’épidémie de coronavirus. Mercredi, neuf compagnies aériennes basées sur l’aéroport du sud de la région parisienne ont demandé à l’Etat, dans une lettre ouverte, de fixer, dès maintenant au vendredi 26 juin la date de réouverture de l’aéroport. Ce dimanche, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a fixé plusieurs préalables à la réouverture:

«Il faut, d’abord, que la situation sanitaire s’améliore et qu’elle continue de s’améliorer.Ensuite, il faut trouver ou harmoniser les mesures sanitaires avec nos voisins européens et méditerranéens. Chacun comprend que si chacun a sa mesure dans son coin, ça ne marchera pas. Enfin, les opérateurs devaient enfin proposer un programme de vol solide. Je leur ai demandé de produire un programme de vol pour le 15 juin.»

«A ces conditions, nous devrions être en mesure de rouvrir Orly le 26 juin mais, je le dis, c’est si l’ensemble de ces conditions sont réalisées. Les autorités auront, à la fin du mois, une vision beaucoup plus claire de la situation sanitaire et des projections que nous pourrons faire pour le mois de juin et l’été. Donc rendez-vous fin mai début juin pour prendre toutes ces décisions qui intéressent notamment les candidats aux départs en vacances d’été.»

(12h52) Déconfinement: le sport, le grand oublié?

La France a stoppé ses grands événements sportifs, au moins jusqu’en août, sans préciser les modalités de soutien à ces organisations ni aux clubs qui demeurent un véritable poumon économique important pour le pays. Des saisons arrêtées et de grandes compétitions décalées; des déclarations de la ministre des Sports mal perçues ou mal comprises; une pratique très encadrée. Le sport, professionnel et amateur, semble être le parent pauvre du déconfinement…

Double champion olympique, ancien ministre des Sports (2002-2007) et ex-député LR de Paris (2007-2017), Jean-François Lamour est désormais vice-président du groupe Ovalto et il participe au fonctionnement de la salle d’événements (match de rugby, concerts) Paris La Défense Aréna et du Racing 92. Avec cette triple casquette, il revient sur le traitement du sport et met en garde: le modèle économique de nombreux clubs et événements pourrait être mis en difficulté si des mesures ne sont pas prises.  Entretien avec Le Point (extraits):

Sur le sport, le grand oublié du déconfinement?

«Le sport n’est pas oublié, mais, à l’évidence, ce n’est pas la priorité du gouvernement. C’est normal, car le gouvernement fait face à des enjeux majeurs, sanitaires et économiques. En revanche, il est indispensable, et c’est la demande du monde sportif dans sa globalité de donner de la visibilité et de fixer des échéances solides. Pour le rugby, on nous parle d’une reprise début septembre. Mais avant de pouvoir reprendre le championnat, il faut consacrer deux mois au réentraînement des joueurs. Vous imaginez le rétroplanning et les dispositions sanitaires, médicales et sportives qu’il faut prendre.»

Sur l’arrêt des saisons sportives

«Il ne faut pas entendre les déclarations du Premier ministre comme des annonces sur le sport, mais plutôt des précautions sanitaires. Il a vu dans les événements sportifs des rassemblements de plus de 5.000 personnes qui pouvaient représenter un risque. On peut toujours critiquer le mode de communication, mais c’est la règle du jeu: le Premier ministre devait faire à ce moment-là des annonces politiques. Et c’est à la ministre de faire appliquer ces décisions. D’ailleurs, les présidents de Ligue ont été plutôt d’accord, malgré des voix dissonantes.»

Sur ces attentes vis-à-vis du gouvernement

«Il faut d’abord des dates que nous pourrons valider avec les joueurs, le staff, les partenaires et le diffuseur. Il nous faut des tests afin de proposer un bilan médical pour tous les joueurs avant de commencer le réentraînement, qui durera deux mois. L’autre question est celle de la reprise des matchs: dans quelles conditions va-t-on pouvoir accueillir le public dans notre enceinte? Avec quels types de contraintes? Nous avons des équilibres économiques à atteindre: les droits télé – moins important pour le rugby que pour le foot –, la billetterie, les hospitalités, le merchandising… Un stade est devenu un lieu de vie qui consolide le modèle économique. Si on nous dit qu’il va falloir jouer plusieurs mois à huis clos, il va y avoir un problème économique et le gouvernement devra y répondre. Nous aurons besoin de soutiens: cela peut être des exonérations de charges, des aides diverses, des subventions. Le président de la République a fait un certain nombre d’annonces pour la culture et le spectacle vivant. Le sport, c’est du spectacle vivant!»

Sur le chômage partiel des joueurs

«C’est le droit commun : nous avons pu bénéficier du chômage partiel. Ce que nous attendons du gouvernement dans le cadre d’une reprise de l’entraînement, c’est que les mesures de chômage partiel se poursuivent, car si les joueurs reprennent, ils ne peuvent toujours pas jouer. Je dis également qu’on ne pourra pas prolonger sur une longue durée le nombre de matchs à huis clos. Ce n’est pas viable sur le plan économique.»

Sur les petits évènements sportifs en France

«Le rôle des fédérations va être crucial. Celui des régions aussi. La quasi-totalité des présidents de région ont été de formidables appuis à un État faible dans certains domaines. Elles auront besoin de moyens financiers pour accompagner ces rendez-vous sportifs qui participent à la cohésion sociale. Sans ces aides et sans prise en compte territoriale, de grands événements sont en grand risque de disparation: les communes et les partenaires privés ne pourront pas donner de l’argent, les bénévoles seront épuisés et le tissu social sera dégradé.»

Sur le sport, en général, à huis clos

Le sport à huis clos, ça n’est plus du sport! A un moment donné, il faut étudier toutes les solutions, même celles qu’on estime mauvaises. Le sport, c’est du partage, notamment dans les enceintes sportives. Mais si c’est la seule manière de maintenir une activité sportive et économique, il ne faut pas s’en priver. À condition qu’elle s’inscrive dans un temps très court. Une saison à huis clos, ce n’est pas possible car cela mettrait, je le répète, notre modèle économique en grand danger.»

Sur le Tour de France à huis clos

«C’est croquignolesque. Vous allez empêcher les gens de se mettre au bord de la route? Il faut arrêter de prendre les Français pour des enfants. Ils feront attention. Ils respecteront les règles.»

Sur la pratique du sport amateur

«Le forum des associations organisé en septembre dans toutes les villes, c’est le moment attendu de tous les bénévoles. Ce sont ces adhésions qui font tourner les clubs. Les communes auront leur rôle à joueur. Il faudra fournir de gros efforts, car la survie de nombreux clubs en dépend. Le sport est crucial pour la vie d’une nation. La ministre sera très attendue.»

(12h08) Coronavirus: le coin des célébrités

Contraintes au confinement comme des millions de Français, les célébrités n’ont pas, non plus, réussi à échapper au coronavirus. Et après Patrick Bruel, Mylène Demongeot, Patrick Chesnais, Enrico Macias, 81 ans, confiné chez lui, en compagnie de son petit-fils, depuis le mois de mars, a répondu aux questions de Pascal Praud, ce vendredi, dans L’Heure des pros. Les symptômes se seraient manifestés deux jours après une précédente intervention, dans l’émission de Pascal Praud, au début du confinement. Pourtant, Enrico Macias, confiné, n’a pas eu droit aux mêmes symptômes que tout le monde…

«J’ai eu des symptômes qui ne correspondaient à ce que l’on disait. Je n’ai pas eu de fièvre, je ne toussais pas, mais j’ai eu des douleurs abdominales terribles» explique-t-il. À 81 ans, il fait partie des personnes jugées plus à risque face au coronavirus. Mais, heureusement pour lui, il n’a pas été hospitalisé. «Le calvaire a tout de même duré quinze jours», d’après lui. «J’ai été sauvé par les médecins» affirme-t-il, en gardant une pensée pour ceux qui n’ont pas eu sa chance.

(11h16) Coronavirus: le point sur la pandémie dans le monde
Plus de 4 millions de cas de coronavirus ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus des trois quarts en Europe et aux Etats-Unis, selon un comptage ; réalisé par l’AFP ; à partir de sources officielles; ce samedi soir. Au moins 4.001.437 cas d’infection, parmi lesquels 277.127 décès, ont été recensés. Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement touché par la pandémie avec 78.746 décès. Suivent le Royaume-Uni avec 31.587 morts, l’Italie (30.395), l’Espagne (26.478) et la France (26.310), selon le comptage de l’AFP.

(11h03) Coronavirus: le point sur la pandémie en France

L’épidémie du nouveau coronavirus a fait 80 morts supplémentaires, en 24 heures, en France, amenant le bilan total à 26.310 morts depuis le 1er mars, selon le bulletin quotidien de la Direction générale de la Santé. Sur ce bilan, 16.573 personnes sont décédées dans les hôpitaux et 9.737 dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Le nombre de cas grave, en réanimation, était de 2.812, contre 2.868 la veille, soit 56 de moins. Depuis le début de l’épidémie, 95.829 personnes ont été hospitalisées et 56.038 personnes sont rentrées à domicile. Il en restait encore 22.614 en hospitalisation.

(10h54) Coronavirus: prolongation de l’état d’urgence sanitaire

Le Parlement a définitivement adopté, samedi soir, le texte de prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet en France, face à l’épidémie du coronavirus, avec un ultime vote de l’Assemblée nationale. Ce texte adapte la réglementation des déplacements, des transports et de l’ouverture des établissements recevant du public en vue du déconfinement qui doit débuter lundi.

Il précise les régimes de mise en quarantaine et déplacement à l’isolement, élargit la liste des personnes habilitées à constater les infractions aux mesures de l’état d’urgence sanitaire, et créé un système d’information rassemblant des données relatives aux personnes atteintes du COVID-19 et aux personnes ayant été en contact avec elles.

Le Sénat explique, par communiqué, avoir obtenu une clarification des conditions d’appréciation de la responsabilité pénale des maires et des chefs d’entreprise, point de crispation avec l’Assemblée nationale. Il dit également avoir obtenu un meilleur encadrement des fichiers de suivi des contacts, en limitant notamment à trois mois la durée de conservation des données dans les systèmes d’information. Le président de la république, Emmanuel Macron, a déjà annoncé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel pour un contrôle de cette loi, alors que les oppositions s’inquiètent des restrictions des libertés publiques.

(10h45) Accord final à l’Eurogroupe sur la première partie du plan d’aide
Les Etats membres de la zone euro ont donné, ce vendredi, leur aval définitif à la première partie du plan de 540 milliards d’euros élaboré pour aider les plus touchés d’entre eux à faire face aux conséquences économiques la pandémie de coronavirus. Les 19 ministres des Finances ont approuvé les modalités d’accès aux lignes de crédit, à long terme, bon marché qui seront mises à disposition via le Mécanisme européen de stabilité (MES). «Du fait du caractère exceptionnel de la crise, nous avons convenu de conditions financières favorables et adéquates», a déclaré Mario Centeno, président de l’Eurogroupe, à l’issue de la réunion qui s’est déroulée en visioconférence.
Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, écrit, sur Twitter: «Les Etats membres de l’Eurogroupe se sont entendus, vendredi, sur une ligne de trésorerie de 240 milliards d’euros pour les états qui le souhaitent afin de faire face aux conséquences de la crise du coronavirus. La ligne de crédit du Mécanisme européen de stabilité sera donc opérationnelle le 1er juin.» On ignore toutefois si l’Italie, pays où le besoin est le plus urgent, pourra y avoir accès, en raison du coût élevé du service de sa dette. Malgré les garanties répétées que les prêts seront accordés sans conditions, de nombreux membres du Mouvement 5 étoiles, membre de la coalition au pouvoir, restent opposés à l’utilisation des prêts du MES, craignant qu’elle ne soit assortie de mesures d’austérité.

(10h32) Coronavirus: ce que veulent les Français pour la France d’après

Selon le sondage Ifop Fiducial de ce dimanche, pour le JDD et Sud Radio, après presque deux mois de confinement, les Français, sonnés par la crise sanitaire et inquiets devant le choc économique qui se profile,  se montrent plus pessimistes que jamais. Ils le sont à 71 %, un niveau rarement égalé. Ils se révèlent sévères à l’égard de leurs dirigeants, qu’ils ne sont que 34 % à juger «de qualité ».

Seul un Français sur deux croit la France capable de se réformer (contre 70 % en 2010) et 66 % la voient sur la pente du déclin. Les Français sont paradoxalement 83 % à croire en elle, et veulent tirer les leçons de la crise. Pour le «monde d’après », ils plébiscitent la relocalisation de l’activité, les services publics et la priorité donnée à la santé, mais aussi… le télétravail.

Le déconfinement, les Français l’abordent avec la même prudence, qu’ils résident en zone «rouge» ou «verte». Loin de réclamer un retour rapide à une vie normale, les trois quarts d’entre eux plaident pour un processus précautionneux. Et ce d’autant plus que, s’ils font confiance aux pouvoirs publics pour organiser le retour des salariés dans les entreprises (66 %) et l’aide aux secteurs économiques touchés (60 %), la défiance domine s’agissant de la reprise de l’école primaire (65 %) et de l’organisation des transports en commun (62 %). En région parisienne, le scepticisme grimpe même à 70 % sur ce dernier point.

A tel point que 55 % ont fait une croix sur leurs vacances cette année, un chiffre qui a progressé de 9  points depuis avril. Sans surprise, la santé est désormais pour 81 % d’entre eux un thème prioritaire  pour les prochains mois, soit un bond de 16  points par rapport au niveau, déjà élevé, d’août dernier. Quand le chômage reste une de leurs préoccupations premières, la sauvegarde des services publics, en première ligne durant la crise, est désormais une priorité pour 46 % d’entre eux (+ 9  points).

Interrogés sur les leçons à tirer, ils plébiscitent à 92 % le « made in France » et réclament, à 91 %, la relocalisation des productions stratégiques. Des aspirations qui transcendent tous les clivages. Ils jugent aussi à 68 % qu’ils vont devoir faire plus d’efforts, notamment travailler davantage, pour relancer l’économie . Seuls les sympathisants LFI et PS s’y refusent, respectivement à 56 % et 46 %. Pour 72 % des Français, les solutions doivent être locales et initiées par les élus des collectivités territoriales .

Le jacobinisme français sort affaibli des polémiques sur les masques et sur les tests. Seuls les sympathisants LREM sont encore nombreux (46 %) à plaider pour une réaffirmation du rôle de l’Etat central. Les Français semblent aussi prêts à des changements dans leur vie personnelle : 49 % préféreraient continuer le télétravail après le 11  mai, à temps complet ou partiel. Là aussi, la crise a changé les points de vue.

(10h14) Cambadélis: Macron réfléchit à un «green deal français»
L’ancien patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’exprimait, ce samedi, dans un entretien au Point (extraits):«Comme à droite, c’est le trop-plein de candidats à l’élection présidentielle de 2022 et, sur le reste de l’échiquier, personne ne se dégage, le «Macron nouveau» espère rebondir. Mais tout ceci sous-estime quelque peu une économie où les entrepreneurs auront d’abord la préoccupation de vendre et les consommateurs celle de rester salariés. Le retour du social, et pour tout dire du peuple, va être violent avec son million de chômeurs en plus et des quartiers où la faim rôde.»

«Si Macron a hâte de se lancer dans une nouvelle aventure autour d’un «green deal français», cela risque de précipiter la fin du couple exécutif que le chef de l’Etat forme avec son Premier ministre, Edouard Philippe, issu de la droite. La crise du coronavirus a révélé la faillite de l’État jacobin qui s’est montré imprévoyant et écrasé par une bureaucratisation qui a atteint des sommets courtelinesques.»

«Il suffit de voir la circulaire hallucinante du ministre de l’Éducation nationale pour la réouverture des écoles et le pointillisme de la loi d’exception sanitaire. Je remarque que les Français, réputés peu disciplinés, ont respecté les consignes de confinement. Mais c’est une des tares de notre centralisme bureaucratique. Il faut toujours des textes qui donnent tout le pouvoir à l’exécutif.  La France n’est pas une démocratie adulte!»

«Le peuple ne supporte plus le monarque républicain, sa cour et ses affidés. Il voit dans le professeur marseillais, Didier Raoult, la nouvelle figure emblématique de la contestation des élites, du parisianisme, des appareils d’État verticaux, en somme la manifestation sanitaire de ce qu’ont déjà dit les Gilets jaunes.»

(09h52) Déconfinement: les librairies rouvrent lundi…

La plupart des 3.300 librairies indépendantes de France rouvriront lundi après deux mois de fermeture mais cette reprise, progressive, suscite beaucoup d’incertitude au sein d’une profession durement affectée par l’épidémie de coronavirus. En mars, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’exprimait sur la réouverture des librairies:

«Les libraires se disent menacés, encore plus que d’ordinaire, par la concurrence d’Amazon, en période de confinement. Je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement Amazon qui récupérerait le marché au risque de fragiliser les libraires. Pour la réouverture, il faut s’assurer que nous pouvons garantir les règles de sécurité sanitaire, dans les échanges entre le commerçant et ses clients.»

«La librairie ne peut pas être un lieu de rassemblement. Et il faudrait que les clients viennent un par un, qu’ils ne soient pas nombreux dans les librairies, qu’ils se contentent d’acheter le livre et de ressortir immédiatement. Et que ce ne soit pas, et c’est tout le plaisir de la librairie, un lieu où on flâne et où l’on reste longtemps.»

(09h45) Fermeture de Renault-Sandouville: Laurent Berger juge la CGT «irresponsable»
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’expliquait, ce samedi, sur France Inter, sur la fermeture de l’usine de renault-Sandouville:«La posture de la CGT est irresponsable et infondée. Cette fermeture obligée par le recours de la CGT est très grave. Il faut arrêter ce type de pratiques. Un dialogue social assez exemplaire a eu lieu à Renault-Sandouville pour une reprise en toute sécurité. Je suis pour que l’on valorise le dialogue social de proximité et que l’on sorte des rapports de force stériles. La réalité c’est que l’usine va rester fermée lundi et que 700 intérimaires vont être renvoyés chez eux. Ce n’est pas un service rendu aux travailleurs!»

Alors que l’usine de Renault-Sandouville (Seine-Maritime) avait repris, le 28 avril, grâce à un protocole sanitaire validé par la CFDT, CFE-CGC et FO, le tribunal judiciaire du Havre, saisi par la CGT, a condamné jeudi, en référé, Renault «à suspendre la reprise de la production car celle-ci ne permet pas d’assurer la sécurité des travailleurs». Selon la direction de Renault, qui a fait appel, «la décision du tribunal porte principalement sur des modalités de présentation de l’ensemble des mesures de prévention aux institutions représentatives du personnel». Dans un communiqué, ce vendredi, la branche métallurgie de Force ouvrière (FO-métaux) avait aussi dénoncé «une prise d’otages par la CGT et la justice des 2.000 salariés et 700 intérimaires de l’usine».

(08h39) Déconfinement: Roland Garros à huis clos, fin septembre?
Le déconfinement va voir les courts de tennis des 7.800 clubs de France  s’ouvrir aux passionnés de ce sport. Roland-Garros, qui aurait dû étrenner, dans deux semaines, son Central avec toit rétractable, a été fixé à fin septembre. La décision a été perçue comme un coup de force sur le circuit, secoué par l’annulation de Wimbledon et toujours plongé dans un flou calendaire. Silencieux depuis le 1è mars, le patron de la Fédération française de tennis(FFT), Bernard Giudicelli, se confie, ce dimanxche, au JDD (extraits):

Sur un tournoi de Roland-Garros fin septembre 2020

On travaille avec des options auxquelles chacune des équipes de la FFT se consacre à fond, derrière Jean-François Vilotte, notre directeur général. On est déterminés et on pense avoir pris la bonne décision. Un tournoi sans date, c’est un bateau sans gouvernail, on ne sait pas où l’on va. On s’est positionnés le plus loin possible, dans le calendrier, soucieux de ne pas nuire aux événements majeurs, de façon à ce qu’aucun Masters 1000 ni aucun Grand Chelem ne soit touché. La tournure des événements semble nous donner raison. Ce sera le 20 ou le 27  septembre mais cela ne change pas grand-chose. J’ai des entretiens réguliers avec Andrea Gaudenzi [président de l’ATP, le
circuit pro masculin], Steve Simon [WTA, circuit féminin] et David Haggerty [ITF, Fédération internationale]. On travaille en bonne intelligence, mais il est encore un peu tôt pour déterminer avec précision le calendrier de la séquence terre battue.»

Sur le retour à la pratique du tennis en France

«Depuis le début, nous nous sommes structurés autour d’un collège d’experts, tant en biologie qu’en ressources humaines, avec l’appui d’un sociologue et d’un psychologue pour éclairer nos décisions. On a soumis très tôt des propositions à la ministre des Sports pour définir comment on pouvait jouer en se protégeant et en protégeant les autres. Etant entendu que le tennis, par nature, intègre le concept de distanciation sociale, avec cette idée de mettre l’adversaire loin de la balle. Aujourd’hui, les clubs sont prêts à reprendre. Et dès lundi pour un bon millier d’entre eux.»


(08h08) Coronavirus: le coin des célébrités

Il était comme un dingue lorsque le confinement a été annoncé Cet hyperactif est habitué à prendre du temps pour souffler depuis qu’il vit une moitié de l’année sur son bateau. «Je vis au rythme de mes envies. J’écoute de la musique, je jardine», a-t-il confié dans les colonnes du Midi Libre. Comme tout le monde, Yannick Noah doit s’adapter en cette période de confinement. Néanmoins, c’est la première fois qu’il passe autant de temps dans sa maison de campagne. Il se sent privilégié d’être confiné dans un tel cadre.

Cette période est riche en nouvelles expériences pour Yannick Noah Il découvre de nouvelles photos dans des cartons qu’il n’avait pas ouvert depuis 30 ans. Il est ravi de pouvoir se replonger dans des souvenirs qui remontent à une période de sa vie qui lui rappelle de bons moments. Contrairement à une grande partie des confinés, il a, par contre, fait l’impasse sur les apéros. «Je ne voulais pas prendre 10 kilos. Je fais du sport chez moi, cela permet d’évacuer beaucoup de stress. J’en ai profité aussi pour jeûner pendant quinze jours, comme je le fais parfois».

Il en profite également pour découvrir de nouvelles choses, et, pour ça, il demande conseil à ses enfants «J’appelle mes gamins pour qu’ils m’aiguillent sur des séries, pas trop longues, car j’ai du mal à m’arrêter…», a-t-il encore raconté. Des enfants qui vont particulièrement lui manquer le 18 mai prochain. En effet, à cette date, Yannick Noah fêtera ses 60 ans. «Je ne suis pas très attaché aux dates symboliques: cela fait plusieurs mois que je dis que j’ai 60 ans!» confie-t-il. «J’ai envie de fêter ça quand ça sera le bon moment. En attendant, je vais sûrement passer beaucoup d’appels vidéo à ma famille et à mes amis. On ouvrira les bouteilles à distance» a-t-il expliqué. Il a hâte que cette période se termine pour reprendre une vie normale…

Samedi 9 mai 2020

(17h12) Journée de l’Europe: sortir plus fort de la crise
Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement européens, accompagnés des dirigeants des trois institutions de l’Union européenne, prônent la solidarité pour sortir «plus forts» de la crise du coronavirus, dans une vidéo publié, ce samedi, sur Twitter, à l’occasion de la journée de l’Europe.

La vidéo, d’un peu moins de six minutes, réunit les dirigeants pour un message qui se veut optimiste. L’initiative est inédite alors que les célébrations de cette journée sont limitées par les mesures sanitaires de confinement. «Notre objectif c’est que l’Europe émerge plus forte de la pandémie et de la crise du Covid-19» déclare la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays va prendre la présidence tournante de l’Union européenne, en juillet.

«Oser réinventer, nous unir, penser et agir pour l’avenir. C’est cet esprit européen dont aujourd’hui nous avons encore besoin» souligne, quant à lui, le président français, Emmanuel Macron. Le président du Parlement européen, David Sassoli, en profite: «J’appelle  les gouvernements et les institutions à être courageux et ambitieux. C’est le seul moyen de regagner la confiance de nos citoyens.»

La journée de l’Europe, le 9 mai, est généralement marquée par l’ouverture des institutions européennes au public, rendue impossible cette année pour cause de coronavirus. L’année 2020 est également le 70ème anniversaire de la déclaration de Robert Schuman, dont l’appel du 9 mai 1950 est considéré comme le texte fondateur de la construction européenne.

(16h53) Hommage: «Heureusement, vous étiez là»
C’est une nouvelle expression de la gratitude de la Ville de Paris envers ses administrés. Dimanche, à 21h, la mairie de Paris projettera, sur grand écran, à la Tour Eiffel, une galerie de portraits de «professionnels et bénévoles parisiens qui se sont particulièrement mobilisés sur le terrain pendant le confinement». «Un hommage aux soignants, enseignants, commerçants, bénévoles, livreurs, agents de la Ville, etc», indique la mairie de Paris dans un communiqué ce vendredi, accompagné du message: «Heureusement, vous étiez là».

Confinement oblige, la Ville de Paris rappelle que les Parisiens ne sont pas autorisés à se rendre au pied de la Tour Eiffel pour assister à l’évènement. Le 28 avril, Anne Hidalgo, maire de Paris, avait déjà émis l’idée de remercier les soignants des établissements publics et des cliniques de la capitale, en leur décernant la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris. Ce titre honorifique devrait leur être accordé, à l’issue de la prochaine réunion du Conseil de Paris, le 18 mai prochain.

(16h15) Les pharmaciens pouvaient vendre des masques depuis fin mars!
Les particuliers peuvent désormais se procurer des masques à usage unique en pharmacie, mais ils auraient pu en acheter beaucoup plus tôt. Des pharmaciens ont découvert, récemment, qu’il n’y avait pas d’interdiction légale de vendre des masques issus de l’importation, contrairement à ce que l’administration avait laissé entendre.

Depuis début mars, ils en étaient persuadés: les pharmaciens avaient interdiction totale de vendre des masques aux particuliers dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. Ils encouraient même six mois de prison et 10.000 euros d’amende, comme certains l’ont affiché dans leurs officines. Mais les équipes de «L’œil du 20 heures» de France 2 ont découvert, ce jeudi, qu’en réalité, ils avaient le droit de vendre des masques depuis fin mars, ce que l’administration s’était bien gardée de leur dire!

Le 23 mars, le gouvernement décrète que tous les masques présents en France sont réquisitionnés. Pas de masques pour les particuliers en pharmacie, une consigne répétée par le gouvernement: «Non, les Français ne pourront pas acheter de masques dans les pharmacies» affirme la porte-parole Sibeth N’Diaye le 17 mars. «Si on commence à ouvrir la vente enpharmacie, ce sera une vente qui sera vite tarie» ajoute Olivier Véran le 19 avril.

Pourtant, un document du ministère de la Santé, daté du 30 avril, apporte une précision qui change la donne: «Ne sont pas concernés, par l’interdiction de vente du 23 mars, les stocks de masques importés depuis cette date». En clair, contrairement à ce que pensaient les pharmaciens, depuis fin mars, ils étaient libres d’importer des masques pour les vendre, dans la limite de 5 millions par trimestre et par entreprise.

Le Conseil d’Etat l’a confirmé le 5 mai. «Il y a beaucoup de pharmaciens qui, tout à coup, découvrent qu’on leur a menti depuis le 24 mars» analyse Me Fabrice Di Vizio, qui en représente certains. Comme l’a révélé le site d’informations Reflets, pendant que l’épidémie faisait rage, des milliers de pharmaciens auraient renoncé à commander des masques par crainte, injustifiée, d’être des hors-la-loi.

Audrey Lecoq, une grossiste en matériel médical qui en avait importé un million d’Espagne et du Portugal, n’a pas réussi à convaincre ses clients pharmaciens de lui en acheter. «Je leur ai fourni le décret, je leur ai fourni une consultation de mon avocat leur disant qu’ils avaient le droit de vendre des masques, mais on s’est retrouvé avec un Conseil de l’Ordre et des syndicats qui, eux, disaient aux pharmaciens que la consigne était de privilégier les soignants et de ne pas vendre de masques.»

Pourquoi une telle consigne de l’Ordre des pharmaciens, au moment où les Français en cherchaient partout? «Nous avons suivi laconsigne du ministère de la Santé, mais qui, certes, n’a pas force de loi» répond la présidente de l’Ordre, Carine Wolf-Thal. «Nous avons donc demandé aux pharmaciens de ne pas vendre ces masques chirurgicaux afin de les réserver aux professionnels de santé». Même si ces masques importés, dès lors qu’ils n’avaient pas été réquisitionnés à leur entrée sur le territoire, n’étaient plus destinés au stock d’Etat alimentant les soignants.

Pourquoi le ministère de la Santé a-t-il laissé passer plus d’un mois avant d’informer les pharmaciens de leur droit de vendre des masques aux particuliers? Contacté, le cabinet du ministre n’a pas répondu aux questions de France 2!

(15h48) Coronavirus: les masques en question?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique clairement, sur son site: «Si vous êtes en bonne santé, vous ne devez utiliser un masque que si vous vous occupez d’une personne présumée infectée par le Covid-19», Autrement dit, le masque n’est pas recommandé pour l’ensemble du public. «Il n’existe aucune preuve que le port d’un masque par des personnes en bonne santé puisse empêcher d’être infecté par des virus respiratoires», insiste l’OMS.

Une position qu’a longtemps défendue le gouvernement, avant de faire une volte-face à 180° devant les arguments d’autres scientifiques, jusqu’à imposer le port du masque dans les transports. Le 22 avril, l’Académie de médecine a appelé tous les Français à mettre, sans attendre, un masque de protection grand public, même artisanal, dès qu’ils sortent de chez eux. «Veiller à ne pas contaminer les autres n’est pas facultatif, c’est une attitude citoyenne qui doit être rendue obligatoire dans l’espace public», a claironné l’Académie. «Le port de masque grand public, par les porteurs asymptomatiques, lorsqu’il est bien utilisé et bien porté, réduit fortement la transmission du virus», confirmait également le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).

Tout d’abord, il faut se rappeler que le masque n’est pas vraiment une protection pour soi, mais plutôt pour les autres. Pour que son efficacité soit bonne, il faut que les deux personnes qui se parlent en ait un. À la décharge du gouvernement, il faut dire que les études contradictoires s’enchaînent. Le 12 avril, une étude sud-coréenne concluait à l’inefficacité des masques, y compris chirurgicaux dans la limitation de la transmission, en raison notamment de la taille des particules virales, capables de traverser les masques.

Une nouvelle étude du groupe Delve (Data Evaluation and Learning for Viral Epidemics) de la Royal Society, basée sur de précédentes recherches, affirme de son côté que «l’adoption généralisée de masques faciaux peut aider à contrôler l’épidémie de Covid-19 en réduisant l’émission de dans l’environnement par les individus asymptomatiques. Cela confirme également les expériences des pays qui ont adopté cette stratégie», indiquent les auteurs, même si la plupart des masques, portés en Asie, visent la majorité du temps à se protéger de la pollution.

«ll n’y a aucune preuve solide que le masque peut réduire la transmission du virus dans la communauté», rejette Ben Killingley, consultant en médecine aiguë et en maladies infectieuses à l’hôpital University College de Londres, interrogé par le Guardian. «Les études sur les masques faciaux n’ont pas été menées pendant une pandémie ou dans le contexte d’un nouveau virus », met en garde le spécialiste. De plus, les tests sont menés en laboratoire, bien loin des conditions réelles de la vie de tous les jours.

Or, selon plusieurs spécialistes, les inconvénients des masques l’emportent largement sur ses bénéfices. «L’utilisation de masques médicaux à grande échelle peut créer un faux sentiment de sécurité, et entraîner la négligence d’autres mesures essentielles essentielles, telles que l’hygiène des mains et la distanciation physique », remarque par exemple l’OMS.

En second lieu, la gêne occasionnée par le masque conduit les personnes à se toucher plus fréquemment le visage avec leurs mains potentiellement contaminées, ce qui accroît le risque d’attraper le virus. Sans compter les difficultés à respirer au travers de certains masques.

«Avant de mettre en œuvre des interventions publiques impliquant des milliards de personnes, il nous faut des essais contrôlés randomisés au niveau de la population ou au moins des études de suivi par observation avec des groupes de comparaison», conclut Antonio Lazzarino, du département d’épidémiologie et de santé publique de l’University College de Londres. Des précautions que n’a pas attendues le gouvernement français pour commander trois milliards de masques et pour étendre sa distribution aux supermarchés.

(14h20) Masques: «Ne nous faites pas payer vos erreurs!
Depuis que porter des masques est devenu presque obligatoires, aujourd’hui, de nombreuses pétition circulent dont celle-ci: «Avec le déconfinement, le port du masque devient fortement recommandé, voire obligatoire dans les transports. Avec une crise sanitaire qui a déjà mis plus de 11 millions de Français au chômage partiel, qu’une partie de la population est déjà en grande difficulté pour se nourrir, l’achat obligatoire de masques en tissu ou chirurgicaux va devenir une dépense trop importante pour beaucoup de ménages. Si le prix d’un masque chirurgical est plafonné à 95 centimes d’euros, il ne peut être utilisé que pendant 3 heures, ce qui revient à une dépense moyenne de 57 euros par mois pour une personne. Ne nous faites pas payer vos erreurs!»

«Le stock de masques en France a été mal géré par les gouvernements successifs, les consignes concernant le port, conseillé ou non, du masque ont été cacophoniques et nous apprenons désormais que la grande distribution disposait de milliers de masques quand nos hôpitaux devaient compter sur la solidarité pour obtenir des masques en tissu. Nous demandons des masques gratuits ou remboursés, dès maintenant, car tous les efforts effectués tomberont à l’eau si nous ne pouvons pas nous protéger, faute de moyens.»

(13h59) Déconfinement: les gares vont retrouver un peu de vie
Ce lundi, avec la reprise progressive du trafic et la réouverture de leurs commerces, les gares vont retrouver un peu de vie. Marlène Dolveck est directrice générale de SNCF Gares et connexions. Elle s’expliquait, ce samedi, lors d’une conférence de presse: «On ne pourra plus jouer au piano en gare, en revanche on va favoriser la réouverture des 1.500 commerces situés dans les gares.Le port du masque sera obligatoire, en gare, et la SNCF recommande à chaque voyageur d’avoir son propre flacon de gel hydro-alcoolique dans la poche. Il se peut qu’il y ait des contrôles dans les gares par la police et par les agents de sûreté SNCF.»

«L’accès à certaines gares, comme les grandes gares parisiennes, pourra être filtré par les forces de l’ordre, pour éviter que trop de monde ne s’y presse. La SNCF va, par d’ailleurs, mettre en place un gros dispositif de suivi en temps réel des flux de voyageurs, coordonné par un «PC national voyageurs», installé au centre national des opérations ferroviaires, à la gare de l’Est à Paris.»

Christophe Fanichet est le directeur général de SNCF Voyageurs. Il explique: «Le «PC national voyageurs», alimenté en information par les caméras de sécurité et par les vigies humaines sur place, pourra notamment localiser les concentrations de voyageurs trop fortes pour pouvoir faire des ajustements.Ces mesures pourront aller, le cas échéant, jusqu’à la fermeture de certaines gares.»

«Environ 3.100 personnes sont mobilisées pour le nettoyage des gares, renforcé par l’utilisation de produits virucides «sur les zones de contact telles que les rampes d’escalier, les boutons d’ascenseurs, les distributeurs de billets de train». Nous allons rouvrir les toilettes, là où des agents sont présents.»

La SNCF communiquera, dimanche, les horaires des trains prévus pour les trois semaines à venir. Mais les voyageurs seront invités à vérifier sur les applis SNCF, à partir de la veille, à 17h00, que leur train circule bien. Ils seront, en même temps, prévenus par un pictogramme de l’affluence prévisible sur le train, pour éventuellement pouvoir faire le choix d’un horaire moins chargé.

Pour les trains d’Ile-de-France, l’attestation employeur sera obligatoire entre 6h30 et 9h30, puis entre 16h00 et 19h00, a rappelé la SNCF. Et dans les TER de cinq régions (Occitanie, Hauts-de-France, Centre-Val de Loire, Normandie et Bourgogne-Franche-Comté), il faudra, en plus du billet, un coupon numérique gratuit, téléchargeable ou imprimable à partir des applis SNCF ou du site TER. Ce coupon a été mis en place pour limiter l’affluence dans les trains.

(13h26) Les colonies de vacances se posent des questions…
Les colonies de vacances auront-elles besoin de masques et de gel hydro-alcoolique? Les enfants devront-ils toujours se tenir à plus d’un mètre les uns des autres? C’est ce vers quoi les séjours de vacances se dirigent et La directrice générale de l’association Jeunesse au Plein Air (JPA), une confédération d’oeuvres laïques qui aide financièrement le départ des enfants en colonies de vacances, Anne Carayon, explique, sur France Info:

«Il va y avoir un impact pour les organisateurs, sur le fait qu’il faille des équipes d’animation et des équipes techniques plus étoffées. Donc, on sait déjà qu’il va y avoir un impact sur le coût des séjours, sans compter les masques et les gels hydro-alcooliques. Ce respect des gestes barrières devrait, au minimum, engendrer un surcoût de 10 à 15%.»

«Nous en appelons donc à l’Etat car nous ne souhaitons pas répercuter ce surcoût auprès des familles et aussi parce que nous ne savons pas combien de séjours vont pouvoir se tenir. Cette aide s’ajouterait au plan de soutien de l’Etat déjà annoncé, pour le secteur, au regard des annulations de colonies pendant les vacances de printemps.»

«Les colonies de vacances se préparent, déjà, à accueillir les enfants en mettant en place les mesures sanitaires. Elles prévoient de réapprendre des gestes, désinfecter le coin dans lequel nous allons faire une activité et se laver les mains très régulièrement. Nous avons prévu, dans nos prévisions, d’avoir quelques masques, mais tout cela reste en attente de savoir à quel stade sera l’épidémie cet été. J’espère qu’au mois de juillet et au mois d’août, la situation sera plus détendue qu’actuellement».

(12h25) Coronavirus: les clubs de fitness s’impatientent
Le déconfinement ne signifie pas pour autant la reprise du sport partout, loin de là. Pour les clubs de fitness, l’attente de la réouverture commence à se faire longue et l’incertitude grandissante. Les enseignes habituellement concurrentes ont choisi de se réunir pour tenter de sauver un secteur au bord du gouffre, explique, pour France Info, Céline Rémy Wisselink, co-fondatrice de la chaîne de clubs Neoness:

«L’idée, c’est de réaffirmer très clairement la position de la profession. Aujourd’hui, la très grande majorité des entreprises de fitness de France disent toutes qu’il faut absolument que l’on rouvre, en juin, pour des raisons économiques. C’est fondamental que le fitness ne soit pas mis de côté. Nous avons le sentiment d’être en mesure de mettre en place, au sein de nos clubs, les gestes barrière qui nous sont demandés pour accueillir nos clients dans de bonnes conditions. Le Premier ministre a annoncé que l’on allait vivre un certain temps avec le virus, on se dit que la situation sera la même en septembre, en décembre ou en janvier de l’année prochaine. Il n’y a aucune raison d’attendre si l’on est prêt à rouvrir dans des bonnes conditions sanitaires.»

«On nous a demandé ces dernières semaines de proposer des plans de reprise d’activité et d’échanger sur les modalités à mettre en place pour faire respecter les mesures barrière. Ce plan a été partagé avec les représentants de l’Etat. La mesure phare, c’est d’accueillir nos clients en limitant l’accueil à un ratio au m², un client tous les 5 m², par exemple, pour s’assurer qu’à tout moment, dans toutes les salles de France, nous soyons sûrs de n’avoir aucun client en hyper promiscuité. Nous avons des contrôles d’accès aux entrées dans tous les clubs, nous sommes capables de compter les clients, de dire qu’on limite à un nombre précis et de garantir ces volumes.»

«Nous prévoyons aussi des mesures d’hygiène renforcées, des masques pour nos équipes, du gel hydro-alcoolique, une machine sur deux, là où c’est nécessaire, pour que les clients soient espacés d’un mètre. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas eu de retour clair pour une date de réouverture. La seule chose que l’on a compris, c’est que les salles de sport devraient normalement pouvoir rouvrir en juin, et on attend cette confirmation, fin mai, comme l’avait annoncé le Premier ministre, Edouard Philippe, dans son discours à l’Assemblée nationale. Si on demande à rouvrir, c’est parce qu’on est à l’aise avec les mesures de sécurité que l’on propose sinon on ne les proposerait pas.»

(11h48) Coronavirus: Air France contrôle la température…
Une nouvelle mesure pour lutter contre la propagation du coronavirus: Air France va contrôler, dès lundi, la température de ses passagers, annonce la compagnie aérienne dans un communiqué, ce samedi. Toute personne ayant une température supérieure à 38°C ne pourra pas embarquer et la réservation sera modifiée, sans frais, pour un départ ultérieur. «Cette vérification systématique sera assurée au moyen de thermomètres infrarouges sans contact », précise Air France.

A partir du 11 mai, le port du masque sera également obligatoire pour voyager dans les avions de la compagnie. Air France avait déjà adopté une série de mesures pour lutter contre la propagation du virus. Par exemple, à bord des avions, la compagnie espace les passagers «autant que possible», la démarche étant facilitée par le faible taux de remplissage actuel des appareils. Les procédures de nettoyage et de désinfection des cabines ont été renforcées, et un produit virucide «dont la durée d’efficacité est établie pour 10 jours est pulvérisé périodiquement» dans les cabines.

Air France précise, par ailleurs, dans son communiqué, que les systèmes de recyclage d’air de ses avions filtrent les virus types coronavirus. Ils sont équipés en effet de filtres HEPA, «identiques à ceux utilisés dans des blocs opératoires», qui extraient «plus de 99,99% des virus les plus petits, y compris ceux dont la taille ne dépasse pas 0,01 micromètre». Or, les virus, type coronavirus, ont une taille variant entre 0,08 et 0,16 micromètres, fait valoir la compagnie.

(11h21) Déconfinement dans les transports
A trois jours du début du déconfinement, les plans de transports se précisent. Le gouvernement, la SNCF et la RATP ont détaillé, vendredi 8 mai, les conditions de circulation et d’hygiène dans les transports en commun et dans les trains à partir du 11 mai.

Dix millions de masques distribués aux usagers
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que l’Etat mettrait, à partir de lundi, 10 millions de masques à disposition des opérateurs de transport pour qu’ils les distribuent à leurs usagers. Sur ce total, 4,4 millions de masques seront destinés à l’Ile-de-France.

Une amende de 135 euros en cas de refus de port du masque
Le port du masque, dans les transports en commun, sera obligatoire, à partir de lundi, a rappelé le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. «Nous ferons preuve de pédagogie, durant les premiers jours, mais il est prévu que le non-port du masque ou le refus de port du masque puisse faire l’objet d’une contravention de quatrième classe, c’est-à-dire de 135 euros», a-t-il souligné.

En Ile-de-France, 60% des trains SNCF, un peu plus de 50% ailleurs
Au premier jour du déconfinement, «la SNCF prévoit 60% des trains en Ile-de-France et un peu plus de 50% en province», a annoncé son président, Jean-Pierre Farrandou. «On réussira à monter à 75% très vite avant la fin du mois de mai, et au mois de juin on sera à 100%», a-t-il assuré.

Un trafic assuré à 75% à la RATP
La régie des transports parisiens a promis d’assurer au moins 75% de son trafic habituel pour le métro, les RER, les bus et les tramways. La ligne 13, très empruntée, verra 85% de son trafic assuré et la circulation sur les lignes automatiques 1 et 14 sera normale.

Un accès «filtrant» à des centaines de gares en France, 60 stations de métro fermées à Paris
Le gouvernement a prévu plusieurs mesures pour éviter que «trop de monde se trouve au même moment dans les mêmes rames, sur les mêmes quais ou dans les mêmes couloirs». «Nous avons décidé de filtrer et de sécuriser plusieurs centaines de gares sur le territoire national, tandis qu’environ 60 stations de la RATP resteront fermées à compter du 11 mai», a indiqué Jean-Baptiste Djebbari. «Si les mesures sanitaires ne sont pas suffisamment respectées, nous n’hésiterons pas à fermer telle gare, telle station ou telle ligne de gare ou de bus» a-t-il prévenu. La RATP a diffusé la liste des 60 stations de métro fermées sur son réseau, qui en compte 300 au total. La ligne 8 sera la plus perturbée, avec 13 stations fermées, dont l’une des plus fréquentées de la capitale, République.

Une attestation de l’employeur obligatoire en Ile-de-France aux heures de pointe
L’attestation employeur, instituée à partir du 11 mai dans les transports en commun d’Ile-de-France, sera contrôlée «entre 6h30 et 9h30», et «le soir entre 16 heures et 19 heures», a précisé la présidente de la région, Valérie Pécresse. Des «motifs impérieux» permettront toutefois de circuler sans cette attestation, «comme accompagner ses enfants à l’école, se rendre à une convocation obligatoire, un entretien d’embauche ou un examen», a-t-elle détaillé. Des contrôles seront notamment menés dans les grandes gares, avec une tolérance «les deux ou trois premiers jours». En dehors de ces horaires, tous les usagers pourront accéder aux transports.

De nouvelles règles d’hygiène à la RATP
Pour les voyageurs, il y aura «interdiction de manger et de boire sur le réseau, parce que vous portez un masque», a prévenu la PDG de la RATP, Catherine Guillouard. «Un million de stickers ont été déployés» sur tout le réseau pour marquer la distanciation physique et «limiter le croisement de voyageurs», a-t-elle précisé. Ces autocollants indiqueront notamment les sièges neutralisés et où se tenir dans les rames. Du gel hydro-alcoolique sera également proposé aux voyageurs dans certaines stations.

(10h54) Déconfinement: la ville de Paris rouvre ses bois…
Les modalités du déconfinement se concrétisent, peu à peu, à Paris. Si le département, au même titre que le reste de l’Île-de-France, est classé «rouge», la préfecture de Police de Paris, en accord avec la mairie, a décidé de lever certaines dispositions mises en place pendant le confinement.

La préfecture de Paris indique, dans un communiqué, ce vendredi, la réouverture des bois de Vincennes et de Boulogne, du Champs-de-Mars, de l’esplanade des Invalides et des voies sur berges. En outre, annonce la préfecture, «les mesures de régulation de certaines zones commerçantes dans les 14e, 17e et 18e arrondissements seront levées: les commerces pourront rouvrir sur les plages horaires antérieures au confinement, et réinstaller leurs contre-étalages.»

Les parcs et jardins de la capitale ne pourront, en revanche, pas rouvrir et ce «jusqu’à nouvel ordre», note la préfecture, du fait du classement de la ville de Paris en zone «rouge» sur la carte de vigilance épidémiologique. «Le préfet de police réexaminera cette situation, en lien avec la maire de Paris, dès que les contraintes règlementaires ou les données sanitaires évolueront», est-il précisé dans le communiqué.

Conformément aux directives gouvernementales, les centres commerciaux et magasins d’une surface supérieure à 40.000 m² ne pourront pas non plus reprendre leur activité. Cela inclut: le Forum des Halles, les Galeries Lafayette Haussmann, Printemps Haussmann, Italie 2 et Beaugrenelle. Enfin, la préfecture a annoncé un assouplissement des conditions d’accès aux cimetières parisiens. Cet accès demeurera prioritairement réservé aux cérémonies de recueillement et d’obsèques, dans la limite de 20 personnes. Le recueillement des familles sur la sépulture de leurs proches sera autorisé, en matinée et le dimanche. L’accès aux cimetières, au public, pour tous autres motifs, restera en revanche interdit jusqu’à nouvel ordre.

(09h46) Jacques Séguéla: «les Français ont des grandes gueules et des grands cœurs!»
Le publicitaire Jacques Séguéla tire les leçons de la période de confinement pour les entreprises et les politiques. S’appuyant sur une étude réalisée par l’agence BETC, il annonce des évolutions lourdes et durables pour les entreprises françaises. Extraits de son interview dans Challenges:

Sur la communication du président de la République
«Je reste partisan de la doctrine que nous avions instaurée autour de François Mitterrand, avec son conseiller, Jacques Pilhan, dès 1981. Je considère qu’un président ne doit parler que lorsqu’il a quelque chose d’important à dire. Un président qui parle trop finit par tomber dans le piège de la contradiction. Il risque d’affaiblir sa parole et sa fonction. Je crois peu à l’efficacité de cette stratégie qui consiste à envoyer des cartes postales, en se déplaçant, tous les deux jours, en province, avec des caméras pour bien montrer que l’on est proche des Français.»

«Ceci étant dit, je crois, aussi, qu’en 2020, il devient très difficile de rester mutique. La pression des médias et des réseaux sociaux est devenue telle, le tempo s’est tellement accéléré, qu’une communication limitée est devenue très difficile à suivre, peut-être est-elle même devenue impossible. Et je pose la question: qui ferait mieux que lui aujourd’hui? Enfin, en cette période de crise sanitaire je considère qu’il n’est pas souhaitable de multiplier les critiques. Il sera temps d’en parler plus tard mais pour l’heure, il n’est pas utile de critiquer ceux qui sont aux responsabilités.»

Sur l’étude des nouvelles aspirations des consommateurs
«Cette étude passionnante présentée par Mercedes Erra, la présidente de BETC, liste l’ensemble des nouvelles aspirations des consommateurs, exprimées par un échantillon de 7.000 personnes. On observe que la France est scindée entre ceux qui veulent que tout recommence comme avant et ceux qui souhaitent tout changer.»

«D’abord, on constate que les gens veulent rester chez eux. Ils disent: «pourquoi sortir alors que je suis si bien chez moi?» Ce n’est pas vrai pour tout le monde, bien sûr, et ceux qui ont été confinés à quatre, dans 40 mètres carrés, veulent respirer, mais la tendance du «retour chez soi» est très forte. C’est le succès du télétravail, de la télémédecine, l’investissement accru dans la vie de famille, les amis avec qui on prend un apéro ensemble, via l’écran de son PC ou de son smartphone. Ce qui évite de conduire en état d’ébriété!»

«Les gens demandent ensuite du local, par opposition au global qui a mené par le bout du nez le monde et la pub ces dernières décennies. C’est le succès du «made in France» et du «hand made» ou «fait maison». Autre tendance forte, la frugalité (qui s’oppose à la frivolité) et une vie saine. De même, les consommateurs sont très soucieux de l’accessibilité des produits. Ils n’admettent plus qu’ils soient indisponibles ou trop chers. Ils veulent des prix sages et des promotions, et comme ils ont aussi une attente forte pour la solidarité, ils émettent l’idée de créer des prix réduits pour ceux qui sont en première ligne dans notre société: les soignants, les caissières, etc. Plus que jamais, les Français demandent de l’égalité et de la justice sociale. Ils ont des grandes gueules et des grands cœurs! Le risque est très grand de voir ce thème resurgir dans l’actualité. Les gilets jaunes sont toujours là. Un Grenelle des inégalités sociales est à mettre à l’ordre du jour.»

Sur ce que doivent changer les entreprises
«Je vous annonce déjà que l’open space est mort. On a même la date de sa mort, c’est le 11 mai au matin! Pendant les jours qui ont précédé, les entreprises ont installé des cloisons et des plexiglass. Place au flexi space! Personne n’a un bureau attitré mais peut disposer d’un espace de travail, à condition de le réserver quand on n’est pas en télétravail. Les entreprises vont devoir aussi relocaliser leurs approvisionnements et réindustrialiser leurs activités.»

«Les marques doivent absolument intégrer les aspirations des consommateurs pour plus de solidarité. Elles doivent aussi être pro-active sur la décarbonisation de leurs activités et de leurs produits. J’insiste sur ce point, car si les Français ne sentent pas d’inflexions rapides, ils feront savoir bruyamment qu’ils souhaitent des changements comme ils l’ont déjà fait. Toujours pour les entreprises, elles doivent définitivement tourner la page du «patron-tout puissant», le management est plus que jamais sur un mode participatif et collaboratif. Surtout avec des collaborateurs devenus très autonomes et qui vont avoir tendance à vouloir s’installer à la campagne et à ne venir au bureau que lorsque leur présence sera indispensable.»

Sur cette pandémie du Coronavirus
«Cette épidémie est un drame, mais je suis un optimiste. Il y a deux façons de sortir d’une crise: la révolution ou la création. Les Français ont choisi la créativité. L’argent n’a pas d’idées, mais seules les idées font de l’argent! Nous allons sortir plus intelligents de ce confinement, plus solidaires, plus généreux et plus écolos. Pour ma part, cela m’a permis de terminer mon prochain livre beaucoup plus vite que prévu. Il sera titré «Ne dites pas à mes filles que je suis écolo, elles me croient publicitaire!» et sortira, en octobre, aux éditions «Coup de Cœur». Merci pour cette page de publicité!»

(09h32) Coronavirus: 20% des étudiants en situation de précarité
Environ 20% des étudiants se trouvent actuellement en situation de précarité, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal, dans une interview publiée par Le Parisien: «Les Crous nous indiquent qu’environ 10% ont perdu leur job du fait du Covid-19. Plus généralement, 20% d’étudiants sont en situation de précarité, et 40% touchent des aides de l’État.Depuis le début de la crise, plusieurs paliers d’aides supplémentaires ont été mis en place. Par exemple, 7 millions d’euros ont été distribués directement par les établissements, depuis mars. Comme l’a annoncé le Premier ministre, une aide supplémentaire de 200 euros, par étudiant, en difficulté du fait de la crise, va être versée dans les prochaines semaines.»

(09h14) Coronavirus aux Etats-Unis: 20 millions d’emplois détruits
L’économie américaine a détruit 20,5 millions d’emplois, au mois d’avril, du jamais vu en si peu de temps, et le taux de chômage a bondi à 14,7%, au plus haut depuis les années 1930, selon les données du département du Travail publiées vendredi. Cette hausse, la plus élevée depuis la création de ces donnéesn en 1948, est due à la mise à l’arrêt brutal de l’économie face au Covid-19. «L’emploi a fortement chuté dans tous les principaux secteurs, avec des pertes d’emplois particulièrement importantes dans les loisirs et l’hôtellerie», précise le département du Travail dans un communiqué. Le nombre de personnes sans emploi est passé de 15,9 millions à 23,1 millions. Par ailleurs, le nombre de personnes qui occupent un emploi, à temps partiel, pour des raisons économiques, a presque doublé, et atteint 10,9 millions.

(08h25) Confinement: quel plat manque le plus aux Français
Avec le confinement, les bars et les restaurants sont majoritairement inaccessibles… pour le plus grand malheur des gourmands. Un sondage Ifop*, réalisé pour le Fooding et Uber Eat, et publié ce mardi, s’est intéressé aux plats qui manquent le plus aux Français. Les Français, confinés depuis bientôt deux mois, sont nombreux à regretter les sorties au restaurant.

Les Français sont confinés chez eux depuis le mardi 17 mars. Presque deux mois plus tard, outre les réunions familiales, les apéros entre amis ou les week-ends au vert, nombreux sont ceux qui sont pressés de retrouver les sorties au restaurant. Alors que l’exécutif a donné rendez-vous, fin mai, aux acteurs du secteur des cafés, des bars et de la restauration pour une décision sur la date de réouverture de leurs établissements.

Si l’on en croit ce sondage, les envies des Français, privés de restaurant, sont variées. En première position, l’indétrônable pizza. Certains cuisiniers amateurs ont beau se lancer dans la réalisation d’une pizza maison, rien ne vaut, pour la cuisson, le four à bois des pizzerias. En deuxième place, les régressives moules-frites que l’on mange avec les doigts et qui ont la particularité de plaire aussi bien aux enfants qu’aux adultes.

Emblème de la cuisine de bistrot, le simplissime steak-frites est le troisième plat qui manque le plus aux Français. Simples aussi, les galettes bretonnes, dégustées avec leur bolée de cidre, arrivent en cinquième position de ce sondage, suivies de près par le plateau de fruit de mer, dégusté en ville ou, mieux, en bord de mer. Viennent ensuite le poulet rôti et le magret de canard, tout juste sortis de la rôtissoire, précèdent le couscous, synonyme de grandes tablées et de moments partagés. Enfin, le burger, l’une des recettes les plus recherchées par les internautes pendant le confinement, devance de peu la traditionnelle blanquette de veau, une valeur sûre qui inspire le réconfort.

Les réponses à ce sondage varient beaucoup selon la tranche d’âge des personnes interrogées. Ainsi, les moins de 35 ans sont naturellement plus tournés vers la street food. Pizza, burger, crêpe, ou tacos s’opposent aux envies des plus de 35 ans qui pensent d’abord moules-frites, steak-frites et plateau de fruits de mer. Et s’il est toujours possible, dans certaines villes, de se faire livrer des plats à domicile, parfois même réalisés par des chefs étoilés, ils n’auront pas la même saveur que lorsqu’ils seront dégustés en salle ou en terrasse, aux côtés de proches enfin retrouvés.

* Sondage Ifop réalisé les 28 et 29 avril 2020, sur un échantillon de 1016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Vendredi 8 mai 2020

(17h12) Coronavirus: un 8-Mai pas comme les autres
Sur les Champs-Elysées, la cérémonie de ce 8-Mai a eu une saveur particulière. Alors que ce sont les 75 ans de la fin de la la Seconde guerre mondiale, la cérémonie a eu lieu dans le contexte de lutte contre le coronavirus et se passe donc sans public, et en comité restreint. Parmi les quelques personnalités présentes, outre l’état-major des armées, la ministres des Armées ou encore le chef du gouvernement, deux anciens présidents de la République sont là aussi: Nicolas Sarkozy et François Hollande.

«C’était inconcevable, pour Nicolas Sarkozy, de ne pas être là ce matin, c’est une tradition républicaine, qui prend encore plus de sens dans la période que nous traversons» assure son entourage. Mais qui prévient aussi: «Il ne faut y voir aucune signification politique, ni aucun symbole particulier.» Pierre Charon, sénateur de Paris, et très proche de l’ancien chef de l’Etat assure également qu’«il est parfaitement dans son rôle d’ancien président de la République se comportant de façon républicaine». «Mais ce n’est pas un quitus pour l’union nationale», précise-t-il.

Du côté de François Hollande, on souligne que «c’est un moment républicain, important, mais il ne faut pas chercher de signe politique.» François Hollande est resté silencieux pendant la période du confinement, mais «sa présence montre aussi que la vie reprend progressivement, y compris pour les dirigeants» indique son entourage. Un de ses amis nous indique qu’il n’y a pas eu d’échanges entre lui et Emmanuel Macron pendant le confinement, le dernier datant de la veille de l’annonce de ce dispositif particulier pour lutter contre la propagation du virus.

Le 20 avril, le ministère des Armées avait annoncé que les commémorations du 8 Mai se dérouleraient « en format restreint » et seraient fermées au public. Il répondait aux inquiétudes de certains élus, notamment de droite, et d’associations d’anciens combattants qui insistaient pour que des cérémonies puissent se tenir sur l’ensemble du territoire.

(16h48) Coronavirus: 2 milliards de personnes sans moyens
L’Organisation internationale du travail (OIT) tire la sonnette d’alarme sur l’impact dévastateur de la crise actuelle sur le front de l’emploi. Plus de la moitié des 3,3 milliards de travailleurs dans le monde risquent de perdre leurs moyens de subsistance, au cours de ce deuxième trimestre, en raison de la pandémie, a alerté l’OIT. Présentant une nouvelle étude sur les conséquences économiques du confinement lié à la pandémie de coronavirus, le directeur général de l’organisation, Guy Ryder, a déclaré aux médias qu’il fallait s’attendre à un «impact énorme en matière de pauvreté».

Trois quarts des travailleurs informels, soit 1,6 milliard de personnes dans le monde, doivent désormais faire face «au danger immédiat de voir leurs moyens de subsistance anéantis», prévient l’OIT, ajoutant que la quasi-totalité travaillent dans des unités de moins de 10 salariés.

Alors que ces personnes figurent parmi les plus vulnérables sur le marché du travail, «Nous devons tous penser à la souffrance humaine qui se cache derrière ce chiffre  de 1,6 milliard de personnes dans le monde. Et visions concernent le deuxième trimestre.

«Des millions d’entreprises à travers le monde ont du mal à tenir la tête hors de l’eau. Elles n’ont pas d’épargne ou pas d’accès au crédit. Voilà pourtant le vrai visage du monde du travail. Si nous ne leur venons pas en aide dès à présent, elles vont périr, tout simplement»

Rien que durant le premier mois de la crise, le revenu des travailleurs a reculé de 60% dans le monde. Cela se traduit par une chute de 81% en Afrique et dans les Amériques, 21,6% en Asie-Pacifique et 70% en Europe et en Asie centrale. Sans sources de revenus alternatives, ces travailleurs et leurs familles n’auront plus de moyens de subsistance.

Si l’on additionne les employeurs et les travailleurs indépendants, quelque 436 millions d’entreprises des secteurs les plus touchés à travers le monde sont actuellement confrontées à des risques élevés de graves perturbations. Plus de la moitié d’entre elles (232 millions) se trouvent dans le commerce de gros et de détail, actuellement l’un des secteurs les plus touchés à l’échelle mondiale.

Selon le rapport, la part des travailleurs vivant dans des pays où la fermeture des lieux de travail est recommandée ou obligatoire a reculé de 81% à 68% au cours des deux dernières semaines, essentiellement du fait de la levée des fermetures en Chine. Selon les estimations de l’OIT, les heures de travail dans le monde ont diminué au premier trimestre d’environ 4,5% (ce qui équivaut à environ 130 millions d’emplois à plein temps, sur la base d’une durée hebdomadaire de 48 heures) par rapport au quatrième trimestre 2019.

Au deuxième trimestre, la situation devrait s’aggraver encore en raison de la prolongation et de l’extension des mesures de confinement. Sur cette période, l’OIT estime que le total des heures de travail dans le monde devrait être en baisse de 10,5% par rapport à celui du trimestre précédant la crise. Cela équivaut à 305 millions d’emplois à plein temps, ce qui représente une nette détérioration par rapport à la précédente estimation publiée il y a deux semaines de 195 millions.

Si la situation s’est aggravée pour toutes les régions, les estimations indiquent que les Amériques (-12,4%) et l’Europe et l’Asie centrale (-11,8% pour les deux régions) vont connaître les plus grandes pertes d’heures de travail au cours de ce deuxième trimestre. Selon l’OIT, les secteurs les plus touchés par la paralysie de l’économie sont les services d’hébergement et de restauration, l’industrie, le commerce de gros et de détail, l’immobilier et les activités commerciales.

(16h13) Déconfinement: la Californie redémarre prudemment son économie
Depuis ce vendredi, le plus peuplé des Etats fédérés américains va commencer à se déconfiner. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a décidé d’un retour très progressif et très prudent des activités. Seuls les petits commerces, les librairies, les fleuristes ou les magasins de jouets ou d’articles de sport seront autorisés à rouvrir. Les bureaux, les centres commerciaux et les restaurants resteront fermés jusqu’à nouvel ordre et il n’est pas question d’une réouverture des salons de coiffure, des salles de sports ou des lieux de culte avant le milieu de l’été. Gavin Newsom est le premier des gouverneurs démocrates à mettre en œuvre une phase de déconfinement alors que la plupart de ses collègues républicains ont pris les devants, à la demande du président Trump. En Californie, cinquième PIB du monde, la pression des entreprises était forte pour réclamer un tel redémarrage de l’économie.

(15h15) Coronavirus: les Irlandais en aide aux Amérindiens
C’est une faveur vieille de deux siècles qui vient d’être retournée. Une collecte de fonds en ligne à destination des Navajos, une tribu amérindienne particulièrement touchée par la pandémie de Covid-19, voit les dons affluer en nombre, notamment de la part des Irlandais. Leur élan de solidarité répond à un premier acte de générosité de la part d’une autre tribu amérindienne, les Choctaws, en 1847, alors que la Grande Famine dévastait l’Irlande.
Le premier cas de Covid-19, chez les Navajos, a été confirmé le 17 mars et depuis, les chiffres des contaminations et des décès ne cessent de croître. A ce jour, 2.700 personnes
ont été affectées par la maladie et 70 en sont mortes dans cette communauté de 175.000 personnes particulièrement vulnérables en raison de leurs affections chroniques souvent liées à la pauvreté.

La crise sanitaire révèle, avec une acuité particulière, les disparités économiques et sociales qui affectent historiquement les Amérindiens. Sur leurs 71.000 kilomètres carrés de réserve ne se trouvent que 12 établissements de santé. L’agence fédérale dédiée, l’Indian Health Service, souffre de sous-financement chronique. Elle ne dépense que 3.333 dollars par personne, alors que Medicare, la couverture maladie publique des Américains de plus de 65 ans, dépense 12.744 dollars par an, observe, auprès de l’AFP, Allison Barlow, directrice du Centre d’étude de la santé indienne à l’université Johns Hopkins.

Face à ce geste inespéré, la tribu fait part de son extrême reconnaissance envers les Irlandais. «Les Choctaws ont planté cette graine de la solidarité il y a fort longtemps. L’aide de l’Irlande est phénoménale en cette période sombre pour nous.» salue Cassandra Begay, membre de la nation navajo et de l’équipe organisatrice de la collecte de fonds en ligne.

(14h28) Coronavirus au Brésil: le maire de Manaus lance un appel…
Le maire de Manaus, au Brésil, Arthur Virgilio, s’est d’abord adressé à l’activiste suédoise Greta Thunberg. Puis cette semaine, il a envoyé une vidéo à une vingtaine de dirigeants du monde entier, dont le président Emmanuel Macron, pour demander de l’aide financière afin que Manaus puisse faire face à la crise meurtrière du coronavirus.

Manaus est la capitale de l’État d’Amazonas, au cœur de la forêt tropicale. Elle a été durement touchée par le coronavirus. Mal équipés, les hôpitaux de la ville ont vite été débordés. Au cimetière, il a fallu creuser des fosses communes. Le maire de Manaus n’a pas hésité à admettre que les autorités avaient échoué devant l’ampleur du défi humanitaire, avant de lancer un appel à l’aide internationale, à 21 chefs d’État et de gouvernement.

Un véritable «SOS Manaus» pour lutter contre le coronavirus. «Nous avons besoin d’aide internationale pour sauver plus de vies. Nous sommes une région stratégique pour le monde», avance-t-il. Samedi dernier, le maire de Manaus s’était déjà adressé à la militante écologiste suédoise Greta Thunberg. Il lui avait demandé de faire jouer «son influence» pour l’aider à combattre la pandémie de coronavirus dans sa ville, l’une des plus touchées du Brésil, au coeur de l’Amazonie. «Je sais l’influence que vous avez et je connais votre capacité à ressentir de la compassion pour les autres. Mon peuple souffre, c’est pourquoi je vous adresse ces quelques mots. Aidez l’Amazonie, l’Amazonie et la forêt doivent être sauvées», avait plaidé Arthur Virgilio.

Le maire de Manaus est un défenseur du confinement. Il accuse le président Jair Bolsonaro d’avoir incité les Brésiliens à ne pas respecter la quarantaine, ce qui aurait contribué à l’aggravation de la crise. «Il fait une vraie campagne, presque électorale. Je considère qu’il est responsable de beaucoup de mauvaises choses qui arrivent aujourd’hui» affirme-t-il. Manaus comptait mercredi 530 morts et plus de 5.500 cas de coronavirus, selon un bilan officiel qui augmente rapidement.

(13h56) Coronavirus: les 11 joueurs de foot dont la valeur va chuter…
Si le championnat de football professionnel devrait bientôt reprendre en Allemagne, avec l’accord du gouvernement, l’épidémie de coronavirus a en revanche provoqué l’arrêt de la saison en cours de Ligue 1 en France. Face à cette décision, les clubs craignent de devoir affronter une crise économique majeure provoquée par l’absence de recettes de billetterie, lors des matchs, mais aussi dans le merchandising, les droits TV et même pour les indemnités de transferts.

Des joueurs qui ne jouent pas, ce sont des joueurs qui ne sont pas exposés médiatiquement, et qui ne peuvent pas réussir des performances susceptibles d’attirer des clubs acheteurs. L’Olympique de Marseille serait d’ailleurs le club européen qui aurait le plus à perdre sur ce terrain, selon une étude récente, puisque la valeur de son effectif pourrait lourdement chuter.

«La crise du coronavirus aura très certainement un impact sur la valeur des joueurs. Les contraintes financières vont probablement mener à une baisse à la fois dans le nombre des transactions et dans le montant des transferts » au profit des prêts ou des échanges de joueurs» écrit, de son côté, KMPG dans une nouvelle étude de la valeur des joueurs de football.

Le cabinet a essayé de chiffrer la perte de valeur de plus de 4.000 joueurs évoluant dans les dix principaux championnats européens: Premier League et Championship (2ème division) anglaises, Espagne, Allemagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Turquie et Portugal. Ses recherches font apparaître une perte moyenne de 20% de la valeur pour les vingt joueurs les plus chers, si la fin de saison est annulée, et de 13% si elle reprend et va à son terme.

Au niveau des clubs, Manchester City présente l’effectif le plus cher d’Europe. Le Paris SG ne serait plus que 7ème, alors qu’il était 6ème en février. Mais dans le top 10, ce sont surtout Barcelone (entre 20,5% et 28,9%) et le Real Madrid (de 19,1% à 27,2%), suivis de près par Chelsea (de 19% à 27%) qui subissent l’impact le plus fort.

Nous avons retenu la baisse pour le scénario 1, avec l’arrêt des compétitions, comme c’est le cas avec la Ligue 1. Voici les 11 joueurs de foot dont la valeur pourrait lourdement chuter avec le coronavirus: 1. Kylian Mbappé – 177 M€, soit une baisse de 21,5% par rapport à février. 2. Neymar – 137 M€, (-21,7%). 3. Raheem Sterling – 129 M€, (-13,8%). 4. Lionel Messi – 127 M€, (-27,5%). 5. Mohamed Salah – 124 M€, (-19,8%). 6. Jadon Sancho – 121 M€, (-13,4%). 7. Sadio Mané – 116 M€, (-17,3%). 8. Harry Kane – 112 M€, (-16,7%). 9. Kevin De Bruyne – 99 M€, (-24%). 10. Marcus Rashford – 96 M€, (-11,4%). 11. Eden Hazard – 95 M€, (-25,5%).

(12h14) Films et séries: les tournages reprendront à Paris
La ville de Paris et la Préfecture de police ont annoncé que les tournages pourront reprendre dès la première phase de déconfinement, soit le lundi 11 mai. Pour autant, les conditions sont draconiennes ce qui limitera les productions concernées.

Michel Gomez, est délégué de la Mission Cinéma Paris Film, le Monsieur Cinéma de la Ville de Paris, il explique: «Il y a ceux comme Eiffel, de Martin Bourboulon, avec Romain Duris et Arsène Lupin, série de Netflix, avec Omar Sy, qui ont dû s’interrompre brusquement à la mi-mars. Ceux comme Tout s’est bien passé de François Ozon qui devait démarrer mi-mars début avril au moment du confinement. Et puis un troisième groupe, ceux qui avaient prévu de venir filmer dans la capitale en mai début juin. Ceux-là, je n’ai pas encore de nouvelles.»

Il y a, d’abord, le choix des lieux. Les ponts et les rues sont autorisés. Mais sont interdits jusqu’à nouvel ordre les parcs, les jardins, les cimetières, les berges de la Seine, les égouts, les équipements sportifs, comme les stades et tous les monuments gérés par la ville de Paris comme les églises, les écoles, les musées, les bibliothèques, la Tour Saint-Jacques, l’Hôtel de Lauzun et évidemment l’Hôtel de Ville. Et impossible de s’en sortir avec des plans aériens: le survol de drone au-dessus tous ces lieux est interdit.

En termes d’effectifs, les équipes devront être limitées à 50 personnes, techniciens et comédiens. Il faudra se munir de matériel léger. Toute installation de barnum avec camions et loges sur la voie publique est interdite. Il sera néanmoins possible d’obtenir une autorisation de stationnement pour les tournages en intérieur dans des lieux privés ou publics. Que les équipes soient en intérieur, en extérieur ou en studio, les gestes barrières et les règles de distanciation physique tels qu’ils sont décrits dans le guide de bonnes pratiques élaboré par la profession et validé par le Ministère du Travail.

Vendredi 8 mai 2020

(11h12) Cérémonies du 8-Mai: service minimum
La France célèbre, ce vendredi, le 75ème anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie de manière inédite et réduite. Le gouvernement, après avoir envisagé un temps d’annuler les cérémonies locales, les a autorisées mais dans des conditions strictes. Dans chaque département, le Préfet présidera une cérémonie au monument au mort, qui aura lieu en présence de dix personnes maximum. Les maires, eux, pourront organiser un dépôt de gerbe auxquelles participeront maximum cinq personnes.

Le président de la République ira bien raviver la flamme du soldat inconnu à l’Arc de triomphe, à 11 heures, mais il le fera seulement en présence de quelques officiels (le Premier ministre, François Hollande et Nicolas Sarkozy, Anne Hidalgo, quelques ministres et les autorités militaires).

Le reste des Français, qui ne pourront pas participer aux commémorations, sont invités à décorer leurs balcons et leurs fenêtres des couleurs tricolores. Certaines communes appellent aussi leurs habitants à une minute de silence ou à sortir devant chez eux pour applaudir les militaires. Le Comité Parisien de la Libération suggère de déposer une fleur, un poème ou un dessin d’enfant, sur le monument au mort de sa commune, au détour d’un footing ou d’une virée en course.

(10h38) Tout ce qu’il faut savoir sur le déconfinement
A quatre jours de la date de sortie du confinement, Edouard Philippe et plusieurs de ses ministres ont précisé, jeudi 7 mai, les derniers détails de cette étape cruciale face à l’épidémie de coronavirus. Voici ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse très attendue.

La date du 11 mai confirmée
C’est la «bonne nouvelle» annoncée par le Premier ministre. Grâce aux dernières données sur l’épidémie, «nous sommes en mesure de valider le déconfinement sur l’ensemble du territoire métropolitain», a estimé Edouard Philippe. Seul le département de Mayotte, où «le nombre de cas augmente» restera confiné au-delà du 11 mai.

«La levée progressive du confinement peut être engagée le 11 mai», a acté Edouard Philppe cet après-midi depuis Matignon. Le chef du gouvernement et plusieurs ministres y ont donné les derniers éléments avant l’échéance de lundi.
Le déconfinement se fera bien dans tout le pays, sauf à Mayotte où le virus progresse toujours.

Quatre régions en rouge sur la carte du déconfinement
Elle était très attendue. La carte définitive du confinement a été présentée par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Quatre régions métropolitaines y figurent en rouge: l’Ile-de-France, les Hauts-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté. Les autres régions sont classées en vert. Comme l’a précisé Edouard Philippe, les collèges, parcs et jardins ne pourront pas rouvrir dans ces régions. Dans les départements «verts», les collèges pourront rouvrir à partir du 18 mai. Une évaluation de la situation sanitaire sera faite «dans trois semaines», a par ailleurs expliqué Edouard Philippe. A partir du 2 juin, les départements toujours classés en vert devraient pouvoir passer à une deuxième étape de déconfinement avec, par exemple, la réouverture des lycées ou encore des restaurants.

Tester massivement
« La France est prête pour tester massivement » à partir du 11 mai, a annoncé Olivier Véran. Le ministre de la Santé a présenté une nouvelle carte, entièrement verte, de la capacité de tests sur le territoire national. Il a, par ailleurs, détaillé la procédure à suivre en cas d’apparition de symptômes. Dans ce cas, un test PCR de dépistage sera prescrit (remboursé à 100%), et la personne devra rester confinée jusqu’à deux jours après la disparition des symptômes. Les personnes avec lesquelles elle a été en contact seront informées par l’Assurance maladie et devront elles aussi observer un confinement.

Une prime pour les personnels des Ehpad
Le ministre de la Santé a annoncé le versement d’une prime pour les personnels travaillant dans les Ehpad. Elle sera de 1.500 euros dans les 33 départements les plus touchés par l’épidémie, de 1.000 euros dans les autres.

Des transports réduits et des masques obligatoires
«Dès le 11 mai, l’offre de transport de proximité augmentera nettement», annonce la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, avec au minimum 50% de l’offre et un objectif d’offre normale à partir de début juin. En Ile-de-France, la RATP assurera dès lundi 75% du trafic (contre 30% actuellement), mais avec l’objectif d’une fréquentation limitée à 15% par rapport à la normale. Pendant les heures de pointe, les transports franciliens seront réservés aux personnes munies d’une attestation d’employeur ou pouvant faire valoir un motif impérieux. Les déplacements interrégionaux seront en revanche «très fortement limités» avec une «offre volontairement réduite» (20 à 30% des TGV et Intercités). Dans tous les transports, le port du masque sera obligatoire à partir de l’âge de 11 ans. L’accès à un TGV, sans autorisation, ou aux transports franciliens, en heure de pointe, sans justification, ou encore le non-respect du port du masque, pourront faire l’objet d’une verbalisation de 135 euros.

Un million d’élèves attendus dans les écoles
«Un million d’écoliers seront accueillis par environ 130 000 professeurs» dès la semaine prochaine, selon le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. Entre 80% et 85% des 50.500 écoles de France qui seront ouvertes dès le 12 mai.

Une nouvelle attestation pour les déplacements au-delà de 100 km
Christophe Castaner a confirmé que les déplacements inférieurs à 100 km ou à l’intérieur du département de résidence seront désormais autorisés. Il faudra toutefois être en mesure de justifier de son lieu de domicile en cas de contrôle par les forces de l’ordre. Pour les déplacements supérieurs à 100 km, une attestation devra être remplie pour justifier du caractère impérieux (professionnel ou familial) du déplacement.

Les plages fermées, sauf décision du préfet
L’accès aux plages, lacs et centres nautiques restera fermé après le 11 mai, a annoncé Christophe Castaner. Le ministre de l’Intérieur a cependant indiqué que les préfets pourraient en autoriser l’accès dans certains cas, sur demande des maires concernés.

Trois mois de charges annulées pour certaines entreprises
Les charges patronales de mars, avril et mai seront supprimées pour les petites entreprises ayant dû fermer sur décision administrative, a annoncé le ministre de l’Economie. «Nous avons perdu au cours des trois derniers mois beaucoup de croissance et beaucoup d’emplois, a estimé Bruno Le Maire. Nous devons donc relancer l’activité économique (…) dans des conditions de sécurité sanitaire maximale pour les salariés.»

(10h46) Economie française: «L’Etat devra faire des choix»
Pas de reprise en vue pour l’économie française, dont le redressement s’annonce laborieux. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, était auditionné devant les commissions des Finances et des Affaires européennes de l’Assemblée nationale. Il s’explique: «Les espoirs initiaux étaient ceux d’un rebond rapide. Il est clair, aujourd’hui, que ce rebond prendra du temps, et supposera des actions d’accompagnement de la reprise qui soient patientes et sélectives»

«Nous rejetons toute hausse d’impôt qui aurait un effet récessif, en limitant le rebond de la consommation des ménages, alors que l’épargne de ces derniers a gonflé, atteignant probablement une soixantaine de milliards d’euros d’ici fin mai. Si une mesure fiscale était envisagée, il faudrait privilégier des incitations temporaires et ciblées à consommer leur épargne. Du côté du soutien aux entreprises, nous proposons une imputation immédiate des pertes 2020 sur l’impôt sur les sociétés de 2019 et des années antérieures.»

«Les secteurs dont l’activité a été longtemps arrêtée devraient bénéficier d’aides spécifiques. Par ailleurs, le soutien de l’Etat sera un défi pour les finances publiques. A court terme, il faut prioriser tout ce qui est dépenses temporaires, voire dette réversible comme l’investissement en quasi-fonds propres des entreprises. Et, à l’inverse, il faut éviter des dépenses ou des baisses d’impôts permanentes qui pèseraient, de façon injustifiée, dans l’après-crise.»

«La dette héritée de la crise pourra nécessiter un traitement séparé qui aurait le mérite de gagner du temps, c’est-à-dire d’en repousser à plus long terme l’amortissement.Pour la dette à moyen terme, qui servira à financer le futur plan de relance, nous défendons la proposition française d’une mutualisation des investissements au niveau européen via un fonds dédié.»

(10h02) Lu dans la Presse
Par Charles Sapin dans Le Figaro de ce mercredi
«S’il impose une distance physique, le confinement ne va pas sans provoquer quelques rapprochements. Claquemuré à son domicile, où il passe de longues heures au téléphone, Nicolas Dupont-Aignan a ainsi redécouvert, dans son répertoire, des numéros de longue date oubliés. Celui de Marine Le Pen, en particulier. «Cette crise a été l’occasion, pour nous, de nous parler, confirme le député de l’Essonne. Nous échangeons beaucoup depuis par SMS. Nous sommes les deux seuls à avoir secoué le cocotier lors des réunions de crise avec Matignon. Il serait ridicule que l’on ne se parle pas, en cette période, alors que nous disons la même chose…» Un soudain dégel, que rien ne laissait augurer avant la crise sanitaire du Covid-19. Tant les inimitiés nées lors des dernières européennes étaient encore vivaces.»

(09h32) Confinement: Bernard Arnault éjecté du podium
D’après les données de Bloomberg, Bernard Arnault est relégué à la 4e place du classement des hommes les plus riches du monde. À cause de la crise, le Français a vu sa fortune décliner d’environ 30 milliards sur un an.

En fin d’année dernière, Bernard Arnault avait touché du doigt la place d’homme le plus riche du monde grâce aux bonnes performances à la bourse de LVMH. Et puis, la pandémie de Covid-19 est passée par là. En pleine crise du coronavirus, le leader du luxe a vu ses ventes reculer de 17%. Ce recul pourrait s’accélérer, en avril et en mai, puisque l’Europe et les États-Unis sont toujours à l’arrêt.

Ne pouvant pas accueillir de clients à cause des mesures de confinement, les magasins des marques de cette multinationale ont ainsi dû fermer leurs portes. Évaluée à 109,5 milliards de dollars il y a quelques mois, la fortune de Bernard Arnault est désormais estimée à 75,7 milliards de dollars selon lle classement de Bloomberg dévoilé, ce mardi.

Le PDG de LVMH voit ainsi le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, lui passer devant. Le podium est 100% américain avec Bill Gates sur la deuxième marche et Jeff Bezos toujours en tête. Le patron d’Amazon est l’un des grands gagnants du confinement puisque le cours de l’action du géant du e-commerce a bondi de 25% depuis le 1er janvier. Conséquence: l’Américain a gagné 25,4 milliards de dollars sur un an, pour une fortune estimée à 140 milliards de dollars, toujours selon Bloomberg. De son côté, Forbes n’a pas la même lecture puisque le journal économique place toujours Bernard Arnault en troisième position, loin devant Mark Zuckerberg, seulement septième.

Les 10 hommes les plus riches du monde selon Bloomberg: 1 – Jeff Bezos (USA/Amazon) 140 milliards de dollars / 2 – Bill Gates (USA/Microsoft) 106 milliards de dollars / 3 – Mark Zuckerberg (USA/Facebook) 78,8 milliards de dollars / 4 – Bernard Arnault (France/LVMH) 77,1 milliards de dollars / 5 – Warren Buffett (USA/Berkshire Hathaway) 69,5 milliards de dollars / 6 – Steve Ballmer (USA/Microsoft) 65,5 milliards de dollars / 7 – Larry Page (USA/Google) 64,8 milliards de dollars / 8 – Sergey Brin (USA/Google) 62,8 milliards de dollars / 9 – Larry Ellison (USA/Software) 58,8 milliards de dollars / 10 – Rob Walton (USA/Walmart) 55 milliards de dollars.

(09h18) PME-TPE: report du paiement des loyers et des factures
Le président de la République a annoncé, le lundi 16 mars, le report du paiement des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les entreprises en difficulté. Celles qui sont éligibles au fonds de solidarité financé par l’Etat et les Régions pourront bénéficier de droit de report du paiement des loyers, des factures d’eau, d’électricité et de gaz.

Les entreprises peuvent adresser, sans tarder, par mail ou par téléphone, une demande de report à l’amiable à leur fournisseur d’eau, de gaz ou d’électricité. Les principales fédérations de bailleurs ont appelé, le vendredi 20 mars, leurs membres bailleurs à suspendre les loyers, pour l’échéance d’avril et pour les périodes postérieures d’arrêt d’activité imposées par l’arrêté.

Pour les TPE et les PME appartenant à l’un des secteurs dont l’activité est interrompue, les loyers et charges seront appelés mensuellement et non plus trimestriellement. Le recouvrement des loyers et charges est suspendu à partir du 1er avril 2020, et pour les périodes postérieures d’arrêt d’activité imposées par l’arrêté. Lorsque l’activité reprendra, ces loyers et charges feront l’objet de différés de paiement ou d’étalements, sans pénalité ni intérêts de retard, et adaptés à la situation des entreprises en question.

Pour les TPE et PME dont l’activité a été interrompue par arrêté, ces mesures seront appliquées de façon automatique et sans considérer leur situation particulière. Concernant les entreprises dont l’activité, sans être interrompue, a été fortement dégradée par la crise, leur situation sera étudiée au cas par cas, avec bienveillance en fonction de leurs réalités économiques.

(09h02) Intermarché et Netto: les grands gagnants du confinement
Les mesures de confinement prises en France ont bouleversé le monde de la grande distribution. Entre le 23 mars et le 19 avril, les enseignes de proximité ont affiché des taux de croissance jamais vus alors que les hypers plongent. Intermarché et Netto sont les grands gagnants du confinement. Les deux enseignes ont enregistré une croissance de 1,7 point de part de marché, entre le 23 mars et le 19 avril. De mémoire de panéliste, c’est du jamais vu en quatre semaines, détaille le site spécialisé LSA Conso, qui cite une étude de Kantar. Les supermarchés ont ainsi profité à fond de l’effet de confinement, qui a forcé les Français à se rendre dans les magasins les plus proches de chez eux. Et c’est Intermarché et Netto qui disposent, du parc le plus dense et le plus accessible de France.

La part de marché des Mousquetaires atteint, ainsi, 16,7%, grâce à la croissance de ses drives qui se sont largement développés ces deux dernières années. La période de confinement a également profité au groupe Système U avec une progression de 0,7 point à 11,9%. Là encore ce sont les drives qui tirent les performances de l’enseigne vers le haut avec 412.000 foyers supplémentaires enregistrés en caisse sur la période.

Derrière ces deux champions du confinement, on retrouve deux autres groupes qui se maintiennent: Delhaize, qui détient notamment Cora, à 2,6% et Casino à 10,9%. Pour ce dernier, les évolutions sont toutefois très différentes selon les enseignes : Géant et Leader Price reculent de 0,5 point alors que les enseignes de supermarchés et de proximité comme Franprix progressent de 0,3 point à 2,1%. Les discounters tirent également leur épingle du jeu : Aldi gagne 0,1 point à 2,3% et Lidl ne recule que de 0,1 point à 5,6% de part de marché.

Pour tous les autres, c’est la soupe à la grimace. Carrefour recule d’un point à 19,1%, en raison notamment de la plongée jamais vue de ses hypers (-2,4 points). Une chute qui s’explique par la volonté du groupe de limiter les horaires pour protéger ses salariés. Les enseignes de proximité, elles, progressent. C’est +0,1 point pour Carrefour Market (7,7%) et +1,3 point pour Carrefour proximité (3,4% de part de marché). Un record pour une enseigne de proximité, détaille LSA Conso.

Chez Auchan, la chute est également lourde à -0,7 point et 9,4% de part de marché. Les hypers du groupe plongeraient ainsi d’un point (6,3%). Le groupement Leclerc est le dernier perdant de cette période atypique avec un recul de 0,7 point à 20,7%. L’enseigne maintien cependant largement son leadership.

(08h45) Coronavirus: un fonds de solidarité pour les joueurs de tennis
Les instances du tennis, ATP (circuit masculin), WTA (circuit féminin), ITF (Fédération internationale) et les quatre Grands Chelems, ont annoncé, ce mardi, avoir rassemblé 6 millions de dollars (5,53 millions d’euros) destinés à alimenter le fonds de solidarité pour les joueurs mis en difficultés financières par l’arrêt des compétitions en raison du Covid-19.

Selon plusieurs médias américains, les quatre tournois du Grand Chelem (US Open, Open d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon) auraient contribué à ce fonds, à hauteur de 1 million de dollars (922 millions d’euros) chacun. L’ATP et la WTA auraient également apporté le même montant. Cette somme sera répartie entre «environ 800 joueurs de simple et de double ATP/WTA qui ont besoin d’un soutien financier», expliquent les organismes gérant le tennis dans un communiqué commun. «L’éligibilité au programme d’aide aux joueurs prendra en compte le classement du joueur ainsi que ses gains antérieurs», est-il ajouté.

Les instances du tennis ont par ailleurs précisé qu’à cette somme pourrait s’ajouter d’autres «fonds collectés grâce à des initiatives telles que des ventes aux enchères, des dons de joueurs, des jeux de tennis virtuels et autres», en encourageant ce type d’initiatives destinées à alimenter le programme d’aide.

La création de ce programme de solidarité, envers les joueurs les plus en difficulté du circuit, avait été annoncée le 21 avril. Le président du conseil des joueurs, Novak Djokovic, avait alors appelé les joueurs à contribuer à ce fonds, bientôt rejoint par Roger Federer et Rafael Nadal. L’Autrichien Dominic Thiem, N°3 mondial, avait en revanche annoncé qu’il n’entendait pas participer à cette initiative

(08h12) Le coin des célébrités
Loin de son image de rock star saccageant des chambres d’hôtel, Mick Jagger cultive son jardin et taille ses rosiers dans son château de Touraine, où il est confiné depuis plusieurs semaines. Le charismatique chanteur des Rolling Stones a donné un aperçu de sa vie quotidienne dans une amusante pastille du Tonight Show de Jimmy Fallon. On peut y voir Jagger en train de faire ses exercices physiques, de peindre, de cuisiner ou encore de lire la presse locale, La Nouvelle République.

Le chanteur de 77 ans, francophile, a acheté sa demeure en 1982. Ce château de Fourchette est situé à Pocé-sur-Cisse (Indre-et-Loire), à environ six kilomètres de la ville d’Amboise. L’endroit n’est pas ouvert aux visites, mais on a pu l’apercevoir, le 18 avril dernier, lors du concert virtuel «One World: Together at Home». Mick Jagger y a joué, à distance, avec les autres membres des Rolling Stones, depuis une des pièces du château.

Jeudi 7 mai 2020

(17h25) Déconfinement confirmé par Edouard Philippe
Le Premier ministre, Edouard Philippe, tenait une conférence de presse, ce jeudi, à l’Hôtel Matignon, en présence de six ministres. Il s’expliquait au sujet de la période de déconfinement: «Aussi longtemps que nous aurons ni vaccin, ni traitement, ni immunité collective, la seule façon de vivre est de nous protéger du virus.

«Le déconfinement aura bien lieu le lundi 11 mai, comme prévu, en France métropolitaine. Nous allons débuter, lundi prochain, un processus très progressif, un processus qui pourrait durer durant plusieurs semaines. Néanmoins, la situation est plus complexe dans deux territoires. D’abord, à Mayotte, où le déconfinement a été reporté. Ensuite, en Ile-de-France où le virus circule encore activement. Le nombre de cas baisse lentement, mais il reste plus élevé que ce que nous espérions.»

«Dans cette région, une discipline renforcée sera demandée par le gouvernement. Il n’y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables, mais j’adresse un message à cette population: «continuez pour votre sécurité et celle des autres dans toute la mesure du possible, de façon volontaire, les règles de prudence très strictes, qui ressemblent à celles des deux derniers mois.»

Le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté la carte synthétisant les différents indicateurs, faisant apparaître trois régions en rouge, l’Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. Le Premier ministre a indiqué que dans ces territoires les collèges, parcs et jardins resteraient fermés après le 11 mai. Le reste du pays est en vert: Edouard Philippe a expliqué qu’il sera possible d’envisager dans ces territoires «une nouvelle étape de déconfinement début juin» avec la réouverture des lycées, des bars, des cafés et des restaurants.

Les Français pourront se déplacer librement à compter du 11 mai, sans attestation, dans une limite fixée à 100 km du domicile, calculée à vol d’oiseau. Pour cela, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a invité les Français à se munir d’un justificatif de domicile. Au-delà de 100 km, il faudra justifier d’un motif professionnel ou familial impérieux et se munir d’une attestation qui sera publiée sur le site du ministère. Christophe Castaner a donné l’exemple des routiers pour le motif professionnel, et ceux du deuil et de l’aide à une personne vulnérable pour le motif familial. Il existe une exception à ces règles: les Français pourront se déplacer librement au-delà de 100 km s’ils restent dans leur département de résidence (là encore, il faudra se munir d’une attestation de domicile).

Ainsi, les transports en commun seront ouverts après le 11 mai. Néanmoins, Elisabeth Borne a précisé que si l’offre sera élargie concernant les transports en commun, en milieu urbain, elle sera volontairement réduite pour les déplacements inter-régionaux. Pour monter dans un train, il faudra avoir réservé sa place préalablement. Le port du masque sera obligatoire dans les transports de manière générale (pour les plus de 11 ans). Des contrôles seront effectués et les personnes ne respectant pas les règles entourant les déplacements seront verbalisées d’une amende de 135 euros.

(16h49) Déconfinement: des lignes de transport fermées en cas de problème
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, s’exprimait, ce mardi, à l’Assemblée nationale: «Nous essayons de prendre des mesures lucides, qui auront vocation à évoluer, au jour le jour, et selon les endroits, pour organiser l’offre des transports publics en conciliant le retour des voyageurs et le respect des mesures de distanciation sociale.

«Des discussions très pragmatiques sont encore en cours avec les autorités organisatrices et les opérateurs de transport, l’objectif étant que les trajets nécessaires puissent être effectués, à compter du 11 mai, dans de bonnes conditions sanitaires. Ces discussions se poursuivent et nous serons prêts pour le 11 mai.»

«En Île-de-France notamment, nous avons établi différents scénarios, parce qu’effectivement c’est compliqué de maintenir la distanciation physique au sein des rames en raison de l’importance du trafic.Nous avons fait en sorte de travailler beaucoup plus sur la régulation en amont, à l’entrée des stations, à l’entrée des gares, de travailler également sur des marquages au sol.»

«Tandis que certaines stations pourraient fermer, nous envisageons pour réguler les flux de voyageurs, de délivrer des attestations qui réserveraient les transports publics aux travailleurs à certaines heures, mais tout cela doit encore trouver un arbitrage interministériel. En plus des forces de l’ordre, les agents de sécurité de la SNCF et la RATP seront habilités à sanctionner le non-respect du port du masque, obligatoire dans les transports publics à partir du 11 mai. Si nous constatons des dysfonctionnements, d’ordre public ou (relevant) de l’ordre de la sécurité sanitaire, nous n’hésiterons pas à fermer telle ligne de bus, telle ligne de train, telle ligne de tram.»

Dans une lettre au Premier ministre, jeudi, les opérateurs de transport s’inquiétaient du risque, en cas de forte affluence, de devoir prendre à tout moment des décisions d’arrêt du service susceptibles de générer des troubles à l’ordre public. La fréquentation actuelle du réseau RATP n’est plus que de 4%, par rapport à la normale, pour 30% de l’offre de rames habituelle. Le maintien du télétravail devrait permettre, le 11 mai, de contenir la demande à 19% (contre 30% sans télétravail), avec 70% de l’offre, selon Jean-Baptiste Djebbari.

(15h48) Laurent Berger veut une mobilisation générale pour l’emploi
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’expliquait, ce jeudi, sur Europe 1: «Aujourd’hui, ce que l’on pressent, c’est des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires, après le confinement, mais ce dont il est question, ce n’est pas de travailler plus, individuellement, mais c’est de travailler tous et d’avoir de l’emploi pour tous.»

«Ce que demande la CFDT, instamment depuis maintenant quinze jours, c’est, tout simplement, que l’on se mette autour d’une table pour discuter d’une mobilisation générale sur l’emploi. On n’en mesure pas l’ampleur, mais on sait qu’il y a un gros problème sur l’emploi qui se profile. Organisations syndicales et patronales, avec le ministère du Travail et, pourquoi pas, un certain nombre d’experts sur les politiques d’emploi, doivent pour discuter de l’anticipation en termes d’emploi.»

«Quant aux propositions de l’Institut Montaigne, qui a prôné mercredi une augmentation du temps de travail, elles sont d’inspiration très libérales.Concernant la façon de travailler, il faut reconstruire les choses et ça ne peut pas être l’augmentation notable du temps de travail. Il faudra parler de la répartition des richesses produites dans l’entreprise et de l’organisation du travail.»

«Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des efforts, que dans un certain nombre d’entreprises, il n’y aura pas des accords pour qu’on prenne en compte les besoins de l’entreprise, à un moment donné, mais à une seule condition, que ce soit dans des accords d’entreprise et pas des efforts totalement sur le dos des travailleurs.»

«Dans les entreprises se discuteront un certain nombre de conditions pour assurer la production, ça s’appelle du dialogue social. IL faut  que les efforts se fassent de façon collective et pas seulement par les salariés. Pour le télétravail, la CFDT souhaite une nouvelle négociation entre les partenaires sociaux afin de remettre des cadres car il y a beaucoup de contraintes, de risques physiques ou psychosociaux. Notre organisation fera de fortes propositions en début de semaine prochaine pour améliorer la vie des télétravailleurs.»

(14h33) Coronavirus: des théâtres peuvent déposer leur bilan
Après les mesures annoncées par le président de la République pour la culture, secteur fortement touché par la crise sanitaire du coronavirus, le président de l’association de soutien du théâtre privé, non subventionné et directeur général du théâtre de Paris, Stéphane Hillel, était l’invité de France Info, ce mercredi, il explique:

«Concernant la réouverture, il faudra voir cela avec les pouvoirs publics sur les contraintes que l’on va avoir. Si l’on doit laisser un fauteuil d’écart, c’est encore jouable, mais s’il faut un peu plus, ce sera difficile. Il faut rassurer le public, mais si l’on doit mettre un spectateur et lui laisser quatre mètres carrés autour, c’est injouable, non seulement en termes économiques mais aussi parce que ce n’est pas la nature du théâtre.»

«Car être clairsemé dans une salle c’est d’une tristesse terrible, il ne faut pas faire prendre de risques à qui que ce soit, ni au public, ni aux artistes, et en même temps, conserver ce qu’est le théâtre, un lieu de convivialité. On aura besoin d’accompagnement surtout si nos jauges, le nombre de personnes qui vont pouvoir accéder à nos salles, est trop minoré.»

«Aujourd’hui personne ne peut savoir quand les salles de théâtre vont rouvrir. Personne ne sait si l’épidémie va repartir ou s’éteindre, on n’en sait rien. Pour moi, la plus forte probabilité serait une réouverture de nos salles dans le courant du mois d’octobre. C’est difficile d’être plus optimiste ou plus pessimiste. On pourrait dire que janvier, ce serait assez catastrophique.»

«Aujourd’hui, je pense que des structures de production peuvent disparaître.Des théâtres peuvent être amenés à déposer leur bilan, si la situation devait perdurer trop longtemps et si, au moment où l’on va pouvoir ouvrir, nous ne sommes pas accompagnés. Chaque année, les recettes de billetterie sur l’ensemble du territoire, pour le théâtre, c’est 170 millions d’euros. Pour Paris, c’est 120 millions d’euros, mais je n’ai pas encore les chiffres pour calculer la perte réelle pour chaque entreprise. Mais vous pouvez imaginer ce que ça coûte en perte d’exploitation.»

Un rapport du Professeur Bricaire, transmis aux autorités, préconise, entre autres, un à deux sièges entre les spectateurs, le port de masque, la suppression éventuelle d’entractes, le nettoyage systématique des instruments de musique, une distanciation des musiciens ou encore des mises en scène adaptées, laisse déjà le milieu dubitatif.

(13h16) Le Coronavirus plombe le bilan des stations de ski
La fréquentation des stations de ski françaises a reculé de 16%, cette année, par rapport à la saison 2018/2019, selon un bilan provisoire dévoilé par Domaines skiables de France (DSF), ce mardi. Certaines ont souffert d’un manque d’enneigement, mais la saison a surtout été coupée dans son élan quand le gouvernement a ordonné la fermeture des stations le week-end du 14-15 mars, juste avant la mise en place du confinement.

Président de DSF, Alexandre Maulin,  explique: «La situation sanitaire a privé les exploitants d’une fin de saison qui aurait pu s’avérer très bonne. Dans les semaines qui ont suivi la fermeture, on a eu de la neige et une très bonne météo, on avait des réservations pour Pâques… Quand certains ont vu ça, ils se sont tapé la tête la contre les murs!»

«Les très grands domaines ferment beaucoup plus tard, en général début mai, souligne Alexandre Maulin. Ils ont donc été privés d’une part beaucoup plus importante de leur saison, presque huit semaines. » Même pour les plus petites stations, la météo favorable des derniers jours aurait pu faire une très bonne arrière-saison»

«Financièrement, l’impact de la crise reste limité. On avait déjà fait 80% de notre chiffre d’affaires, en général. Mais plus la station est grande, plus le trou dans la trésorerie est important.Si, dans un premier temps, la priorité était de mettre en place le chômage partiel, pour accompagner nos salariés, certains exploitants se posent des questions sur le maintien de certains investissements prévus. Les ralentissements du confinement vont aussi retarder les chantiers. L’avenir est flou comme pour tous les secteurs, mais on espère que l’économie va repartir pour que les gens puissent profiter des loisirs à nouveau. »

Aucune station n’est épargnée par le recul de la fréquentation cette saison, mais la chute est vertigineuse dans le Massif central (-45%) et les Vosges (-57 %). La faute à un très mauvais début de saison, dû au manque de neige, même en arrêtant les compteurs à la mi-mars, les chiffres sont catastrophiques. Et la fermeture pour cause de Covid-19, au moment où la neige était enfin au rendez-vous, n’a rien arrangé. Les très grands domaines sont les grandes victimes de la crise sanitaire. Avec une baisse de 20% de la fréquentation sur la saison, ils souffrent plus que les stations de taille intermédiaire (entre -11 et -15%).

(11h17) Coronavirus: le point sur la pandémie dans le monde
L’épidémie a fait au moins 260.546 morts dans le monde depuis son apparition, en décembre 2019, en Chine, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, ce mercredi soir. Plus de 3.710.240 cas ont été officiellement diagnostiqués dans 195 pays et territoires. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de morts, que de cas, avec 73.095 décès pour plus de 1,22 million de cas. Les autres pays les plus touchés sont le Royaume-Uni (30.076), l’Italie (29.684), l’Espagne (25.857) et la France (25.809).

(10h58) Déconfinement: les choix du gouvernement
Si le 11 mai est attendu avec impatience par certains, avec anxiété pour d’autres, pour l’exécutif, la journée de ce mercredi est toute aussi cruciale. Edouard Philippe présentera, à 16h, les détails du début du déconfinement. Voici quelques points qui restent à trancher. Le maintien, ou non, de la date du 11 mai, pour enclencher la phase 1 du déconfinement. Ce choix devrait notamment s’appuyer sur trois indicateurs: la circulation du virus, les capacités hospitalières en réanimation et les capacités de dépistage. Il y a, aussi, la fixation de la carte du déconfinement dans sa version définitive. Les départements en orange basculeront, soit en vert, soit en rouge, en fonction de leur situation sanitaire. Et enfin, il faut éclaircir les détails du plan de déconfinement concernant les écoles, les transports, les contraintes de déplacement, etc.

(10h42) Coronavirus: «Tout le monde aura un masque le 11 mai»
La secrétaire d’État à l’Économie et aux Finances, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré, ce mardi, sur LCI: «Tout le monde pourra avoir un masque le 11 mai, jour du déconfinement. Il faut évidemment s’organiser pour que certains ne stockent pas des masques qui soient utiles à d’autres et s’organiser pour que tous ces masques, produits en France, ou qui arrivent par avions, soient bien dispatchés sur l’ensemble du territoire.»

«L’enjeu n’est pas la quantité de masques. L’enjeu, c’est que les masques arrivent aux gens qui en ont besoin, y compris dans les parties les plus rurales de la France. Il ne faut pas qu’il y ait des grandes villes où les gens sont très bien équipés et des endroits où les masques ne seraient pas livrés.»

«Aujourd’hui, en France, on reçoit près de 130 millions de masques par semaine (textiles et chirurgicaux) dont plus de 100 millions de masque chirurgicaux pour le système de santé uniquement, Pour le grand public, l’Etat a commandé des masques ; Nous en réceptionnerons une vingtaine de millions par semaine à partir de la semaine du 11 mai, à cela s’ajoute la production française qui est, depuis le démarrage, de 67 millions de masques réutilisables, Par ailleurs, nous allons produire, cette semaine, ou importer 31 millions de masques additionnels.»

L’épidémie de coronavirus en France s’est accompagnée d’une polémique sur la pénurie de masques, notamment à destination des professions en première ligne face au virus (médecins, infirmiers, pharmaciens), et sur la décision de l’exécutif de ne pas en généraliser le port à l’ensemble de la population.

Sur le premier point, le gouvernement a fait valoir que la baisse des stocks d’Etat relevait de décisions prises au début des années 2010. Il a, par ailleurs, reconnu pour la première fois, ce week-end, ne pas avoir été «assez clair» sur le port du masque, qui sera obligatoire à partir du 11 mai notamment dans les transports publics.

(10h15) Gouvernement: la confiance s’effrite…
Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting* était publié, ce mercredi, pour France Info et Le Figaro. Six Français sur 10 (58%) ne font pas confiance au gouvernement, pour la réussite du déconfinement, à partir du 11 mai. Les classes populaires sont celles qui font le moins confiance. 38% des personnes aux revenus les plus modestes ont confiance, contre 51% des personnes interrogées les plus aisées. Initialement confiants dans le gouvernement, lors de l’annonce du confinement, les Français ne lui font plus confiance, depuis fin mars, quand ils ont été persuadés que le gouvernement leur avait menti sur les masques, souligne l’institut de sondage.

Une majorité de Français (69%) sont persuadés que la sécurité promise sera insatisfaisante dans les écoles. Ils sont encore plus nombreux (74%) à anticiper une sécurité insatisfaisante dans les transports, un pessimisme particulièrement visible chez les habitants de la région parisienne (80%). En revanche, les personnes interrogées font une grande confiance aux entreprises (65%) pour assurer un niveau de sécurité satisfaisant à leurs salariés.

Concernant l’école, si les Français doutent des résultats, ils sont confiants sur les moyens. 65% des personnes interrogées pensent que l’engagement sur le nombre maximal de 15 élèves par classe sera tenu, 81% estiment que le volontariat des familles sera respecté, 60% que la garantie d’accueil pour chacun sera assurée.

Si deux tiers des Français (65%) souhaitent le déconfinement, le tiers restant (35%) préférerait rester confiné. Cette dernière tendance est particulièrement visible parmi les agents du service public (47% d’entre eux indiquent vouloir rester confinés) et parmi les jeunes (41% des 25-34 ans).

Globalement, les Français laissent de grandes latitudes au gouvernement sur les modalités de mise en œuvre du plan et sont prêts à ce que ce déconfinement soit adapté au cas par cas (régions, statut face à la maladie, etc.) Les jeunes (18-24 ans) sont 78% à trouver normal que les plus âgés (plus de 65 ans) restent enfermés chez eux…alors que ces derniers sont une proportion quasi-inverse (69%) à ne pas trouver cela normal.

*Cette enquête Odoxa-Dentsu Consulting a été réalisée auprès d’un échantillon de 1.005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 5 et 6 mai 2020.

(10h12) Bruno Retailleau: «Je suis contre l’Etat jacobin!»
Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, était reçu, ce jeudi, par Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV-RMC. Il s’explique: «Pourquoi je suis contre l’État jacobin? Parce que j’ai vu l’État jacobin incapable de commander des masques. Car c’est nous, au Sénat, qui avons déverrouillé le système et permis aux collectivités d’obtenir l’autorisation d’importer des masques. Les maires vont être la clé de la réussite pour le déconfinement, faisons-leur confiance.»

«Dans les départements en rouge, beaucoup de maires sont tétanisés. Ils ne veulent pas apporter leur contribution alors qu’un certain nombre d’enfants pourraient être touchés par cette fameuse maladie de Kawasaki (à propos des quelque 25 jeunes patients victimes de symptômes inflammatoires en Île-de-France ndlr). Et puis, peut-être, que les enfants peuvent ne pas montrer de symptôme et être très contagieux et contaminer des adultes.»

«Je suis contre les modalités de la reprise des cours, dans les écoles primaires, au sein des départements teintés de rouge sur la carte du déconfinement. Et je ne suis pas pour la rentrée en septembre. Je pense qu’il faut essayer de reprendre mais avec des règles qui sont claires. Et elles ne sont pas claires. Vous savez ce qu’il a fait l’État jacobin? Il a envoyé aux maires, un protocole sanitaire pour ouvrir le parapluie, parce que l’administration parisienne a voulu se défausser de ses responsabilités. Dans un premier temps, on demandait des produits désinfectants, dans un second temps, des virucides. Les maires ont été tétanisés. Ils se sont dit: «Comme souvent, nous qui sommes les fantassins de la République, l’État nous transforme en «bonnes à tout faire» de la République!»

«Je suis Républicain, je suis pour une République une et indivisible. Je suis pour que l’État fixe un certain nombre de règles et que ces règles soient différenciées selon les territoires. En ces temps de crise, chaque peuple retrouve ses réflexes: les Chinois se tournent vers le contrôle social, les Coréens vers la technologie, les Anglais vers la reine, et les Français vers l’État central dont on attend tout! Globalement, je trouve que le gouvernement a bien agi sur le plan de l’économie. Je n’hésite pas à le dire, ils ont «mis le paquet», il fallait sauver notre appareil de production, empêcher que des entreprises saines, en temps habituel, fassent faillite.»

(10h06) Le chômage partiel pris en compte pour la retraite
Le problème du chômage partiel avait été soulevé, la semaine dernière, par un cabinet de conseil qui affirmait que de nombreux salariés pourraient perdre des trimestres, pour leur retraite, en particulier dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé, ce mercredi: «Le gouvernement va modifier les règles du chômage partiel pour que les salariés concernés acquièrent des droits à la retraite de base de la Sécurité sociale, Cette évolution législative sera présentée, ce jeudi, en Conseil des ministres.

«Actuellement, cette indemnité n’est pas prise en compte par l’Assurance vieillesse, ni pour la durée d’activité, ni pour le montant de la pension. Jusqu’ici, cela avait peu d’importance puisque l’activité partielle était peu utilisée, pour des périodes courtes, donc ça ne pénalisait pas les personnes concernées.»

«Mais le coronavirus et le confinement ont créé « une situation tout à fait exceptionnelle, avec un chômage partiel massif », qui touche plus de 12 millions de salariés et « qui va durer de façon assez prolongée dans un certain nombre de secteurs qui ne peuvent pas rouvrir tout de suite.»

(09h57) Les propositions du PS pour relancer le tourisme
Les députés socialistes présentent, ce jeudi, leurs 34 propositions pour relancer le secteur du tourisme. «C’était les premiers à fermer et ils seront les derniers à rouvrir», alerte Boris Vallaud. «Il y a, potentiellement, un drame économique et social», complète Hervé Saulignac, co-auteur de ces propositions. Le JDD y a eu accès. En voici quelques-unes: annulation de l’impôt sur les sociétés, de la taxe sur les salaires et des cotisations sociales pour les cafés, restaurants et lieux d’hébergement; prolongation de l’activité partielle jusqu’en mars 2021; compléter le dispositif chèque-vacances pour une formule «tout compris» (transports, nuitée, assiette) à destination des plus modestes ; création d’une «taxe Booking», concernant les agences de voyage en ligne qui alimentera un fonds pour aider les petites entreprises; création d’un Airbnb à la française, avec l’aide des collectivités locales et de l’Etat pour éviter la concurrence déloyale avec l’hébergement hôtelier.

(09h27) Orly: les compagnies aériennes se rebiffent…
Une missive inattendue atterrira, ce jeudi, sur le bureau du secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Une dizaine de compagnies aériennes lui demandent que l’aéroport d’Orly soit prêt pour une reprise des vols le 28 juin, a appris le JDD. Corsair, Transavia, Air Caraïbes, La Compagnie, Chalair, ont besoin de visibilité pour relancer leur activité. « On était dans le flou ou face à des informations contradictoires. On a besoin d’une date pour avancer sur nos programmes », explique au JDD Pascal de Izaguirre, patron de Corsair. Les signataires de la lettre ne veulent pas être obligés de transférer leurs vols à Roissy, option un temps envisagée, mais très coûteuse. Ils n’ont pas renoncé à des vols cet été, en Europe et dans les Dom-Tom, selon l’évolution de la situation sanitaire.

(08h54) Le Groupe PSA privilégie le travail à distance
Le groupe automobile PSA a annoncé, ce mercredi, vouloir faire du travail à distance, en plein essor en raison du confinement, la «référence» pour ses activités hors production. Le nombre de télétravailleurs chez le constructeur est passé de 18.000 à 38.000. La présence sur site ne sera plus que «d’une journée à une journée et demie par semaine, en moyenne» pour les salariés dans le tertiaire, le commercial et la recherche-développement.

(08h12) Coronavirus: le coin des célébrités
Après une pause de plusieurs mois pour se ressourcer et travailler sur de nouveaux projets, Vianney signe son grand retour. Aujourd’hui, 7 mai, depuis 7 heures du matin, son nouveau single baptisé «N’attendons pas», enregistré quelques jours avant la mise en place du confinement, est disponible en ligne. A l’occasion de cet évènement, le chanteur de 29 ans s’est confié, dans les colonnes du Parisien. Il a révélé, entre autres, faire partie de ces personnalités à avoir été touchées par le Covid-19:

«Ce sont les réseaux que j’avais quittés, pas vous qui me suivaient sur Instagram, J’ai eu de la chance. J’ai chopé le truc. J’ai eu une fièvre et une toux de dingue, avec des complications, ça a duré quinze jours, mais je n’ai pas eu besoin d’être hospitalisé. C’était une version très soft, peut-être parce que je suis jeune… Mais ce qui m’arrive n’est pas important.»

Remis sur pieds, Vianney a retrouvé ses bonnes habitudes. C’est en musique qu’il passe des journées. Lorsqu’il n’est pas derrière le micro, le chanteur prend du temps pour lui : «Je fais du tennis sur mon parking, je regarde des films, je lis, je réécoute Manu Chao, j’adore le dernier Dominique A, le mini-album de Clou et le nouveau Benjamin Biolay.»

Mercredi 6 mai 2020

(17h37) Culture: une «année blanche» pour les intermittents
Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, ce mercredi, les premières orientations d’un Plan pour la culture, secteur fortement touché par la crise actuelle. A l’issue d’un échange, par écrans interposés, avec des artistes de différents domaines (littérature, danse, cinéma, théâtre, cirque contemporain, musique classique, musiques actuelles, art contemporain), le chef de l’Etat a notamment déclaré qu’il souhaitait prolonger de 12 mois, jusqu’à août 2021, les droits des intermittents du spectacle à l’assurance-chômage, conformément à la demande des ces derniers qui réclamaient une «année blanche».

«Le 11 mai, les musées, les galeries d’art, les librairies doivent pouvoir rouvrir. On doit aussi pouvoir rouvrir les théâtres, pour que les gens puissent répéter en respectant les consignes. Il n’y aura pas de grands évènements cet été. On l’a déjà dit et le Premier ministre l’a dit: pas plus de cinq mille personnes. C’est ce qui a conduit évidemment à faire annuler les festivals. Il faut que les lieux de création revivent, en s’adaptant aux contraintes de l’épidémie de Covid-19.

«Il va falloir inventer des nouvelles formes avec le public. Cela doit être le mariage du bon sens et de l’innovation. On doit inventer une saison hors-norme, on doit collectivement l’inventer, la penser, en renouvelant les publics. S’il y a moins de monde, peut-être qu’il faut essayer d’aller chercher des gens qui ne viennent jamais. Faire de la limitation des jauges, une capacité à inventer de nouveaux rapports. On doit en faire un été apprenant et culturel. Rien ne nous interdit d’inventer autre chose dans des formes plus petites, avec pas de public ou peu de public.

«Je demande, enfin, à tous les artistes de se mobiliser pour le secteur périscolaire, en allant dans les classes, pour faire de l’animation culturelle. Utilisons cette période pour faire une révolution de l’accès à la culture et à l’art. On a besoin de vous à l’école: ce sera des petits groupes de 10 enfants. On a besoin de ce souffle et d’aider nos enfants.

«Des fonds d’indemnisation seront mis en place pour les tournages annulés et pour les artistes-auteurs en difficulté. Il y aura des aides qui vont continuer. L’Etat sera présent, avec un apport en fonds propres avec la Banque publique d’investissements pour que les petits festivals, les petites structures puissent en bénéficier. Nous souhaitons, également, lancer un grand programme de commandes publiques, en impliquant notamment les jeunes créateurs de moins de 30 ans.

«Au sujet les intermittents, beaucoup ne pourront pas faire leurs heures. Je veux qu’on s’engage à ce que les artistes et les techniciens intermittents soient prolongés jusqu’à fin août 2021. Concernant les artistes auteurs, ils seront éligibles au fonds de solidarité pour TPE et indépendants.

Les intermittents revendiquaient l’instauration de cette fameuse «année blanche», en prolongeant de 12 mois (à compter de la date de réouverture des lieux de spectacle), les droits à l’assurance-chômage, afin de laisser le temps aux projets remis en cause de pouvoir redémarrer.

(16h58) Coronavirus: Emmanuel Macron avait été alerté en décembre
En décembre 2019, peu avant l’arrivée du Covid-19 en Europe, l’Elysée et le Quai d’Orsay avaient reçu des informations alarmantes dont ils n’ont pas tenu compte, révèle le Canard Enchaîné, ce mercredi. Laurent Bili, l’ambassadeur de France à Pékin, avait ainsi fait part de sa grande inquiétude à propos du dangereux virus signalé à Wuhan. Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian étaient alors restés sourds à ces informations.

Le ministre des Affaires étrangères a même attendu fin janvier pour organiser le rapatriement par avion des ressortissants français de Wuhan, épicentre chinois du Covid-19, qui fut, en partie, une concession française, de 1896 à 1943. «Quand sont parvenues, à Paris, les informations relatives à l’apparition d’un nouveau virus, il était encore possible, pour un président conscient de ses responsabilités, de constituer un bon stock de masques, de tests et de respirateurs. Mais Macron n’a pas trouvé le temps d’y penser» fait remarquer froidement Le canard Enchainé.

Si le premier cas français de Covid-19 a été officiellement signalé, le 24 janvier, par les autorités sanitaires, le professeur Yves Cohen, chef du service de réanimation des hôpitaux Avicennes (Bobigny) et Jean-Verdier (Bondy) ont affirmé, ce dimanche, qu’un homme d’une cinquantaine d’années était déjà infecté le 27 décembre 2019!

(16h27) Déconfinement: chaque français pourra s’approvisionner en masques
En visite, ce mercredi,  dans une usine convertie dans la production de masques grand public, à Annœullin (Nord), le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est intervenu, au sujet des masques: Pour accompagner le déconfinement, qui doit progressivement débuter le 11 mai, l’objectif est que chaque Français ait accès à un masque, soit par la distribution commerciale, soit par les collectivités, soit par l’Etat. Il ne s’agit pas de porter le masque tout le temps mais dans les moments qui sont nécessaires, par exemple dans les transports en commun. Chaque Français, qui en aura besoin, aura la capacité de s’approvisionner en masques.

L’usine Willmark, visitée par le ministre de l’Intérieur, fournit notamment des masques au ministère de l’Intérieur, qui a pour mission de les redistribuer à l’ensemble des fonctionnaires d’Etat, à l’exception du personnel de la santé et de l’éducation nationale. Il est également chargé de les distribuer aux publics en précarité, identifiés en lien avec les centres communaux d’action sociale (CCAS), les communes et les associations.

Environ 40.000 masques grand public sont fabriqués et cousus dans cette usine, quotidiennement. Confectionnés en tissu (feutre et polyester), ils peuvent être lavés 10 fois. La production de ce site spécialisé dans la fabrication de filtres s’est réorientée vers la fabrication de masques depuis la mi-mars. Une reconversion qui illustre, selon Christophe Castaner, les efforts consentis par les entreprises françaises pour parvenir à une autonomie nationale, envisagée pour octobre.

(15h39) Innovation: des lieux pour se faire dépister
Créateur de jemefaisdepister.fr, première plateforme française à proposer une liste nationale des lieux de dépistage du Covid-19, David-Henri Benaïm s’explique: «À travers cette plateforme, nous avons souhaité démontrer que le confinement n’empêche pas l’action, l’innovation et le désir de participer à la lutte contre l’épidémie du Covid-19. Aidé de sept amis, nous avons méticuleusement contacté et recensé tous les lieux de dépistage du Covid-19, en France, et nous avons identifié les conditions de ces dépistages. La plate-forme centralise et facilite ainsi l’accès à toutes ces informations.»

«Actuellement cette plate-forme recense l’ensemble des lieux proposant des tests pour le Covid-19 près de chez vous. Voici notre point fort: la proximité, élément primordial pour garantir à tous une exposition minimale au virus. Chaque personne sera en mesure de joindre le laboratoire de son choix et d’accéder aux tests règlementaires.»

«La plate-forme est, aujourd’hui, uniquement disponible, en France, mais elle le sera bientôt dans d’autres pays francophones. Notre mission citoyenne n’a pas de frontières. La lutte contre le Covid-19 est l’affaire de tous. Dans une optique d’action citoyenne, l’initiative de cette plate-forme est bénévole et à caractère non lucratif.»

«Le but étant d’offrir à chacun l’accès aux éléments essentiels pour garantir un déconfinement efficace. Rester informé et en bonne santé est une priorité pour tous. Pour répondre à la forte demande qui suivra le déconfinement, notre équipe enrichit la plateforme en référençant sans cesse les nouveaux lieux proposant de tester le grand public.»

La plate-forme jemefaisdepister.fr propose un contenu complet afin de mieux comprendre la situation actuelle. On pourra y retrouver des articles relatant le fonctionnement des différents tests de dépistage du Covid-19 proposés en France. De nouvelles publications seront ajoutées, selon l’évolution des recherches, ainsi que sur les conditions du confinement et du déconfinement prochain.

(14h10) Coronavirus: les ventes immobilières ont chuté de 90% en région parisienne
Dans un communiqué, les notaires du Grand Paris constatent que 38.800 ventes de logements anciens ont été enregistrées en Ile-de-France, de décembre 2019 à février 2020, soit un niveau quasi stable (-2%) par rapport à la même période, il y a un an. Le repli est un peu plus marqué pour les maisons (-4%) que pour les appartements (-1%). Les ventes d’appartements ont reculé de 9% dans Paris, mais ont gagné 8% en Grande Couronne. Pendant cette période, les volumes de ventes restaient en hausse de 7%, par rapport à la moyenne de ces 10 dernières années, précisent les notaires.

Avec toutes les précautions méthodologiques d’usage, les notaires constatent que ces indicateurs confirment le coup d’arrêt brutal de l’activité immobilière annoncé par tous les observateurs et ce, dès la semaine du 23 mars. Ce dernier s’est ensuite prolongé depuis. Ces quatre dernières semaines, et par rapport à ce qui était observé depuis le début de l’année 2020, le volume d’avant-contrats signés et reçus en moyenne chaque semaine pour l’Ile-de-France a reculé de 90%.

Du côté des prix, même tendance. Les derniers prix de vente, calculés en février 2020, montraient une hausse annuelle des prix des logements anciens de 4,9%, en Ile-de-France. Les augmentations sont restées plus fortes pour les appartements (+6,4%) que pour les maisons (+1.5%). Dans Paris, le prix au mètre carré a atteint 10.370 euros, en février, en hausse annuelle de 7,3%.

Dans Paris, les Notaires estiment que le prix au mètre carré de vente approcherait 10.700 euros en juin 2020, en hausse annuelle de 8%. “On attend également une hausse de prix encore forte pour les appartements, en Petite Couronne (+6,7%). Comme annoncé précédemment, et après une très longue phase de stagnation des prix, la Grande Couronne connaîtrait, au moins ponctuellement, des hausses de prix d’environ 6%, assez proches de celles du coeur de l’agglomération. Il faudra attendre encore plusieurs mois cependant pour voir si cette tendance se confirme pour le marché immobilier.

(13h47) Confinement: Les Français ont pris un peu de poids!
Une majorité de Français (57 %) a grossi depuis le début du confinement, avec une prise de poids évaluée en moyenne à 2,5 kg par personne, entre manque d’activité physique et grignotage, selon une étude de l’Ifop* pour le site spécialisé Darwin Nutrition. Environ 56% des hommes et 58% des femmes ont constaté une prise de poids: de 2,7 kg, en moyenne, pour les hommes, et de 2,3 kg, en moyenne,  pour les femmes.

Les personnes au chômage et peu diplômées sont plus touchées par cette prise de poids, souligne l’étude, qui note aussi que les personnes en couple, avec enfants, sont davantage concernées que les célibataires. Conséquence du confinement, 42% des personnes interrogées déclarent avoir eu des «tensions ou de vives discussions», avec leur conjoint, sur la répartition de la charge liée à la préparation des repas et 41% se sont disputés sur le contenu du menu.

Au sein du couple, ce sont principalement les femmes qui préparent la majorité des repas: 71% des Françaises, en couple, déclarent préparer la majorité des repas dans les foyers confinés, tandis que seulement 21% des hommes, vivant en couple, participent plus à l’élaboration des repas qu’avant le confinement. Les personnes interrogées sont également 42% à consacrer davantage de temps à l’élaboration des repas et les apéritifs avant les repas sont devenus plus fréquents (pour 42% des répondants).

Côté «malbouffe», 73% des Français consomment du chocolat, au moins une fois par semaine (même proportion d’hommes que de femmes) et 61% de la charcuterie (70% des hommes, 57% des femmes). Après le confinement, plus de la moitié des répondants (56%) envisagent de manger plus sainement mais ils ne sont que 18% à prévoir un régime.

* Cette étude Ifop a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 avril 2020 auprès d’un échantillon de 3.045 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

(12h15) Confinement: 10 millions de litres de bière détruits
Le syndicat professionnel Brasseurs de France a mené une consultation, fin avril, auprès de ses 300 adhérents, qui représentent 98% de la production française. Le délégué général de Brasseurs de France, Maxime Costilhes, s’expliquait auprès de l’AFP: «La fermeture brutale des cafés, restaurants, l’arrêt des activités touristiques et l’annulation de tous les festivals et salons a laissé plus de 10 millions de litres de bières, majoritairement en fûts, en souffrance.»

Principale raison de cette destruction, les bières en vogue, souvent non pasteurisées, ou, au contraire des bières blondes classiques, qui sont plus fragiles. Ce sont des bières très houblonnées, et si on les garde trop longtemps, quand elles dépassent deux à trois mois de conservation, l’effet olfactif et l’effet gustatif, l’arôme, disparaît.»

«La destruction de cette bière aura aussi un coût non négligeable pour les entreprises. Ce chiffre de 10 millions de litres ne concerne que la bière stockée chez les brasseurs et c’est une base qui ne peut que progresser. Nous en appelons  aux pouvoirs publics. Nous demandons une aide à la destruction des stocks de bière, comme le réclament les viticulteurs auprès de Bruxelles pour le vin.»

«Si ces 10 millions de litres semblent peu de choses, au regard des 22,5 millions d’hectolitres produits pour 2020, ils représentent plusieurs millions d’euros de pertes pour des brasseurs parfois fragiles financièrement. Nous sommes un secteur très endetté, puisqu’on a investi 241 millions d’euros dans le développement, en 2019, un chiffre important pour un chiffre d’affaires d’un peu plus de 4 milliards d’euros.»

«Environ 25% des brasseries sont actuellement à l’arrêt, faute d’activité, d’après notre étude, et 70% des brasseries déclarent une perte de 50% du chiffre d’affaires ou plus depuis le 15 mars. Si, près d’une brasserie sur deux, a bénéficié d’un prêt garanti par l’État, et, une sur quatre, du fonds de solidarité, un plan de relance fort doit accompagner la reprise des cafés, hôtels et restaurants et du tourisme. Nous réclamons, également, une exonération des charges patronales et de production pour 2020.»

(11h38) Coronavirus: Uber supprime 3.700 emplois
L’entreprise de réservation de voitures avec chauffeurs ,Uber a annoncé, ce mercredi, la suppression de 3.700 emplois parmi les équipes chargées du recrutement et du renseignement des usagers, pour réduire les coûts, face à la grave crise provoquée par la pandémie de Covid-19, selon des documents boursiers. Dans ces mêmes documents, Dara Khosrowshahi, le directeur général de l’entreprise, annonce également qu’il renonce pour le restant de l’exercice, clos le 31 décembre 2020, à son salaire de base.

(11h07) Coronavirus: le point sur la situation en France
L’épidémie de Covid-19 a tué 25.531 personnes, en France (16.060 à l’hôpital)., dont 330 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, selon les dernières données annoncées par la direction générale de la santé (DGS), ce mardi. Malgré ces chiffres terribles, la pression sur les services de réanimation continue de se relâcher. L’évolution du nombre de patients, atteints du Covid-19, placés en réanimation, est suivie avec attention par les autorités.

Ce chiffre continue de baisser, sur l’ensemble du territoire, avec 3.430 patients concernés. En comptant les malades en réanimation pour d’autres pathologies, le nombre total de cas graves hospitalisés dans ces services (6 406 patients) est toujours supérieur aux capacités initiales de quelque 5.000 places. Ce mardi, 24.775 personnes sont actuellement hospitalisées après avoir contracté le Covid-19. Les retours à domicile, pour les personnes remises de la maladie, représentent 52.736 personnes.

(10h56) Le Sénat vote l’état d’urgence sanitaire
Le Sénat a voté dans la nuit de mardi à mercredi, en première lecture, le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, qu’il prévoit jusqu’au 10 juillet, et moyennant des «garanties» en vue du déconfinement. Dominé par l’opposition de droite, le Sénat a adopté le texte, par 240 voix contre 25, et 80 abstentions. Les élus LR, LREM et Les Indépendants se sont prononcés pour, ceux de l’Union centriste et du RDSE majoritairement pour, tandis que les socialistes se sont pour la plupart abstenus. Le groupe CRCE à majorité communiste s’y est opposé, tout comme Stéphane Ravier (RN) pour des raisons différentes.

Le projet de loi va maintenant être examiné à l’Assemblée nationale, ce mercredi, en commission, puis jeudi, dans l’hémicycle, en vue d’une adoption définitive avant la fin de semaine, dans une course contre la montre avant le déconfinement lundi prochain. Les sénateurs notamment socialistes ont annoncé une saisine du Conseil constitutionnel, ce qui va retarder la promulgation du texte. Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est félicité que «l’essentiel a été maintenu» de la version initiale du gouvernement, en espérant un accord entre députés et sénateurs.

Le Sénat a retenu la date du 10 juillet, pour le terme de la prolongation de l’état d’urgence, alors que le gouvernement l’avait fixé au 24 juillet. Les sept articles du projet de loi visent à «conforter le cadre juridique » du régime dérogatoire de l’état d’urgence sanitaire et à l’« élargir » pour « y intégrer les enjeux du déconfinement », selon Olivier Véran.

Contre l’avis du gouvernement, le Sénat a validé un dispositif visant à aménager le régime de responsabilité pénale des employeurs, élus locaux et fonctionnaires qui seront amenés à prendre des mesures pour permettre la sortie du confinement. Autre mesure majeure: le Sénat a approuvé la création d’un «système d’information» pour identifier les personnes infectées par le coronavirus et leurs contacts. Mais il a posé ses conditions, limites à la dérogation au secret médical, instance de contrôle et encore droit individuel d’opposition dans certains cas.

A l’unanimité, et avec cette fois un avis favorable du gouvernement, les sénateurs ont voté un amendement PS pour que les femmes victimes de violences conjugales ne puissent pas être placées en quarantaine ou à l’isolement avec leur conjoint violent. En vue du 11 mai, le projet de loi adapte, en outre, la règlementation des déplacements, de l’ouverture des établissements recevant du public et des lieux de regroupement de personnes. Le texte élargit aussi aux agents assermentés de la SNCF et de la RATP, ainsi qu’aux capitaines de navires, le pouvoir de verbaliser les infractions aux mesures de l’état d’urgence, telle que l’obligation du port du masque dans les transports.

(10h49) Tribunal de Paris: une reprise progressive
Le président du tribunal judiciaire de Paris, Stéphane Noël, a révélé, au JDD, quelques axes de son plan pour l’après-11 mai. La priorité, pour le haut magistrat, est que les greffiers, pas équipés pour travailler à domicile, contrairement aux juges, puissent enregistrer toutes les décisions prises depuis le 17 mars. A partir du lundi 11 mai, la reprise sera progressive,: après deux semaines consacrées à l’édition des centaines de jugements rendus.

Les audiences pénales reprendront le 25 mai, en tenant compte des problèmes de garde d’enfants et de transports (le tribunal de Paris est desservi par la ligne 13, toujours très fréquentée en temps normal). En matière civile, Stéphane Noël s’est accordé avec le barreau de Paris pour que les jugements se fassent, sans audience, mais avec le dépôt des conclusions par les avocats, jusqu’à fin juin. En revanche, les référés civils, procédures d’urgence, reprendront dès le lundi 11 mai.

(10h38) Le secteur de la culture en pleine tourmente
Le président de la République, Emmanuel Macron tiendra, ce mercredi, une visioconférence avec des artistes de différents domaines avant d’annoncer les premières orientations d’un «plan pour la culture que le gouvernement sera amené à mettre en oeuvre rapidement» a annoncé l’Elysée mardi soir.

Le 13 avril, le chef de l’État avait promis un plan spécifique d’aide pour les secteurs durablement impactés, dont le secteur culturel. «Un mandat clair a été donné en ce sens au ministre de la Culture Franck Riester, qui y travaille, en lien avec les autres ministères concernés, et en menant des concertations avec chaque filière» précise la présidence.

Au préalable, le chef de l’État échangera, pendant environ deux heures, avec des artistes de différents domaines (littérature, danse, cinéma, théâtre, cirque contemporain, musique classique, musiques actuelles, art contemporain) dont le nom n’a pas été divulgué, en présence de Franck Riester et de ses collègues de l’Economie, Bruno Le Maire, et du Travail, Muriel Pénicaud.

Cet entretien, explique l’Élysée, portera sur l’impact de la crise sur leurs métiers, les mesures d’accompagnement et de soutien aux structures de production et de diffusion, ainsi que sur la meilleure façon de maintenir la présence de la culture malgré les contraintes imposées par l’épidémie. Les artistes pourront également exprimer leurs aspirations pour les prochains mois et leur vision «pour réinventer la place de la culture dans notre pays», ajoute l’Élysée.

(10h14) Déconfinement: reprise des cultes pour Pentecôte
Réunis en visioconférence, chacun depuis son diocèse, les évêques français ont dû pousser un soupir de soulagement, ce lundi. Alors qu’il présentait au même moment le plan national de déconfinement, devant le Sénat, le premier ministre Édouard Philippe s’est déclaré «prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai», en soulignant notamment les «propositions» formulées par les différents cultes.

«Je sais que la période du 29 mai au 1er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux», a indiqué Édouard Philippe, devant le Sénat, pour justifier cet assouplissement. Pour les chrétiens, cette nouvelle date de reprise des messes publiques permettrait de célébrer la fête de la Pentecôte, dimanche 31 mai, dernier jour du temps pascal. «À condition toutefois que la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement» a prévenu le Premier ministre.

«Nous nous réjouissons de cette nouvelle que nous avons apprise au milieu de notre réunion», salue Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, joint par La Croix. «Nous attendons des critères précis, mais nous sommes tous prêts à faire des plans d’église et à les soumettre aux autorités pour respecter les distances.» Comme pour les lieux de travail, un espace minimal de 4 mètres carrés par fidèle pourrait être imposé. «Nous aménagerons les lieux si besoin et, si nécessaire, nous augmenterons le nombre de célébrations», assure le président de la CEF avec enthousiasme.

(09h48) Coronavirus: le passeport sanitaire PassCovid
Alors que le déconfinement approche, toutes les solutions sont bonnes pour faire en sorte que tout se passe bien. Ainsi, le passeport digital PassCovid, disponible immédiatement, peut être diffusé et pris en charge par des entreprises pour leurs salariés, par des assurances pour leurs assurés, par des collectivités auprès des habitants, par des pharmacies ou établissements de soins pour les patients, par des compagnies aériennes pour les voyageurs, mais il peut, aussi, être souscrit directement en ligne par le public.

Au moment où se pose la question de la crainte de la population d’un potentiel outil de «traçage», il est important de signaler que la donnée de ce système d’information sanitaire complet et sécurisé, appartient totalement aux utilisateurs qui en maitrisent les accès. Compte tenu de l’urgence de la situation et de la pertinence de cette technologie prête pour faire face à l’épidémie, le passeport PassCovid est une innovation importante.

Médecin et chercheur en intelligence artificielle appliquée à la santé, Adnan El Backri, président fondateur de InnovHealth spécialisé, depuis 2016, en santé numérique, qui commercialise, depuis l’année dernière le passeport santé PassCare, nous explique: «Notre application est accessible sur le web, avec une authentification forte. Elle peut être généralisée à l’ensemble du public. Notre solution est pensée par des professionnels de santé (70% de l’actionnariat actuel est constitué de soignants issus du terrain). Cette innovation multi-récompensée, validée par des médecins, soutenue et financée par Bpifrance, est le résultat de trois ans de recherche et développement.»

«La plateforme est déjà opérationnelle, auditée, hébergée en France, sur un serveur hautement sécurisé. Elle permet aux instances et acteurs de santé, à l’échelle régionale ou d’un pays, d’être en lien direct avec la population, via une plateforme confidentielle de gestion des données médicales. Elle est interopérable avec tous les logiciels métiers existants et elle peut être reliée facilement à une éventuelle application StopCovid ou autres dispositifs régionaux, nationaux ou internationaux. Elle fonctionne sur n’importe quel téléphone ou ordinateur avec un minimum de connectivité et elle ne nécessite aucune installation spécifique.»

Directrice du développement de PassCovid, Laura Flessel, ancienne ministre des sports et championne olympique, explique: «Au delà du déconfinement, notre outil présente de nombreuses fonctionnalités décisives aux différentes étapes de gestion d’une crise sanitaire, et tout au long de la vie du citoyen en général: épidémiologie ciblée et cartographie du risque, prévention personnalisée et pertinente avec traçabilité du parcours de soins, etc.»

«Nous proposons actuellement notre technologie, en partenariat avec quatre entreprises françaises (Vidal, Alcatel-Lucent, Selp et Coreye) pour accompagner le déconfinement et, en amont, la maitrise de l’information médicale et du flux de patients, dans l’objectif d’optimiser la gestion de la pandémie actuelle.

«Notre PassCovid inclut également le statut immunitaire face au Covid-19. Il peut se déployer rapidement à grande échelle et il
peut, aussi, constituer le Passeport Sanitaire Aérien ou le Passeport d’Immunité. Il existe en version individuelle ou familiale. La version familiale qui inclut les enfants et les ascendants peut aider à identifier et signaler les «cas contacts» dans l’entourage d’un patient infecté.»

(09h18) Annulation des charges sociales et fiscales des entreprises
Le Premier ministre Edouard Philippe avait indiqué, ce lundi, au Sénat, que le gouvernement était prêt à annuler les charges sociales et fiscales des entreprises fermées durant le confinement. Le ministère de l’Action et des Comptes publics confirme, à France Info: «Cette mesure concernera toutes les entreprises de moins de dix salariés qui ont fait l’objet d’une fermeture administrative, pour les mois de mars, avril et mai.Il s’agit, notamment, de convertir les reports, déjà accordés, en exonérations définitives de charges, non seulement pour les entreprises du secteur de la restauration et du tourisme, mais aussi pour toutes les TPE ayant fait l’objet de mesures de fermeture administrative.

Le ministère assure que même les entreprises qui n’avaient pas demandé ce report bénéficieront de l’annulation des charges. Les modalités seront précisées dans les prochaines semaines. Le ministère a indiqué ne pas connaître pour l’instant le nombre d’entreprises concernées par cette exonération, ni le montant que cela représente.

Cette mesure vient s’ajouter aux annulations de charges annoncées, dix jours plus tôt, pour les entreprises des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du spectacle et de l’évènementiel. Gérald Darmanin,  ministre de l’Action et des Comptes publics, avait précisé, le 15 avril, sur Europe 1, que cette exonération représenterait plus de 750 millions d’euros.

(08h52) Confinement: 4.500 postes à pouvoir à la RATP
A Paris, depuis le début du confinement, le trafic des métros et bus de la RATP est descendu à 30% du niveau normal. Mais pendant cette période de crise sanitaire et de circulation réduite, la régie a continué de recruter largement. Sur l’année, plus de 4.500 postes sont à pourvoir (dont 2.900 CDI) ou contrats d’insertion et d’apprentissage: des postes de conducteurs de bus, de métro, d’ingénieurs, d’agents de maintenance, de managers, etc. Depuis le 17 mars, la régie a ainsi fait passer plus de 600 entretiens, à distance, grâce à Skype. A partir du 18 mai, les tests psychomoteurs destinés aux personnes postulant pour devenir conducteurs de métro reprendront: ces tests ne peuvent se tenir qu’en «présentiel». «Mais toutes les règles de sécurité seront assurées, nos locaux désinfectés et nettoyés plusieurs fois par jour»  explique Stéphanie Dorain, responsable du recrutement à la RATP.

(08h24) Coronavirus: Airbnb licencie un quart de ses employés dans le monde
Cofondateur de la plate-forme de réservation de logements, Airbnb, compagnie frappée de plein fouet par le coronavirus et les mesures de confinement, Brian Chesky, qui a annoncé, ce mardi, à ses salariés, le licenciement d’environ 25% (1.900 salariés) de ses 7.500 employés dans le monde, s’est expliqué dans un texte publié sur le site du groupe:

«Nous traversons collectivement la crise la plus douloureuse de notre vie. Airbnb a été durement touché par l’épidémie qui a mis un coup d’arrêt aux voyages dans le monde entier, avec des prévisions de revenus pour cette année de moins de la moitié de ceux générés en 2019.Pour faire face à la crise, bous avons déjà levé 2 milliards de dollars et réduit les coûts dans tous les secteurs.»

«Nous sommes confrontés à deux dures réalités: nous ne savons pas quand les voyages reprendront, et quand ils l’auront fait, ce sera différent. Nous allons faire une pause dans les investissements du groupe: dans notre division transports, dans le projet Airbnb Studios, et avec une réduction des investissements dans plusieurs projets d’intégration d’hôtels et de propriétés de luxe dans notre offre.»

«Ce «recentrage de la stratégie commerciale va nous permettre de revenir aux racines et aux bases de notre entreprise, alors que nos clients voudront des options qui soient plus proches de chez eux, plus sécurisées et moins chères, lorsque les mesures de confinement, qui touchent des milliards de personnes dans le monde, seront levées.»

Mardi 5 mai 2020

(17h14) Vacances d’été: les Français seront fixés «début juin»
C’est depuis la salle de classe colorée de l’école Pierre de Ronsard, de Poissy, qu’il visitait ce mardi matin que le président de la République a répondu aux questions de deux journalistes de TF1 et France2. Après avoir naturellement abordé l’enjeu du retour des enfants à l’école, Emmanuel Macron a notamment indiqué, au sujet du plan de déconfinement, que «des décisions seraient prises jeudi», à l’issue d’un Conseil de défense, sur la levée des restrictions.

Il a parlé, aussi, des vacances d’été, dont la possibilité semble bien incertaine à l’opinion, au vu des mesures engagées et de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet. Emmanuel Macron a enveloppé ses annonces sur le sujet d’un ensemble de précautions: «On n’a pas gagné la bataille contre le virus. Il est toujours là, on l’a simplement ralenti. On va ouvrir une nouvelle phase : si on est tous responsable collectivement, je suis sûr qu’on y arrivera et je veux donner cette lueur d’espoir. Mais pour savoir si cette lueur d’espoir a vocation à grandir ou à vaciller et s’éteindre, il faudra encore attendre.»

«On saura début juin, mais on va limiter les grands déplacements internationaux, même pendant les vacances d’été. On restera au moins, entre Européens, peut-être en fonction de l’évolution de l’épidémie faudra-t-il réduire un peu plus. Mais c’est trop tôt pour le dire. Mais mon souhait est qu’on puisse aider chacun à avoir cette part de vie familiale et donc avoir cette part d’espoir, un peu de sourire et de soleil.»

«Il y a aussi toutes celles et ceux qui n’ont pas de vacances et qui ne peuvent pas en avoir et ce à quoi on travaille. Je veux qu’on puisse être aux côtés des familles pour peut-être les aider, davantage que d’habitude, à organiser des temps de repos et de loisir, parfois à proximité, des temps d’occupation, des temps de culture ensemble.»

(16h39) Europe: un fonds de relance entre 1.000 et 2.000 milliards d’euros
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a expliqué, ce mardi, sur France Info: «La Commission de Bruxelles planche actuellement sur un fonds de relance gigantesque de l’économie européenne, durement touchée par la crise du coronavirus Covid-19, qui devrait se situer entre 1.000 et 2.000 milliards d’euros.»

«C’est, en gros, 10% du PNB (produit national brut ndlr) américain, chinois, mais aussi, européen, qu’il faut mettre sur la table. On a déjà sécurisé 540 milliards d’euros, avec les dernières décisions de l’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro ndlr). 10% du PNB européen, c’est 1.600 milliards d’euros, donc il faut rajouter, en gros, 1.200, 1.300, 1.400, pour arriver à ces 1.600 milliards. Il y avait, il y a encore quelques jours, des interrogations sur la nécessité de ce fonds de relance. notamment de la part des pays du nord de l’Europe qui refusaient d’y participer. On les a convaincus et c’est une très grande avancée.»

«Nous avons des pans entiers de notre industrie qui sont à l’arrêt, c’est-à-dire, pour beaucoup d’entre eux, 0% de chiffre d’affaires et c’est du jamais vu dans l’histoire récente.La priorité absolue est donc de faire en sorte que nous puissions aider l’ensemble de ces activités et en particulier les PME. Mais, pour beaucoup de ces activités, ce ne sont pas des prêts qu’il faut faire, ce sont des subventions pour passer cette période. C’est tout l’objet du plan de relance sur lequel nous travaillons.»

«L’industrie automobile fait ainsi partie de ces secteurs les plus touchés, avec une chute des ventes de véhicules de l’ordre de 88%, dans l’Union européenne, sur le seul mois de mars. L’enjeu est donc colossal pour cette industrie qui représente environ 40 millions d’emplois directs ou indirects. Nous sommes en train d’agir, massivement, et les industries seront sauvées.»

«Nous souhaitons, également, utiliser cette période tellement inédite pour accélérer des tendances que l’on voyait déjà et permettre à un certain nombre de secteurs industriels, dont l’automobile, de se réinventer et de se redéployer vers une économie plus verte, en accélérant notamment les véhicules électriques ou l’hydrogène.»

(15h58) Commerces: ouverture le dimanche pour relancer l’activité
En déplacement dans un salon de coiffure du 9ème arrondissement de Paris, Bruno Le Maire a rappelé, ce mardi: «L’enjeu du 11 mai est de relancer la machine économique, en vivant avec le virus. On a amorti le choc, mais le plus dur est devant nous.Je suis prêt à donner plus de souplesse aux commerçants et aux entrepreneurs, afin de les aider à remonter la pente, le plus rapidement possible. On va étudier les deux propositions qui m’ont été faites. L’une d’entre elles consiste notamment à faciliter les choses pour l’ouverture des commerces, le dimanche, pour rattraper ce qui a été perdu en termes d’activité. Ca fait partie des propositions que je suis prêt à étudier.»

«L’autre proposition, c’est d’aller plus loin encore dans la défiscalisation des heures supplémentaires, mais je rappelle que le gouvernement a déjà fait beaucoup en la matière.Malgré tout, je suis prêt à examiner cette option parce que l’objectif, c’est que notre économie redémarre vite dans des conditions de sécurité sanitaire totales et que l’on puisse rattraper tout ce qui a pu être perdu au cours des dernières semaines et qui a un coût considérable: un coût social, un coût humain, un coût pour l’emploi, un coût pour les entrepreneurs!»

(15h22) Traitements et course au vaccin
La guerre scientifique et économique fait rage entre les différents acteurs du secteur, même si aucun vaccin n’a encore été établi. CureVac dit être tout proche d’un candidat vaccin. L’américain Moderna a aussi lancé des tests sur l’homme, laissant même entendre, fin mars, que son vaccin pourrait être disponible de manière restreinte et restrictive, dès l’automne. Après avoir annoncé le lancement d’un programme mondial de test du Kevzara, molécule développée en commun, Sanofi et son allié, la biotech américaine Regeneron, ont par ailleurs affirmé qu’un premier patient avait été traité hors des Etats-nis

Plusieurs traitements potentiels sont en phase de tests, en laboratoire ou sur des patients. Un essai clinique européen destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux pour lutter contre le coronavirus a débuté en France. Baptisé «Discovery», il inclut notamment la chloroquine, un traitement contre le paludisme qui a obtenu des résultats prometteurs, lors d’une étude menée par les équipes du professeur Raoult, mais qui suscite le débat au sein de la communauté médicale.

Au total, quelque 3.200 patients européens seront inclus dans l’étude qui associe la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne. Les données obtenues seront partagées avec un autre essai international baptisé «Solidarity» qui sera conduit sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé.

(14h39) Patricl Chesnais: c’est une véritable saloperie!
Dans un entretien accordé, ce lundi, à Nice-Matin», l’acteur de 73 ans a révélé qu’il avait contracté le coronavirus. Aujourd’hui guéri, et confiné à l’île de Ré avec son épouse Josiane, le comédien raconte son expérience et le parcours de sa convalescence: «J’ai contracté une forme intermédiaire du Covid-19. Il y en a qui font très peu souffrir, d’autres très graves. Moi, c’était entre les deux. Je suis allé à l’hôpital, le matin, mais on m’a relâché à 23 heures, le soir même. La fatigue, la fièvre et les difficultés à respirer m’ont pris toute mon énergie.»

«C’est une véritable saloperie! Je n’ai jamais connu ça de ma vie. Une telle fatigue, une telle lutte avec une espèce de bête à l’intérieur de soi, que j’appelais Alien. Un jour il me lâchait, et le lendemain, il remettait ça avec une violence inouïe. Moi, ça a duré presque un mois! Je ne tenais pas debout, c’était terrible ! C’est comme un animal qui vous veut du mal. On a l’impression qu’il veut vous détruire. Je marchais 20 mètres dans le jardin, et j’étais obligé de m’allonger à cause de la fièvre.»

«Pour le moment, c’est très difficile dans la région, pour passer un test sérologique. Je ne sais pas pourquoi, alors qu’à Paris ou dans le Sud, j’ai des amis comme Michel Boujenah qui ont fait le test. Maintenant, il va falloir remonter la pente, retrouver mon énergie, ma vitalité d’avant. Ce qui demande un certain temps. Et la convalescence dure. Il y a des jours où ça va, et d’autres non.»

«Sur le fond, je pense que le virus va mourir de sa belle mort comme tous les virus. En attendant le déconfinement, je sais déjà ce que je ferais en premier. Voir mes enfants! Mon fils, Victor, qui va fêter ses 17 ans. Je ne l’ai pas vu depuis deux mois et demi. Et pareil pour ma fille, Emilie, que j’ai très envie de voir et qui me téléphone tous les jours!»

(13h52) Déconfinement: le stationnement redevient payant à Paris
Depuis le 16 mars dernier, la ville de Paris avait rendu le stationnement gratuit, dans l’ensemble des rues de la capitale. Le déconfinement va sonner la fin de la gratuité du stationnement, à Paris. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a annoncé, ce mardi, en conférence de presse, que le stationnement va redevenir payant dès le 11 mai. Concernant le stationnement résidentiel, il sera à nouveau payant à partir du 11 juin prochain. Le 16 mars dernier, la ville avait pris la décision de rendre gratuit le stationnement résidentiel «pour accompagner les Parisiens et Parisiennes» confinés chez eux. Par ailleurs, l’ensemble du stationnement avait été rendu gratuit «afin de permettre aux personnels mobilisés dans la gestion de la crise de pouvoir se garer à proximité de leur lieu de travail et de faciliter les visites à domicile».

(12h28) Le crash du secteur aérien
Ryanair est la première compagnie européenne, C’est son PDG, en personne, Michael O’Leary, qui a annoncé, le 1er mai, la suppression de 3.000 emplois, soit près de 15 % des effectifs globaux, surtout parmi le personnel navigant. Il déclarait cc jour-là: «Si un vaccin n’est pas trouvé et que le trafic ne revient pas à la normale, nous pourrons avoir à annoncer davantage de suppressions.»

Selon certains spécialistes, Ryanair est l’une des compagnies aériennes dont les réserves financières, au début de la crise du Covid-19, devraient lui permettre de tenir plus de six mois avant un risque de faillite, face à la quasi-paralysie du trafic. Plus longtemps que de nombreuses compagnies nationales.

La compagnie assurera seulement 1% de ses vols en avril, mai et juin, soit 150.000 passagers sur la période, contre plus de 42 millions attendus sans la pandémie. Première compagnie européenne en termes de passagers transportés (plus de 152 millions en 2019), Ryanair table désormais sur moins de 100 millions de passagers en 2020.

La compagnie irlandaise est loin d’être la seule à tanguer dans les turbulences inouïes de la crise du Covid-19 pour le secteur. British Airways avait annoncé il y a quelques jours la suppression de 12.000 emplois, soit plus du quart de ses effectifs. Un peu partout dans le monde, des États volent au secours de leurs compagnies. Air France, qui brûle 25 millions d’euros par jour en raison de coûts fixes, doit recevoir un prêt de 7 milliards d’euros d’aides, sous forme de 4 milliards de prêts bancaires garantis par l’État à 90%, plus 3 milliards d’euros de prêt direct.

Et la reprise risque d’être très longue. Selon une analyse du cabinet Archery Strategy Consulting (ASC), il faudrait trois ans pour retrouver le niveau de trafic de 2019, dans le meilleur des cas. «Nous allons sans doute prendre dix ans de retard sur les prévisions de croissance du trafic» estime Bertrand Mouly-Aigrot, spécialiste de l’aérien chez ASC.

Un très bon connaisseur du secteur affirme: «Les compagnies nationales sont des outils de rayonnement pour leurs pays qui ne les laisseront sans doute pas disparaître. Mais les autres vont souffrir. On peut même se demander comment les compagnies à bas coûts, dont le modèle économique demande une occupation maximale et des rotations très rapides, vont s’adapter.»

Fermetures des frontières, peur de voyager, répercussion de la crise sur le budget des ménages, mais aussi sur celui des entreprises qui vont sans doute réduire les voyages d’affaires, avec de nouvelles habitudes de télétravail Les obstacles s’accumulent pour les compagnies.

Sans compter peut-être, de nouvelles obligations environnementales. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a ainsi prévenu Air France qu’elle devrait réduire ses vols intérieurs, entre des villes reliées par le train, en moins de 2 h 30, aux seules liaisons permettant des correspondances.

«Comme pour les transports terrestres, nous allons demander le port du masque obligatoire dans les avions», a indiqué le 30 avril le secrétaire d’État français aux transports, Jean-Baptiste Djebbari dans les colonnes du Parisien. Selon ce dernier: la France est aussi favorable à la prise de température des voyageurs dans les aéroports.

Un sondage récent de l’Association internationale du transport aérien (Iata), réalisé dans onze pays, indique que seuls 14 % des usagers remonteraient dans un avion aussitôt les restrictions levées, 40 % attendraient six mois ou plus, et la majorité un ou deux mois. Selon Iata, la crise du Covid-19 pourrait entraîner une baisse de 287 milliards d’euros du chiffre d’affaires des compagnies en 2020 par rapport à 2019, avec un trafic inférieur de 40 % à celui de l’année dernière.

Mise à disposition de gel nettoyant pour les mains, contrôle de la température avant de monter à bord, tests de dépistage, désinfection des cabines avec un produit virucide. Partout, on réfléchit aux procédures qui vont devoir être mises en place dans les appareils et les aéroports.

(12h04) Emmanuel Macron: lever les inquiétudes
A quelques jours de la réouverture progressive des établissements scolaires, le président de la République, Emmanuel Macron, se rendra, ce mardi, dans une école, dans les Yvelines, pour tenter de lever les inquiétudes des maires en charge de préparer cette périlleuse rentrée. Le chef de l’État tentera, à Poissy, de rassurer les craintes des élus et des enseignants en se rendant à l’école élémentaire Pierre-Ronsard en compagnie du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

Le protocole sanitaire encadrant le retour en classe a été publié dimanche. Il a été assoupli, par rapport au projet qui avait circulé la semaine dernière: pas d’obligation de porter un masque pour les enseignants, si la distance d’un mètre avec les élèves est respectée; les repas seront servis à la cantine avec des espaces aménagés plutôt qu’en classe; les agents de nettoyage peuvent utiliser des lingettes désinfectantes, moins coûteuses pour les collectivités. Au Sénat, ce lundi, Edouard Philippe a par ailleurs précisé que le masque ne sera obligatoire pour les collégiens que si les règles de distanciation physique ne peuvent pas être mises en œuvre.

(11h49) Sénat: la pique d’Edouard Philippe à Didier Raoult
Le Premier ministre, Edouard Philippe, est intervenu, ce lundi, devant le Sénat, pour présenter le plan de déconfinement, élaboré par le gouvernement, que l’exécutif compte mettre en place à compter du 11 mai. Dès le préambule de son discours, le Premier ministre a souligné qu’on ne savait pas tout, encore, du coronavirus.

Citant les zones d’ombre invitant les pouvoirs publics à la prudence, il a notamment lancé: «Tel savant nous dit, affirmatif et catégorique, qu’il ne peut pas y avoir de deuxième vague et que le virus s’éteindra avec l’été, tel autre, tout aussi savant et respecté, nous dit l’inverse. L’Histoire nous dira qui avait raison. Mais je crains que nous n’ayons pas le temps d’attendre que l’Histoire se fasse juge/»

Le «premier savant» désigne clairement le professeur Didier Raoult, désormais le plus célèbre infectiologue de France, qui dirige l’IHU Méditerranée Infection à Marseille. Dans une vidéo mise en ligne le 28 avril, celui-ci disait notamment: «L’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée à partir de l’épidémie de grippe espagnole et qui n’a rien à voir avec le Covid-19. C’est de la science-fiction!»

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, frappait au même endroit dans Le Parisien, ce samedi. Après avoir assuré qu’il ne cherchait pas à nier les qualités de Didier Raoult, il passait à l’offensive: «Je dirais qu’en terme de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette! Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première. Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai.»

(11h32) Mobilisation pour un vaccin: 7,4 milliards d’euros
Une conférence des donateurs, organisée en ligne, pendant trois heures, a permis de lever 7,4 milliards d’euros pour financer la recherche sur un vaccin. Ce téléthon planétaire, organisé par l’Union européenne,, pour financer la recherche et le développement d’un vaccin contre l Covid-19, a permis de rassembler 7,4 milliards d’euros de contributions, ce lundi.

Pour Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne; «Nous l’avons fait. Nous avons obtenu 7,4 milliards d’euros!La découverte d’un vaccin est notre meilleure chance collective de vaincre le virus. Nous devons le développer, le produire et le déployer dans tous les coins du monde, à des prix abordables.»

L’objectif visé était de 7,5 milliards d’euros, soit 8 milliards de dollars. Il devrait être atteint dans les prochains jours car la Turquie, la principauté de Monaco et la Banque européenne d’investissement n’ont pas précisé le montant de leurs contributions. La Commission européenne avait donné le coup d’envoi de ce marathon en promettant un milliard d’euros, suivie par la France (500 millions) et l’Allemagne (525 millions), ce qui a permis de passer la barre des 2 milliards.

La Chine, d’où est parti le virus, s’est engagée pour 45,6 millions d’euros. L’Afrique du Sud, représentante du continent, a promis 1,1 milliard et l’Amérique latine a fait des promesses, sans les chiffrer, par la voix du représentant du Mexique. La Fondation Gates s’est engagée pour 125 millions d’euros.

Cette initiative a été contrariée par le cavalier seul des Etats-Unis. Le président Donald Trump est en conflit ouvert avec l’Organisation mondiale de la santé et affiche sa volonté de voir les Etats-Unis se doter d’un vaccin pour la fin de l’année. L’administration américaine a minimisé, lundi, en indiquant que c’était une conférence parmi tant d’autres. «Le chacun pour soi est une erreur majeure», a déploré Emmanuel Macron.

La première conséquence du cavalier seul américain pourrait être une accélération des rivalités dans la course au vaccin, ce que redoutent les Européens. Plus de cent projets de recherche sont actuellement menés dans le monde, dont huit sont déjà au stade des essais cliniques aux Etats-Unis, en Chine et en Europe.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré: «La levée de fonds de la Commission Européenne est un premier pas. Mais il faudra cinq fois ce montant pour développer et distribuer le vaccin.» Emmanuel Macron a souligné: «Ce vaccin devra être un bien public mondial.»

(10h54) Sénégal: le traitement de Didier Raoult, ça marche!
Les premiers résultats préliminaires de l’étude à propos de l’utilisation de la chloroquine, pour traiter les patients atteints par le coronavirus, au Sénégal, sont désormais connus. La molécule a été prescrite à certains malades de l’hôpital de Fann, à Dakar, par le professeur Moussa Seydi. En fin de semaine dernière, le médecin a rendu public ses premières conclusions. D’après un échantillon de 181 patients, l’hydroxychloroquine permettrait une guérison plus rapide.

Dans le panel de 181 patients pris en charge par Moussa Seydi, tous les malades ont survécu. Cet échantillon a été divisé en trois catégories. Le premier type de patients correspond aux témoins, ceux qui n’ont pas pris d’hydroxychloroquine. La moitié d’entre eux est sortie au bout de 13 jours de l’hôpital.

Il y a ensuite ceux qui se sont vu prescrire la molécule. Avec de la chloroquine, la guérison est plus rapide. Il faut onze jours, soit 48 heures de moins, à la moitié de ces patients, pour éradiquer le virus. Enfin, un dernier groupe minoritaire s’est vu administrer en complément: de l’azithromycine, un antibiotique pour éviter une surinfection. Ceux-là ont quitté l’hôpital au bout de neuf jours seulement, explique Moussa Seydi.

Pour lui, ces résultats sont encore préliminaires mais satisfaisants: «Chez tous les patients qui ont bénéficié du traitement à base d’hydroxychloroquine et qui ont consulté précocement, aucune complication n’a été notée, encore moins de cas de décès.Nous allons continuer notre prise en charge avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine».

Dans le même temps, le professeur Moussa Seydi a mené une deuxième étude dans laquelle 362 patients ont reçu uniquement de l’hydroxychloroquine. Le but est d’évaluer les effets secondaires de la substance. Seuls douze malades ont présenté des effets indésirables.

(10h22) Un retour au Bureau très encadré
Pour les entreprises qui planchent déjà, depuis plusieurs jours, sur l’accueil de leurs salariés, à partir du 11 mai, la feuille de route va être très encadrée. Le Premier ministre, Edouard Philippe, l’avait affirmé lors de s présentation du plan de déconfinement à L’Assemblée nationale: «Après le 11 mai,dans les entreprises, les gestes barrières et la distanciation sociale doivent passer d’abord lorsque c’est possible, par le maintien du télétravail durant au moins les trois prochaines semaines.»

Le ministère du Travail a présenté, ce dimanche, son plan de déconfinement pour le secteur privé. Pour aider les entreprises à repenser leurs organisations et leurs espaces de travail, il est proposé un vade-mecum en sept parties qui impose à tous les employeurs, quelle que soit la taille de leur société, des procédures universelles auxquelles ils ne pourront pas déroger.

Parmi les règles à respecter: un minimum de quatre mètres carrés, par personne, dans tous les lieux (couloirs, cantine, cafétéria, etc.),  et deux personnes maximum autorisées, sans masque, dans un ascenseur de huit mètres carrés… Si cela n’est pas possible, charge à l’employeur de distribuer suffisamment de masques à ses équipes. Les entreprises devront également redoubler d’efforts sur le nettoyage de leurs bureaux. Tous les jours, les locaux seront désinfectés et les poignées de porte, bureaux, toilettes, interrupteurs et rampes d’escalier le seront à plusieurs reprises.

La prise de température, à l’entrée des bâtiments, ne sera pas obligatoire et les entreprises ne pourront pas l’imposer à leurs collaborateurs. Le gouvernement compte également interdire les campagnes de dépistage de Covid-19, comme certaines entreprises avaient déjà prévu de le faire. Si ces règles ne sont pas appliquées, les employeurs engageront leur responsabilité civile et pénale.

«La reprise essentielle de l’activité doit nécessairement s’articuler avec la protection des salariés», a justifié, auprès de l’AFP, le ministère du Travail, qui prévoit de publier l’intégralité de ce plan de déconfinement. Ces règles transverses, qui s’appliqueront à tous les secteurs, viendront en complément des guides déjà disponibles sur le site du ministère, qui détaillent les mesures d’hygiène «métier par métier».

(09h38) Confinement: révélateur pour les couples
Véritable épreuve psychologique pour les individus, le confinement pourrait être révélateur pour les couples. D’après un sondage réalisé par l’Ifop, pour le site charles.co, et publié, ce mardi, par Le Parisien, nombreux sont les conjoints à vouloir prendre de la distance, après ces dernières semaines, certains envisagent même la rupture.

François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualité à l’institut de sondage, s’explique, dans Le Parisien: «La rupture est la solution escomptée par 4% des partenaires, alors qu’un couple sur dix souhaite seulement prendre ses distances. La tendance s’observe plutôt chez les jeunes couples, sans doute les plus fragiles. Pour eux, le confinement a été un poison et non un ciment.»

«D’autres ont quelques regrets sur l’anticipation du confinement: s’ils devaient de nouveau y être soumis, 12 % des personnes interrogées ne le revivraient pas avec leur conjoint. Ce sont les femmes, qui se distinguent ici, surtout en voulant être confinées seules. En cause, les problématiques de la répartition des tâches ménagères et de la gestion des enfants, où elles sont davantage sollicitées. Ce sont des sujets qui peuvent créer des conditions de frustration amenant à vouloir s’éloigner.»

(09h12) L’Hygiaphone revient à la mode
A côté de multiples avatars en plastique parfois conçus à la hâte et symbole du guichet à l’ancienne, l’Hygiaphone revient à la mode avec la lutte contre le coronavirus. Pharmacies, buralistes, banques, caisses des hypermarchés: tous les lieux restés ouverts ou bientôt rouverts au public en demandent.

Chez Fichet, groupe de 128 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui détient la marque déposée « Hygiaphone », le téléphone a commencé à sonner avant le confinement. Arnaud Boulas, responsable commercial, raconte l’AFP: « C’était fin février ou début mars… Il y a eu des pharmacies, quelques grosses entreprises, des administrations, des mairies, des commissariats, et on a commencé à faire du stock. Avec ce qui nous arrive aujourd’hui, on a de plus en plus de clients qui, après le confinement, souhaitent revenir sur des solutions de protection de leurs salariés à l’accueil. Et nous avons un vrai rebond exponentiel des commandes.»

L’usine de Baldenheim, en Alsace, a aussitôt augmenté la cadence, puis fermé trois semaines en raison de la situation sanitaire et rouvert le 20 avril. C’est là que Fichet fabrique le produit breveté phare de la gamme Hygiaphone, un guichet «pass-son» à membrane vibrante étanche aux germes, qui amplifie le son et se fixe dans une fenêtre de paiement ou une vitre.

L’invention, qui n’a jamais connu la crise et qui a même profité, ces dernières années, des besoins en menuiserie de sécurité, face au risque terroriste, par exemple, dans les ambassades, date de 1945 et d’une épidémie de grippe. Son créateur, l’entrepreneur parisien André Bourlier, a eu, pour premier client, la SNCF, puis il a équipé La Poste, à partir de 1962, et de nombreux bâtiments, dont les guichets de la Tour Eiffel.

«La culture populaire s’en est emparé et la chanson du groupe Téléphone, (Hygiaphone), en 1977, incarne le cri d’une génération contre toutes ces administrations, de l’ANPE à La Poste, qui ont toutes des guichets qui se ressemblent», relate Sébastien Richez, historien auprès de La Poste.

A partir des années 1990, dans un souci d’image, La Poste enverra l’Hygiaphone et son socle massif en granit rose au musée, au profit de guichets à îlots ouverts. Grâce à l’informatique et aux moindres quantités d’argent brassé en agences, la tendance sera la même dans les banques.

(08h49) Général Electric: 10.000 emplois supprimés
General Electric (GE) a annoncé, ce lundi, supprimer 10.000 emplois supplémentaires dans sa «division aviation», en raison de la pandémie de Covid-19 qui décime le transport aérien et les commandes d’avions dont il fabrique les moteurs. Ces coupes se feront via des départs volontaires et des licenciements secs, et s’ajoutent à une première vague de 2.600 emplois, supprimés en mars, a indiqué le groupe américain dans un communiqué.

Au total, GE va réduire ses effectifs, dans l’aviation, d’un quart (25%), soit 13.000 emplois. Cette cure d’austérité, qui concerne toutes les zones géographiques, reflète la mauvaise passe que traverse l’ensemble du secteur aéronautique. L’avionneur Boeing a annoncé, la semaine dernière, la suppression de 16.000 emplois, soit 10% de ses effectifs dans les avions civils. Il a également fortement réduit la production de ses long-courriers 787 et 777/777X, tandis que la date de reprise de l’assemblage de l’avion vedette 737 MAX n’est toujours pas connue.

Lundi 4 mai 2020

(16h56) Edouard Philippe: la vie économique doit reprendre…
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a présenté, ce lundi, son plan national devant le Sénat, qui doit voter à l’issue d’un débat. Le chef du gouvernement a fait plusieurs annonces. Il a également rappelé le plan de réouverture très progressive des maternelles et de l’école élémentaire, à compter du 11 mai. Plus tard dans la soirée, le Sénat doit également se pencher sur le projet prorogeant l’état d’urgence de deux mois, jusqu’au 24 juillet, avant l’examen de ce texte à l’Assemblée nationale, à partir de mardi.

«La vie économique doit reprendre impérativement et rapidement, avec des aménagements et avec de la bonne volonté», a affirmé Édouard Philippe, devant le Sénat, en présentant sa stratégie de déconfinement. Le Premier ministre a aussi mis en avant la nécessité de «continuer à accompagner les entreprises en difficulté», avec notamment un dispositif d’activité partielle qui restera en vigueur jusqu’au 1er juin, puis qui sera adapté progressivement et une prolongation du fonds de solidarité jusqu’à la fin du mois de mai.

(16h29) Une aide pour les jeunes «précaires ou modestes»
Le Premier ministre, Edouard Philippe a annoncé, ce lundi, devant les sénateurs qu’une aide de 200 euros sera attribuée à 800.000 jeunes «précaires ou modestes» de moins de 25 ans. Cette somme sera versée, début juin, aux étudiants ayant perdu leur travail ou leur stage et aux étudiants ultramarins isolés qui n’ont pas pu rentrer chez eux. Elle sera versée, mi-juin, aux jeunes de moins de 25 ans, précaires ou modestes, qui touchent les aides pour les logements. Edouard Philippe a ajouté: Le Covid-19 est toxique, mais le décrochage scolaire et social l’est tout autant.»

(15h56) Collégiens: un masque sous conditions
Le masque ne sera finalement obligatoire, pour les collégiens, que si les règles de distanciation sociale ne peuvent être respectées, a indiqué le Premier ministre, ce lundi, devant le Sénat. «Nous fournirons des masques au personnel de l’Éducation nationale et aux collégiens. Pour ces derniers, le masque sera obligatoire quand les règles de distanciation sociale risquent de ne pas être respectées» a déclaré Édouard Philippe. Il avait pourtant annoncé, la semaine dernière, devant l’Assemblée nationale, que le masque de protection serait obligatoire pour les collégiens dans tous les cas.

(15h12) Un télétravail massif jusqu’à l’été
Le télétravail vit, avec l’épidémie de Coronavirus, ses meilleures heures, à défaut d’être ses plus belles. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s’expliquait, ce lundi, sur France Info: «Depuis les ordonnances Travail de 2017, on a inscrit le télétravail comme un droit du salarié. Donc, le salarié peut dire que son travail se fait en télétravail.»

«Je demande à rester en télétravail. Mais l’employeur peut lui demander de venir néanmoins. C’est pour des raisons de service.. Dans ce cas, c’est à l’employeur d’expliquer pourquoi on ne peut pas faire autrement. Je pense que, dans la pratique, l’immense majorité des personnes qui travaillent en télétravail vont le rester.»

«Le télétravail est important pour que le déconfinement soit réussi. Je crois qu’il y a aujourd’hui cinq millions de Français qui travaillent en télétravail. Certains le faisaient déjà, un peu, et le font maintenant, beaucoup, et pour beaucoup, c’est aussi une expérience nouvelle.»

«Mais, dans le contexte du déconfinement progressif que nous faisons, c’est très important qu’au maximum du possible, ceux qui télétravaillent continuent à télétravailler parce que ça évite d’être trop nombreux sur le lieu de travail. L’idéal est que les salariés viennent par rotation, pas tous en même temps.»

«Là aussi, pour éviter d’être trop nombreux, en même temps, dans les transports ou sur le lieu de travail. Le télétravail va aussi désaturer les transports et donc permettre un déconfinement qui soit plus serein et plus progressif.»

«Il est raisonnable de dire qu’un télétravail massif aura lieu, au moins jusqu’à l’été, alors que la France débutera son déconfinement progressif à partir du 11 mai. On organise la reprise du chemin vers le travail, mais pas à n’importe quelles conditions. Et on ne va pas travailler comme avant pour un moment.

(14h47) Un calendrier intenable et irréaliste
Dans une lettre ouverte publiée sur le site de La Tribune, ce dimanche, 316 maires franciliens membres de l’Association des maires d’Île-de-France, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, interpellent Emmanuel Macron en lui demandant de repousser la rentrée scolaire «au-delà du 11 mai».

«Monsieur le Président de la République, en Île-de-France, l’Etat ne peut pas se désengager de sa responsabilité dans la réouverture des écoles le 11 mai et ce calendrier est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste. Les conditions sanitaires à mettre en œuvre sont sérieuses et c’est bien normal mais cela ne s’improvise pas.»

«La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier, à marche forcée, alors que nous n’avons pas encore toutes les informations pour préparer la population et que les directives sont mouvantes. Nos réclamons de prioriser clairement les enfants qui pourront ou devront reprendre le chemin de l’école en Île-de-France, mais aussi que des moyens financiers suffisants soientconférés aux communes pour qu’elles puissent assurer l’accueil périscolaire dans le strict respect du protocole sanitaire.»

(14h36) Confinement: plus d’un million de contraventions
Alors que plus d’un million de contraventions ont été dressées en France, depuis mi-mars, pour non-respect du confinement, mis en place pour lutter contre le coronavirus, seuls 870 dossiers ont été enregistrés par le ministère de la Justice, a appris France Info, ce lundi, auprès de celui-ci. Et un peu plus de 600 affaires ayant donné lieu à garde à vue ont donné lieu ou vont aboutir à un procès. Ces dossiers, concernés par le nouveau délit, débouchent sur des procès en correctionnelle, et pour environ une affaire sur trois, sous forme de comparution immédiate, a appris France Info auprès de la même source. Quelques-uns de ces procès ont donné lieu à des peines de prison ferme, mais le plus souvent pour d’autres faits qui s’ajoutaient à la sortie injustifiée, comme du trafic de stupéfiants ou outrage en récidive.

(14h22) Déconfinement: les ventes de vélo explosent!
Au micro de BFM Paris, Jacques, gérant d’un magasin parisien de vélos, affirme: «On est dans une semaine historique dans les ventes de vélos électriques! Je pense qu’il y en a qui ont peur d’aller dans le métro, donc ils cherchent vraiment cette solution.» Il assure que son carnet de commandes déborde de demandes de clients et que, ces derniers jours, ses commandes ont explosé et augmenté de plus de 100% par rapport à la même période l’an dernier.

En cause: l’imminence du déconfinement et, pour beaucoup de Franciliens, de la reprise du travail. Mais ils sont nombreux à ne pas vouloir emprunter les transports en commun, dès le 11 mai, et à opter pour le vélo, pour effectuer leurs trajets entre le bureau et leur domicile. confirme Jacques. Face à une explosion de la demande, certains magasins proposent même des réductions attractives, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros, sur leurs modèles de vélos électriques.

Jean-Olivier Lasserre est gérant du magasin «Culture Vélo» dans le 12e arrondissement de Paris, il raconte:«On a beaucoup d’appels entrants de gens qui demandent des renseignements sur les disponibilités de vélos et beaucoup de demandes de réparations de vélo. Et la prime de l’État pousse aussi les usagers à ressortir leurs vieux vélos!»

Le gouvernement a en effet déclaré qu’un chèque de 50 euros serait remis aux personnes souhaitant faire réparer leurs vélos pour éviter de prendre les transports en commun. S’ajoute, à cela, la subvention d’Ile-de-France Mobilités, pouvant grimper jusqu’à 500 euros pour l’achat d’un deux-roues électrique.

(13h58) Les Français scotchés à leur télévision en avril
Le temps passé par les Français, devant la télévision, qui bat des records depuis l’entrée en vigueur du confinement, a atteint un nouveau sommet historique en avril, avec 4h40 en moyenne, par personne et par jour, soit 11 minutes de plus qu’en mars, selon des données de Médiamétrie publiées ce lundi. Par chaînes, TF1 reste en tête du podium avec une part d’audience de 18,9% (-0,3 point sur un an), devant France 2 (+ 0,6 point à 14,3%) et M6 (en hausse de 0,1 point à 9%), tandis que France 3 cède 0,6 point à 8,6%.

(13h22) TPE: les loyers pris en charge
Les petites entreprises contraintes à l’inactivité, par la crise du coronavirus, pourront bénéficier de la prise en charge de leurs loyers ,même s’il s’agit d’indépendants, sans aucun salarié, a annoncé, ce lundi, le ministre de l’Économie, Bruno le Maire au micro de France Inter. Le gouvernement, les régions et les assureurs, contribuent actuellement à un fonds de solidarité pour les très petites entreprises. Il doit notamment prendre en charge leurs loyers, mais cette disposition était jusqu’à maintenant réservée aux entreprises avec salariés. «Nous avons décidé que tous les indépendants, tous les entrepreneurs qui n’ont pas de salarié, qui se sont vu refuser un prêt garanti par l’État et qui ne peuvent pas payer leur loyer, pourront avoir accès au deuxième étage de ce fonds de solidarité. Les très petites entreprises pourront donc bénéficier jusqu’à 5.000 euros pour payer leur loyer.»

(12h43) Le retour des «exilés» Franciliens
Ils étaient 1,2  million d’habitants de la région parisienne à être partis en province, pour la durée du confinement. On les appelé les «exilés» Franciliens. Leur retour en Ile-de-France, classée zone «rouge», préoccupe les autorités. Pour le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari: «Il faudra organiser ce retour de la façon la plus fluide possible. Nous les encourageons à rester là où ils se trouvent, s’ils peuvent continuer de télétravailler ou s’ils n’ont pas besoin de revenir pour la rentrée scolaire,»

Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’expliquait, ce dimanche, au Grand Jury, sur LCI/RTL: «Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir. Nous n’interdisons pas aux Franciliens de rentrer dans leur domicile principal pour reprendre leur travail ou scolariser leurs enfants, à partir du 11 mai. Mais c’est important de limiter au maximum les mobilités, que l’on soit dans un département «vert» ou «rouge».»

«Même ceux qui étaient partis à plus de 100 km de leur domicile, pourront rentrer chez eux, malgré la nouvelle limite de 100 km, en vigueur pour les déplacements en période de déconfinement,  Ils devront simplement remplir une attestation de retour à domicile pour motif impérieux.»

Pour ceux qui n’ont pas le choix, le ministère des Transports préconise de «rentrer sans attendre le week-end du 10  mai». De manière à absorber les retours jusqu’à cette date, la  SNCF a mis en place une «offre lissée» tout en maintenant le principe sanitaire de la réservation d’une place sur deux. «Nos  TGV sont actuellement pleins à 30 %», précise l’entreprise.

La Mairie de Paris craint «que le week-end du 10  mai soit très chargé sur les routes d’Ile-de-France». La présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, estime: «que les retours se feront très progressivement. Les étudiants rentrés dans leurs familles ne reviendront pas avant septembre. Les retraités et salariés en télétravail, n’ont pas non plus besoin de rentrer tout de suite.»

(12h08) Des grands vins au bénéfice des soignants
«Près de 1.000 bouteilles de grands crus sont proposées dans une vente aux enchères organisée, sur Internet, par le site spécialisé iDealwine, depuis le 27 avril jusqu’au 7 mai, dont tous les bénéfices seront reversés au collectif «Protège ton soignant» qui vient en aide aux personnels médicaux pendant la pandémie de coronavirus», rapporte France Bleu Auxerre, ce lundi.

Parmi les vins proposés, la liste compte du Petrus, du Château Lafite-Rothschild, du Château Figeac, du Châteauneuf-du-Pape, des vins de Champagne ou même un whisky écossais. La coopérative La Chablisienne, établie dans l’Yonne, a donné plusieurs lots de «Chablis vieilles vignes-Les vénérables de l’année 2016», une cuvée emblématique de la cave. (A consommer avec modération!)

«On est très admiratifs des soignants qui, tous les jours, mettent leur vie en danger, prennent des risques pour soigner, sauver les autres et accompagner les autres, que ce soit dans les hôpitaux ou dans les Ehpad. C’est une façon de saluer cet engagement héroïque et extraordinaire», explique, à France Bleu Auxerre, Damien Leclerc, le directeur de La Chablisienne. «On espère que le public sera particulièrement généreux », ajoute-t-il.

L’objectif du site spécialisé est de récolter 100.000 euros et le montant des enchères a déjà dépassé les 60.000 euros, ce lundi. «La réponse a été très généreuse, massive et immédiate», se félicite Angélique de Lencquesaing, co-fondatrice de iDealwine, à l’initiative des enchères caritatives: «Franchement, on est très surpris et enthousiaste du résultat et on n’imaginait pas récupérer autant de bouteilles dans un délai aussi court».

(11h39) L’Etat n’est pas l’arbitre de l’information!
Plus de trente rédactions dénoncent, dans un texte, l’initiative gouvernementale consistant à reproduire, sur un site officiel de la République, un florilège d’articles estampillés fiables, consacrés au Covid-19. Elles demandent que cette rubrique soit supprimée sans délai. Les sociétés des journalistes (SDJ) et sociétés des rédacteurs (SDR), signataires de ce texte, dénoncent avec la plus grande fermeté l’initiative gouvernementale consistant à reproduire, sur un site officiel de la République, un florilège d’articles estampillés fiables, consacrés au Covid-19.

«La presse française est indépendante de l’État et du pouvoir politique. Elle doit même exercer, dans sa pluralité et sous l’œil critique de ses lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, son rôle de contre-pouvoir. Les journalistes sont, comme le souligne la Cour européenne des Droits de l’Homme, les «chiens de garde de la démocratie.L’Etat n’est pas l’arbitre de l’information!»

«En distinguant tel ou tel article sur son site, le gouvernement donne l’impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias. Selon cette même logique, les autres ne seraient pas dignes d’un imprimatur que l’État n’a pourtant aucune légitimité à délivrer dans un pays où la liberté de la presse est une liberté fondamentale.»

«Ce faisant, le pouvoir actuel démontre, une fois encore, la défiance qu’il nourrit à l’endroit d’une presse libre et plurielle. Les SDJ et SDR signataires du présent texte demandent donc que cette rubrique du site www.gouvernement.fr soit supprimée sans délai.»

Les signataires de ce texte: les SDJ et SDR d’Arrêt sur Images, BFM-TV, Courrier international, Les Échos, Europe 1, Le Figaro, France 2, France 3 National, France Info, franceinfo.fr, France Inter, Le JDD, Libération, M6, Marianne, Mediapart, LCP, Le Monde, L’Obs, Le Parisien, Paris Match, Le Point, Premières Lignes, RFI, RMC, RTL, Sud Ouest, Télérama, La Tribune, TV5 Monde, 20 Minutes, et la société des personnels de L’Humanité.

(11h16) Coronavirus: la situation en France
La Direction générale de la santé, a indiqué, ce dimanche que le coronavirus avait causé 135 décès supplémentaires, en 24 heures, en France. Trois départements sont passés de l’orange au vert sur la carte du déconfinement. Au total, 24.895 personnes sont mortes, en lien avec le coronavirus, depuis le 1er mars, dont 15.583 dans les hôpitaux et 9.312 dans les établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad. Par ailleurs, 25.815 personnes sont hospitalisées, à cause du coronavirus, et 3.819 sont en réanimation.

(10h59) Le déconfinement maintenu ou reporté?
A une semaine du déconfinement, tant souhaité par certains, source d’angoisses pour d’autres, la situation sanitaire du pays reste préoccupante, malgré plus d’un mois et demi de confinement et des mesures hors-normes pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Alors, le déconfinement sera-t-il maintenu ou reporté? Jeudi 7 mai sera une date cruciale, avec un point sanitaire, qui reviendra sur l’évolution de la situation épidémiologique. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’expliquait, ce dimanche, dans LeParisien/Aujourd’hui en France:

«Le pays va devoir vivre avec ce fichu virus, c’est une course de fond. Si le confinement est bien respecté jusqu’au bout, le couvercle aura été mis sur la casserole de l’épidémie, et nous pourrons déconfiner progressivement dans les meilleures conditions. Dans le cas contraire, et si le nombre de nouveaux malades devait être trop élevé, la date de levée du confinement pourrait être remise en question et sera appréciée selon les départements.»

«Nous allons devoir livrer ensemble une course de fond. Je sais que des efforts colossaux ont déjà été demandés aux Français, qui se sont montrés à la hauteur de ce qui semblait impossible il y a deux mois à peine.»

«Les dernières modélisations des scientifiques laissent penser que le confinement pourra être progressivement levé, comme prévu le 11 mai. Cette étape dépend du respect, jusqu’au dernier moment, du confinement. Nous ne prendrons aucun risque avec la santé des Français. La date de levée du confinement pourrait être remise en question.»

«Si le confinement est bien respecté jusqu’au bout, le couvercle aura été mis sur la casserole de l’épidémie, et nous pourrons déconfiner progressivement dans les meilleures conditions.Il ne faut pas que les Français qui se voient vivre dans un département qui apparaît en «vert» considèrent qu’ils pourraient sortir ou prendre des risques.»

Christophe Castaner a, quant à lui, de nouveau souligné, ce dimanche, au Grand Jury Le Figaro-RTL-LCI, que la date du 11 mai était l’objectif fixé par le gouvernement. Bien qu’observant «plus de monde dans les rues», le ministre de l’Intérieur a fait savoir que les forces de l’ordre n’avaient pas dressé davantage de verbalisations ces derniers jours.

Un relâchement constaté, qui se reflète dans l’indicateur R0. Ce chiffre, qui permet d’évaluer le nombre de personnes pouvant être infectées pour chaque malade, était entre 2 et 3, sans le respect des gestes barrières et avant le début du confinement. Passé à 0,5, après la mise en place des mesures sanitaires, le 17 mars, il est passé à 0,6, signe que les Français respectent moins le confinement.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, expliquait, la semaine dernière, à l’Assemblée nationale: «S’il apparaissait que le nombre de nouveaux cas journaliers n’était pas dans la fourchette prévue, que nous ne parvenions pas à casser les trop nombreuses chaînes de contamination, alors nous devrons en tirer les conséquences. Et si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement.»

Autre indicateur essentiel: les capacités hospitalières en réanimation. Depuis jeudi sont publiées des cartes présentant les départements en couleurs, en fonction de la circulation du virus et de la tension sur les capacités en services hospitaliers de réanimation. De la même manière, l’approvisionnement suffisant en masques, les capacités d’effectuer 700.000 tests par semaine, et la préparation des brigades sanitaires, d’ici la fin de semaine prochaine, seront des critères essentiels pour la levée du confinement.

Le 13 avril dernier, Emmanuel Macron avait prévenu: «La date du 11 mai pour le début du déconfinement ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir». Rendez-vous jeudi prochain pour savoir si l’objectif sera atteint…

(10h45) L’application StopCovid prête fin mai ou début juin
L’application controversée de suivi numérique (traçage) StopCovid fait encore parler d’elle. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a affirmé, ce dimanche, sur France Inter/Le Monde/France Télévisions:

«J’ai bon espoir pour que, d’un point de vue technique, l’application StopCovid soit prête à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin. Ensuite nous aurons un débat qui est légitime au Parlement parce qu’il y a évidemment des inquiétudes, des questionnements sur le respect des libertés publiques. Cette application sera utile, en complément des enquêtes sanitaires qui seront menées par les brigades sanitaires, pour remonter les chaînes de contamination.»

«Quand vous êtes en contact dans le métro ou dans un commerce avec quelqu’un que vous ne connaissez pas, vous ne pouvez pas donner son nom aux enquêteurs sanitaires. Cette application, ne fait pas de la géolocalisation Elle permet, à travers le bluetooth, de savoir avec qui vous avez été en contact de manière rapprochée, à une courte distance et pendant un certain temps.»

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait confirmé samedi: «que l’application StopCovid ne serait pas disponible le 11 mai et que, si elle devait voir le jour, il y aurait un débat spécifique au Parlement.» Les acteurs clé du projet, Orange et Capgemini, avaient indiqué jeudi que l’application devrait être prête pour la deuxième quinzaine de mai.

(10h18) Bruno Le Maire: «Accompagner le plus grand nombre»
La propagation du virus Covid-19 n’a pas uniquement des conséquences sanitaires: elle a aussi un impact important et durable sur de nombreuses activités économiques, en France. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était, ce lundi, sur France Inter:

«Le fonds de solidarité sera maintenu jusqu’au 31 mai, pour tous ceux qui y ont droit, pour acheter des masques par exemple. Ce fonds sera également maintenu, après le 1er juin, pour tous ceux qui ne rouvriront pas le 11 mai, comme les restaurants, les bars, mais aussi dans l’évènementiel et le monde de la culture

«L’État continuera à les accompagner. On ne va pas laisser tomber les gens. Concernant la date de réouverture de ce type de lieux de convivialité, une date sera annoncée à partir de la fin mai. Et ce calendrier sera tenu. On continue à travailler sur le guide de bonnes pratiques pour ces lieux de convivialité où il faut le respect des règles sanitaires et de distance. Tout le secteur est mobilisé et nous allons y arriver.»

«Il y aura des faillites, sûrement et je ne l’ai jamais caché. Mais il y aura aussi des faillites dans certaines très petites entreprises et dans les commerces. Nous le savons et nous devons nous préparer à affronter ces moments qui vont venir, dans les prochains mois, où les problèmes de trésorerie vont devenir, pour beaucoup de chefs d’entreprise, des problèmes de solvabilité. Nous commençons déjà à travailler là-dessus pour accompagner le plus grand nombre de personnes et pour essayer de limiter le plus possible la casse économique et la casse sociale.»

«Pour éviter des licenciements en masse, nous avons identifié au moins trois secteurs, les plus fragiles, à savoir, le tourisme, l’industrie aéronautique et l’industrie automobile. Pour l’industrie aéronautique qui représente des centaines de milliers d’emplois,  nous avons commencé à réfléchir à un plan de soutien, dès cette semaine, en créant un éventuel fonds d’investissements.»

«Nous réfléchissons, aussi, à un plan de soutien pour l’industrie automobile, qui pourrait passer par des soutiens à la consommation pour des véhicules propres, ce qui permettrait de relancer l’économie tout en nous orientant vers une économie décarbonée et une économie qui soit à la pointe de la technologie. Le plus dur est devant nous, du point de vue économique, et cela va demander une mobilisation totale et nouvelle. Nous nous y préparons…»

(09h52) Report de charges prolongé au mois de mai
La reprise économique risque d’être longue, et le gouvernement va donc prolonger son soutien aux entreprises même après le déconfinement. Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, s’expliquait, ce lundi, sur BFMTV-RMC:

«Tous les reports de charge sont prolongés. Il suffit que les entreprises en fassent la demande aux URSSAF. quant bien même elles auraient rouvert. Pour les indépendants, le dispositif se fait automatiquement, comme c’est le cas depuis le mois de mars, date de mise en place de ce dispositif d’aide.

«L’Etat a cassé sa tirelire pour sauver des milliers d’entreprises au point de creuser la dette. Cesser dès maintenant le dispositif de soutien rendrait tous les efforts inutiles. D’ailleurs, cela pourrait être reconduit au mois de juin, pour les entreprises en difficultés. On verra, selon l’activité économique du mois de mai. Nous serons alors pragmatiques pour décider si l’on poursuit un certain nombre d’aides.»

«Les secteurs les plus touchés, comme l’hôtellerie, le monde du spectacle et les professionnels du tourisme ont, quant à eux, bénéficié d’une annulation de leurs charges. C’est inédit, mais c’est pour leur permettre de reprendre dans des conditions acceptables.»

En mars, ces mesures, ainsi que les possibilités de délais de paiement ou de remboursements accélérés de crédits d’impôt, ont été largement sollicitées, représentant l’équivalent d’environ 6,9 milliards d’euro, selon Bercy.

(09h37) Après André et Orchestra, c’est au tour de Novares…
L’équipementier automobile Novares (ex-Mecaplast), spécialisé dans les pièces en plastique, fondé en 1955 sous le nom de Mecaplast, qui emploie près de 10.000 salariés (dont 1.353 en France) et qui réalise 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans 23 pays, a été placé en redressement judiciaire.

Au tour de table de Novares, comme deuxième actionnaire, avec 20% du capital, on trouve la banque publique Bpifrance, par ailleurs très impliquée dans le plan de sauvetage de l’économie mis en place par l’Etat. L’Etat était venu au secours de l’équipementier en injectant 55 millions d’euros de fonds propre, en échange de 33% du capital, via le Fonds Avenir Automobile, géré au sein de Bpifrance. Début 2016, le fonds Equistone Partners Europe a pris une participation majoritaire, Bpifrance restant actionnaire aux cotés du management et du fondateur, le monégasque Thierry Manni.

Pierre Boulet, qui dirige l’équipementier depuis 2012, s’était pourtant publiquement emporté sur la mise en place des prêts à garantie d’Etat (PGE): «Ce dispositif est le meilleur qui puisse exister. Mais ça, c’est sur le papier. Car sur la mise en oeuvre, on n’y est pas du tout! C’est un véritable chemin de croix. Les banques sont plus que réticentes à signer.»

Engagé dans une négociation ardue avec les banques, son actionnaire principal (Equistone) et Bercy, Pierre Boulet évaluait, le 10 avril dernier, sa baisse d’activité quotidienne à 4 millions d’euros. C’est finalement l’administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux qui a repris le dossier pour mettre la société en redressement judiciaire.

Il s’agit maintenant de recueillir d’éventuelles offres de reprise, la date limite, selon une annonce légale publiée le 30 avril, étant fixée au 13 mai prochain à midi. Après André et Orchestra, c’est la troisième grande entreprise française qui part au tapis depuis le début de la crise.

Tout n’est peut-être pas perdu pour les salariés des six sites de Novares, en France, comme en témoigne l’histoire d’Orchestra qui a fait l’objet, le 24 avril, d’une offre de reprise surprise du Groupe saoudien Al-Othaim. Un petit miracle, à lire le communiqué de cet investisseur, déjà présent dans le secteur du retail, qui est «disposé à prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour relancer l’activité, mesures financières importantes y compris.»

(09h12) Europcar: un prêt garanti par l’Etat mais plus de dividendes!
Le spécialiste de la location de voitures, Europcar Mobility Group, mis en difficulté par la crise du coronavirus, a annoncé, ce dimanche, avoir obtenu un nouveau prêt de 220 millions d’euros, garanti à 90% par l’Etat français. Ce financement aura une durée initiale d’un an, avec une option d’extension jusqu’à cinq ans et il est soumis à la condition que le groupe ne verse pas de dividendes en 2020 et 2021, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Après 2021, Europcar ne pourra payer un dividende, seulement si son ratio de levier d’endettement corporate net est inférieur à 3. Europcar a aussi annoncé avoir ajouté une tranche de 20 millions d’euros à sa ligne de financement RCF (revolving credit facility) pour la porter à 670 millions d’euros.

(08h24) Lufthansa proche d’un accord avec l’Etat allemand
Alors que les tractations semblaient ces derniers jours être bloquées, le premier groupe de transport aérien européen, Lufthansa, a indiqué dimanche être proche d’un accord en vue d’être renfloué par l’Etat allemand, alors qu’il est menacé de cessation de paiement, accusant l’impact du nouveau coronavirus.

Dans un message aux salariés, dont l’AFP a obtenu copie, la direction de la compagnie indique: «Nous avons des échanges intenses et constructifs avec le gouvernement allemand et, à nos yeux, ces discussions peuvent être conclues dans un avenir proche.Le soutien de la part de l’Etat allemand, constituerait pour nous un pas essentiel pour assurer notre avenir et pour faire redécoller les avions.» Les négociations, qui durent depuis plusieurs semaines, portent sur une aide totale de 10 milliards d’euros, selon l’hebdomadaire Der Spiegel de ce week-end.

[Dimanche 3 mai 2020]

Coronavirus : le point dans le Monde
Plus de 3,44 millions de personnes, dans le monde, ont été contaminées par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, responsable à ce jour de 243.015 décès selon un décompte arrêté, dimanche, par l’agence Reuters, sur la base des données officielles fournies pays par pays.

Avec 1,14 million de cas et 66.426 décès, les Etats-Unis sont le pays le plus touchés par la pandémie. L’Europe, avec quelque 137.000 morts, concentre, pour sa part, plus de la moitié du nombre total des décès imputés à la pandémie. L’Espagne a recensé 216.582 cas, pour 25.100 décès, selon les données publiées samedi matin. L’Italie reste le pays européen qui compte le plus de victimes, avec 28.710 morts, pour un total de 209.328 cas confirmés de contamination.

En Grande-Bretagne, le bilan continue de s’alourdir avec 28.131 décès pour 182.260 cas. En France, le bilan s’est accru samedi de 166 décès supplémentaires, en l’espace de 24 heures, la progression la plus faible observée depuis le 22 mars, pour atteindre les 24.760 morts depuis le début de l’épidémie. Au total, les autorités françaises de santé publique recensent 130.979 cas confirmés d’infection au SARS-CoV-2, soit 794 de plus en 24 heures.

Castaner: l’objectif est un déconfinement dès le 11 mai
Alors que la date de déconfinement est toujours prévue pour le 11 mai, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, intervenait, ce dimanche, au Grand jury RTL/Le Figaro/LCI.:

Sur le déconfinement :«Notre objectif est clair, net et précis: c’est le déconfinement dès le 11 mai. Nous allons l’atteindre, j’en suis convaincu, parce que les Français ont fait des efforts significatifs depuis le début du confinement et je n’imagine pas une seconde qu’ils lèvent leur engagement et que du coup, ils fassent courir un risque collectif à chacun. Ce que l’on observe, ces derniers jours, c’est qu’il y a plus de monde dans la rue, mais quand nous faisons des contrôles, ce que nous constatons, c’est que ce sont des gens qui sont en situation régulière, qui ont bien rempli leur attestation.»

Sur les contrôles:«On est sur le même niveau de contrôle et on a moins de monde qui, aujourd’hui, se déplacent sans attestation et en dehors des clous. Il y a eu 19 millions de contrôles depuis le début du confinement, un million de procès verbaux et les deux tiers sont pour des gens qui ne remplissaient pas l’attestation. Si vous ramenez ça à la totalité de la population française et à la période concernée, c’est assez peu.

Sur les Franciliens «exilés»:«Les Français, et notamment les Franciliens, qui seraient confinés loin de leur domicile, ont la possibilité de rentrer dès maintenant, selon le ministre. Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir. Ils ont la possibilité de rentrer à leur domicile principal pour reprendre une activité professionnelle ou pour scolariser les enfants, sous condition d’avoir rempli une attestation de retour à son domicile, motif familial impérieux.»

Sur les départements classés:«Après le 11 mai, on a pris une limite, 100 km autour du domicile principal, qui permet aux gens de pouvoir se déplacer, mais au fond, si l’on veut combattre le virus, il ne faut pas se déplacer. Si vous pensez que l’on peut libérer, totalement, la circulation et ne pas respecter les règles dans cette région, au motif que c’est une région «verte», je peux vous dire qu’en deux semaines elle sera «rouge».

Pour le 11 mai: une minorité de retour au travail
Le retour massif des salariés sur leur lieu de travail n’est pas pour tout de suite. Et en tout cas pas pour le 11 mai. Selon nos informations, dans certaines régions comme l’Île-de-France seuls 10% des salariés, contraints par le confinement à exercer leur activité à domicile, pourraient être autorisés à revenir sur leur lieu de travail. Au-delà de devoir respecter des horaires décalés, ils pourraient également avoir à se munir d’autorisations. Ces éléments seraient au cœur d’une charte actuellement en discussions avec les entreprises. Objectif affiché: éviter un engorgement dans les transports pour ne pas relancer la propagation du virus.

Une équation compliquée pour la RATP qui pourrait ne pas parvenir à revenir à 70% de trafic d’ici le 11 mai. Elle est, elle-même, confrontée à l’absence de nombreux salariés. Autre problème, pour la RATP,celui de la distanciation physique. Un RER ne pourra transporter que 400 personnes au lieu de 1.200  temps normal. La région Ile-de-France tente donc d’obtenir plusieurs engagements de la part des entreprises qui sont actuellement en négociations avec les organisations patronales.

A priori, les 10% de personnes qui pourraient être autorisées à revenir physiquement sur leur lieu de travail devront montrer patte blanche. Des horaires décalés devraient être instaurés avec quatre créneaux mis en place à partir de 6h30 afin de limiter le flux des salariés dans les transports. Ces derniers pourraient, de leur côté, être contraints de se munir d’une attestation mentionnant leurs horaires de travail. Pour l’heure rien n’est encore arrêté et l’observation des flux de déplacements domicile-travail durant la semaine du 11 mai devrait se révéler décisive.

Entreprises: un protocole de déconfinement
Le ministère du Travail va présenter un protocole de déconfinement national pour le secteur privé. Ce vade-mecum en sept parties impose aux employeurs, qu’elle que soit leur taille, des procédures universelles auxquelles ils ne pourront pas déroger.

Dans les espaces de bureaux et les commerces, il faudra respecter un minimum de quatre mètres carrés par personne partout (couloirs, cantine, cafétéria, etc.). Un open space de 100 mètres carrés ne pourra ainsi pas contenir plus de 25 salariés. Et un ascenseur de huit mètres carrés, pas plus de deux.

Le port du masque ne sera pas obligatoire, sauf si cette distanciation ne peut pas être mise en oeuvre. Dans ce cas, l’employeur sera tenu d’en fournir. Sinon, pas d’obligations pour les entreprises à équiper leurs salariés en masques. Les campagnes de dépistage du Covid-19 seront interdites en entreprise et les prises de température déconseillées.

Les délais de consultation des CSE réduits
Les délais de consultation des comités sociaux et économiques (CSE), en entreprise, vont être temporairement réduits à huit jours pour les sujets urgents liés à la crise du coronavirus, selon un décret publié, ce dimanche, au Journal officiel. Le «délai applicable» pour la consultation des CSE, fixé en temps normal à un mois, pourra néanmoins être porté à 11 jours, lorsque le sujet abordé implique l’intervention d’un expert, voire à 12 jours lorsqu’il implique le CSE central (CSEC), précise le décret. Cette décision avait été annoncée, il y a 10 jours, par le gouvernement. Selon l’exécutif, elle doit permettre aux entreprises d’adopter des mesures favorables à une reprise rapide d’activité «dans des conditions protectrices pour les salariés.»

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, est intervenu, à l’issue du Conseil des ministres, où a été présentée l’ordonnance réduisant ces délais: «Il s’agit d’ajuster, de manière transitoire et temporaire, les délais de communication des ordres du jour. Le texte prévoit, évidemment, les garanties nécessaires puisque toutes ces adaptations ne s’appliqueront pas pour les procédures les plus lourdes, comme les accords de performance collective et les plans de sauvegarde de l’emploi.»

Plusieurs syndicats se sont inquiétés, cette semaine, de cette modification, à l’image du secrétaire général de FO Yves Veyrier: «La réduction des délais de consultation ne peut que mettre durement en péril la défense des intérêts des salariés. Comment, dans ces conditions, les élus parviendront-ils à obtenir toutes les informations nécessaires, à les analyser, à engager un dialogue avec l’employeur, à faire des propositions et des voeux auxquels ce dernier n’aura pas forcément le temps de répondre?»

L’aéroport d’Orly fermé jusqu’à l’automne
Selon Les Echos, l’aéroport d’Orly devrait encore rester fermé plusieurs mois. La reprise du trafic aérien s’avérant lente, le deuxième aéroport parisien devrait probablement rouvrir cet automne, selon une source proche du dossier, citée par le quotidien. Selon les statistiques d’Eurocontrol, le trafic aérien n’est actuellement que de 15% de son niveau antérieur à l’épidémie de coronavirus.

Trains Eurostar: masques obligatoires
Les passagers de l’Eurostar devront obligatoirement porter des masques à partir de la semaine prochaine, dans le cadre des mesures de protection contre le coronavirus, a indiqué, la société, ce samedi. «A partir du 4 mai, les passagers devront porter des masques dans nos gares et à bord de nos trains, comme requis par les gouvernements français et belge», a indiqué la compagnie sur son site internet.

Les trains Eurostar continuent de traverser la Manche, mais avec une fréquence bien moindre à cause des restrictions de mouvement, des renforcements des contrôles et d’une moindre demande de la part des passagers. Les voyageurs qui n’auraient pas le visage couvert pourraient être refusés, à bord des trains, ou soumis à des amendes de la part des autorités française ou belge.

La restauration à bord des trains et dans les gares a été annulée et les aides apportées aux passagers nécessitant assistance ne sont plus assurées, a précisé la compagnie. La Belgique, qui a le plus fort taux d’infection au coronavirus par habitant au monde (67 pour 100.000) va prendre, lundi, les premières mesures d’assouplissement de son confinement. Tous les passagers des transports publics doivent y couvrir leur nez et leur bouche, sous peine d’amende.

Confinement: les Français vont épargner 55 milliards d’euros!
D’après les données exclusives fournies par le coach budgétaire Bankin’ et publiées par Capital, le revenu moyen des ménages a sensiblement diminué pendant le confinement. Une perte largement compensée par la chute drastique des dépenses. Les ménages disposent donc de davantage d’argent sur leur compte bancaire.

Les Français accumulent de l’argent comme ils ne l’ont jamais fait. Confinés depuis le 17 mars, la plupart des ménages continuent de toucher des revenus. Ce maintien relatif de pouvoir d’achat, couplé à la fermeture des commerces et au confinement, aboutit mécaniquement à une épargne forcée pour les ménages. Selon les économistes de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), durant les huit semaines de confinement prévues jusqu’au 11 mai, les Français devraient accumuler le montant astronomique de 55 milliards d’euros d’épargne!

Il en ressort d’abord que les rentrées d’argent ont sensiblement diminué pour certaines catégories sociales. Pour les ménages dont le revenu est compris entre 900 et 1.700 euros, elles ont chuté de 13,7% entre le 17 mars et le 4 avril. Une chute quasi identique à celle constatée auprès des classes moyennes, dont le revenu est compris entre 1.700 et 2.500 euros (-13,4%). Ce sont finalement les catégories un peu plus aisées qui s’en sortent le mieux. Les utilisateurs gagnant entre 2.500 et 3.300 euros n’ont perdu que 5,6% de leurs revenus.

Comme prévu également, on constate que les dépenses, bien plus que les revenus, ont dégringolé. En agrégeant les variations observées dans tous les postes de dépenses de la vie quotidienne dont les soins médicaux, le commerce en ligne, le carburant et les péage, les transports en commun, les loisirs, la livraison et les jeux vidéo, le montant des dépenses a diminué de 29% pour les revenus modestes (de 900 à 1.700 euros) et les catégories moyennes (entre 1.700 et 2.500 euros). Alors qu’ils sont ceux ayant le moins souffert d’une chute de revenus, les plus aisés (entre 2.500 et 3.300 euros) sont aussi ceux dont les dépenses ont le moins diminué (-22,4%).

Jouets et jeux: les grands gagnants du confinement
C’est l’un des rares secteurs à tirer profit de la crise. Depuis le début du confinement, les ventes de jeux de société et de jouets sont en forte hausse. Signe que les consommateurs cherchent à se divertir en cette période si particulière. En France, les ventes de jeux de société, par exemple, ont bondi de 83%, entre le 16 et le 22 mars, par rapport à la même période l’an passé, selon le cabinet NPD Group.

Au total, 37% des Français déclarent jouer davantage avec des jeux et des jouets, depuis le début du confinement. C’est plus que les Allemands (seulement 27%) et les Anglais (31%). Cet engouement est surtout marqué chez les 18-34 ans (53%) et pour les parents d’enfants mineurs (47%). Mais 22% des personnes sans enfants déclarent, aussi, avoir passé plus de temps à jouer pendant le confinement.

Le segment «plein air» s’est ainsi imposé comme le plus performant après les jeux de société, avec l’arrivée des vacances de printemps. Dans cette catégorie, les aires de jeu, les maisons et toboggans, mais aussi les pistolets et les quilles, enregistrent les meilleures ventes. Et la tendance s’est poursuivie, et même renforcée depuis, avec une hausse de 20% des achats de jouets de plein air, la semaine du 13 au 19 avril, qui coïncide avec les vacances de printemps. C’est quatre points de plus qu’en 2019.

Frédérique Tutt, experte du marché du jouet pour NPD Group s’expliquait sur BFMTV: «Pendant le confinement, les loisirs et les activités ludiques occupent, plus que jamais, une place centrale et nécessaire à l’équilibre de la famille. Avec l’arrivée des beaux jours, les parents souhaitent voir leurs enfants jouer en extérieur et s’aérer, s’ils en ont la possibilité, et leurs achats évoluent vers des catégories plus en phase avec la saison. Les achats de jouets de plein air sont en hausse car c’est une occasion, pour les enfants qui ont la chance d’avoir un jardin, de profiter de l’arrivée des beaux jours, pour passer un peu plus de temps à l’extérieur, malgré le confinement.»

«En ces circonstances exceptionnelles, nos chiffres montrent que les comportements d’achat des Français évoluent. Ceux-ci représentent une opportunité pour les distributeurs ayant développé une offre multi canal. A la fin de l’année 2019, la part des ventes de jeux et jouets effectuée sur internet se portait à 27,5% et affichait une croissance de +7% par rapport à 2018. Il y a fort à parier que ce pourcentage sera encore plus élevé pour l’année 2020.»

Bonne nouvelle pour les fabricants de jeux et de jouets, plus d’un Français sur cinq (21%) prévoit de continuer à acheter des jeux et jouets avant la fin du confinement. C’est plus que les Allemands (18%) mais moins que les Anglais (25%). Compte tenu de la fermeture des magasins physiques, les consommateurs se tournent de plus en plus vers Internet pour s’en procurer.

Ainsi, 54% d’entre eux comptent passer par des enseignes, type Amazon ou Cdiscount. 37% les achèteront leurs jeux et jouets sur les sites internet d’enseignes culturelles et un tiers (34%) auprès des hyper et supermarchés (en magasin, en drive ou sur Internet). Un Français sur quatre passera directement par les sites internet des fabricants de jouets et 20% par ceux des enseignes de jouets.

Les célébrités et le confinement
Ils ont l’habitude d’exercer leur talent en pleine lumière et la vie sous cloche est difficile à supporter. Ces derniers jours, beaucoup font contre mauvaise fortune bon cœur et gardent la connexion avec leurs fans, via les réseaux sociaux, histoire d’occuper leurs longues journées entre quatre murs.

Les plus actifs restent les musiciens, qui en profitent pour faire leur show via le Web. On a ainsi vu Jean-Louis Aubert improviser un concert de plus d’une heure, depuis son domicile, guitare à la main, tentant de remonter le moral des troupes. Même démarche pour Chris Martin, le leader de Coldplay, qui a offert à ses fans trente minutes de tubes chantées directement depuis chez lui. D’autres proposent carrément des rendez-vous artistiques réguliers, comme Christine &The Queens, tous les jours, à 18 heures, sur Instagram, ou encore le violoniste Renaud Capuçon qui a décidé de vivre son confinement en jouant une pièce par jour depuis son salon!

La plupart des célébrités se contentent de donner des nouvelles, filmant leurs activités quotidiennes. On apprend ainsi que Laeticia Hallyday, fin cordon-bleu, trompe l’ennui en concoctant de bons petits plats pour ses filles. Que Arnold Schwarzenegger est bien occupé chez lui, avec sa petite ménagerie, sa chienne Cherry, son âne Lulu et son poney Whiskey avec lesquelles il a pris le temps de poser. Que Matt Pokora se détend en jouant avec des amis à Fifa pendant que sa compagne, Christina Milian, déshydrate des fruits pour les conserver plus longtemps.

Ambiance cuisine également pour Luana et Paul Belmondo, qui ont partagé une vidéo pleine d’humour en se filmant à table, se prenant la tête sur la recette du crumble, une scène de ménage ironique qui fait écho au quotidien de beaucoup de couples confinés. Même approche humoristique pour Thomas Pesquet qui s’est fendu d’un tuto rigolo à l’usage des Français pour leur apprendre à vivre à l’isolement: manger des conserves, comme dans l’espace et faire des maquettes avec ses enfants.

Habitués à s’entraîner intensivement, ils n’ont pas d’autres choix que de faire leurs exercices à domicile, une solution de repli plus commode s’ils disposent d’une salle de sport. C’est le cas, pas exemple, des joueurs du Real Madrid, comme Lucas Vazquez ou Karim Benzema, qui suivent, de près, les consignes, envoyées via WhatsApp, par leur préparateur physique, très attentif à leur prise de poids. Entre deux efforts, les consoles de jeu et les séries restent le meilleur moyen de passer le temps: Neymar s’est ainsi plongé dans la série espagnole Elite, sur Netflix, avant de rentrer au Brésil près des siens, en attendant la reprise d’activité du PSG.

Restent enfin les écrivains, plus à l’aise que les autres, dans un milieu clos et l’ambiance solitaire. George R. R. Martin, l’auteur de Game of Thrones révèle ainsi qu’il va mettre à profit cette période pour terminer, enfin, le sixième tome de la fameuse saga. Beaucoup tentent de soutenir le moral de leurs compatriotes en leur donnant des conseils de lecture, à l’image de Daniel Pennac, interrogé sur France Inter, qui rappelle que les livres peuvent être salvateurs. Pour s’évader, il ne reste plus qu’à piocher dans la bonne vieille bibliothèque familiale…

Qui ferait mieux qu’Emmanuel Macron?

Selon le sondage Ifop*, pour le Journal du dimanche, 20% des Français estiment que Marine Le Pen comme Nicolas Sarkozy feraient mieux qu’Emmanuel Macron, face au Covid-19 s’ils étaient aujourd’hui au pouvoir. Jean-Luc Mélenchon est troisième avec 15% des personnes interrogées qui pensent qu’il ferait mieux. Suit Xavier Bertrand (13%). Au total, 13 personnalités ont été suggérées aux répondants.

Mais les sondés sont aussi 41% à juger que la présidente du Rassemblement national ferait moins bien qu’Emmanuel Macron, un chiffre qui monte à 43 % pour Jean-Luc Mélenchon. «Personne ne semble s’en sortir, sauf un.: Nicolas Sarkozy.» relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. «Si l’on additionne les Français qui pensent qu’il ferait mieux et ceux qui pensent qu’il ferait au moins aussi bien, l’ancien président atteint les 78%. Un total atteint, aussi, par Xavier Bertrand.»

*Enquête réalisée les 29 et 30 avril 2020 par questionnaire auto-administré auprès d’un échantillon de 1.019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

«Allo, c’est Emmanuel Macron»

Un boulanger réputé du 9ème arrondissement de Lyon, Philippe-Marc Jocteur, a reçu, ce mercredi, un appel peu commun, celui du président de la République, Emmanuel Macron, en personne. L’artisan, qui fournit le restaurant étoilé de Paul Bocuse, a pu échanger avec le chef d’État pendant une quinzaine de minutes à propos de la situation des commerçants, artisans et restaurateurs.

L’objectif pour Emmanuel Macron? Recueillir l’avis du boulanger sur le chômage partiel et les premières aides mises en place par le gouvernement. «Il m’a écouté pendant que je lui expliquais ma situation, Il s’est montré très avenant et s’est exprimé avec simplicité, alors qu’il doit être plus habitué à parler avec le patron de Renault qu’avec le boulanger de l’ile Barbe!» a confié l’artisan, sur le site de France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Le boulanger a profité de cette conversation pour alerter le président sur la situation des restaurateurs, au bord du gouffre, qui n’ont plus de chiffre d’affaires. «Emmanuel Macron m’a dit qu’il tenait beaucoup à la gastronomie française et qu’il ferait tout pour que les restaurateurs et les hôteliers soient aidés» a-t-il indiqué à BFMTV.»

Avant de recevoir cet appel insolite d’Emmanuel Macron, Philippe-Marc Jocteur avait été contacté par Jean-Marie Girier, homme de l’ombre du président. Ce Lyonnais, ancien directeur de cabinet de Gérard Collomb, au ministère de l’Intérieur, lui avait expliqué que le chef d’État souhaitait connaître sa situation, afin de «prendre le pouls des commerçants et artisans».

«Il faut donner un peu d’air aux Français!

Le président de la Fédération des Médecins de France, Jean-Paul Hamon, s’expliquait, sur France Info: «Cette annonce du ministre de la Santé, prévoyant un déconfinement peut-être retardé, n’est pas surprenante. Elle ne fait que confirmer les propos du Premier ministre dans sa dernière conférence de presse. L’épidémie est toujours active.

«Dans mon cabinet, j’ai vu deux cas positifs ces trois derniers jours. Ceci dit, je ne sais pas si ça va remonter le moral des Français, qui pensaient avoir droit à un petit peu d’air le 11 mai. Mais il faut rester effectivement très prudent. La ville de Lyon va retarder l’ouverture de ses écoles ett je les comprends.»

«Aujourd’hui, en consultation, j’ai vu une directrice d’école primaire qui était au bord de la crise de nerfs. Elle téléphone à tous les parents pour savoir s’ils vont mettre leurs enfants à l’école. Elle essaye de faire des groupes de cinq ou de 15. Dans la cour de l’école, il n’y aura pas la possibilité de jouer pour les enfants, et elle ne sait pas s’ils pourront manger à la cantine.»

«Le relâchement, on peut le constater, dans la rue ou dans les commerces. Les gens sont loin d’être tous masqués. On peut dire néanmoins qu’ils respectent les mesures barrières. Ceci étant, je suis toujours surpris de voir des joggeurs, dans la rue, alors que l’on a une forêt à moins de 800 mètres.»

«Pourquoi ne pas donner le droit d’aller, en forêt, une ou deux heures par jour, avec des contrôles aux entrées, et un nombre limité de gens à l’intérieur, afin de prendre l’air avec les enfants? Pourquoi ne pas rouvrir les plages une ou deux heures par jour? On pourrait très bien imaginer quelque chose.»

«On est dans une course de fond comme l’a dit Olivier Véran, on n’en connaît pas l’arrivée. Mais si on ne laisse pas aux gens un peu de respiration, tout en respectant les mesures barrières, on va avoir des personnes qui vont se retrouver en burn-out, en complète dépression, parce qu’ils ne supportent plus le confinement.»

«Et puis, on va avoir des problèmes de couple, avec des violences conjugales qui commencent à se produire. Et je suis très inquiet, aussi, pour la reprise dans les transports, où je vois mal comment la population va respecter les mesures barrières dans le bus et le métro. Tout le monde sait que cette épidémie n’est pas terminée, mais il faut donner un peu d’air aux Français!

PME-TPE: une plate-forme La Poste pour les masques

Une plate-forme «dédiée et adaptée» a été mise en place, par La Poste, pour permettre aux PME-TPE de s’équiper en masques. Cette plate-forme développée par la filiale numérique du groupe, Docaposte, permet aux entreprises de moins de 50 salariés d’acheter des masques certifiés.

Deux millions de masques en tissus lavables 20 fois, répondant aux normes de l’AFnor, sont en stock au centre de préparation. La Poste a spécifiquement mobilisé une centaine de salariés sur cette plate-forme, montée en trois semaines pour distribuer des masques grand public, dans le cadre du soutien aux PME et TPE. A partir du 2 mai, les entreprises intéressées peuvent passer commande sur masques-pme.laposte.fr, mis en place avec le réseau des chambres de commerce et les chambres de métiers et de l’artisanat.

Olivier Vallet, directeur de Docaposte, filiale commerciale numérique de La Poste, expliquait, sur France Info: «Les grandes entreprises peuvent, par leurs services achat et logistiques, s’approvisionner. Mais pour des TPE et PME qui n’ont pas forcément toute l’organisation, il était nécessaire d’avoir un canal d’approvisionnement dédié et adapté. Ce qui est recherché, c’est la capacité pour les TPE et PME, de commander très vite et de disposer très rapidement de stocks de masques, pour participer à la reprise économique, et d’accompagner le déconfinement progressif.»

Vendu par paquets de 40, chaque masque revient à 2,30 euros pour les TPE et PME, livraison comprise. Un prix dans l’ordre de ceux qu’annoncent les grandes surfaces. Concrètement, les entreprises peuvent se connecter et s’identifier avec leur numéro Siret sur la plateforme et passer leur commande de masques. Les entreprises de 10 à 49 salariés auront la possibilité de passer commande dès le 2 mai, les entreprises de moins de 10 salariés à partir du lundi 4 mai. Le paiement se fait directement en ligne et c’est La Poste qui assure la préparation des commandes et la livraison, par Colissimo.

Laurent Berger: la priorié, c’est la santé des salariés

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, était interviewé, ce vendredi, sur France Info: «On a vraiment besoin d’une reprise économique, on ne va pas se raconter d’histoires, les uns et les autres, mais elle ne peut pas se faire à n’importe quelles condition. La reprise ne peut pas se faire sans avoir d’abord en tête que, la priorité des priorités, c’est la santé des salariés! Il faut revoir le process de production, il faut revoir les gestes professionnels et donc ça prend du temps et ça doit être fait avec les salariés eux-mêmes et leurs représentants.»

«C’est une prise de conscience de l’importance des travailleurs, qui s’est passé avec cette crise du coronavirus, mais il ne faudra surtout pas les oublier demain. Au-delà des discours, il y aura besoin de reconnaissance professionnelle beaucoup plus forte, notamment pour ces travailleurs qui sont habituellement peu considérés et dont on a vu, dans la période, qu’ils avaient une forte valeur ajoutée sociale.»

«J’appelle aussi à un discours d’unité du monde du travail très, très, fort, pour réunir et mettre à égalité des salariés qui ont vécu complètement différemment le confinement, entre les cadres qui télétravaillent et les ouvriers qui sont obligés de se déplacer, par exemple.»

«Le Covid-19 est reconnu comme maladie professionnelle uniquement pour les soignants. Nous demandons la création d’un fonds mutualisé qui permette de prendre en compte les travailleurs qui ont été victimes de ce virus. On demande à ce qu’il y ait un fonds qui soit créé qui permette de prendre en compte le Covid-19 comme une maladie professionnelle et qui permette de prendre en compte les travailleurs qui y sont exposés, y compris en termes de séquelles éventuelles dont on ne sait pas si elles existeront ou pas.»

Coronavirus: les mesures de soutien aux PME-TPE

Les PME-TPE subissent de façon frontale les dégâts du coronavirus sur l’économie française. Nombre d’entre elles ont été forcées de fermer leurs portes ou ont fait face, de fait, à une baisse de leur activité. Le ministère de l’Économie a pris des dispositions pour aider les chefs d’entreprise à maintenir leur trésorerie et à ne pas faire faillite en ces temps difficiles.

Des délais de paiement pour les échéances sociales et fiscales

Employeurs, il est possible de reporter le paiement des cotisations salariales et patronales normalement dues à l’Urssaf. Si nécessaire, vous pouvez décaler jusqu’à 3 mois le paiement de ces cotisations, sans pénalités.

Des remises d’impôts directs pour les entreprises les plus en difficulté

Dans le cadre de la crise actuelle, vous pouvez demander à votre expert-comptable un plan de règlement pour étaler ou reporter les paiements de la dette fiscale. Les entreprises les plus touchées peuvent aussi solliciter une remise des impôts directs. Cette mesure gracieuse est soumise à l’examen individuel des demandes par la direction générale des finances publiques.

Le report du paiement des loyers et des charges associées

Une ordonnance interdit la suspension, l’interruption et la réduction des services d’électricité, d’eau et de gaz pour les petites entreprises affectées par le coronavirus. Les factures pourront être échelonnées sur les prochains mois sans pénalités. Les principales fédérations de bailleurs ont aussi appelé à suspendre les loyers des locaux commerciaux, pour le mois d’avril et pour les périodes postérieures d’arrêt d’activité. Ces mesures seront appliquées de façon automatique pour les TPE et PME dont l’activité a été interrompue par la crise, et étudiée au cas par cas, pour les entreprises dont le fonctionnement a été fortement dégradé.

Des aides financières

Si vous êtes gérant de TPE, indépendants, micro-entrepreneurs ou libéral directement touché par la crise, vous pouvez solliciter une aide du Fonds de solidarité, mis en place par l’État et par les régions. L’aide octroyée peut aller, jusqu’à 1.500 euros, pour les entreprises les plus touchées. Rendez vous sur le site economie.gouv.fr pour connaitre les démarches à suivre. Pour les entreprises les plus en difficulté, il est possible de demander une aide complémentaire pouvant aller jusqu’à 2.000 euros, auprès des Régions.

Des prêts garantis par l’Etat, pour assurer les besoins de trésorerie

Le gouvernent a mis en place, avec la BPI, un prêt qui s’adresse à toutes les activités économiques et qui peut s’élever jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises. Au total une enveloppe de 300 milliards d’euros a été débloquée pour ce dispositif exceptionnel.

Un soutien de l’Etat pour les négociations de rééchelonnement des crédits bancaires

La médiation du crédit est un dispositif public. Il s’agit d’une aide destinée aux entreprises qui rencontreraient des difficultés avec un ou plusieurs établissements financiers tels que les banques, les sociétés d’affacturage ou les crédits bailleurs. Pour bénéficier de cette aide, vous pouvez saisir un médiateur du crédit sur le site de la Banque de France.

Le recours au chômage partiel

Le chômage partiel permet aux entreprises, en difficulté économique, de réduire temporairement leurs effectifs. Cela vous permet de ne pas licencier de salariés. Concrètement, vous devrez verser une indemnité égale à 70 % du salaire brut (soit environ 84 % du salaire net) au salarié en chômage partiel. Ce montant sera intégralement remboursé par l’État pour les salaires jusqu’à 6.927 euros bruts mensuels.

L’appui du Médiateur des entreprises dans les conflits avec les clients ou les fournisseurs

La médiation des entreprises est un service de médiation, gratuit, à destination des entreprises. Le ministère de l’Économie a mis en ligne les informations nécessaires pour la saisie de ce service. Après avoir effectué votre demande, un médiateur entre en contact avec vous dans les sept jours pour vous aider dans vos différends liés à l’exécution d’un contrat de droit privé ou d’une commande publique (retard de paiement, marchandises non-conformes, etc.).

La non-application des pénalités de retards

L’Etat et les collectivités locales considèrent le coronavirus comme un cas de force majeure concernant leurs marchés publics. Ainsi, en cas de retard, les pénalités ordinairement applicables sont pour l’instant suspendues. En cas de questions, rapprochez-vous de votre Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou de votre Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA).

Culture: décisions mercredi prochain

Edouard Philippe l’a annoncé, ce mardi, en présentant son plan de déconfinement à l’Assemblée nationale: cinémas, théâtres et salles de concert resteront fermés après le 11 mai, et aucun concert ou festival rassemblant plus de 5.000 personne ne pourra avoir lieu avant le mois de septembre.

Une nouvelle catastrophique pour le monde de la culture, qui a décidé de réagir en interpelant les autorités. Dans une tribune publiée, ce jeudi, dans Le Monde, des dizaines de personnalités demandent à Emmanuel Macron d’intervenir pour que les ministères de la Culture et du Travail prennent les mesures nécessaires pour sauver ce secteur qui fait vivre 1,3 million de personnes en France.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a écrit, un tweet posté samedi après-midi: «Aux artistes qui se sont exprimés, je veux dire que je les entends. L’État continuera de les accompagner, protègera les plus fragiles, soutiendra la création. L’avenir ne peut s’inventer sans votre pouvoir d’imagination. Mercredi j’annoncerai des premières décisions en ce sens

Pour le monde de la culture, à l’arrêt complet et en grande difficulté depuis le confinement imposé dans la lutte contre le coronavirus, ce tweet d’Emmanuel Macron leur adonné encore un petit peu d’espoir…

Confinement: le coin des célébrités

Francis Cabrel a été interrogé, cette semaine, par le quotidien toulousain «La Dépêche du midi» sur ses nouvelles occupations: «Au début, je le prenais un peu à la légère, comme beaucoup de monde. Je pensais que le confinement était fait pour moi, comme quand je me mets à écrire et que je me retranche dans des pièces où personne ne vient. Les journées sont souvent longues et monotones et ça bloque mon imaginaire.»

Le chanteur de 66 ans se consacre à plein temps à son nouvel album, actuellement «au point mort». En attendant, les fans de Francis Cabrel peuvent toujours savourer la chaleur de sa voix et de sa guitare sur son compte Instagram. En effet, il a donné rendez-vous à ses abonnés, depuis le 17 mars dernier, pour une nouvelle vidéo exclusive publiée chaque soir. Jeudi dernier, il avait offert une touchante reprise du «Gorille» de Georges Brassens. Il avait profité de cette occasion pour partager sa «profonde tristesse» d’avoir dû repousser ses dates de concert.

M Pokoraconfiné avec sa famille recomposée à Los Angeles, dont la tournée européenne a été reportée, déclare sa solidarité aux acteurs du milieu de la culture, qu’ils travaillent dans les coulisses de ses concerts, pour des émissions de télévision ou sur le tournage de films. Le chanteur a relayé, dans sa story Instagram, la tribune «Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le!», publiée sur le site du Monde, ce jeudi. Avant de partager le texte sur le réseau social, le jeune papa, s’est fendu d’un texte:

«Parce que derrière chaque concert, chaque album, chaque spectacle, chaque film, chaque série ou chaque émission de TV il y a un paquet de gens qui bossent et qui sont souvent oubliés. Parce que la politique aime être associée à tout ce qui aide à divertir notre peuple quant tout va bien. Il serait temps de s’occuper aussi de ceux qui aident le monde à se divertir quand ça va mal. Ce serait bien triste ce confinement sans musique, sans films, sans séries, sans documentaires et sans chaînes d’infos. Allez Manu!» Un message qui a été effacé de sa story, quelques heures plus tard, mais qui a dû atteindre son destinataire. 

Samedi 02/05/2020 – L’état d’urgence sanitaire prolongé
L’état d’urgence sanitaire ne va pas prendre fin avec le déconfinement programmé à partir du 11 mai. Sous pression pour clarifier les modalités concrètes du déconfinement, notamment le casse-tête de la réouverture des écoles et la polémique sur la vente des masques, le gouvernement a entériné, comme prévu, ce samedi, en conseil des ministres, la prolongation pour deux mois de l’état d’urgence sanitaire contre le Covid-19.

L’état d’urgence sanitaire est désormais en cours jusqu’au 24 juillet, comme l’a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le projet de loi prorogeant l’urgence sanitaire, à compter du 24 mai, sera examiné par le Sénat, dès lundi, avant qu’il ne soit transmis à l’Assemblée nationale, en vue d’une adoption définitive dans la semaine. Le texte précise que la mise en quarantaine et le placement à l’isolement, afin de lutter contre la propagation du virus, pourront intervenir lors de l’arrivée sur le territoire national.

Samedi 02/05/2020 – Bruno Le Maire: «le plus dur est devant nous»
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est alarmé, ce jeudi, devant les députés, à l’Assemblée nationale, de la chute du PIB français au premier trimestre: «La contraction de 5,8% du produit intérieur brut français, au premier trimestre, constitue une véritable alerte sur la violence du choc économique que connaît la France et sur la nécessité de reprendre l’activité. Nous avons eu un premier temps de cette crise où nous avons amorti le choc.»

«Il y a un deuxième temps de la crise: celui dans lequel nous allons rentrer, à partir du 11 mai, est un temps de transition. Pendant ce temps, nous allons voir des entreprises confrontées à des problèmes de solvabilité. C’est une période où nous verrons des faillites et des destructions d’emplois et je préfère le dire avec beaucoup de clarté.»

«J’appelle un maximum de Français à reprendre le travail, à partir du 11 mai, dans les meilleures conditions possibles de sécurité pour les salariés afin de faire repartir l’économie. Un troisième temps viendra ensuite, dans lequel la France devra définir un nouveau modèle économique, avec une accélération de la transition écologique pour que la France soit la première économie décarbonée en Europe.»

Selon une première estimation, ce jeudi, de l’Office européen des statistiques Eurostat, la zone euro a enregistré, sur les trois premiers mois de l’année, un repli de 3,8% de son PIB. C’est du jamais vu, dans la courte histoire de la monnaie unique, lancée en 1999. Et c’est la France qui compte la plus forte chute, avec un PIB diminué de 5,8%, au premier trimestre, contre 5,2% en Espagne, 4,7% en Italie, 3,9% en Belgique et 2,5% en Autriche. Le gouvernement français table, par ailleurs, sur un recul du PIB de 8% sur l’ensemble de l’année.

Samedi 02/05/2020 – Transports: masques obligatoires
A partir de la fin du confinement, le 11 mai, les masques seront obligatoires dans les transports en commun, en vue de limiter la propagation du coronavirus. Le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé mardi que le port du masque et le respect des règles de distanciation seraient obligatoires dans les transports publics, pendant au moins trois semaines. Le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, s’expliquait, ce vendredi, dans une interview, au Parisien:

«Ceux qui ne porteront pas de masques, dans les transports en commun, pourront être sanctionnés d’une amende. Son montant devrait être similaire à celle infligée en cas d’absence d’attestation de sortie, c’est-à-dire 135 euros. Mais ce n’est pas encore arbitré.»

«Nous allons aussi donner aux services spécialisés de la SNCF et de la RATP, que sont la Suge et le GPSR, la capacité légale de procéder à des contrôles et, le cas échéant, de mettre des amendes. Les personnes qui voudront prendre un VTC, un taxi ou pénétrer dans une gare, sans masque, pourront se voir refuser l’accès. Si elles entrent malgré tout, elles recevront une amende.»

«Cependant, avant de sanctionner, il y aura de la pédagogie. Nous allons accompagner les usagers dans la pratique du port du masque obligatoire dans les transports. Nous ferons en sorte que tout le monde en ait un pour le 11 mai. Et comme pour les transports terrestres, nous allons demander le port du masque obligatoire dans les avions.»

Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, était, ce jeudi, au journal de 20 heures de France 2: ««S’il-vous-plaît les Français, venez avec un masque quand vous prenez le train!Je vois un engagement réciproque du côté de la SNCF. Nous allons désinfecter les rames au moins une fois par jour.»

«Nous allons, aussi, amplifier le nettoyage et nous allons faire des marques, au sol, pour que les voyageurs puissent respecter les règles barrières. La contrepartie de cet engagement réciproque, c’est le port du masque. Un achat de masque, en gare, en appoint, sera possible, mais le bon comportement sera de venir à la gare avec son masque.»

Samedi 02/05/2020 – SNCF: trois milliards d’euros de manque à gagner
Depuis le début du confinement, la SNCF ne fait plus circuler qu’environ 3.000 trains, en moyenne, par jour, ouvrable, contre un programme nominal de 15.000 convois quotidiens. Au total, la compagnie ferroviaire a perdu trois milliards d’euros: deux milliards avec la crise du coronavirus et un milliard avec les mouvements sociaux, contre la réforme des retraites, qui ont eu lieu avant le confinement.

Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, s’expliquait, ce samedi, sur France Inter:«L’épidémie de coronavirus a de grandes répercussions sur les finances de la SNCF. Le groupe a perdu à peu près deux milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ce sont des chocs importants, mais la maison tient bien.»

«Le moment venu, nous en parlerons avec notre actionnaire principal qui est l’Etat. Il faudra que l’on en parle parce que les déficits se creusent et la dette va augmenter. Nous allons essayer d’amortir le choc au maximum, en réduisant les investissements, en serrant les coûts de fonctionnement et en jouant sur le fonds de roulement. Le management va prendre les décisions normales de gestion de crise.»

«L’emploi c’est une vraie question. J’ai commencé à m’en ouvrir auprès des organisations syndicales. Si la reprise est lente et que nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d’ajuster le niveau d’emploi au volume d’activité. Il est encore trop tôt pour calibrer les chiffres, mais la thématique est sur la table et nous l’examinerons, le moment venu, en toute transparence avec les organisations syndicales.»

Samedi 02/05/2020 – Une déclaration commune
Ce jeudi, le Medef et deux centrales syndicales, la CFDT et la CFTC, ont signé une déclaration commune pour affirmer que l’activité économique devait reprendre progressivement en France et dans des conditions de sécurité optimales pour les salariés.

«Afin qu’un drame économique et social ne vienne pas s’ajouter à un drame sanitaire, les signataires de cette déclaration considèrent qu’il est essentiel que la vie économique et sociale de la Nation soit progressivement restaurée, dans des conditions de sécurité optimales pour les salariés qui l’exercent.»

«Il revient aux entreprises d’adapter leur environnement de travail en mettant en place des mesures organisationnelles, collectives, et individuelles qui permettent d’assurer la sécurité sanitaire de tous.Ces mesures sont nécessaires pour structurer les plans de sortie de confinement et donc, pour créer les conditions d’un retour progressif à l’activité, avec des solutions qui doivent être trouvées, au plus près du terrain, en concertation avec les salariés et les représentants du personnel quand ils existent.»

Sur quatre pages, ces trois organisations, qui ont rarement des initiatives communes, détaillent la prise en compte de l’environnement économique, sanitaire et social et les conditions sanitaires de la reprise (mesures barrières; déplacements entre le domicile et le lieu de travail; entrée, sortie et vie dans l’entreprise, organisation du travail, restauration).

Samedi 02/05/2020 – Le sport après le confinement
La ministre des Sports. Roxana Maracineanu, s’expliquait, ce samedi,  sur France Info, au sujet de la pratique du sport, après le confinement: «Le sport peut reprendre en France, à partir du 11 mai, de manière individuelle, avec des règles de distanciation bien précises. Nous travaillons avec les fédérations pour qu’elles nous donnent ces règles sanitaires que nous transmettrons publiquement»

« Le sport en club pourra se faire, quel que soit le sport, sauf les sports collectifs et de contact, en accueillant 10 personnes en extérieur. Toutes les associations y compris celles de judo et de sports collectifs pourront proposer des activités avec une distanciation respectée. On travaille sur la réouverture des équipements en fonction de la pandémie.»

Samedi 02/05/2020 – Vacances: «le temps de l’ultra proximité»
L’Assemblée nationale a adopté mardi le plan de déconfinement du gouvernement, qui prévoit une reprise a minima de l’activité éducative, économique et sociale, à compter du 11 mai. Le secrétaire d’état au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, s’expliquait, ce mercredi, à l’Assemblée nationale:

«Le tourisme ne pourra reprendre que de façon concentrique, dans un premier temps, avec une clientèle d’ultra-proximité et on le voit, avec un certain nombre de sites qui vont pouvoir rouvrir. Parmi eux figurent les petits musées, certains sites naturels, les parcs et jardins, dans les départements qui seront «verts», où le virus ne circule pas de façon active.»

«Cela va être, dans un premier temps, le temps de l’ultra proximité, et puis petit à petit, en fonction naturellement de l’évolution du virus, les décisions pourront être prises pour élargir.Pour que les Français puissent «souffler», après des semaines de confinement, le gouvernement travaille à des mesures permettant de renforcer les chèques-vacances et de faciliter le déplacement de tous.»

Si les attestations de déplacement seront supprimées, jusqu’à 100 km du domicile, et si les commerces pourront rouvrir, en revanche les bars, cafés, restaurants, salles de cinéma et les plages resteront fermés, tandis que les festivals et les grandes manifestations sportives, au-delà de 5.000 personnes, seront toujours interdits.

Une autre difficulté s’ajoute à la crise actuelle, à savoir que si l’on est autorisé à partir en vacances en France, pourra-t-on prendre le train ou l’avion? Du côté du secteur des transports, on est un peu dans le flou. Concernant les trains, Jean-Pierre Farandou, le nouveau PDG de la SNCF a indiqué à nos confrère de RTL qu’il espérait arriver à 100 % des TGV au début de l’été, ce qui semble de bonne augure pour les vacanciers voulant privilégier le ferroviaire.

En revanche, pour le secteur aérien, c’est une autre paire de manche, comme l’expliquait Didier Arino, responsable du cabinet Protourisme, à nos confrères de CNews: «Il y aura très peu de transports aériens cet été. Les compagnies prévoient 50 % de leur capacité, par rapport à avant, et cela dans cinq mois!»

A noter que pour sauver le tourisme en France, les acteurs du secteur ont lancé sur les réseaux sociaux une grande opération, intitulée #CetÉtéJeVisiteLaFrance, et vous invite ainsi à découvrir de nombreuses idées de voyages, à deux pas de chez vous. Une solution, peut-être, pour pouvoir se détendre, un peu, après le plus gros du passage de la crise, si toutefois le déconfinement se tient bien dans les temps souhaités.

Samedi 02/05/2020 – Pink Floyd et Genesis pour les confinés
Après Radiohead et Metallica, qui ont proposé des concerts tirés de leurs archives, à déguster en temps de confinement dû au coronavirus, c’est au tour de Pink Floyd et de Genesis d’entrer dans la danse, en exhumant des raretés «live», en guise de réconfortant à l’intention des fans, avec un concert par semaine.

Pour commencer, Pink Floyd a posté, sur sa chaîne YouTube, l’intégralité du concert Pulse, enregistré à Earls Court (Londres) en octobre 1994. Le groupe y rejouait les dix titres de son album «The Dark Side of the Moon», de Speak To Me à Eclipse, suivis d’une poignée de hits: Sorrow, Keep Talking, Hig Hopes ainsi que Wish You Were Here et Comfortably Numb. Soit presque 1h20 de bonheur audio et visuel!

Vendredi 1er mai, le groupe a diffusé «An Hour with Pink Floyd», le concert filmé sur la TV câblée de San Francisco KQED, en avril 1970. On y voit le groupe jouer notamment Atom Heart Mother, Cymbaline, Grantchester Meadows, Green is the Colour et Careful with that Axe Eugene. Il sera disponible durant une semaine. Une autre diffusion est prévue, vendredi 8 mai: au programme, le Live à Pompei de David Gilmour filmé en 2015.

De son côté, Genesis, qui doit en principe refaire une tournée inespérée cet automne, a lancé le Genesis Film Festival, une série de films «live» de concerts passés en intégralité, disponibles sur leur chaîne YouTube, chacun durant une semaine. La série a débuté samedi 18 avril à 21h (heure française, 20h pour l’heure anglaise) avec Three Sides Live, enregistré en 1981, durant la tournée de l’album Abacab.

Samedi 25, le groupe a enchaîné avec The Mama Tour, filmé par Jim Yukich, en 1984, lors des cinq concerts à la NEC Arena de Birmingham qui clôturaient la tournée. Trois autres concerts sont au menu pour les samedis suivants: Le Live à Wembley (1987), le samedi 2 mai, The Way We Walk (1992), le samedi 9 mai et When in Rome (2007), le Samedi 16 mai.

Samedi 02/05/2020 – L’Europe lance un appel aux dons
Dans une tribune publiée sur le site Internet du Journal du dimanche, des dirigeants européens annoncent le lancement, le 4 mai, d’une grande conférence en ligne d’appel aux dons, pour poursuivre la lutte contre l’épidémie du Covid-19. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et Charles Michel, président du Conseil européen, cosignent ce texte avec Emmanuel Macron, mais aussi Giuseppe Conte, président du Conseil de la République italienne, Angela Merkel, chancelière d’Allemagne et Erna Solberg, Premier ministre de la Norvège. Ces dirigeants se sont associés avec l’OMS, mais aussi avec la Fondation Bill et Melinda Gates et le Wellcome Trust, une fondation caritative britannique.

«Notre objectif est simple: le 4 mai, nous souhaitons lever, via une grande conférence en ligne d’appel aux dons, un montant initial de 7,5 milliards d’euros (8 milliards de dollars) pour combler le déficit estimé de financement mondial. Nous souhaitons démontrer notre attachement à la coopération internationale et nous souhaitons mener et soutenir la réponse mondiale. Cela pose un défi unique et véritablement mondial.»

«Nous lançons une plateforme appelée Access to Covid-19 Tools (ACT), pour mettre en forme la coopération mondiale, pour accélérer et intensifier la recherche, le développement, l’accès et la distribution équitable du vaccin et d’autres traitements thérapeutiques et diagnostiques vitaux. L’appel aux dons est lancé pour combler le déficit estimé de financement mondial.»

«Les fonds collectés donneront le coup d’envoi d’une coopération mondiale, sans précédent, entre les scientifiques et les régulateurs, l’industrie et les gouvernements, les organisations internationales, les fondations et les professionnels de la santé»

«Chaque euro ou dollar sera acheminé principalement par le biais d’organisations de santé mondiales reconnues comme la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’alliance GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination), le Fonds mondial ou UNITAID.»

Samedi 02/05/2020 – Emmanuel Macron: la confiance fléchit
Selon une enquête* Harris Interactive-Epoka pour LCI., publiée, ce vendredi, après un bond de 13 points, en mars, la cote de confiance d’Emmanuel Macron connaît un recul de huit points, au mois d’avril, à 43%, et passe derrière celle d’Édouard Philippe (46%, -2 points) en pleine crise sanitaire.

La confiance, accordée au chef de l’Etat par les personnes interrogées, fléchit dans toutes les tranches d’âge, notamment chez les plus de 65 ans (-12 points). Emmanuel Macron, qui avait connu un net regain de confiance après ses allocutions télévisées du mois de mars, redescend au niveau d’août 2019, bien avant l’apparition de l’épidémie.

Il reste très nettement au-dessus de sa cote la plus basse, en décembre 2018 (31%), en pleine crise des gilets jaunes. Également en première ligne face à la pandémie, à l’image de son intervention à l’Assemblée nationale, ce mardi, sur la stratégie de déconfinement, le Premier ministre obtient, quant à lui, la confiance de 46% des Français interrogés, en recul de deux points.

Le Premier ministre suscite plus de confiance que le Président, chez les femmes, les personnes âgées de 50 ans et plus, les proches de la droite (notamment LR). Le gouvernement passe globalement de 35 à 31 points. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire reste derrière (41%, -4), arrivant après le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (46%, -3) et celui de la santé Olivier Véran (44%, -4).

*Enquête réalisée en ligne du 24 au 30 avril, auprès de 947 personnes, de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

Samedi 02/05/2020 – Déconfinement: 63% des Français inquiets
Dans un peu plus d’une semaine, la population française devrait amorcer son déconfinement. Une transition délicate après huit semaines «d’assignation à résidence», dont Edouard Philippe a esquissé les grandes lignes, ce mardi, face à l’Assemblée nationale.

Selon un sondage, diffusé la semaine dernière et réalisé par l’institut Elabe, pour BFMTV, les annonces du Premier ministre sont largement approuvées par les Français, à l’exception notable de la réouverture des écoles. Ainsi, 90% des personnes interrogées sont favorables au port du masque obligatoire dans les transports en commun. 93% se montrent partisans des mesures d’isolement pour les personnes positives au Covid-19 et consentantes. 85% des personnes trouvent normal le fait que les mesures de déconfinement puissent être adaptées d’un département à l’autre selon la situation sanitaire.

Toutefois, 60% des personnes interrogées, soit six sur dix, sont fermement opposées à la réouverture des écoles, qui doit intervenir à compter du 11 mai, de manière progressive. Globalement, la période de déconfinement est une source d’inquiétude pour plus de six Français sur dix. Selon l’enquête Elabe, 63% d’entre eux se déclarent inquiets quant à cette perspective.

La confiance en l’exécutif pour lutter contre la pandémie de coronavirus s’érode alors que la période délicate du déconfinement s’amorce. Selon ce sondage, 62% des personnes interrogées déclarent ne pas avoir confiance en Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe, ce qui constitue une hausse de 7 points, par rapport à la dernière enquête d’opinion réalisée sur ce point, en date du 21 avril dernier.

Le plan de déconfinement, présenté par Edouard Philippe, n’emporte pas la même adhésion selon qu’il s’agit de son volet sanitaire ou de son volet économique. Ainsi, d’après cette enquête, sept Français sur dix se disent convaincus par les mesures économiques du plan. Mais seulement, un Français sur deux, se déclare satisfait du plan sanitaire. Ils ne sont que 51% à estimer que ce plan va permettre de garantir la sécurité sanitaire de la population. Les Français, interrogés pour les besoins du sondage, ne sont que 27% à afficher leur confiance, dans la capacité de l’exécutif, pour distribuer des masques à toute la population.

* Sondage réalisé par l’institut Elabe, pour BFMTV, selon la méthode des quotas, sur un échantillon représentatif de la population française de 1.000 personnes. Il a été effectué par Internet les 28 et 29 avril 2020.

Samedi 02/05/2020 – «700.000 tests, c’est impossible!»
À l’institut de recherches sur le diabète (EGID) du CHU de Lille, le professeur Philippe Froguel, professeur au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres, a rapidement décidé de transformer son activité pour participer à la lutte contre le coronavirus Covid-19. Généticien et endocrinologue, Philippe Froguel est un acteur-observateur engagé de cette crise. Il aime bousculer la «bureaucratie» de la santé et entend bien faire entendre sa voix, quitte à déplaire. Il a été interviewé, cette semaine, par France 3 Hauts-de-France:

«Beaucoup de choses me désespèrent. Exemple récent: la carte, avec les départements en rouge ou en vert. Le gouvernement a parlé de trois critères. Finalement, il y en a un qui a sauté. Et sur le premier (la circulation du virus), les données nous manquent forcément puisqu’on n’a pas fait assez de tests. Seul le critère sur la situation des services de réanimation est fiable.»

«Par ailleurs, l’étude de l’Institut Pasteur nous dit que quatre millions de personnes ont été infectées. Mais en réalité, on ne sait pas. On n’a pas fait assez de tests. Cette modélisation n’est pas fiable. Dans cette crise, on a manqué de science. On n’a pas fait assez de statistiques

«Dans l’histoire des tests, tout le monde ment. Des directeurs d’hôpitaux à Emmanuel Macron, en passant par la Direction générale de la Santé ou Olivier Véran. On nous dit qu’on fait actuellement 250.000 tests, par semaine, alors que l’on sait que c’est plutôt 120.000 à 140.000. On nous dit qu’on va en faire 700.000, à partir du 11 mai, alors que c’est impossible!»

«Au CHU de Lille, la communication nous dit qu’ils devaient faire 2.800 tests par jour. En fait, ils n’en font que 400. En ce moment, le nombre de tests effectués a même tendance à baisser. Peut-être grâce au confinement mais ce qui est sûr, c’est que les prélèvements dans les Ehpad ne sont pas suffisamment faits. On n’est pas organisés. On a d’abord dit à l’hôpital public de tout faire et bloqué toutes les autres initiatives. Et maintenant, on dit au privé de prendre tout en charge. C’est la désorganisation totale!»

«D’abord, la France a commandé 21 robots à la Chine pour les tests. Selon mes informations, pour l’instant, aucun ne fonctionne. Un robot, ça pèse 500 kilos, il faut l’isoler. Les choses, techniquement, ne sont pas simples. On n’a pas le personnel formé pour bien les faire fonctionner. Les protocoles sont arrivés au compte-gouttes.»

«Il y a une telle désorganisation que l’on se repose, maintenant, sur le privé. Nous, avec mon équipe, on a monté une chaîne mais on nous a mis des bâtons dans les roues. Et aujourd’hui, on fonctionne à un tiers de nos capacités. On devait traiter les tests des Ehpad mais comme l’Etat n’a rien organisé, on ne teste pas assez. Le CHU de Lille n’est pas plein aujourd’hui. Le personnel pourrait aller dans les Ehpad.»

«Autre souci: les commandes de réactifs. La France n’a jamais centralisé les demandes. Les labos doivent, chacun de leur côté, se débrouiller pour avoir ces réactifs. Du coup, la France n’est jamais prioritaire. A noter qu’il y a aussi un problème pour se fournir en écouvillons. Notre équipe essaie d’ailleurs de mettre en place des tests par la bouche.»

«Pour éviter une deuxième vague, après le déconfinement, une chose est incontestable, pour les masques: ils ne serviront que si tout le monde les met. Si c’est le cas, à 90%, cela empêchera la transmission du virus. Sur ce sujet, au départ, les médecins ont été serviles. Ils auraient dû contredire le gouvernement qui affirmait que les masques étaient inutiles.»

«Quant aux brigades qu’on nous promet, après le 11 mai, seront-elles vraiment mises en place? Ce n’est pas un boulot simple. Les gens vont devoir appeler au téléphone et convaincre. De ce que je vois, il y a une panique par rapport à ça. Elles ne seront pas prêtes!»

«On vit dans la peur mais je ne pense pas qu’il y aura une énorme deuxième vague. Au Danemark, par exemple, il ne s’est pas passé grand-chose, après le déconfinement. Je suis donc optimiste. Mais si on ne veut pas de deuxième vague, il faut des tests pour repérer et isoler les nouveaux cas. A ce sujet, il faut aussi redire à tous les médecins généralistes qu’il faut, maintenant, envoyer tous les patients qui ont des symptômes faire des tests.»

Samedi 02/05/2020 – Etude Covidoc au CHU de Montpellier
A l’échelle de l’Occitanie, l’essai COVIDOC coordonné par le Professeur Jacques Reynes, au CHU de Montpellier, a  pour objectif d’apporter des données scientifiques complémentaires sur les traitements à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19.

Cette étude couvre le territoire de l’Occitanie Est et implique les Centres hospitaliers de Perpignan, Narbonne, Béziers, Sète, Rodez et les Centres Hospitaliers Universitaires de Nîmes et de Montpellier. Elle vise à étudier l’efficacité d’une bithérapie hydroxychloroquine plus azithromycine administrée pendant 10 jours, comparativement à l’hydroxychloroquine seule, sur l’amélioration clinique des patients.

Il est prévu d’inclure 150 patients qui présentent des symptômes, depuis moins de 10 jours, et une pneumonie justifiant une hospitalisation non réanimatoire. Une analyse intermédiaire sera réalisée sur les 70 premiers patients. Suite à l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes et de l’Agence de Sécurité du Médicament, l’étude est en cours avec l’objectif de disposer des premiers résultats attendus au plus vite.

Les équipes du CHU ont été aussi sollicitées sur de nombreux protocoles de recherche clinique autour du Covid-19, pour évaluer l’efficacité de molécules administrées, par voie orale ou intraveineuse, dans la lutte contre le virus. Les cliniciens ont fait le choix de se concentrer sur des études que la communauté médicale a jugé pertinentes et de se limiter à un nombre d’essais cliniques compatible avec la prise en charge des patients, qui reste la priorité première.

Le CHU participe aussi activement à l’essai européen Discovery, sous l’égide du Professeur Le Moing et à deux études thérapeutiques internationales avec le laboratoire Gilead, autour du remdesivir, pour lesquelles le Professeur Reynes est coordonnateur national. Début avril, le CHU de Montpellier a inclus, au total, 22 patients, dans ces essais. Ces études impliquent, principalement, des équipes de réanimation, de médecine interne et d’infectiologie.

Samedi 02/05/2020 – Eric Woerth: relance et espérance
Le président (LR) de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Woerth, a voté le plan de déconfinement gouvernemental, contrairement à beaucoup de ses collègues qui se sont abstenus ou ont voté contre. Il était interviewé, cette semaine, dans Challenges:

«Ce plan ne me satisfait pas sur le plan économique, mais personne ne peut prétendre détenir la vérité face à cette pandémie inédite. Mais nous sommes dans une crise économique désormais presque aussi importante que la crise sanitaire. Et de ce point de vue, le discours d’Edouard Philippe a été très décevant. Il n’a pas montré comment on devait articuler l’exigence sanitaire avec l’impératif économique. Or, si la France attend, elle risque de se retrouver, comme la marmotte demeurée, claquemurée dans son terrier, au-delà de l’hiver, parce qu’il fait froid dehors. Elle peut en mourir à trop tergiverser!»

«Si le principe de précaution domine, le risque zéro n’existe pas. C’est une vérité populaire dont il est bon de se souvenir aujourd’hui. Le bon moment pour agir, c’est maintenant. Dans les autres pays, on déconfine. En Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, l’industrie s’est remise au travail avant nous. On ne peut pas accumuler des retards supplémentaires dramatiques. Car cela se traduira par des millions de chômeurs en plus…»

«En fait, il semble qu’un équilibre se soit organisé entre Bruno Le Maire, qui s’occupe de l’économie, et le Premier ministre, du reste. Mais cet équilibre n’en est pas un et il ne peut pas fonctionner. Le Premier ministre reste le Premier ministre. Bruno Le maire est un membre important du gouvernement, mais ce n’est pas lui qui impulse et qui ordonne. Comment inciter les salariés à retourner au boulot, si l’on ne donne pas l’impulsion d’en haut? On ne peut pas toujours mettre l’accent sur l’hyper prudence. Il faut dire que l’on ne prend pas plus de risque, en allant au travail, qu’en restant chez soi, du moins si les transports publics sont correctement organisés, ce qui n’est pas très clair jusque-là.»

«Bruno Le Maire a annoncé le plan de relance, pour septembre/octobre, mais c’est beaucoup trop tard. Chaque jour perdu entraîne une perte de production. Les dirigeants d’entreprises, les plus grandes, les plus prestigieuses comme Airbus nous alertent. Notre industrie ne fonctionne qu’à moins de 50%, quand les Allemands en sont à plus de 70%! C’est maintenant qu’il faut agir! On a eu un plan de soutien pour éviter les faillites. Désormais, c’est un plan de reprise qu’il faut. Sans plus attendre. Dans trois mois il sera trop tard. Il faut que l’on perçoive la sortie du tunnel.»

«Je travaille à des propositions sur ce plan de relance et Bercy aussi. Mais c’est au gouvernement de donner cette perspective, ce tempo. Il faut avancer l’horloge de la reconstruction, dessiner un plan d’espérance. C’est très important d’avoir un peu d’espoir. Le gouvernement n’envoie que des messages négatifs et ils foisonnent partout, plus que le virus. Il y avait sans doute des accents de sincérité chez Edouard Philippe, mais son plan est trop technocratique à la française. Il y manquait cette injonction vitale: il faut aller travailler et pourquoi il le faut!»

Samedi 02/05/2020 – Consommation et vacances
Les Français vont-ils faire chauffer leurs cartes de paiement et dépenser sans compter, une fois «déconfinés»? Comment appréhenderont-ils leurs vacances d’été? Un sondage* réalisé par l’Ifop, pour BNP Paribas Real Estate, que nous vous dévoilons y répond.

Premier enseignement, les personnes sondées ont été économes, depuis le 17 mars, et elles vont continuer sur cette lancée. Ils ne sont que 16% à vouloir consommer, à l’issue de la période de confinement, et 30%, pour les plus hauts revenus. Leurs dépenses prioritaires porteront sur les départs en week-end et une visite chez le coiffeur, à quasi-parité d’intentions. Sortir au restaurant ou dans des bars n’arrive qu’en troisième position.

L’achat d’équipements informatiques, de livres et de DVD, le sport et les sorties culturelles, ferment le classement. Concernant les vacances d’été, 46% déclarent qu’ils ne partiront pas. Pour les 54% restant, la France sera la destination prioritaire. Seul un Français sur dix prévoit d’aller à l’étranger. Par peur du Covid-19, pour un tiers des Français. Et pour faire des économies, pour un quart.

* Réalisé en ligne auprès de 1.501 personnes les 28 et 29 avril.

Vendredi 01/05/2020 – Coronavirus: le point dans le monde…
La pandémie a fait plus de 233.176 morts dans le monde, depuis son apparition, en décembre, en Chine, selon un bilan établi par l’AFP, à partir de sources officielles, ce vendredi. Plus de 3.264.200 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, dans 195 pays. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de morts (63.019), devant l’Italie (27.967), le Royaume-Uni (26.711), l’Espagne (24.824) et la France (24.376).

Vendredi 01/05/2020 – 11 mai: pas de «retour à la normale»
Pour le 1er mai, à l’occasion d’une réception à l’Elysée, en présence du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, du président du marché de Rungis, Stéphane Layani, et de représentants de la filière horticole, Emmanuel Macron a tenu à rendre hommage à l’ensemble du monde agricole et de la chaine agroalimentaire, citant l’horticulture, le maraichage, la pêche, les entreprises de transformation et l’ensemble de la logistique et de la distribution.

Le président de la République a voulu profiter de son allocution, pour évoquer une autre date importante du mois de mai: «Le 11 mai sera une étape importante, évidemment. Et nous serons aussi là, dans la durée, car le 11 mai ne sera pas le passage d’un état actuel à une vie normale. Il y aura une reprise qu’il faudra organiser et donc, un accompagnement qu’il faudra continuer.»

Stéphane Layani a relevé l’exploit incroyable de la filière de l’agroalimentaire: «Nous avons fait passer 20 millions de Français, de la cantine ou du restaurant d’entreprise, à leur foyer. Première conséquence, les gens ont eu l’impression que c’était plus cher. Il y a eu aussi une forme de précarisation. Mais nous avons donné, aussi, 800 tonnes de marchandise.» Le président de la République, Emmanuel Macron a salué les gros efforts de la population: «Les Français ont remangé beaucoup «plus local». Il faudra poursuivre sur ces vertus, dans la durée.»

Vendredi 01/05/2020 – Europe: déconfinement en ordre dispersé
L’Europe se prépare à un lent déconfinement, après plusieurs semaines d’enfermement. Chaque pays le fait à son rythme, en fonction de sa situation sanitaire, de ses rites et de ses habitudes. La France sera une des dernières à desserrer l’étau. Edouard Philippe a confirmé que, a priori, le 11 mai, les règles seront moins rigoureuses, pour autant que le virus «ne se remette pas à circuler». Pour l’Espagne, ce sera le 9 mai. L’Italie et la Belgique, qui s’étaient mises, sous cloche, avant l’Hexagone, commenceront, elles, à déconfiner à partir du 4 mai. De même que la Grèce, où la discipline a été sévère et le nombre de morts du coronavirus est resté bas.

Plusieurs pays du Nord et de l’Est, inquiets pour leur économie, ont lancé le déconfinement dès avril. Le 13 avril, pour la Pologne et l’Autriche, le 20 avril, pour la Tchéquie et l’Allemagne. Même si Berlin a jugé la pandémie «sous contrôle», Angela Merkel a appelé à «la plus grande vigilance». En Espagne, où la population a été littéralement mise en hibernation, avec des mesures extrêmement sévères, les moins de 14 ans ont eu droit de sortir, dans la rue, le 26 avril, pour la première fois depuis deux mois.

Courant mai, beaucoup d’Européens vont reprendre le chemin de l’école, à l’instar des petits Français, et comme eux, ils vont retourner en classe après deux mois d’interruption. Deux pays avaient déjà ouvert le bal, dès le mois d’avril. Le Danemark, puis la Norvège, où depuis une dizaine de jours, les plus jeunes sont accueillis, en nombre réduit, en crèche et en maternelle. A l’inverse, l’Italie et l’Espagne, pays martyrs de la maladie, ainsi que le Portugal, ne rouvriront pas leurs écoles avant septembre.

L’Autriche a été une des pionnières à faciliter l’accès aux commerces, mais sous conditions. Outre le respect des distances, a été rendu obligatoire le port de masques, qui sont distribués à l’entrée des magasins. Dans les jours à venir, beaucoup de boutiques vont relever leurs rideaux à travers l’Europe, avec des obligations communes, comme le maintien des distances et des règles divergentes pour certaines professions, comme pour les coiffeurs qui, selon les lieux, pourront ouvrir ou pas.

Vendredi 01/05/2020 – les professionnels de santé s’indignent…
Dans un communiqué intitulé «Les masquent tombent», signé par les Ordres nationaux, des professionnels de santé s’indignent de l’abondance de masques annoncée par la grande distribution, quand ils ont cruellement manqué aux soignants et aux patients les plus fragiles: «Toute guerre a ses profiteurs. C’est malheureusement une loi intangible de nos conflits. Comment s’expliquer que nos soignants n’aient pas pu être dotés de masques, quand on annonce à grand renfort de communication tapageuse des chiffres sidérants de masques, vendus au public, par certains circuits de distribution. Aujourd’hui, la consternation s’allie au dégoût!»

«Où étaient ces masques quand nos médecins, nos infirmiers, nos pharmaciens, nos chirurgiens-dentistes, nos masseurs-kinésithérapeutes, nos pédicures-podologues, nos sages-femmes, mais aussi tous nos personnels en prise directe avec la maladie, tremblaient et tombaient chaque matin? Comment nos patients, notamment les plus fragiles, à qui l’on expliquait jusqu’à hier qu’ils ne pourraient bénéficier d’une protection adaptée, vont-ils comprendre que ce qui n’existait pas hier tombe à profusion aujourd’hui?»

Vendredi 01/05/2020 – Des masques à des prix exorbitants
Lionel Maugain, journaliste à «60 millions de consommateurs», auteur d’une enquête parue, ce jeudi, sur le prix des masques, s’exprimait sur France Info: «Depuis lundi, les pharmacies et les bureaux de tabac sont autorisés à vendre ces masques en tissu réutilisables. Les prix ne sont pas encadrés et c’est le grand carnaval. Comme on l’a indiqué, on a des masques qui sont vendus jusqu’à 15 euros, dans certaines pharmacies. Dans un contexte où les déplacements sont limités, on est quasiment contraint d’aller au point de vente le plus proche. Cela fait beaucoup d’abus en perspective, parce que l’on sait très bien qu’avec ces produits quasiment rendus obligatoires, les vendeurs sont en position de force actuellement.»

«Pour un masque chirurgical, à usage unique, on va essayer de croire les grandes surfaces, quand elles disent qu’elles vont vendre à prix coûtant. Elles vont probablement en faire un prix d’appel, pour attirer les consommateurs. Mais, encore une fois, on ne pourra pas aller dans la grande surface que l’on veut. On nous annonce 0,60 euros. Espérons que c’est vraiment le prix coûtant et ça reste quand même un prix très élevé pour la plupart des familles, sachant que l’on ne sait pas encore exactement, dans les familles, combien de masques, il faudra par semaine, par exemple.»

«D’autres enseignes proposent ce même masque chirurgical, à usage unique, pour 0,95 euros. On espère bien qu’il n’y aura pas beaucoup de masques qui seront vendus à ce prix, parce que c’est exorbitant! Alors évidemment, avant la crise, j’ai été regardé les prix qui étaient pratiqués, c’était 10 fois moins, soit 0,95 centimes, c’est un maximum légal. On espère bien que, en tout cas, dès le 11 mai, les consommateurs auront accès à des tarifs beaucoup plus modérés que celui-là.»

«Si vous êtes un travailleur, vous serez obligé de prendre au moins un masque pour aller travailler, si ce n’est deux, pour revenir, puisque les masques sont obligatoires dans les transports en commun. Si vous allez faire du shoping, la plupart des commerces vont probablement obliger les consommateurs à porter des masques. Après, au collège, le masque sera également obligatoire.»

«Si vous êtes une famille assez nombreuse, ça peut monter sur les 100 à 200 euros de frais de masque par mois. Et cette dépense n’était pas connue avant cette crise. Dans un contexte où les revenus des familles sont en baisse, du fait du chômage partiel, il faudra prévoir quand même d’autres filières où les gens pourront avoir accès gratuitement à ces protections.»

Vendredi 01/05/2020 – «Culture en danger»
Dans un texte intitulé «Culture en danger» les intermittents du spectacle réclament une «année blanche» pour prolonger leurs droits à l’assurance chômage, après la crise du coronavirus. Des dizaines de milliers de personnes ont signé cette pétition sur internet. Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats d’artistes musiciens de France (Snam-CGT), Philippe Gautier, fait le point, sur France Info, sur la mobilisation des intermittents en France:

«Ces pétitions sont parties, l’une, de deux copains musiciens, qui se sont dit qu’il fallait faire quelque chose. C’est devenu une pétition virale qui est en train d’approcher les 200.000 signataires. L’autre est partie de Jean-Claude Fall, qui est un metteur en scène un peu connu. Et évidemment, tous les artistes, tous les techniciens intermittents se mobilisent, parce que cette manière là, c’est la seule manière en ce moment pour se faire entendre. Parce que l’on manque de réponse, du côté du ministère de la Culture!».

«Il n’y a aucune discussion qui a commencé. Pour l’instant, c’est un appel qui vient de partout puisque, c’est plutôt des anonymes qui ont fait démarrer ces pétitions. Cette semaine, dans le journal Le Monde, il y avait, aussi, une tribune avec, au contraire, des gens très célèbres. Ça vient du spectacle vivant, ça vient du cinéma, ça vient de la musique, ça vient du théâtre.»

«En face, pour l’instant, on a des réponses polies. On nous dit qu’il faut engager des discussions. Nous, on a confiance, parce que ce que l’on demande pour une fois, ça ne coûte pas beaucoup d’argent. C’est que les gens qui auraient été indemnisés par l’assurance chômage, parce qu’ils auraient continué à travailler, si la situation avait été normale, soient assurés du maintien de l’existant. Et puis, il y a toujours eu environ 100.000 intermittents en France. Donc on ne comprend pas pourquoi on n’arrive pas encore à avoir des discussions sur le sujet.»

«On a été les premiers à être interdit, dans certaines régions, à compter de la fin du mois de février, et on sera sans doute les derniers à retravailler. La situation des hôtels, cafés, restaurants, qui sont d’ailleurs des lieux dans lesquels on joue parfois, est souvent pointée comme étant difficile, mais pour le secteur du spectacle vivant, c’est très, très difficile aussi. C’est à dire que, pour l’instant, même dans les départements où l’on va un peu déconfiner, les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits. On n’a aucune idée de la date à laquelle on va recommencé à travailler, à jouer.»

«Et puis toutes les manifestations, les plus prestigieuses, et les plus porteuses d’emplois pour nous, sont toutes annulées. Donc il faut que l’on puisse continuer de bénéficier de l’assurance chômage durablement. Les gens sont isolés, plutôt inquiets. Après, il y a aussi des formes de mobilisation. J’ai remarqué plein de copains qui sont dans les orchestres, qui se mobilisent, font des vidéos et essayent de montrer qu’on est là avec le reste de la population.»

«On reprendra nos spectacles vivants quand ça sera possible. On essaye de faire en sorte qu’il y ait des discussions avec les représentants du ministère de l’Intérieur, avec les préfets, pour qu’ils disent rapidement dans quelles conditions sanitaires des spectacles pourront reprendre. Pour l’instant, cela a l’air impossible! Ce que l’on veut, c’est ne pas perdre de temps. Si aux beaux jours, il peut y avoir déjà des spectacles en plein air, avec peut être pas beaucoup de monde en face, ce serait toujours ça.»

Vendredi 01/05/2020 – «Ce 1er mai ne ressemble à aucun autre»
C’est debout, dans son bureau de l’Elysée, que le président de la République, Emmanuel Macron, a choisi de s’adresser aux Français, dans une vidéo, sur son compte Twitter, à l’occasion de ce 1er mai. Voici, ci-dessous, l’intégralité de ce message:

«Ce 1er mai 2020 ne ressemble à aucun autre. Aujourd’hui, pas de rassemblements dans nos villes pour fêter, comme nous le faisions depuis tant d’années, la Journée international des travailleurs. Et je veux avoir une pensée, en ce jour, pour les organisations syndicales, qui ne peuvent tenir les traditionnels défilés, avoir une pensée pour les travailleuses et les travailleurs de notre pays.»

«Ce 1er mai 2020 ne ressemble à aucun autre et je sais toutes les contraintes qui pèsent sur les joies qui accompagnent normalement ce jour si symbolique. Et même si le maximum a été fait pour que le muguet du 1er mai puisse être vendu, partagé. Beaucoup de ce qui est normalement fait n’a pas été possible et demeure interdit. Et pourtant, pourtant, l’esprit du 1er mai, cet esprit de solidarité entre les travailleurs n’a peut-être jamais été aussi puissant, aussi vivant.»

«Car c’est bien grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient. C’est grâce au travail, au dévouement de nos soignants, des personnels de la Protection civile, des Forces de l’ordre, des Armées, que nous sauvons, chaque jour, tant de vies. C’est grâce à l’engagement et au travail de nos agriculteurs, de nos fonctionnaires, des salariés et des indépendants, que la vie continue, malgré tout, et que d’autres peuvent travailler, aussi, à distance.»

«Et je n’oublie pas tous les bénévoles qui ont répondu présents, pour aider ceux qui en ont besoin, ceux qui ont rejoint la réserve civique ou sanitaire, et tant d’autres. Ce 1er mai ne ressemble à aucun autre, non. Privé des rituels de cette journée, nous en éprouvons, aujourd’hui, toute la valeur, tout le sens. Avec cette volonté forte, retrouver dès que possible, les 1er mai joyeux, chamailleurs, parfois, qui font notre Nation. Mes chers compatriotes, nous les retrouverons ces 1er mai heureux, ensemble, unis, nous surmonterons cette épreuve.»

Vendredi 01/05/2020 – Du muguet à l’Elysée
Le président de la République, Emmanuel Macron, a maintenu, à l’Elysée, ce vendredi, malgré le confinement, la traditionnelle cérémonie de remise du muguet du 1er  mai, mais en petit comité. Le muguet traditionnel sera offert au président, ce vendredi, à midi, par des représentants de la filière horticole et par le président du marché de Rungis, Stéphane Layani.

C’est la première fois, depuis le confinement, qu’une cérémonie est organisée à l’Elysée, à dix jours du début du déconfinement. L’Elysée a précisé: «Il ne s’agit pas d’une réception, mais d’un rendez-vous, avec moins d’une dizaine de personnes, adapté aux circonstances sanitaires.» L’an dernier, cette cérémonie avait été l’occasion d’une grande réception, dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée, avec 400 représentants des filières agro-alimentaires, autour d’un buffet géant, offert par les producteurs de Rungis.

Vendredi 01/05/2020 – Didier Raoult: «Je ne suis pas seul contre tous!»
Le professeur Didier Raoult, infectiologue controversé et directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU), à Marseille, était interviewé, hier soir, pour BFMTV, par Apolline de Malherbe. Extraits…

Sur la visite, à Marseille, d’Emmanuel Macron: «Je crois qu’il a eu raison de venir, c’était très bien. Il y a des données qu’on est les seuls à avoir et qu’on était contents de communiquer: comme le risque chez les enfants, l’allure de la courbe, son évolution et les stratégies thérapeutiques. Et lorsqu’il nous avait demandé de passer à l’Elysée, moi je ne parlais pas comme les autres, et je pense que ce que je lui disais l’intéressait.»

«Je ne suis pas assez naïf pour savoir si les gens sont convaincus ou pas. Les hommes politiques ne vous disent pas que vous êtes en train de dire des bêtises. Je crois qu’Emmanuel Macron est intéressé. Il comprend très bien, c’est un homme intelligent, après, comment il transforme ça en politique? C’est le métier des politiques. Ce n’est pas le mien.»

Sur la réouverture progressive des écoles:«J’affirme ne pas être inquiet, mais on peut changer d’avis et je ne prédis pas ce qui va se passer.»

Sur les décisions politiques:Elles sont extrêmement complexes, au moins aussi compliquées que comprendre les épidémies. Je n’aurais jamais voulu faire un métier pareil. Le processus de décision politique est très lent et tout le monde donne son avis dans les ministères. On a l’impression que, quand le porte-avion a pris une direction, c’est compliqué d’en changer. Alors qu’en fait, c’est plutôt

Sur son pays, la France:«J’ai toujours refusé de m’investir dans le domaine politique. Mais je suis très fier de faire partie de la quatrième génération d’officiers de la légion d’honneur, dans ma famille! Je m’inscris dans mon pays. De temps en temps il est étrange, mais j’adore mon pays!»

Sur le Conseil scientifique:«J’ai quitté le Conseil scientifique parce que ce n’était pas mon écosystème. Je n’étais pas à l’aise avec les gens qui étaient là. Mais je ne suis pas du tout seul contre tous, vous rêvez! Vous me prenez pour Robin des Bois! Je ne suis pas seul contre tous! La preuve, le président est venu, ici, voir ce que l’on faisait. Je pense qu’il a été convaincu que l’Institut est une grande réussite pour le pays et que c’était bien. Il m’a écrit un très gentil mot pour me dire qu’il avait été heureux et qu’il souhaitait qu’on garde le contact.»

S’il avait un message à faire passer:«Je n’ai pas de message et je ne cherche pas à être populaire car je ne vends rien, Et je me moque quand on me traitre de gourou, de rock star de la science, ou au contraire de savant fou!»

Sur son physique très particulier:«Je m’en fiche de ce que l’on peut penser de moi! Je suis celui qui me voit le plus, avec ma femme, et le plus important, c’est que ma femme soit contente. C’est à cause d’elle que je porte la barbe et, en plus, ça cache les rides. C’est très à la mode! Mon père, aussi, avait les cheveux longs au même âge. Les gens vont chercher midi à 14 heures!»

Vendredi 01/05/2020 – 1er mai: les fleuristes pourront vendre du muguet
Les 14.000 fleuristes français ont obtenu, in extremis, ce jeudi, le droit de vendre du muguet, le 1er  mai, mais seulement en extérieur et devant leurs boutiques. Dans un communiqué intitulé «le muguet aura porté bonheur aux artisans fleuristes!», la Fédération des fleuristes se réjouit d’avoir obtenu, auprès du Premier ministre, l’autorisation de vendre le traditionnel brin porte-bonheur du 1er  mai, sur les pas-de-porte, même si les magasins et commerces non alimentaires doivent rester fermés, jusqu’au 11 mai, pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Or, les fleuristes qui estiment qu’ils auront perdu au total près de 350 millions d’euros, durant les deux mois de fermeture obligatoire du confinement, ont bien besoin des 7 millions d’euros de chiffre d’affaires que leur rapporte le muguet.

Le président de la Fédération des fleuristes, Florent Moreau, a précisé à l’AFP: «Le 1er mai constitue la quatrième journée de l’année, en termes de ventes, pour les fleuristes, derrière la fête des mères, Noël et la Saint-Valentin. On estime qu’il y aura seulement 30% des fleuristes ouverts, et on sait qu’il y a eu beaucoup moins de muguet ramassé que les autres années. Mais, pour nous, il était symbolique et essentiel d’obtenir ce droit de vendre sur le pas-de-porte. Ensuite, les fleuristes patienteront jusqu’au 11 mai pour rouvrir complètement et limiter la propagation du virus.»

La Fédération des maraîchers nantais, qui regroupe les producteurs installés à la périphérie de Nantes, où pousse plus de 80% du muguet vendu en France, estime déjà que plus de 70% des 60 millions de brins de muguet habituellement vendus, qui avait été planté avant le confinement, seront perdus cette année. Le muguet représente entre 20 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, selon la Fédération. En temps normal, durant le week-end du 1er mai, 31% des brins de muguet, vendus en France, sont achetés chez un fleuriste, 25% en grande distribution, 11% sur un marché, 9% en jardinerie, 4% sur l’exploitation et 20% dans d’autres lieux, notamment dans la rue, selon le panéliste Kantar.

Vendredi 01/05/2020 – Les traditions du muguet et du 1er mai
D’’où vient cette tradition d’offrir du muguet, le 1er  mai? Selon la légende, tout commence à la Renaissance lorsqu’en 1560, Charles IX reçoit un brin de muguet lors d’un déplacement dans la Drôme. Séduit, le roi décide alors d’en offrir, chaque année, au printemps, à chacune des dames de la cour.

Le 1er mai 1895, c’est le chanteur Félix Mayol qui porte cette plante à la boutonnière, lors de sa première représentation, sur la scène du Concert parisien. Face au succès, il en fait son emblème, qui figurera, aussi, à partir de 1921, dans l’écusson du club de rugby toulonnais, en hommage à cette figure de la ville.

En 1900, à la Belle époque, les grands couturiers français offrent un brin de muguet à leurs petites mains et clientes. Cela devient une coutume et Christian Dior en fait aussi sa fleur fétiche.

Alors, ce 1er mai, quel lien avec la Fête du travail? En 1889, le congrès de la 2ème Internationale socialiste se réunit à Paris et décide de faire du 1er mai une «journée internationale des travailleurs» avec, pour objectif, d’imposer la journée de huit heures, et la semaine de 48 heurs, en mémoire du mouvement syndicaliste de Chicago, du 1er mai 1886

En 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement «la fête du Travail et de la Concorde sociale». L’églantine rouge, associée à la gauche, est alors remplacée par le muguet. Cette fête sera supprimée après la Libération. Le 1er mai devient un jour férié, chômé, mais payé, en 1948.

Vendredi 01/05/2020 – Un 1er mai sans cortèges
La traditionnelle Fête du travail prend cette année, pour la première fois depuis sa création, en 1947,  la forme singulière d’un 1er Mai sans cortèges. Crise sanitaire oblige, la France restera comme «vitrifiée» et ses rues ont vocation à demeurer quasi désertes puisque aucune organisation syndicale n’a déposé de préavis de manifestation.

Cette année, coronavirus oblige, les syndicats et les partis politiques rivalisent d’imagination pour célébrer la Fête du travail. Les réformistes (CFDT, CFTC, Unsa, La Fage) ne réuniront pas leurs adhérents. Ni la CGT, qui compte inonder les réseaux sociaux de vidéos et de photos sous le #1maiCGT autour d’une question : «Le jour d’après, je veux quoi?»

Avec 24 organisations (Greenpeace, Attac, Oxfam, etc.), la centrale a aussi signé un texte commun «1er mai, plus jamais ça». Un slogan repris par «La France Insoumise» pour sa manif virtuelle et sa «casserolade» où chacun est invité à taper dans des ustensiles dès midi. Marine Le Pen, quant à elle, déposera une gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc, à Paris, et animera une émission web.

Pour Éric Beynel, de Solidaires: «Chacun va s’organiser au mieux pour afficher les choses aux fenêtres, faire des vidéos, aller sur les réseaux sociaux, organiser des chansons collectivement, comme «Bella Ciao», des concerts de casseroles. On va occuper l’espace du 1er Mai autant que possible, en fonction des possibilités locales. On part du principe que le confinement, et le minimum d’interaction entre les gens, sont une des meilleures pistes pour éviter la propagation de ce virus, alors on essaie d’être cohérents.»

Au sein de la police, les analystes en sont convaincus: «Internet remplace la rue. Depuis le début de l’épidémie, l’activité physique a cédé le pas à une multiplication d’actions numériques et dématérialisées. Là où il y avait des rassemblements à 10 heures place de la République ou à la Bastille, un simple hashtag sur Twitter sert de mot d’ordre.»

Le contrôleur général Michel Lavaud, porte-parole de la police nationale, prévient: «Sur internet comme dans la rue, la liberté d’expression reste le principe tant que des infractions ne sont pas commises. Les menaces et injures publiques seront passibles d’une sanction, tout comme les outrages pour lesquels un contrevenant peut encourir de six mois à un an d’emprisonnement. Il n’y aura pas de dispositif particulier mais le déploiement de banderoles outrepassant la liberté d’expression politique et sociale sera constaté par la police et, le cas échéant, transmis au parquet qui décidera des suites à donner.»

Vendredi 01/05/2020 – Arrêts de travail et chômage partiel
A partir d’aujourd’hui, les salariés qui bénéficiaient d’arrêts de travail dérogatoires, dans le cadre de la crise sanitaire, vont passer au chômage partiel. Une mesure qui va concerner plus de deux millions de Français. Le but? Eviter que leur indemnisation ne diminue trop, après un mois d’inactivité. Mais pour que ces personnes puissent toucher 84% de leur salaire net (et 100% pour celles au Smic), certaines vont devoir effectuer des démarches spécifiques

Les salariés qui gardent leurs enfants n’ont rien à faire, mais doivent prévenir leur employeur de leur indisponibilité. Les salariés vulnérables, sans possibilité de télétravail, doivent obtenir un certificat d’isolement de leur médecin ou de l’Assurance maladie, puis le remettre à leur employeur.

Les salariés qui vivent avec une personne fragile, et qui ne peuvent pas travailler depuis chez eux, doivent obtenir un certificat d’un médecin traitant ou de ville et le transmettre à leur employeur. Les indépendants, fonctionnaires et les contractuels de la fonction publique, dans l’une de ces situations doivent, quant à eux, renouveler leur arrêt de travail, qui n’inclura toujours pas de délai de carence.

Vendredi 01/05/2020 – Football: le PSG est sacré champion
En présentant son plan de déconfinement de la France devant les députés, ce mardi, Edouard Philippe avait sifflé la fin de la partie en annonçant que la saison 2019-2020 de sports professionnels, notamment celle de football, ne pourra pas reprendre.

Réunie en conseil d’administration, ce jeudi, la Ligue de football professionnel (LFP) a officialisé l’arrêt définitif de la saison 2019-2020 de Ligue 1 et de Ligue 2, écourtée d’une dizaine de rencontres par l’épidémie de Covid-19. La LFP a décidé d’attribuer le titre de champion de France de Ligue 1 au PSG, le troisième d’affilée pour le club de la capitale. Derrière le PSG, l’Olympique de Marseille termine second de la saison et sera donc, lui aussi, qualifié pour la Ligue des champions.

La LFP semble privilégier le classement qui prend en compte tous les matchs, y compris ceux de la 28ème journée, qui n’a pas été complète. Si ce scénario (qui doit être adopté formellement à la mi-mai) est bien retenu, le Stade rennais serait 3ème, Lille 4ème, Nice 5ème et Reims 6ème.  L’Olympique lyonnais, à la 7ème place, ne serait pas qualifié, en l’état, pour la Ligue Europa, contrairement aux trois clubs précédents. Les deux équipes reléguées en Ligue 2 seraient Amiens (19ème) et Toulouse (20ème). Les deux premiers de Ligue 2, respectivement Lorient et Lens, seraient eux promus en Ligue 1.

Jeudi 30/04/2020 – La France entre en récession
Le produit intérieur brut (PIB) français a chuté de 5,8%, au premier trimestre 2020, selon une estimation dévoilée, par l’Insee, ce jeudi. Il s’agit de la baisse la plus forte dans l’historique des évaluations trimestrielles du PIB débutées en 1949. Après le recul de 0,1% du produit intérieur brut français, enregistré au dernier trimestre 2019, cette performance confirme que la France est bien entrée en récession. Cette chute de l’activité «est principalement liée à l’arrêt des activités non essentielles dans le contexte de la mise en place du confinement, à partir de la mi-mars», explique l’Insee. Cette baisse dépasse largement les reculs observés lors du premier trimestre de 2009, en pleine crise financière (-1,6%), ou du deuxième trimestre de 1968, dans le contexte de Mai 68 (-5,3%), précise l’Insee. Cette évaluation correspond à celle de la Banque de France, publiée début avril, qui estimait la contraction du PIB à environ 6% au premier trimestre. Le gouvernement estime que le PIB va s’effondrer de 8% cette année.

Jeudi 30/04/2020 – Télévision: le Professeur Raoult en exclusivité
Ce jeudi, à partir de 20h30, BFMTV proposera, d’abord, la diffusion d’un portrait-enquête, un document inédit: «L’intrigant Professeur Raoult». Un long format inédit, pour revenir sur le parcours et la personnalité de ce scientifique marseillais, de renom qui, dans cette crise sanitaire, réveille les passions françaises. Ensuite, pour la première fois, sur la longueur, en télévision, le Professeur Didier Raoult s’exprimera, en exclusivité, à partir de 21h, sur BFMTV. Cet entretien, d’une durée d’une heure, a été enregistré à l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille.

Jeudi 30/04/2020 – Prolonger le chômage partiel
Interrogé, ce jeudi, sur France Info, Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, a déclaré qu’il allait demander au Premier ministre, Édouard Philippe, de prolonger le chômage partiel, pour les parents qui ne pourront pas ou ne voudront pas, envoyer leurs enfants à l’école après le 1er juin. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a précisé, mercredi, qu’il faudra avoir une attestation de l’école, disant qu’elle est fermée ou ne peut pas accueillir l’enfant, pour continuer à bénéficier de ce dispositif.

Yves Verrier s’est expliqué, toujours sur France Info: «C’est complètement incompréhensible de mon point de vue, donc je vais demander des explications, lors d’une réunion avec le Premier ministre. C’est soit la suppression, soit on va mettre des gens en extrême inquiétude et des gens au chômage. Je ne suis pas inconscient du coût économique que représente le confinement, cette situation de crise et évidemment, le déploiement de l’activité partielle. Et je suis bien conscient que cela a forcément des limites, que ça ne peut pas tenir de manière éternelle. Mais si la progressivité, qui était le maître-mot du Premier ministre, se traduit en précipitation, quel serait le coût?»

«Cette mesure n’est pas cohérente avec les discours, tenus jusqu’ici par le gouvernement, qui parlait de volontariat. Quand on dit volontariat, c’est volontariat! Il faut dire les choses ou ne pas les dire. Il faut tenir un discours dans la longueur, dans la constance. Je souhaite que l’on se donne le temps du mois de juin, à tout le moins, pour que le volontariat ou la contrainte de la fermeture de l’école, ne mette pas en difficulté les familles concernées. On arrive au mois de juin, à un mois des congés scolaires où les familles sont organisées en règle générale. Donc, je pense que la sagesse et la tranquillité, pour que la reprise se fasse dans les meilleures conditions sanitaires possibles, sont nécessaires.»

Jeudi 30/04/2020 – Des masques vendus en grande distribution
Invitée sur BFM Business, la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher a détaillé le plan du gouvernement pour que les Français puissent s’équiper, dès le 4 mai, de masques réutilisables : «Les maques «grand public» vont arriver dès la semaine prochaine, en grande distribution. Je suis en train de mettre en place des canaux de distribution pour que les Français trouvent des masques à la portée de leur domicile et à la portée de leur budget.J’ai obtenu un accord avec la grande distribution pour que certaines enseignes commencent à vendre des masques, dès la semaine prochaine, et pour que toutes les enseignes commencent à vendre des masques à partir du 11 mai.

«Les enseignes ont pris des engagements sur les prix: de 2 à 3 euros, le masque lavable réutilisable. Cela veut dire entre 10 centimes et 30 centimes d’euros l’usage. Et sur les masques papiers, à usage unique, les grandes enseignes les vendront à prix coûtant.»

«En revanche, il n’est toujours pas question d’encadrer le prix des masques, comme cela a été le cas pour les gels hydro-alcooliques. Du moins pour les masques réutilisables car les grandes enseignes sont «à marge minimale», pour ces masques, qu’elles importent ou qu’elles font fabriquer en France.»

«Sur les masques en papier, nous sommes en train de regarder un encadrement du prix pour voir si c’est utile. C’est difficile parce que ce sont des masques importés, donc on ne peut pas imposer à des fabricants étrangers de nous les vendre à un prix donné. En revanche, on peut imposer aux revendeurs français de minimiser leurs marges.»

Les groupes concernés par les premières ventes sont: Carrefour, Système U, Auchan, Aldi, Colruyt, Cora, Groupe Casino, Intermarché, Leclerc, Netto et Supermaché Match, indique un communiqué de Bercy. Mais on ignore encore s’il s’agit de masques à usage unique ou réutilisables.

Jeudi 30/04/2020 – Des maires refusent de rouvrir des écoles
Les arrêtés municipaux, pour interdire la réouverture des écoles, à partir du 11 mai, jusqu’au 31 août ou «jusqu’à nouvel ordre», se multiplient sur le territoire français. Les élus dénoncent un manque de moyens pour faire respecter les restrictions sanitaires liées au coronavirus. Avant même que le plan de déconfinement soit annoncé, ce mardi, par Edouard Philippe, ils estiment que les conditions sanitaires nécessaires ne pourront être réunies, d’ici deux semaines, pour reprendre les cours comme prévus par le gouvernement.

Pour le maire sans étiquette de Courcelles-lès-Gisors (Oise), Alain Frigiotti, l’école n’est pas en mesure d’accueillir les 120 élèves de sa commune, tout en faisant respecter la distanciation sociale, afin de s’assurer d’une protection efficace contre le coronavirus. Il explique à BFMTV: «J’ai compté 26 chaises, les espaces sont réduits, 4 ou 2 élèves par table. Les instituteurs vont faire comment? En prendre une dizaine un jour, puis une dizaine l’autre? Les garder dans la cour? Comment on fait? Je vais prendre des coups de bâtons, mais j’assume! Je ne prends pas la responsabilité qu’il y ait une contamination quelconque.» Le constat est le même pour la cantine, où la taille de la salle de réfectoire ne permet pas d’espacer suffisamment les élèves. Il a donc pris un arrêté municipal pour interdire l’école jusqu’au 31 août.

Ces arrêtés se multiplient dans les régions les plus touchées par le Covid-19. En Seine-Saint-Denis, la fronde des élus locaux vise plus particulièrement les crèches et les maternelles. Les maires centristes de huit communes, Bobigny, Drancy, Saint-Ouen, Noisy-le-Sec, Le Bourget, Livry-Gargan, Coubron et Le Raincy, ont fait savoir qu’ils ne rouvriraient pas les écoles aux plus petits, qui ne sont pas en mesure de respecter les précautions d’hygiènes recommandées.

Pour Aude Lagarde, maire de Drancy, interviewée dans Le Parisien: «Les conditions de sécurité et de sérénité sont impossibles à assurer. Le virus ne va pas s’arrêter le 11 mai. Les conditions pour un retour à l’école, alors que le virus est toujours là, ne sont pas réunies! Il en va de la responsabilité pénale des élus.»

A Hautmont, dans le Nord, le maire Les Républicains Joël Wilmotte explique dans une vidéo, publiée sur Facebook, et partagée par France 3, avoir fermé les six établissements scolaires de la ville «jusqu’à nouvel ordre» afin de pouvoir trouver des solutions alternatives: «Nous aurons ainsi l’occasion, avec un délai suffisant, de travailler de façon concertée et négociée avec les services de l’Education nationale, avec les services de la commune, avec aussi les enseignants et les maisons de quartier, pour voir comment nous pourrons proposer, dans les semaines qui viennent, des solutions alternatives, mais qui auront été mûries, avec notre expérience du terrain.»

De son côté, le maire de Colmar a conditionné la réouverture des écoles à l’arrivée des commandes de masques passées par la municipalité: «Chaque enseignant et chaque élève doit être doté d’un masque», insiste auprès des Dernières Nouvelles d’Alsace le maire Gilbert Meyer. La décision semble globalement bien accueillie par les parents d’élèves. Mais cela nécessite de l’organisation.

A Courcelles-lès-Gisors, Elodie déposera sa fille chez une assistance maternelle, toutefois elle s’inquiète: «Est-ce que ma fille sera plus en sécurité chez une assistante maternelle ou à l’école? Mélanie et Vincent, eux, déposeront des congés supplémentaires: «Je peux comprendre, on va poser des congés ou essayer de s’arranger. Mais des congés, on en a pas non plus des quantités.».

Jeudi 30/04/2020 – Piétonniser les abords des écoles
Comment éviter les attroupements de parents devant les écoles après le 11 mai? Pour respecter les règles de distanciation sociale, «Respire», association pour l’amélioration de la qualité de l’air, demande à l’Etat et aux municipalités de piétonniser les abords des écoles, dans une pétition, soutenue notamment par la FCPE. Elle propose «trois solutions faciles, peu coûteuses et temporaires»: une piétonnisation totale de la voie, ou du tronçon, devant l’école; une piétonnisation ponctuelle, aux heures de dépose et de sortie des élèves; une transformation de la voie en «zone de rencontre.» Ce dispositif est prévu, dans le Code de la route: les piétons y sont prioritaires sur la chaussée, les véhicules voient leur vitesse réduite à 20 km/h et les cyclistes circulent à double sens.

Jeudi 30/04/2020 – Une Tribune pour les intermittents
Des personnalités, parmi lesquelles les acteurs Catherine Deneuve et Omar Sy, Jean Dujardin, Isabelle Adjani, Mathieu Amalric, Karin Viard, Juliette Binoche, Marion Cotillard et Anaïs Demoustier, les cinéastes Jacques Audiard, Christophe Honoré et Rebecca Zlotowski, les metteurs en scène de théâtre, Stanislas Nordey et Joël Pommerat ou les chanteurs Clara Luciani, Benjamin Biolay et Patrick Bruel, demandent la prolongation des droits des intermittents du spectacle, d’un an, au-delà des mois où l’activité aura été impossible, face à la crise sanitaire, dans une tribune publiée par Le Monde.

«Monsieur le président de la République, lors de sa conférence de presse du 19 avril, le Premier ministre (Edouard Philippe), énumérant tous les secteurs d’activité, a oublié le secteur culturel. Combien de personnes vivant en France a-t-il oubliées avec nous?»

«Depuis six semaines, le ministre de la culture ne dit strictement rien. Résultat, nous vivons dans les supputations: comment feront les intermittents pour pouvoir continuer à acheter à manger, après la prolongation de trois mois qui a été décidée? Personne ne sait quand les théâtres, les salles de concert, les grands musées, les cinémas rouvriront (janvier 2021?), ni quand les tournages ou les répétitions reprendront (juillet, octobre ou décembre?).»

«Exigez donc du ministère de la Culture qu’il parte de la date la plus catastrophique et mette en place un système de sauvetage qui prévoie d’aller jusqu’à cette date et dont les gens et les structures se retireraient à mesure qu’ils pourraient reprendre leur activité.»

«Le ministère de la Culture doit obtenir du ministère du Travail de prolonger les droits des intermittents d’une année au-delà des mois où toute activité aura été impossible.Le ministère du Travail doit prendre des mesures d’urgence pour tous les travailleurs, en contrats courts, qui ne se verront proposer aucun des emplois que nos secteurs d’activité génèrent en temps normal.»

Adressée au président Emmanuel Macron, la pétition «Culture en danger», l’une des pétitions qui circulent depuis plusieurs jours, réunissait près de 50.000 signataires, le 30 avril au matin, soulignant la peur «de voir les artistes, les techniciens de notre pays et leurs compagnons de route en grand danger de disparaître.» La pétition «Année noire 2020», rassemble, quant à elle, quelque 180.000 signatures.

Jeudi 30/04/2020 – Hôtels: une saison catastrophique
Au lendemain du vote, à l’Assemblée nationale, sur le Plan de déconfinement, Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration (GNI), déclare, ce mercredi, sur France Info: «Nous ne pouvons pas ouvrir les établissements, avec une baisse prévue d’activité qui sera de l’ordre de 50%, et atteindre le point d’équilibre. Donc, il faudra bien que les mesures, telles que l’exonération des charges sociales, de la taxe de séjour et le report des échéances bancaires qui ont été adoptées, pour la période de fermeture, nous accompagnent, aussi, pour la période de réouverture. La saison estivale ne sera pas bonne pour le secteur de l’hôtellerie. Et ces mesures doivent être prolongées, cet été, et également à l’automne.»

«Les ouvertures vont se faire progressivement et suivant les départements «verts» et «rouges». Donc, cela veut dire que nous aurons certainement des établissements qui vont ouvrir beaucoup plus tard que d’autres. En plus, si Édouard Philippe prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 25 juillet et limite les déplacements à 100 km maximum, sans touristes étrangers et avec peu de touristes français, je peux vous dire que cela va être catastrophique!»

«Les départements «verts», heureusement, c’est tout le littoral français, donc tout le secteur où l’on peut espérer avoir une activité touristique. Mais si vous limitez les déplacements à 100 kilomètres, ce ne sont pas les habitants locaux qui vont faire l’activité touristique de ce littoral. Et donc c’est une saison qui s’annonce déjà compliquée et très difficile »

«Néanmoins, nous comprenons fort bien que le Premier ministre prenne toutes les garanties. Ce que nous avons compris c’est que l’ouverture de nos établissements dépendra de la réussite du confinement et donc, en quelque sorte, de l’esprit civique des Français. J’en appelle, donc, aux Français pour qu’ils respectent tout ce qui est indiqué par le Premier ministre. Sinon, la grande crainte pour nous, c’est de ne pas ouvrir.»

Jeudi 30/04/2020 – Le Foot français veut limiter la casse
Le Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel se réunit, ce jeudi, pour, sauf surprise, acter la fin de la saison 2019-2020 de Ligue 1 et de Ligue 2 et pour programmer une Assemblée générale qui discutera du classement final. Mais l’urgence est surtout économique: les clubs doivent assumer cinq mois, sans revenus, et certains (OM, Saint-Etienne, Lille) sont plus fragilisés que d’autres. La plupart ont déjà eu recours à des emprunts garantis par la Banque publique d’investissement. Le chômage partiel est la règle, les négociations sur les baisses de salaires vont s’accélérer et des aides d’Etat sont espérées. Il est envisagé de compenser le probable manque à gagner des droits télé en négociant un versement anticipé du contrat XXL avec MediaPro (on parle de 400 millions d’euros). Enfin, depuis vendredi, il est question d’un emprunt pour financer les créances sur les transferts que les clubs français se doivent entre eux.

Jeudi 30/04/2020 – Didier Raoult: ce soir sur BFM TV
Depuis le début de l’épidémie, en France, Didier Raoult, infectiologue et professeur de microbiologie, est sur le devant de la scène médiatique. Son traitement des malades du coronavirus, à base de chloroquine, fait polémique, comme ses propos sur le fait de ne pas croire en l’apparition d’une seconde vague de l’épidémie. Cette semaine, le conseil national de l’Ordre des médecins a mis en garde les médecins contre l’expérimentation de traitements non éprouvés contre le Covid-19. Ce jeudi, à partir de 20h30, BFMTV proposera, d’abord, la diffusion d’un portrait-enquête, un document inédit: «L’intrigant Professeur Raoult». Un long format inédit, pour revenir sur le parcours et la personnalité de ce scientifique marseillais, de renom qui, dans cette crise sanitaire, réveille les passions françaises.

Ensuite, pour la première fois, sur la longueur, en télévision, le Professeur Didier Raoult s’exprimera, en exclusivité, à partir de 21h, sur BFMTV. Cet entretien, d’une durée d’une heure, a été enregistré à l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille. Il répondra à toutes les questions d’Apolline de Malherbe et notamment: «Faut-il vraiment avoir peur du coronavirus? Quelles sont les avancées de son étude clinique? Quelles sont ses prévisions, en matière de propagation du virus, en France, dans les prochains mois?»

Jeudi 30/04/2020 – Déconfinement: une France à deux vitesses
Dès le 11 mai, la première phase de la fin du confinement appliquera des mesures, en fonction de la situation sanitaire du département concerné. Des départements classés «rouges» ou «verts» marqueront une France à deux vitesses. Un département pourra être classé «rouge» ou «vert» en fonction de plusieurs indicateurs, notamment si les cas de Covid-19 sont trop nombreux sur les sept derniers jours. Pour l’instant, les précisions sur les seuils ne sont pas connues. Les services de réanimation sont toujours saturés, au niveau régional. En Île-de-France, par exemple, le taux d’occupation, en réanimation, est encore de 175%.

Alors qu’en Seine-Saint-Denis, le président (PS) du conseil départemental ne se fait pas d’illusions. Selon lui, son département sera classé «rouge»: «J’imagine que, vue l’évolution de l’épidémie et l’importance qu’elle a prise en Seine-Saint-Denis, nous nous attendons à être classés en département «rouge», Cela signifierait que les collèges pourraient être fermés, tout comme les parcs et jardins et peut-être, aussi, certains commerces. Les déplacements entre zones «rouges» et «vertes» seront eux autorisés.

Jeudi 30/04/2020 – Coronavirus: un geste pour les agriculteurs
Contraints à l’inactivité, par le coronavirus, les agriculteurs pourront bénéficier d’une nouvelle aide, qui ira jusqu’à 112 euros par jour, ont annoncé, ce mercredi, dans un communiqué, les ministères de l’Agriculture et des Comptes publics et de la Santé, qui expliquent: «Cette nouvelle allocation vise les agriculteurs qui, en raison de l’épidémie de Covid-19, sont dans l’obligation de rester à domicile, soit parce qu’ils sont atteints du coronavirus, soit parce qu’ils doivent garder un enfant de moins de 16 ans ou un enfant âgé de moins de 18 ans, en situation de handicap.» Cette aide vient en renfort des allocations existantes, le gouvernement faisant le constat que, celles-ci, ne suffisaient pas à financer l’emploi d’un remplaçant sur le terrain. Elle courra sur toute la période d’état d’urgence sanitaire, jusqu’à fin mai.

Jeudi 30/04/2020 – RATP: des mesures difficiles à appliquer
Ce mardi, à l’Assemblée nationale, dans son Plan de déconfinement, le Premier ministre  Edouard Philippe, a exigé le port obligatoire du masque et la distanciation sociale, dans les transports publics, au moins pour trois semaines, à partir du 11 mai. Cela ne sera pas facile d’appliquer ces mesures dans les rames de métro, les bus, les trams et les RER.

La PDG de la RATP, Catherine Guillouard, s’explique dans Challenges:«Je veux bien maintenir mon engagement de remonter de 30 à 70% l’offre moyenne de transports, sur le réseau francilien, mais cela nécessitera des moyens de gestion des flux inédits, dépassant les capacités des seuls opérateurs et, surtout, un civisme de l’ensemble des usagers. Aucun pays dans le monde n’a d’ailleurs tenté une telle expérience en sous-sol.»

«A Berlin, par exemple, le métro a rouvert, avec des masques et des gestes barrières, mais pas la mise en place de la distanciation sociale. Il en est de même dans les grandes villes des pays asiatiques. Seule Milan, en Europe, annonce son intention de respecter la distanciation sociale, mais leur réseau fait deux millions de voyages par jour, soit six fois moins qu’à Paris.»

«Nous allons travailler, avec notre autorité organisatrice de transport (Ile-de France Mobilités ndlr) et nos tutelles, pour réadapter l’offre, en particulier aux heures de pointe. Concrètement, sur un réseau qui, en temps normal, produit 12 millions de voyages, l’application d’une telle mesure est conditionnée à la capacité de limiter drastiquement les flux, grâce à une conjonction du télétravail, du lissage des heures de pointe et d’un système de contrôle aux accès du réseau, avec les forces de l’ordre si nécessaire.»

«On fera notre maximum, mais le retour à 100% du réseau, comme le souhaite le plus rapidement possible, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France (à la tête, également d’Ile-de-France-Mobilités ndlr), cela voudrait dire revenir à la situation normale d’avant Covid-19. Je ne peux pas garantir cela sans connaitre l’évolution du contexte sanitaire et les conséquences du déconfinement progressif.Penser que l’on peut revenir au monde d’avant, dans les prochaines semaines, aucun patron d’entreprise responsable n’est capable de le dire aujourd’hui!»

«La RATP a enregistré une baisse de 95% de ses recettes commerciales, entre la mi-mars et la fin avril, soit près de 200 millions d’euros de manque à gagner de recettes. Nous avons été dans l’obligation de réaliser deux émissions d’obligation à 30 ans (pour 450 millions d’euros). Et le Groupe est également en train de négocier un crédit de 800 millions d’euros, dans les grandes banques françaises.»

Pour la PDG de la RATP il faut gérer l’organisation de la maintenance du matériel, les problèmes d’absentéisme (8.500 agents sur les 45.000 sont absents, dont beaucoup pour des motifs de garde d’enfant), le renforcement des mesures de nettoyage, sans parler de la préservation de la trésorerie du groupe. Et beaucoup de questions restent encore sans réponse: qui distribuera les masques? Y-aura-t-il des attestations obligatoires de l’employeur pour venir travailler, comme le souhaite la PDG? Qui contrôlera les usagers, sachant que les équipes en charge de la sureté (GPSR) ne sont pas en nombre suffisant? Et surtout, comment se fera la régulation des flux, dans les trams et dans les bus, où l’application de la distanciation sociale est encore plus complexe à mettre en œuvre que dans le métro?

Jeudi 30/04/2020 – Des stations de métro fermées
A partir du 11 mai, de nombreuses stations de métro seront fermées pour éviter les engorgements. Des stickers vont être posés, sur un siège sur deux, dans les rames, pour faire respecter les écarts sanitaires et un marquage au sol va délimiter les distances à respecter, sur les quais et les lieux de passage. Les équipes de la RATP ont fait leur calcul: les mesures de distanciations sociales, avec 70% de l’offre disponible, ne permettront de faire voyager que 15 à 20% des 12 millions de personnes transportées, chaque jour, sur le réseau!

Jeudi 30/04/2020 – Carrefour dopé par la crise sanitaire
La situation est totalement inédite car le secteur de la grande distribution se trouve, en effet, depuis la mi-mars, dans un quasi-monopole de fait, avec la fermeture des cafés et des restaurants, mais aussi des restaurants d’entreprise et des cantines. La quasi-totalité de la consommation des produits alimentaires passe par la grande distribution. Les résultats du premier trimestre de Carrefour sont spectaculaires. Comme tout le secteur de la grande distribution, Carrefour a largement profité du confinement. Au premier trimestre, Carrefour voit donc ses ventes bondir de 5,9%, pour l’alimentaire, en France, et de près de 10% au niveau mondial.

Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, s’explique, dans Le Figaro. «Dans ce trimestre atypique, nos ventes ont connu une progression dans tous nos pays: après une belle croissance, en janvier et février, nous avons enregistré un afflux d’achats de précaution, avant le confinement, notamment dans nos hypermarchés. Les ventes se sont ensuite reportées vers nos magasins de proximité, tandis que notre activité e-commerce n’a cessé d’augmenter.»

«L’hyper apporte une réponse aux contraintes de pouvoir d’achat, qui seront une des conséquences majeures de cette crise. Par sa taille, il est le format le plus à même de permettre le respect des règles de sécurité et de distanciation sociale, enfin le «tout sous le même toit» permet de faire des courses en mêlant efficacité et plaisir.»

Pour Nicolas Champ, analyste chez Barclays qui s’exprimait dans Challenges: «Il y avait des prémices de reprise déjà au second semestre 2019, avec une nette amélioration de la rentabilité, En outre, avant même le confinement, les mois de janvier et février enregistrent une hausse des ventes de 4,3%, par rapport à la même période de l’an dernier.»

«Sur les marchés drive, aussi, Carrefour a rattrapé son retard: car le groupe est devenu le 2ème  parc de drive en France après Intermarché. Le groupe est en bien meilleure position qu’il ne l’était, il y a deux ans: les structures de coûts sont allégées, le e-commerce a été redimensionné et les hypers pourraient encore tirer leur épingle du jeu.»

Pour Clément Genelot, analyste chez Bryan Garnier, qui s’exprimait dans Challenges:: «Le taux de service est bien meilleur qu’il y a un ou deux ans, les commandes sont livrées à temps. C’était essentiel d’être pleinement opérationnel sur le e-commerce pour cette crise.Il faut sans doute s’attendre à une normalisation avec le déconfinement comme le laisse déjà présager la baisse des ventes des hypers, sur la dernière semaine du mois de mars, en France, et l’interdiction de vendre des produits non-alimentaires dans les hypermarchés espagnols et italiens.»

Au deuxième trimestre, Carrefour profitera encore assez largement de la fermeture des restaurants et des cantines dans les écoles et les entreprises, l’heure de vérité sonnera véritablement au deuxième semestre. Il reste à Alexandre Bompard de convaincre les marchés. La bourse a salué les résultats de Carrefour, avec une hausse du cours de plus de 4% avant la clôture. Mais à 14 euros, le cours reste au plancher (18 euros il y a un an, 22 euros il y a trois ans). Certes, il fait mieux que le Cac 40, qui a reculé de 23%, depuis le 1er  janvier, alors que Carrefour n’est en retrait que de 7%. Pour une entreprise qui devait profiter de la crise, la performance boursière est encore très modeste.

Jeudi 30/04/2020 – Vélo: un plan de 20 millions d’euros
Ce mercredi, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, et le secrétaire d’Etat, Jean-Baptiste Djebbari, ont présenté un plan de 20 millions d’euros, pour faciliter la pratique du vélo à la sortie du confinement. Elisabeth Borne, s’expliquait, dans un entretien au Parisien: «Le vélo est un mode de transport à part entière et pas seulement un loisir.Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture «vélo», et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte!»

«La pratique du vélo, pour se déplacer au quotidien, est en retard, en France, par rapport à d’autres pays, quand 60% des trajets effectués en France, en temps normal, font moins de 5 kilomètres. Le fonds de 20 millions d’euros permettra de prendre en charge des réparations, l’installation de places de stationnement ou encore des formations. Ce plan sera mis en place, en partenariat avec la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB).

«Il comprend un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo (changement de chaine, frein, pneu, dérailleur, etc.) au sein d’un réseau référencé de réparateurs, qui seront répertoriés sur le site internet de la FUB et une plateforme dédiée. Il y aurait 30 millions de vélos d’occasion en France. Nous souhaitons, également, maintenir les «voies vertes» accessibles, lorsque les conditions d’ouverture pour les cyclistes y sont remplies. Et nous rappelons que la vente et la réparation de vélos sont autorisés pendant le confinement.»

«Des villes et des départements prévoient de mettre en place des pistes cyclables et des aménagements piétons temporaires. Pour soutenir les collectivités dans cette démarche, le ministère de la Transition écologique leur propose un soutien technique et la dispense d’autorisations préalables, notamment des Architectes des Bâtiments de France.»

Jeudi 30/04/2020 – Des trottinettes pour les soignants
Alors que le contexte de la restriction très stricte des mobilités des habituels usagers pèse lourdement sur les finances des opérateurs de mobilité partagé, le dernier effort en date passe un cap inédit dans le paysage européen de la mobilité partagée. L’opérateur suédois VOI a décidé, mi-avril, de prêter ses trottinettes électriques, avec un kit de recharge compris, au personnel soignant. Plusieurs dizaines de personnes en bénéficient en France, et plusieurs centaines en Europe.

Lucas Bornert, directeur général France et Italie de VOI, explique: «Comme de nombreux opérateurs, nous avions retiré notre flotte des rues de Paris au début du confinement. Nos milliers de véhicules restaient stockés dans nos entrepôts, sans servir à qui que ce soit. Les véhicules individuels sont beaucoup plus sûrs à utiliser que les transports en commun. Nous voulions permettre à ceux qui sont en première ligne, dans la lutte contre le Covid-19, de se déplacer de en toute sécurité.»

L’offre concerne le personnel soignant ou encore les acteurs de la grande distribution. Pour en bénéficier, l’utilisateur envoie sa demande à une adresse mail (voitribution@voiapp.io). Une fois qu’elle a été traitée en interne, l’opérateur vient livrer le véhicule à domicile. Cette offre s’ajoute à celles déjà menées par d’autres opérateurs de mobilité partagée: courses à prix réduits, gratuité pour certains publics…

Le français Dott, seul opérateur à ne pas avoir retiré l’intégralité de sa flotte de Paris, offre ses courses au personnel soignant, sur la base d’un code promo confié à l’hôpital, puis partagé avec ses salariés. Les plateformes de transports à la demande se sont aussi mobilisées: Uber propose la gratuité des courses au personnel des EHPAD. L’entreprise Karos, de covoiturage, a déjà offert 5.000 trajets aux soignants.

Le confinement a eu des effets délétères sur les entreprises de la micro-mobilité, causant pour Lime, Dott, VOI, Jump et autres Circ, une chute du chiffre d’affaires allant jusqu’à 80% sur le mois de mars, par rapport à mars 2019. Alors que les contraintes à la circulation devraient être réduites, à partir du 11 mai, tous prévoient de redéployer leur flotte de véhicules à hauteur de 100%, en accord avec les pouvoirs publics parisiens.

29/04/2020 (17h06) – Le point mondial sur la pandémie
Le nouveau coronavirus a fait plus de 215.000 morts dans le monde. Depuis l’apparition de la maladie, en Chine, en décembre, 3.068.300 cas ont été recensés sur la planète, selon un bilan établi par l’AFP, à partir de sources officielles, ce mardi. Les Etats-Unis, où la barre du million de cas recensés a été franchie, mardi, sont le pays qui a enregistré le plus grand nombre de morts (58.351), devant l’Italie (27.359), l’Espagne (23.822), la France (23.660). Le Royaume-Uni, qui va inclure à partir de mercredi les décès, dans les maisons de retraite, dans ses bilans quotidiens, comptait, mardi 21.678 morts.

29/04/2020 (16h47) – Départements: des indicateurs publics
Au lendemain de son intervention devant l’Assemblée, le Premier ministre, Edouard Philippe, a détaillé les indicateurs qui permettraient de déconfiner les départements sur la base d’un système de couleur. «Nous allons classer un département en vert ou en rouge, en fonction d’indicateurs qui seront publics, actualisés tous les jours et qui tiennent à trois logique», a-t-il précisé. «Première logique, le taux de cas nouveaux sur la population; deuxième batterie de mesures, le taux de préparation du système hospitalier et le troisième indicateur, la capacité des brigades à remonter efficacement les chaînes de transmissions.»

29/04/2020 (16h19) – Chômage partiel: 11,3 millions de salariés
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s’expliquait, ce mercredi, sur France Inter: «Ce matin, ce sont 11,3 millions de salariés, dans notre pays, qui sont protégés par le chômage partiel. C’est plus d’un salarié sur deux du secteur privé. On peut être fiers, en France, d’avoir mis en place ce filet de protection massif, ce que l’on n’a jamais fait dans notre pays, et qui évite des vagues de licenciements. Aujourd’hui 890.000 entreprises en profitent également, ce qui représente la moitié des entreprises.»

«Ces mesures seront prolongées, après le 1er juin, pour éviter que ces vagues de licenciements évitées n’arrivent à ce moment-là. À partir de cette date, il pourra y avoir cependant un taux de prise en charge de l’État un peu moins important, mais ce sera progressif. Le but est que le chômage partiel accompagne la reprise en douceur.»

«Pour les arrêts de travail pour garde d’enfants, on fera une période de transition sur tout le mois de mai, le temps que cela s’organise. Le système restera en l’état au mois de mai.Si même après le 1er juin, l’école n’est pas en mesure d’accueillir tout le monde, les parents pourront obtenir une attestation de l’école pour rester en chômage partiel.»

29/04/2020 (15h52) – Gares à Paris: 500.000 masques distribués gratuitement
Ce mercredi matin, 500.000 masques ont été distribués gratuitement dans 130 gares franciliennes par la région Île-de-France, rapporte France Bleu Paris. Des agents SNCF et des employés du conseil régional ont assuré cette distribution dans les gares SNCF et dans les gares routières les plus importantes du réseau. D’autres distributions de ce type sont prévues dans d’autres gares franciliennes.

Chaque voyageur a reçu un kit (contenant dix masques chirurgicaux) qui permet, selon la Région, de se protéger, durant une semaine, dans les transports. Le masque doit être mis quand on monte dans un train ou dans un RER et jeté à la sortie. La région Île-de-France a commandé 30 millions de masques à la Chine. Tous les jours, c’est cinq millions de Franciliens qui, en temps normal, prennent les transports en commun. D’où des inquiétudes exprimées sur France Inter le 15 avril dernier par la présidente de la région, Valérie Pécresse.

29/04/2020 (15h28) – Des vacances pas comme les autres!
En raison de l’épidémie de Covid-19, les Français devront prendre, dans un premier temps, des vacances près de leur domicile. Interrogé, sur ce sujet des vacances, à l’Assemblée nationale, ce mercredi, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au tourisme a déclaré: «Ce sera une saison estivale pas comme les autres! Le tourisme ne pourra reprendre que de façon concentrique, dans un premier temps, avec une clientèle d’ultra-proximité et, on le voit, avec un certain nombre de sites qui vont pouvoir rouvrir. Parmi eux figurent les petits musées, certains sites naturels, des parcs et jardins dans les départements qui seront verts, où le virus ne circule pas de façon active.Pour que les Français puissent souffler après des semaines de confinement, le gouvernement travaille à des mesures permettant de renforcer les chèques-vacances et de faciliter le déplacement de tous.»

29/04/2020 (14h52) – Raymond Soubie: l’après 11 mai
Le président d’Alixio et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, s’explique, sur France Info: «Pour l’après 11 mai, les sujets de sécurité sanitaire sont au cœur des préoccupations des salariés. Du coup, les syndicats y sont très attentifs d’autant que la fin du confinement se profile. Patronat et syndicats ont un rôle essentiel à jouer pour que les Français puissent retourner travailler sereinement. Mais cela ne va pouvoir se faire qu’entreprise par entreprise. Le dialogue social a toute son importance pour trouver des solutions négociées et partagées qui collent à la réalité du terrain. Peut-on imaginer des consignes de sécurité identiques dans une usine automobile et un commerce de proximité? Bien évidemment non. Certes, les grands principes peuvent être imaginés, au niveau national, comme le propose la CFDT.»

«La question de l’emploi est primordiale dans le climat social des prochains mois. Aujourd’hui, plus de 11 millions de personnes sont au chômage partiel, soit près d’un salarié sur deux. Mais que va-t-il se passer quand le gouvernement va mettre fin à ce dispositif et quand on se rendra compte que les dégâts économiques sont considérables? Combien d’entreprises vont être contraintes de «mettre la clé sous la porte» ou de faire des plans sociaux pour survivre? Le risque corollaire, c’est une forte progression du taux de chômage. Ce qui engendrait des tensions extrêmement fortes.»

«Jusqu’à présent, il y a eu un relatif consensus pour trouver des solutions d’urgence comme le chômage partiel. Les syndicats, le patronat et le gouvernement ont travaillé, main dans la main, en redoublant de dialogue. Seule la CGT a joué une partition plus singulière, en participant aux différentes réunions, mais en prônant un arrêt de l’économie quasi-total ou une augmentation du smic pour les salariés en première ligne.»

«Tous les acteurs sociaux sont tiraillés entre, d’un côté, la nécessité de protéger les salariés avec des règles sanitaires optimales et, de l’autre, la préservation des emplois qui passent par un redémarrage progressif de l’économie. Ce sont deux impératifs contraires qu’il n’est pas facile de concilier. N’oublions pas que, si la santé des salariés est une obligation incontestable, celle de l’économie est aussi très importante. Car si tout s’écroule, beaucoup de Français vont en souffrir. Pertes d’emplois, baisse du pouvoir d’achat… La réalité pourrait être bien difficile dans les prochains mois.»

29/04/2020 (14h13) – Les micro-entreprises au tapis!
Les auto-entrepreneurs sont les premières victimes économiques du coronavirus. Selon un sondage de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), publié par l’Express et réalisé, début avril, auprès de 2.329 personnes: 50% des personnes interrogées prévoient un chiffre d’affaires nul en avril et en mai et un sur quatre affirme qu’il va baisser de 75%. Seuls 6% pensent passer à travers les gouttes. Un véritable coup de massue pour 450.000 d’entre eux, qui n’ont pas d’autre source de revenus.

Pour Grégoire Leclercq, président de la FNAE: «Avant même les problématiques de trésorerie, la question de la fin du mois a vite surgi! Maintenant, il faut prolonger le dispositif d’aide jusqu’en août.» Pour François Hurel, président de l’Union des auto-entrepreneurs (UAE): «La Sécu a versé, en moyenne, 10 euros, par jour, aux auto-entrepreneurs. Ils ont bigrement besoin du fonds de solidarité car ils doivent faire bouillir la marmite! Nous demandons la création d’un prêt spécifique «relance» de 20.000 à 40.000 euros.

Pour Emilie Fabrizi, psychologue pour enfants, à Herserange, en Meurthe-et-Moselle: «Mon métier continuait à s’exercer, mon chiffre d’affaires était en croissance par rapport aux années précédentes, et mon arrêt de travail pour garde d’enfant a été refusé, car j’ai une profession libérale qui ne relevait pas d’un domaine couvert. Je n’ai eu que quatre rendez-vous depuis le 16 mars et il faut remplir le frigo!» Problème: elle ne rentrait, au début, dans aucune des cases qui lui auraient permis de décrocher une aide.» C’est une position que la Caisse primaire d’assurance maladie a depuis revue.

Seulement 150.000 auto-entrepreneurs, auraient bénéficié du fonds de solidarité, en mars. Ce fonds, critiqué pour ses conditions trop étroites, vient d’être redimensionné. Conséquence: au moins 350.000 auto-entrepreneurs pourraient percevoir cette aide, pouvant aller jusqu’à 1.500 euros en avril, soit deux fois plus qu’en mars.

29/04/2020 (13h56) – Ecoles: des cours à l’extérieur?
Depuis l’annonce du retour progressif des élèves dans les établissements, à partir du 11 mai, le gouvernement, mais aussi, parents et enseignants, réfléchissent aux mesures à adopter, s’inspirant notamment des pays étrangers. Ce mardi, un collectif de chercheurs, enseignants, formateurs, s’inspirant du modèle danois, propose, dans une tribune, dans le journal Le Monde, que des cours soient organisés à l’extérieur des établissements: «Le 11 mai, les enfants auront vécu deux mois à manquer d’air et d’espace pour la plupart d’entre eux, deux mois aussi à regarder les écrans plus que d’ordinaire. Pourquoi donc vouloir les remettre à l’intérieur des classes, à partir du 11 mai, quand élèves et enseignants auront passé toutes ces journées enfermés?»

«Etant donné que, dans de nombreuses écoles, il sera difficile de maintenir la distanciation sociale, nous proposons de mettre les enfants au vert. La plupart des communes disposent d’espaces extérieurs (jardins, parcs, stades, terrains de football, forêts, etc.). Et si l’on s’en servait pour faire la classe?A l’extérieur, le renouvellement de l’air permet de réduire le risque de contagion par aérosol, le système immunitaire des enfants et des enseignants serait renforcé. Nous rappelons l’importance du lien avec la nature et son rôle dans le développement de l’enfant, dès sa naissance.»

«Au  Danemark, les jeunes Danois sont les premiers à avoir repris le chemin de l’école. S’ils ne portent pas de masque, une distance de deux mètres doit être respectée entre les tables, dans les salles de classe, et des bouteilles de gel hydro-alcoolique sont mises à disposition. En plus de ces mesures barrières, beaucoup d’élèves et d’enseignants découvrent les cours en dehors de la classe (en salle de gym, dans la cour, sur le parking de l’école, dans les parcs, etc.).»

«Des centaines d’enseignants, dans le public, en France, pratiquent déjà la classe dehors régulièrement. Et pendant le confinement, de nombreux établissements rêvaient de pouvoir s’y mettre, et enseigner à l’air libre, au soleil. Pour la reprise scolaire, et si nous faisions la classe dehors? C’est devenu indispensable!»

29/04/2020 (13h34) – Un des seuls secteurs où l’on ne sait rien
Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point à Paris, au lendemain du plan de déconfinement présenté par le Premier ministre, s’expliquait sur France Info: «Devant l’Assemblée nationale, Edouard Philippe a annoncé que les grands musées, les cinémas, les théâtres et les salles de concert, où l’on reste à la même place, dans un milieu fermé, ne pourront pas rouvrir.La culture est l’un des seuls secteurs où l’on ne sait rien et où l’on ne nous dit rien! Nous craignons les fermetures de théâtres par non-communication, car la réouverture d’un théâtre ne peut se faire du jour au lendemain.»

«Pour les théâtres comme le mien, on programme deux ans à l’avance. On a des tournées qui sont enclenchées, des répétitions qui sont à venir, des spectacles qui doivent arriver. On ne peut pas malheureusement rouvrir comme on ouvre un magasin de vêtements ou un restaurant, tout d’un coup. On a des préparations énormes, en amont.»

Si on nous dit ‘allez-y’ en septembre, on ne sera pas prêt, par manque de préparation. C’est terriblement destructeur, dans nos projets, dans l’idée même de continuer, parce qu’on ne sait pas, et parce que l’on n’a pas de visibilité. Une réouverture difficile à imaginer car tous les théâtres n’ont pas la même géographie. Et je n’imagine n’imagine pas une salle avec tous les spectateurs masqués!»

29/04/2020 (12h56) – Football: Jean-Michel Aulas favorable aux play-offs
Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, était interrogé, ce mardi, par l’AFP: «J’ai une lecture, non pas différente, mais je pense que les propos du Premier ministre, prolongés par les échanges que nous avons eus avec le ministère des Sports, vont dans le sens d’une reprogrammation de ce qui avait été proposé par la Ligue (une reprise de la saison, mi-juin, NDLR). J’ai compris, qu’à partir de début juin, on pourrait reprendre les entraînements.»

«Et compte tenu du fait que l’UEFA maintient la finalisation des matchs de C3 et C1, sur le mois d’août, je me demande s’il n’y a pas une opportunité de trouver un format qui permettrait de terminer le championnat, en juillet, et peut-être aussi en août, pour faire en sorte de rester dans l’esprit de ce que souhaitait la Ligue, à savoir de terminer à tout prix le championnat.»

«Je pense donc qu’il faudra attendre, de manière un peu plus précise, le bureau de la Ligue, qui se réunira, ce jeudi, et qui convoquera un conseil d’administration, pour le début de la semaine prochaine, qui lui, pourra décider de l’arrêt définitif de la saison 2019-2020.»

«Il y a plusieurs tendances parmi les présidents de Ligue 1. Il ne faudrait pas que ceux qui sont actuellement en position d’être éligibles dans un classement, imaginent que c’est un point positif d’arrêter le championnat par rapport au classement actuel. C’est pour cela qu’il faut réfléchir à toutes les hypothèses en relation avec l’UEFA.»

«L’UEFA souhaite que l’on termine les compétitions et que les championnats se terminent, début août, mais, compte tenu de la décision de l’Etat français, je pense qu’il faut discuter avec eux, car il y a sûrement la possibilité de repousser jusqu’au 15 septembre le démarrage de la prochaine saison et de permettre à l’UEFA de prendre ses décisions en terme de qualifications (européennes) pour la saison suivante.»

«Les gens intéressés à faire en sorte que leur décision soit la bonne, sont ceux qui sont qualifiés à l’instant T. Mais comme le championnat n’est pas terminé, je trouve qu’il faut tout faire pour trouver une solution alternative, soit d’ailleurs en faisant jouer un certain nombre de play-offs, pendant le mois d’août, soit en repoussant jusqu’au 15 septembre le démarrage du championnat.»

29/04/2020 (11h54) – Coronavirus: le point sur la situation
Le coronavirus a causé 367 nouveaux décès en 24 heures, portant le total à 23.660 morts, depuis le 1er mars, dont 14.810, dans les hôpitaux, et 8.850, dans les Ehpad. Selon la DGS, 4.387 malades atteints de Covid-19 sont en réanimation, mais seulement 153 nouveaux cas graves y ont été admis au cours des 24 dernières heures, soit un solde négatif de 221 patients. Au total, 27.484 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19. Malgré ces chiffres, la pression sur les hôpitaux continue de s’alléger, avec dix-neuf jours de baisse du nombre de patients en réanimation. Autre indicateur positif: pour le treizième jour consécutif, le nombre total de personnes hospitalisées diminue.

29/04/2020 (11h28) – La stratégie du déconfinement
«Il va falloir apprendre à vivre avec le virus»: lors d’un discours très attendu à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a fixé le cadre général du plan de déconfinement qui entrera en vigueur progressivement à compter du 11 mai. L’Assemblée nationale a approuvé ce plan, ce mardi, par 368 voix pour et 100 voix contre. La stratégie de déconfinement, sur le plan sanitaire, a été présentée par le Premier ministre, Edouard Philippe: «Protéger, tester, isoler».

Protéger – Maintien du respect des gestes barrières, distanciation physique et port du masque dans de nombreuses circonstances. Le Premier ministre a indiqué qu’il y aurait assez de masques, dans le pays, pour faire face aux besoins à partir du 11 mai.

Tester – Le gouvernement compte faire tester, massivement, les personnes présentant des symptômes du Covid-19 (objectif de 700.000 tests par semaine) et installer des «brigades», dans chaque département, pour identifier leurs contacts.

Isoler – Les personnes positives seront invitées à s’isoler, soit chez elles, ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant 14 jours, ou dans un lieu mis à disposition, notamment dans des hôtels réquisitionnés.

Le Premier ministre a également précisé que le déconfinement sera différencié le 11 mai entre les départements «verts», où il sera appliqué largement, et les départements «rouges», où il prendra une forme plus stricte.

29/04/2020 (10h56) – Concertation et adaptation
Selon les mots du Premier ministre, Edouard Philippe, qui échangera, ce mercredi, avec les associations d’élus, il faut faire place à l’adaptation, sur le terrain, du plan de déconfinement. Les questions demeurent, surtout sur la réouverture des écoles. «Le gouvernement prend les choses à l’envers: il décide puis veut concerter! Nous attendions un cahier des charges national, on nous dit «vous verrez sur place»!» critique André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France.

Caroline Cayeux, à la tête de Villes de France, s’interroge: «Si le département est «vert» ou «rouge», cela change-t-il quelque chose pour la réouverture des écoles?»nDu côté de l’Assemblée des départements de France, son président, Dominique Bussereau, pointe que perdure «le problème de la restauration des collégiens».

Edouard Philippe aura retrouvé, ce mercredi, les parlementaires, pour les séances de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, en fin de matinée, puis au Sénat, dans l’après-midi. Il rencontrera aussi les préfets, ce mercredi, et les partenaires sociaux, jeudi.

29/04/2020 (10h25) – Des masques pour les TPE et PME
La Poste va mettre en place une plateforme d’e-commerce, à compter du 30 avril, pour distribuer des masques grand public, dans le cadre du soutien aux TPE et PME, a annoncé mardi Édouard Philippe devant les députés. Cette plateforme sera mise en place pour distribuer «à ceux qui en ont besoin, chaque semaine, plusieurs millions de masques grand public», a précisé le Premier ministre, lors de la présentation de son plan de déconfinement devant l’Assemblée nationale. «Il s’agit d’une plateforme à destination uniquement des TPE et des PME. Agnès Pannier-Runacher aura l’occasion de préciser, avec La Poste, dans les prochains jours, les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement» a précisé, à l’Agence France-Presse, le cabinet de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie.

29/04/2020 (09h52) – Ecole: 76% des Français pour septembre
Réalisé ces lundi et mardi (‘avant la présentation du plan de confinement par le Premier ministre, Edouard Philippe, un sondage YouGov, publié par Huffpost, pointe le doute des Français sur plusieurs points de ce plan de déconfinement:

76% des personnes interrogées estiment que la reprise de l’école devrait se faire en septembre, comme le préconisait le conseil scientifique et non pas, à partir du 11 mai, pour les écoles maternelles et élémentaires. Cette tendance est largement majoritaire, quelle que soit la sensibilité politique des personnes interrogées. Elle atteint même 53% chez les seuls sympathisants de La République En Marche. Ce chiffre monte à 79% chez les femmes interrogées et 79% pour la classe d’âge 18-35 ans. L’une des régions les moins touchées par le virus, le Nord-Ouest, affiche un taux de 80% pour cette reprise en septembre.

Pour la date du 11 mai, qui ne sera confirmée que la semaine précédant cette date, en fonction de l’état sanitaire des hôpitaux, les Français semblent partagés. 44% approuvent cette date pour entamer «un déconfinement progressif» quand 40% des sondés ne sont pas en accord avec cette décision. Et 59% des personnes interrogées voient cette échéance du 11 mai avec «inquiétude» quand ils ne sont que 33% à l’envisager comme «un soulagement». Un chiffre qui monte à 64% d’inquiétude pour les plus de 55 ans. Les Franciliens sont ceux qui attendent le déconfinement avec le plus d’impatience: ils sont 40% à voir le 11 mai comme «un soulagement».

Alors que le Premier ministre leur demandait «de la discipline», les Français sont majoritairement prêts à porter le masque «systématiquement». 68% des sondés l’envisagent quand ils sortiront dans l’espace public. 62% comptent le porter quand ils seront dans les transports en commun (avant de savoir que ce sera obligatoire) et 44% l’envisagent au travail. A propos des bars et restaurants, une petite majorité (51%) de Français estime que leur ouverture, plus tardive, renvoyée à une décision fin mai, est une bonne mesure. 41% des sondés pensent l’inverse.

*Sondage réalisé en ligne, du 27 au 28 avril, sur un échantillon représentatif de 1011 Français de 18 ans et plus.

29/04/2020 (09h16) – Les spectacles vivants à l’agonie
Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles et propriétaire de théâtres parisiens, s’exprimait, ce mardi, sur France Info: «Nous accueillons, avec tristesse, le maintien de la fermeture des théâtres mais nous nous attendions à une telle décision. Mais une salle de spectacle, ce sont des gens côte-à-côte et c’est nécessaire pour qu’il y ait un partage, pour qu’il y ait une émotion commune, pour qu’il y ait une communion avec les artistes.»

«On sait que si 100, 200, 500, 1.000 personnes se retrouvent à un endroit, cela pourrait  participer à une nouvelle propagation du virus. Ce n’est juste pas possible. On a fait tant d’efforts, 40 jours déjà de confinement, ce n’est pas pour les ruiner immédiatement. Pour moi, le spectacle vivant ne se marie pas avec de la distanciation sociale. C’est impossible que des comédiens jouent avec des masques ou à deux mètres l’un de l’autre!»

«Ce qui est possible dans un grand magasin, où les gens peuvent être à distance, même s’ils sont nombreux, n’est pas jouable dans un théâtre. L’économie des théâtres et du spectacle vivant est très fragilisée. On doit se préparer pour une rentrée en septembre. On n’a qu’une hâte, c’est de revenir sur scène et on en a besoin, économiquement et moralement. J’ose avoir la prétention de penser que le public, aussi, aura une urgence à venir partager avec nous nos spectacles. On en a tous besoin!»

29/04/2020 (08h39) – Le retour des Franciliens «exilés»
Le million d’habitants, de l’agglomération parisienne, qui se sont «exilés», en province, pour le confinement va-t-il réapparaître à partir du 11 mai? Le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, s’explique: «Un certain nombre de ces Franciliens, qui se sont exilés temporairement, font aujourd’hui des réservations (de billets de train) pour rentrer. L’idée, c’est, bien sûr, de les faire rentrer de façon ordonnée, s’ils ont besoin physiquement d’aller au travail ou s’ils ont la volonté de remettre leurs enfants à l’école.»

«Nous allons organiser, dans les prochains jours, le retour de ceux qui le veulent, sachant que le nombre de trains restera très limité et que la SNCF continuera à ne pas vendre plus de la moitié des sièges. Nous allons préserver ces restrictions, de manière à éviter les phénomènes de propagation du virus entre régions, pendant la période post-confinement, entre le 11 mai et le 2 juin.» Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, ce mardi que les déplacements interdépartementaux ou interrégionaux resteraient réduits, après le 11 mai, «aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux».

29/04/2020 (08h12) – Manger deux fois plus de frites!
L’organisation Belgapom, qui fédère, en Belgique, les producteurs et transformateurs de pommes de terre, a alerté, en fin de semaine dernière, sur le risque de voir 750.000 tonnes de pomme de terre détruites, alors que le coronavirus et les mesures de confinement ont largement freiné la consommation. Restaurants et cantines fermés, festivals annulés, friteries ouvertes (à emporter seulement), mais désertées. Une grande quantité de pommes de terre destinées à être transformées en frites à l’approche de l’été pourrait ainsi être perdue, à moins de doubler sa portion de frites!

Le secrétaire général de Belgapom, Romain Cools  explique: «Mangeons tous des frites deux fois par semaine au lieu d’une seule fois! Nous craignons de devoir détruire une partie de nos stocks de pomme de terre. Nous annonçons la livraison de 25 tonnes, chaque semaine, aux banques alimentaires. La ministre de l’agriculture flamande, Hilde Crevits, a déclaré, au Brussels Times: «Ainsi, une partie du stock de pommes de terre sera utilisée et nous pourrons éviter de perdre d’excellents produits, pour lesquels nos agriculteurs ont travaillé si dur»

Dans les Hauts-de-France aussi, la baisse de la consommation de frites a fait déborder les espaces de stockage. Début avril, le vice-président de la FDSEA indiquait que près de 500.000 tonnes de pommes de terre n’allaient pas pouvoir été transformées dans la région, faute de débouchés industriels.

28/04/2020 (17h12) – Ce qu’il faut savoir sur le Plan de déconfinement
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a présenté, cet après-midi, devant l’Assemblée nationale, le Plan de déconfinement du gouvernement pour faire redémarrer le pays, par étapes, à partir du 11 mai prochain. Voici les grandes lignes de ce Plan de déconfinement, avec des extraits du discours du Premier ministre. Ce Plan de déconfinement sera soumis, dans la foulée, ce soir, au vote des députés, en assemblée restreinte..

Triptyque– «À partir du 11 mai, le Plan de déconfinement va reposer sur le triptyque: protéger, tester, isoler. À partir du moment où il n’y aura plus le confinement, le respect des gestes barrières et de distanciation sociale prendra encore plus d’importance. Il conviendra d’ajouter le port du masque dans certaines situations.»

Masques– «Nous recevons près de 100 millions de masques chirurgicaux, par semaine, et 20 millions de masques grand public, par semaine. Grâce à la mobilisation de tous, il y aura des masques pour tous d’ici le 11 mai. Progressivement, les masques grand public seront disponibles dans tous les commerces. Dès le 30 avril, une plateforme de e-commerce de La Poste pourra distribuer des masques. Des pharmacies et la grande distribution pourront distribuer aussi des masques lavables ou jetables»

Tests– «Le gouvernement estime être en mesure de réaliser au moins 700.000 tests virologiques dès le 11 mai, en se basant sur les modèles épidémiologiques retenus par le conseil scientifique. Le gouvernement mobilise les laboratoires privés et publics. Ces tests seront pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Dès lors qu’une personne sera testée positive, un travail d’identification sera fait et les personnes qui ont été en contact seront invitées à s’isoler, compte tenu de l’incertitude sur le délai d’incubation. L’objectif final de cette politique de test, c’est de permettre d’isoler les porteurs du virus.»

Isolement– «Notre objectif est de reposer sur le civisme de chacun. Il reviendra aux préfets et aux collectivités territoriales de définir le plan d’accompagnement des personnes placées dans cet isolement. Si la personne est confinée dans son foyer, les membres du foyer le seront aussi. La personne contaminée pourra aussi choisir de s’isoler dans des hôtels réquisitionnés.»

Réserve– «Le déconfinement se base sur une hypothèse de 3.000 cas nouveaux, par jour, le 11 mai. Si le jeudi 7 mai, le nombre de nouveaux cas journaliers n’était pas dans la fourchette prévue, alors nous devrions en tirer les conséquences. Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai ou plus strictement. Je demande donc, aux Français, la plus grande discipline d’ici le 11 mai. Fin mai, le gouvernement va statuer sur la réouverture des cafés et des restaurants. La situation sera réévaluée toutes les trois semaines.»

Départements– «Le gouvernement va se baser sur trois critères (notamment sur la circulation du virus) qui seront examinés le 7 mai, département par département, pour guider chaque département sur le déconfinement.»

Ecoles-Collèges-Lycées– «Le retour à l’école doit être concilié avec les objectifs de santé publique. Nous proposons une réouverture progressive sur tout le territoire, à partir du 11 mai, sur la base du volontariat. À partir du 18 mai, on pourra envisager de rouvrir les collèges. Nous déciderons, fin mai, de rouvrir les lycées. Ces réouvertures se feront uniquement selon la circulation du virus. Pas plus de 15 élèves par classe. Le port du masque est prohibé pour les enfants, en maternelle. Il n’est pas recommandé à l’école élémentaire, mais l’Éducation nationale mettra à disposition des directeurs d’école des masques. Enfin, nous en fournirons aux collégiens, qui pourront en porter, et qui n’auront pu s’en procurer. Le port du masque pour les collégiens est obligatoire.»

Crèches– «Je veux laisser un maximum de souplesse au terrain en la matière. conçernant la réouverture des écoles. Les crèches seront également rouvertes. L’accueil, par groupe de 10 enfants, sera possible. Cette réduction des capacités posera la question de la priorité d’accueil. Les critères d’accueil sont laissés à la discrétion des crèches. Le port du masque est obligatoire pour le personnel.»

Entreprises– «Je demande aux entreprises de continuer le télétravail, pendant encore trois semaines, après le 11 mai. Pour ceux qui ne peuvent faire de télétravail, l’étalement des horaires est conseillé pour éviter la saturation des transports. Dans les entreprises, le port du masque sera obligatoire si les règles de distanciation ne peuvent être respectées.»

Commerces– Les commerces, hors restaurants et cafés, peuvent rouvrir le 11 mai, tout en gérant les flux, et en respectant les gestes barrières. Un commerçant pourra subordonner l’accès à son commerce au port du masque. La décision sur les bars, les cafés et les restaurants est reportée à fin mai pour une possible ouverture le 2 juin.»

Transports en commun– Pour les transports en commun, on remarque que les mesures de distanciation ne peuvent être respectées. Je souhaite augmenter l’offre et 70% de l’offre de la RATP sera disponible le 11 mai. On favorisera encore le télétravail, ainsi que des horaires décalés, pour étaler les heures de pointe. Je renvoie la gestion des transports aux autorités locales compétentes pour savoir comment les adapter. Le port du masque sera obligatoire. Les bus scolaires pourront circuler, mais avec la même règle, de un sur deux, et le respect du port du masque pour les chauffeurs et les élèves à partir du collège. Pour les déplacements interdépartementaux et interrégionaux, ils seront limités.»

Le Premier ministre,  Édouard Philippe, a indiqué qu’il sera à nouveau possible de circuler librement, sans attestation, sauf pour des déplacements au-delà de 100 kilomètres. Il sera possible de pratiquer une activité physique, sauf dans des lieux couverts, des sports de contact ou collectifs. Les parcs et jardins ne pourront ouvrir que dans des départements où le virus ne circule pas activement. Les plages sont fermées jusqu’au 1er juin. Les petits musées pourront rouvrir. Les grands musées, les cinémas, les salles de concert ne pourront pas rouvrir avant au moins le 2 juin. Les cérémonies religieuses ne pourront pas avoir lieu avant le 2 juin. Les cimetières seront de nouveau ouverts le 11 mai. Les mariages continuent d’être reportés. Les grandes manifestations qui regroupent plus de 5.000 participants ne pourront se tenir avant septembre. La saison 2019-2020 de foot ne pourra pas reprendre. Les rassemblements privés seront limités à 10 personnes. Le Premier ministre donne rendez-vous, fin mai, aux Français «pour évaluer la situation et entamer une autre phase de déconfinement».

28/04/2020 (16h24) – Démenti d’Emamnuel Macron…
Le président de la République, Emmanuel Macron, a démenti, mardi, lors du Conseil des ministres, toute dissension avec son Premier ministre, Edouard Philippe, et fustige «ceux qui tentent de diviser l’exécutif», selon des sources gouvernementales concordantes.

«L’ensemble de l’exécutif est pleinement aligné dans cette crise. Je n’aurai aucune complaisance à l’égard de ceux qui, par des bruits et des rumeurs, tentent de diviser le gouvernement et, singulièrement, le Premier ministre et le Président de la République», a déclaré le chef de l’Etat, selon des propos rapportés par un participant au Conseil des ministres.

Emmanuel Macron, est revenu, à deux reprises, sur le sujet, mardi matin, devant le gouvernement, afin d’éteindre des rumeurs de tensions au sein du couple exécutif, selon plusieurs sources ministérielles. D’après plusieurs articles de presse (L’Express, Le Point, Libération, etc.), le chef de l’Etat aurait appelé, en personne, des journalistes, lundi, pour faire part de son désaccord avec la décision d’Edouard Philippe de maintenir, au même jour, ce mardi, la présentation de son plan de déconfinement, à l’Assemblée, et le vote des députés.

Plusieurs groupes parlementaires demandaient le report du vote, au moins à mercredi, afin d’avoir un «temps de réflexion» sur cette stratégie. Les rumeurs, sur une mésentente entre le président de la République et le Premier ministre apparaissent épisodiquement depuis le début du quinquennat, souvent avivées, en période de turbulences, comme lors de la crise des «gilets jaunes». Mais il est rare qu’elles obligent le chef de l’Etat, en personne, à les démentir…

28/04/2020 (15h43) – Plus de 60% ne font pas confiance au gouvernement
Baromètre politique Odoxa-CGI*, pour France Inter, l’Express et la Presse Régionale publié, ce mardi (communiqué): «La cote de popularité d’Emmanuel Macron a gagné 4 points, en avril, et 9 points, depuis mars, surtout chez les sympathisants PS et LR (+17), qui modèrent leurs critiques à cause de la crise sanitaire. Mais ils sont encore 58% (-4) à trouver qu’il est un «mauvais» président contre 42% (+4) qui le jugent un «bon» président. Son Premier ministre s’en sort mieux, avec une cote en hausse de 5 points, en avril, et de 11 points, en deux mois. Mais il reste, lui aussi, majoritairement impopulaire (53% contre 46%).

«Pour près des deux-tiers des Français (65%), l’exécutif «n’est pas à la hauteur de la situation» depuis le début de la crise sanitaire, le même pourcentage que le mois dernier. Et 62% ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le déconfinement à partir du 11 mai.»

«Emmanuel Macron avait pourtant largement convaincu juste après son discours du 16 mars. Le 19 mars, 65% des Français se disaient «convaincus» et le soutenaient pour toutes ses décisions, dont le confinement. Mais, entre le 19 mars et le 27 mars, tout se retourne: les propos d’Agnès Buzyn, et surtout la polémique montante sur le manque de masques plombent totalement la crédibilité du président et du gouvernement », selon l’institut de sondage.»

«Si les sympathisants LaREM sont convaincus à 85% que leur dirigeant réussira le déconfinement, les sympathisants de tous les autres partis politiques sont majoritairement persuadés de son échec: 59% des LR, 62% des Insoumis, 71% des PS et 85% des RN. Outre un sentiment de mensonge d’Etat sur les masques, l’école a rajouté à la défiance.»

* Echantillon représentatif de 1005 Français interrogés par Internet les 22 et 23 avril 2020.

28/04/2020 (14h56) – Masques: l’Etat va soutenir la création d’une filière
Le ministère de l’Economie vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour créer, sur le sol français, de nouvelles unités de production capables de fournir la matière première nécessaire à la fabrication des masques de protection. «Il nous faut produire davantage, en France, sur notre sol.» C’est le 31 mars, qu’Emmanuel Macron rappelait la nécessité de rapatrier la production de certaines industries alors que la crise sanitaire du coronavirus a mis en lumière l’extrême dépendance de la France vis-à-vis de la Chine, dans des secteurs pourtant stratégiques.

«La France ne comptait, par exemple, que quatre producteurs de masques respiratoires au début de la crise. Si ces derniers ont intensifié leur production pour produire 10 millions de masques par semaine, cela reste insuffisant face à la demande nationale» rappelle L’Usine Nouvelle.

De nouvelles entreprises, à l’image de Brocéliande, Savoy ou Chargeurs, participent, depuis, à la production de masques médicaux sur le sol national. Mais encore faut-il qu’elles puissent se fournir en matière première et, notamment, en meltblown, le tissu non tissé indispensable à leur fabrication. Or, seul Fiberweb, filiale du groupe Berry, produit actuellement ce matériau dans l’Hexagone. Insuffisant, là-encore, pour permettre à tous les producteurs de masques de s’approvisionner.

C’est pourquoi le ministère de l’Economie a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour faciliter le développement d’unités de production de meltblown mais, également, de membranes par électrofilage, en France, révèle L’Usine Nouvelle. Avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance fin 2020. Cet appel s’adresse, en outre, aux entreprises désireuses de produire des matériaux innovants qui pourraient constituer une alternative au meltblown.

Bercy, qui prévoit une enveloppe de 40 millions d’euros pour soutenir les différents projets, promet de subventionner 30% des investissements nécessaires à leur réalisation. Les différents projets seront ensuite étudiés pour sélectionner les entreprises éligibles. Un plan sera enfin établi pour «définir des mécanismes de soutien à même d’assurer l’émergence d’un marché pérenne». Les entreprises candidates ont jusqu’au 30 juin pour répondre à l’appel de Bercy.

28/04/2020 (13h28) – Déjà 27 victimes chez le personnel soignant
Une vidéo rendant hommage aux soignants décédés des suites du coronavirus, en France, depuis le début de l’épidémie, est très partagée sur les réseaux sociaux. «In memoriam» («En mémoire»), c’est le titre de la vidéo publiée par le docteur Jérôme Marty. Des noms défilent (ils sont mis à jour régulièrement) noms défilent, accompagnés sobrement d’une photo et de l’âge des victimes. Aujourd’hui, ils sont 27 médecins généralistes, aide-soignants, dermatologues, etc. qui sont décédés après avoir contracté le Covid-19. La vidéo égrène les noms des victimes et s’allonge, au fur et à mesure, que les décès s’accumulent chez le personnel soignant. Parfois, le nom ou la photo manquent. Une démarche collaborative voulue pour rendre hommage aux soignants, en première ligne face à l’épidémie. A l’initiative de la vidéo, le docteur Jérôme Marty appelle à lui faire remonter les éventuels décès de personnels soignants afin de leur rendre hommage.

28/04/2020 (12h07) – Coronavirus: le point sur la situation
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé, 28.055 personnes sont hospitalisées pour une infection Covid-19, soit 162 personnes de moins qu’hier. 4.608 personnes sont toujours hospitalisées en réanimation après avoir été contaminées  (soit 74 personnes de moins qu’hier). Depuis le 1er mars 2020, date officielle du début de l’épidémie, 88.712 personnes ont été hospitalisées et 45.513 sont rentrées à domicile. On compte désormais 23.293 décès, dus à l’épidémie, dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, soit 437 décès de plus en 24h.

28/04/2020 (11h48) – Vu dans les media…

* Dans son bureau élyséen, Emmanuel Macron, président de la République, au sujet du report du vote du Plan de confinement, par SMS (Le Point): «Dans une période comme celle-ci, il y a un besoin impérieux d’unité nationale. Il faut faire attention aux oppositions, leur laisser du temps. Je suis favorable à un report, mais c’est à Richard Ferrand (le président de l’Assemblée nationale NDLR) de voir si le délai de vingt-quatre heures demandé est possible. Moi, je suis favorable, mais ce n’est pas au président de trancher cela.»

* Le Premier ministre, qui tient bon (Le Point): «L’opposition a demandé un débat, elle l’a. L’opposition a demandé un vote, elle l’a. Nous avons répondu à ses inquiétudes.»

* Un confident de Matignon (Le Point):«Mais à quoi joue Emmanuel Macron? Visiblement, il veut la baston, mais pas Édouard Philippe. On ne comprend plus le président de la République. L’Élysée est en roue libre!»

* Un conseiller du Premier ministre, Édouard Philippe (Le Point): «Ici, on bosse. Nous allons faire des annonces qui sont lourdes pour le pays. On a autre chose à faire que d’être perturbés par des rumeurs de presse. Vous les avez lus, vous, ces messages? Les seuls qui voient le président et le Premier ministre, ce sont leurs directeurs de cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas et Alexis Kohler.»

* Un conseiller de l’Elysée, au sujet d’Edouard Philippe (Le Point): «Il fait un boulot admirable à gérer un truc infernal! Depuis trois ans, les journalistes cherchent les failles, mais ils passent à côté de l’essentiel: la singularité de ce couple exécutif, unique sous la Vème République, institutionnellement, politiquement, humainement. Ils ont des désaccords, mais le Premier ministre est d’une très grande loyauté et le président a pour lui un profond respect et une totale confiance.»

* Un ministre proche du chef du gouvernement (Le Point): «Pendant la crise des Gilets jaunes, il tenait, il était combatif. Là, on lit le ras-le-bol sur son visage, l’agacement. Il est au bout du rouleau. Les méthodes de la «macronie» le déçoivent tellement. Il en prend plein la gueule depuis quatre ans, et là, il prend des coups par Emmanuel Macron himself! Qui pourrait supporter ces comportements?»

* Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (Libération): «Il est naturel qu’il y ait des incertitudes, des tâtonnements.»

* Olivier Faure, président du groupe PS à l’Assemblée nationale (CNews): «Le Premier ministre doit être précis, il doit être clair!»

* Un député de la majorité excédé par les «ratés» de l’exécutif (Le Point): «Édouard Philippe sait qu’il joue son avenir, et pas seulement dans ce gouvernement. Un remaniement avant l’été est inévitable pour donner un nouveau souffle. Quand le président a dit, le 13 avril, qu’il faudrait nous «réinventer» après la crise, c’est à Édouard Philippe qu’il pensait!»

* Le Tout-Paris, confiné, bruisse de rumeurs (Le Point): «C’est la fin, Édouard Philippe va dégager avant l’été, s’il ne part pas de lui-même avant. Macron consulte à tout-va pour lui chercher un remplaçant.»

* Un ancien ministre de poids, proche de l’exécutif (Le Point): «L’Élysée cherche quelqu’un de confiance pour sortir de cette séquence et affronter une situation sociale qui va tanguer. Un profil de médecin, de réparateur, pour rassurer les Français.»

28/04/2020 (10h37) – Hervé Morin réclame clarté et cohérence
Le président de la région Normandie et président des Centristes, Hervé Morin, expliquait, sur France Info: «La décision du président de la République de rouvrir les écoles le lundi 11 mai crée beaucoup de confusion, voire de défiance, compte tenu des conditions de la mise en œuvre. L’avis négatif du conseil scientifique sur le retour à l’école n’aide pas. Jules Ferry avait rendu l’école publique, laïque et obligatoire… Elle devient facultative. La crise exige des décisions claires! Nous réclamons de la clarté et de la cohérence.»

«Dans les déclarations du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, il est curieux d’annoncer une stratégie sans consulter les collectivités locales qui financent et gèrent en grande partie les établissements scolaires et leur environnement. Décidément, ce gouvernement a toujours du mal avec l’organisation des pouvoirs liés à la loi de décentralisation et la prise en compte des réalités locales! La seconde erreur est celle de fixer un schéma national alors qu’il faudrait, au contraire, un dialogue entre les autorités académiques, les collectivités locales, les chefs d’établissement et les enseignants, au cas par cas.»

«Pour les transports scolaires, on voit bien que la distanciation sociale est très compliquée. Il est impossible pour des raisons financières, de capacité de transports et de manque de chauffeurs de doubler ou tripler le nombre de bus. S’agissant des cantines, j’entends, dix fois par jour, des Français me dire ne pas comprendre pourquoi on interdit l’ouverture des restaurants quand, dans le même temps, on rouvre les restaurants scolaires. Pour les salles de classe, il suffit d’emmener ses enfants pour constater que dans nombre d’écoles, notamment dans les centres-villes, leur espace est extrêmement restreint. J’ajoute, enfin, que l’on ne prend pas en compte la scolarisation dans l’enseignement privé, qui n’a jamais pu mener les mêmes programmes d’investissements immobiliers, et où l’espace est encore plus restreint.»

«J’attends, aussi, le guide des bonnes pratiques du ministère de l’Éducation, que j’analyserai à partir des recommandations de l’Académie de médecine et du Conseil scientifique. Très clairement, je ne mettrai en danger ni les 4.000 fonctionnaires de la région, travaillant dans les lycées, ni les familles normandes, ni les enseignants, si j’estime que nous ne sommes pas en situation de leur assurer la sécurité. Et j’effectuerai cette analyse établissement par établissement.»

«Nous avons déjà eu l’occasion d’alerter le Premier ministre, sur la sempiternelle question des masques. Le ministre de la Santé a d’ores et déjà indiqué qu’il ne serait pas obligatoire en élémentaire, mais qu’il faudrait insister sur les gestes barrières, sur le lavage des mains et sur le fait de tousser dans notre coude. Enfin, le coût des masques ne peut être porté que par l’État. Pour la Normandie, je l’estime à au moins 60 millions d’euros! On crée un facteur de plus de relance de la contamination alors que la priorité absolue est d’abord la relance de l’activité économique

«En Normandie, nous avons été, fort heureusement, moins touchés que d’autres régions et l’épidémie y est aujourd’hui en recul sensible. Le nombre de personnes en réanimation a été réduit de quasiment deux tiers. Nous devons cette amélioration, aussi, au professionnalisme et au dévouement du personnel de santé. J’ai eu des contacts avec nombre d’entre eux et je mesure pleinement leur rôle admirable dans la gestion de cette crise sanitaire. Je continue, en revanche, à être inquiet sur l’évolution de l’épidémie dans les Ehpad, puisque je constate que quelques maisons de retraite sont très durement frappées.»

«En ce qui concerne le secteur du tourisme, il vit clairement l’apocalypse! Il faut favoriser, autant que possible, sa réouverture, en imposant des règles dans l’esprit de celles proposées par l’Umih. D’autant que les Français passeront leurs vacances en France, cet été. Les préfets ont organisé des réunions de travail avec les maires sur la question de la réouverture des plages et, très franchement, aucune solution ne paraît aujourd’hui évidente. Je crains, comme toute la France, un réel désastre, même si la Normandie, c’est aussi un patrimoine historique et des paysages de campagne absolument exceptionnels.»

28/04/2020 (09h28) – Coronavirus: un bracelet connecté
Un bracelet connecté permet à ses détenteurs de savoir s’ils se trouvent trop près des autres personnes en possédant un. Une manière de faire respecter la distanciation sociale, notamment entre salariés d’une même société. Sur le port d’Anvers (Belgique), on teste un bracelet connecté qui permet de garder ses distances. John Baekelmans, PDG de Rombit, la société qui produit ces objets connectés, détaille: «La fonctionnalité du bracelet est très simple: lorsque quelqu’un porte le bracelet et se rapproche trop près d’une autre personne, porteuse du même bracelet, il commence à vibrer. Et la seule chose à faire est de reculer pour s’assurer qu’il est à une distance de sécurité.«Nous garantissons la confidentialité en veillant à ce que seuls les bracelets communiquent entre eux et qu’il n’y ait aucun moyen de communication en dehors du bracelet, vers un serveur, vers le cloud ou vers internet. Seulement une communication locale et non globale.» Sécurité ou respect de la vie privée: le débat est permanent, au point que la société qui a fabriqué ce bracelet se veut rassurante. Mais le système pourrait évoluer et être utilisé dans le «contact tracing» visant à isoler les porteurs du coronavirus. À l’heure du déconfinement, le bracelet connecté intéresse déjà entre 400 et 500 entreprises du monde entier.

28/04/2020 (08h56) – Coronavirus: des chiens détecteurs!
Dominique Grandjean, professeur à l’École nationale vétérinaire d’Alfort et chef du service vétérinaire des Pompiers de Paris, qui va piloter des essais, afin d’entraîner des chiens à identifier les personnes atteintes par le Covid-19, expliquait, lors d’un entretoen avec Sciences et Avenir: «Si des traces du virus se retrouvent dans un organisme, alors les chiens pourront à coup sûr les détecter. Nous lançons l’essai avec dix chiens à ce jour; des chiens déjà entraînés à dépister des effluves que ce soit d’explosifs, ou de personnes. Travailler avec des chiens déjà formés à la recherche d’effluves permet de gagner beaucoup de temps et d’efficacité.»

«Ces animaux vont être entraînés à identifier l’odeur de la sueur des malades atteints du Covid-19. Ils travailleront aussi sur l’odeur de personnes non-atteintes. Les chiens sont récompensés, avec leur jouet, lorsqu’ils inspirent l’odeur positive: il leur faut 4 ou 5 jours pour mémoriser l’odeur en cause. Nous demanderons aux chiens formés, non pas de travailler sur des prélèvements, mais sur la personne elle-même, habillée normalement. Cette technique de dépistage, bon marché et efficace, peut surtout être mise à la disposition des pays les plus pauvres.»

28/04/2020 (08h23) – Renault rouvre l’usine de Flins
Renault relance, ce mardi, son plus gros site de production de France: l’usine de Flins, dans les Yvelines, qui assemble notamment les Zoe électriques. Il accueillera d’abord l’équipe des cadres dirigeants puis une partie de ses quelque 2.000 salariés, expliquait ce dimanche à La Croix le directeur des ressources humaines France du groupe, Tristan Lormeau. Un protocole sanitaire a été mis en place et cette reprise a été validée par trois syndicats (CFDT, CFTC, FO). Les mesures de sécurité incluent la prise de température des salariés, à l’entrée de l’usine, le port d’équipements de protection ou la désinfection des postes de travail. La CGT n’a en revanche pas signé l’accord et Sud appelle les salariés du site à ne pas reprendre le travail avant le 11 mai.

27/04/2020 (17h07) – 26 millions de masques grand public
Lors d’une conférence de presse téléphonique, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat à l’Economie, déclarait: «Avec la montée en cadence rapide de la production et l’accroissement des volumes importés, ce seront plus de 26 millions de masques grand public, pour la plupart réutilisables 20 fois, qui seront rendus disponibles, chaque semaine, à partir de fin avril. Près de la moitié de ces masques filtrants en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables, seront importés et le reste, produit en France grâce à la «mobilisation exceptionnelle» de l’industrie textile, avec 242 entreprises qui les fabriqueront. Ces masques porteront un logo qui indiquera le nombre de lavages possibles.»

«En ce qui concerne les masques sanitaires FFP2 et chirurgicaux, destinés aux professionnels de la santé, la production est passée de 3,5 millions de masques, par semaine, avant la crise, à une production hebdomadaire de 10 millions de masques en avril. Nous renforçons les capacités de production des quatre fabricants historiques implantés en France (Kolmi, Boye, Valmy, Macopharma) avec l’objectif de produire 20 millions de masques, par semaine, d’ici la fin du mois de mai. Les efforts menés par le gouvernement et les acteurs de cette filière devraient porter la capacité de production hebdomadaire à 50 millions de masques chirurgicaux et FFP2 d’ici octobre. La France a besoin de 40 millions de masques par semaine pour le personnel soignant et les établissements pour personnes âgées.»

27/04/2020 (16h49) – Une cellule de soutien psychologique
Les chefs d’entreprise «en détresse» en cette période de crise économique et sanitaire pourront trouver une écoute auprès d’une cellule de soutien psychologique dédiée, a annoncé, ce lundi, le ministère de l’Economie. Arrêt de l’activité, carnet de commandes en chute libre et trésorerie à la peine: le confinement et les restrictions d’activité engendrées par l’épidémie de Covid-19 mettent à mal de nombreuses entreprises. Au-delà des mesures de soutien financier, le gouvernement a ainsi mis en place un numéro vert (0.805.65.50.50) ouvert, tous les jours, de 8h00 à 20h00.

Le ministère de l’Economie explique: «Pour les cas les plus préoccupants, le chef d’entreprise se verra proposer, s’il le souhaite et dans la plus stricte confidentialité, de bénéficier d’une prise en charge rapide et gratuite par un psychologue spécialement formé. Pour les autres cas, une réorientation sera proposée vers des structures publiques ou privées spécialisées dans ce type d’accompagnement.»

Ce service est mis en place via l’association APESA (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë) avec le soutien d’Harmonie Mutuelle, les réseaux des Chambres de commerce et d’industrie (CCI France) et des Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA France).

27/04/2020 (16h31) – Financer la réanimation
Le Professeur Jean-Daniel Chiche, est Chef adjoint du service de réanimation de Hôpital Cochin. Il s’exprimait, dans Paris-Match: «La France compte 11,6 lits de réanimation pour 100.000 habitants, contre 29 en Allemagne et environ 30 aux Etats-Unis. La France se situe, tout juste, à la moyenne européenne, qui est de 11,5 lits. L’Italie est également mal lotie (12,5 lits), et c’est encore pire en Espagne (9,7 lits). Il y a d’énormes disparités d’accès à la réanimation d’un pays à l’autre, qui peuvent expliquer par ce que l’on est en train de voir dans les pays les plus touchés par le virus.»

«La spécialité de la réanimation est très méconnue du grand public. On en parle beaucoup aujourd’hui, mais demain, on l’aura oubliée, contrairement à la recherche pour le cancer ou les maladies cardiovasculaires, qui représentent quelque chose dans l’esprit du grand public. La réanimation, c’est comme la Formule 1: ça va très vite, ça peut être dangereux, ça représente 3% des lits, mais 35% des dépenses, donc c’est très cher. Il y a beaucoup de technologie, c’est un travail d’équipe, mais qui fait progresser toutes les autres spécialités… Il est urgent d’attirer les crédits pour financer la recherche dans ce domaine.»

«Nous avons mis en place une cellule de crise qui coordonne l’activité des différents services médicaux et qui planifie l’allocation des lits, en fonction de l’état de gravité des patients. Mais quand nous avons appris qu’il n’y avait plus de place dans l’Ouest parisien, pour recevoir les nouveaux malades, tout a été remis en cause. L’un des éléments les plus difficiles à gérer, c’est l’incertitude. Sans même parler des procédures très lourdes liées au confinement: pour entrer dans une chambre, ça prend un quart d’heure aux infirmiers de s’équiper. Ils meurent de chaud dans leurs uniformes. Ils ne peuvent plus accorder de visite aux patients, ce qui est terrible pour le moral, car il n’y a plus cette part d’humanité qui leur permet de supporter tout ça.»

27/04/2020 (16h17) – Veolia va tester tous ses salariés
Veolia, le leader mondial du traitement de l’eau et des déchets a annoncé, la semaine dernière,  qu’il soumettra ses 50.000 salariés, en France, à des tests de dépistage du nouveau coronavirus, pour assurer leur déconfinement et la remontée «progressive» de l’activité. Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, s’exprimait, sur Europe 1: «Tous les collaborateurs de Veolia bénéficieront d’un test PCR (virologique, permettant de dire qu’un malade est infecté au moment où on le réalise ndlr), ainsi que d’un test sérologique (qui permet de détecter une forme d’immunité contre le nouveau virus grâce à la présence d’anticorps ndlr). Cette campagne de dépistage systématique se déploie d’ores et déjà, en France, pays pilote pour le Groupe, où il sera proposé à chacun des 50.000 salariés de l’entreprise. Des tests seront ensuite proposés aux membres des familles d’éventuels salariés contaminés. Maintenant, notre entreprise se prépare à un retour progressif à la normale.»

«Parmi les mesures prévues, une prise de température sera systématiquement effectuée avant l’accès aux bâtiments. Des kits, avec gels hydro-alcooliques et masques, en quantité suffisante pour la journée seront distribués, quotidiennement, et les locaux et installations seront désinfectés régulièrement. Surtout, des horaires de travail décalés seront institués pour mieux répartir les déplacements des salariés dans les transports en commun.»

«Outre les 20.000 employés du groupe, travaillant actuellement sur le terrain, 10.000 personnes, qui sont au chômage partiel, reviendront progressivement lors du déconfinement. Pour permettre le respect des gestes barrière, le flux sera sans doute d’un tiers de ces 10.000 salariés. Si celai dure plusieurs semaines, il y aura une forme de rotation pour que les gens puissent revenir et, éventuellement repartir, en télétravail, pour que chacun puisse, à son tour, reprendre contact avec ses collègues de travail.»

Les activités de Veolia ne sont pas affectées, avec la même intensité, par la paralysie économique. Si les activités de services essentiels (distribution d’eau potable, collecte et traitement des déchets municipaux, chauffage des logements) sont peu touchées, la crise plombe, en revanche, ses services aux industriels et au bâtiment.

27/04/2020 (15h51) – Chômage: la plus forte hausse depuis 1996
Avec la crise du coronavirus et les mesures de confinement, sur le seul mois de mars 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, en France (hors Mayotte), a enregistré sa plus forte hausse depuis le début de la série, en 1996 (+246.100, soit une hausse de 7,1%). Il s’établit désormais à 3.732.500, selon les chiffres donnés par l’organisme, ce lundi. Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B, C) a baissé (-68 600, soit -3,1%). L’effectif des catégories A, B, C augmente ainsi de 177.500 personnes (soit +3,1%), la seconde plus forte hausse remontant à avril 2009 (+8.300). Le ministère du Travail a annoncé, ce lundi, dans un communiqué, vouloir engager «une réflexion avec les partenaires sociaux pour adapter rapidement les règles d’assurance-chômage face à la situation exceptionnelle» créée par l’épidémie de coronavirus. Les syndicats réclament unanimement que le gouvernement abandonne entièrement sa réforme de l’assurance-chômage.

27/04/2020 (14h32) – Christine Lambert: nos emplois sont vos emplettes!
Manger des fruits et légumes coûte plus cher depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, le principal syndicat agricole, faisait un point presse, vendredi dernier: «Les fruits et légumes sont plus chers parce qu’ils sont français. Cela s’explique par un coût du travail, plus élevé, et des normes sanitaires, plus exigeantes que dans certains pays concurrents. Cette hausse s’explique, moins par l’inflation que par l’appétit nouveau des Français pour les productions nationales. Aujourd’hui, les producteurs vendent leurs asperges et leurs fraises avec un prix rémunérateur et c’est bien. Or, il se trouve qu’une fraise française peut coûter entre 70% et 100% plus cher qu’une fraise espagnole.»

«Il faut inscrire cette tendance dans la durée. Mangez Français! Les producteurs français ont besoin que vous leur restiez fidèles! J’attire l’attention des consommateurs sur les produits qui ont le plus pâti de la crise: certaines volailles comme le pigeon ou la caille, les frites et les fromages à la coupe. Nous voulons montrer que nous pouvons mettre, sur le marché, des produits plus chers, mais plus qualitatifs, et qui entretiennent la filièreagricole française. Nos emplois sont vos emplettes!»

La hausse tient aussi à une évolution de l’offre mise en rayon et des restrictions de circulation mises en place au niveau mondial. Autre explication: les prix augmentent systématiquement entre mars et avril du fait du changement de saison. De son côté, le gouvernement français a assuré qu’il veillerait à éviter toute flambée des prix, mais il estime que l’augmentation constatée jusqu’ici reste supportable. Début avril, le ministre de l’économie Bruno Le Maire rappelait ainsi: «Ce que nous payons en plus, c’est bien sûr la qualité de la production française.»

27/04/2020 (13h34) – Commerçants: l’annulation des loyers
Le gouvernement a choisi son camp, dans le bras de fer qui oppose les commerces et leurs propriétaires. S’il refuse d’envisager une mesure totale d’effacement des loyers, qui toucherait aussi les petits propriétaires privés, Bruno Le Maire intensifie la pression sur les grandes sociétés foncières. Après une rencontre avec leurs représentants, le ministre de l’économie a fait savoir qu’ils les appelaient «à «annuler trois mois de loyer pour toutes les très petites entreprises qui ont été obligées de fermer».

Les commerçants plaident pour que cette annulation devienne la norme pour tous, partout. Dans un appel signé par près de 200 patrons d’enseignes, ils attirent une nouvelle fois l’attention des pouvoirs publics sur l’enjeu vital que cette question représente pour eux: «Quelle que soit notre taille, nous ne survivrons pas si le problème grave des loyers n’est pas solutionné.» prévient l’appel qui réunit des signatures aussi diverses que celles des dirigeants d’Optic 2000 et de Saint-Maclou, de King Jouet ou d’Hippopotamus.

La situation est d’autant plus critique pour le commerce que celui-ci se relève déjà difficilement de deux épisodes récents qui l’ont affaibli: le mouvement des gilets jaunes puis les grèves des transports. Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, déclare: «Les commerçants n’ont tout simplement pas les moyens de payer les loyers alors qu’ils ne font aucun chiffre d’affaires». Nous demandons aux bailleurs de faire preuve de solidarité. Quitte à ce que l’État, ou les banques, vienne éventuellement en aide aux foncières les moins solides.»

Du côté des propriétaires fonciers, on assure comprendre la détresse des commerçants tout en assurant ne pouvoir effacer d’un coup de baguette magique l’ensemble des loyers. Les bailleurs s’étonnent, d’ailleurs, que la plupart des grandes enseignes, aux finances plus solides, aient décidé de suspendre tout paiement des loyers.

Frédéric Merlin, président de la Société des grands magasins (qui gère plusieurs centres commerciaux de centre-ville) explique: «Nous aussi, nous avons des charges et des salariés à payer. Nos centres commerciaux restent ouverts car il y a des magasins alimentaires, et cela implique des frais et du personnel pour la sécurité et l’hygiène. Nous sommes très à l’écoute des plus petits locataires. Nous savons qu’il faudra aider le coiffeur ou le commerçant qui fait des clés minutes. Mais pour que nous puissions le faire, il faut que les grandes enseignes acceptent aussi de jouer le jeu et que chacun n’essaye pas de tirer la couette à lui, tout en faisant passer le propriétaire pour le riche qui ne fait aucun effort.»

Pour inciter les bailleurs à franchir le pas de l’abandon de loyers, les députés ont adopté un amendement, proposé par le député Modem Jean-Noël Barrot, dans le cadre des débats sur le projet de budget rectificatif. La mesure n’oblige toutefois à rien. Elle offre toutefois un coup de pouce fiscal aux propriétaires, entreprises ou particuliers, qui décideront de ne pas percevoir les loyers.

27/04/2020 (12h18) – Le Plan de déconfinement présenté mardi
Le vote sur le plan de déconfinement aura bien lieu, malgré les protestations de tous bords, dans la foulée de sa présentation, mardi, à 15h00, à l’Assemblée nationale, par Edouard Philippe, a-t-on appris lundi de sources parlementaires. Les oppositions se sont insurgées contre le manque de temps, entre la présentation, le même jour, à l’Assemblée et le vote, mais la conférence des présidents de l’Assemblée s’est prononcée contre un report du vote à mercredi.

Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, pour étayer ce refus d’un report, a déclaré que «la décision du gouvernement de présenter son plan devant l’Assemblée était une marque de considération du Parlement» a rapporté un participant. Un projet de loi, conséquence de cette présentation, devrait conduire l’Assemblée nationale à être saisie, avant le 11 mai, sur les éléments de nature législative.

Plusieurs responsables d’opposition ainsi que certains élus de la majorité réclamaient deux votes, l’un sur le déconfinement, l’autre sur le traçage numérique, qui doit permettre de retrouver les contacts des porteurs du coronavirus. Car deux votes étaient prévus, initialement par le gouvernement. Le sujet du traçage avait provoqué des remous, au sein même de la majorité et sa dilution dans la question du déconfinement était perçue comme une manoeuvre politique.

Le Premier ministre présentera donc mardi à 15h devant l’Assemblée nationale «la stratégie nationale du plan de déconfinemen» qui doit débuter le 11 mai. Un débat de deux heures trente suivra, conclu par le vote, à main levée. Alors que 75 des 577 députés peuvent désormais se rendre dans l’hémicycle, les représentants des groupes politiques seront porteurs des voix des membres de leur groupe. Mais tout député pourra faire savoir qu’il adopte une position différente de son groupe. Les questions au gouvernement qui devaient se tenir mardi à 15h sont reportées à mercredi 11h.

27/04/2020 (11h37) – Coronavirus: AlloCovid
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) lance, ce lundi, un nouveau service téléphonique, AlloCovid, pour aider et repérer les malades du Covid-19 et prévoir les endroits où le virus pourrait repartir. C’est ce que révèle France Inter. AlloCovid est destiné aux malades qui ressentent des symptômes, comme de la fièvre ou de la toux.

Xavier Jouven, cardiologue et épidémiologiste à l’hôpital Georges Pompidou à Paris, explique à France Inter: «Au 0.806.800.540 (prix d’un appel normal), c’est un robot qui répond pour aider les malades. Grâce à un questionnaire, l’assistant virtuel téléphonique, ou «call bot», leur donne des conseils, leur dit s’ils doivent appeler le 15, simplement un généraliste, ou rester confinés chez eux. Grâce à ce système d’intelligence artificielle, ces appels de trois minutes permettent ensuite de repérer les endroits où le virus pourrait repartir.»

«L’intérêt principal est de pouvoir dire, en direct, dans telle commune, attention, il y a des cas qui sont en train d’augmenter rapidement.Cette localisation nous permettra, notamment, lors du déconfinement, d’identifier des foyers de résurgence et, tout de suite, de pouvoir régler les problèmes au niveau de la commun, pour éviter d’avoir à reconfiner tout le monde. Cela peut être une arme très efficace. Pour localiser les malades, les personnes donnent, lors de l’appel, leur code postal, qui sera ensuite détruit. C’est complètement anonyme mais cela permet d’enregistrer où il y a des personnes symptomatiques en France.»

Mille assistants virtuels téléphoniques sont déjà prêts. Ils peuvent répondre, dès ce lundi, à mille appels simultanés de particuliers. Si besoin est, l’équipe de l’Inserm est prête à doubler ou à tripler le nombre de robots pour répondre à plus d’appels et avoir une photo plus fine de l’évolution du virus. AlloCovid se présente comme une alternative à l’autre application de traçage numérique, Stop Covid, très contestée, qui doit être mise en débat à l’Assemblée nationale, ce mardi
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27/04/2020 (10h42) – UFC-Que Choisir: billets annulés remboursés
L’UFC-Que choisir, l’association française de consommateurs, a mis ses menaces à exécution en mettant en demeure 57 compagnies aériennes. Elle veut obtenir le remboursement des billets qui ont été annulés, en raison de l’épidémie de coronavirus, et cela, en vertu de la règlementation européenne. L’association affirme avoir passé en revue les modalités de remboursement de 76 compagnies aériennes qui représentent près de 80% du trafic aérien annuel de passagers en lien avec la France. Seulement 23% d’entre elles respectent leurs obligations et proposent le remboursement immédiat des billets annulés aux passagers. Les 57 autres compagnies, imposent en toute illégalité un avoir à validité variable, retardent le remboursement ou appliquent des frais de modification. Parmi les compagnies visées figurent notamment Air France-KLM, Lufthansa, Emirates ou encore EasyJet, Ryanair ou Vueling.

Acculées financièrement par l’arrêt du trafic mondial, de nombreuses compagnies aériennes craignent d’être précipitées dans la faillite, si elles devaient rembourser les billets dans le délai de sept jours fixé par l’Union européenne. Elles demandent donc de pouvoir allonger le délai de remboursement, à plusieurs mois, ou proposer un avoir aux passagers. Ces billets non utilisés représentent 10 milliards de dollars, en Europe, et 35 milliards de dollars, au niveau mondial, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata).

L’UFC-Que choisir explique: «Nous ne sommes pas opposés à ce que des avoirs soient proposés aux voyageurs. Nous les appelons à examiner avec bienveillance l’opportunité d’un report ou d’un avoir. Mais nous refusons, catégoriquement, que cela leur soit imposé, c’est à eux de choisir. D’autant, qu’en cas de faillite de la compagnie, le consommateur qui s’est vu imposer un avoir ne voyagera pas et son argent sera perdu. Nous demandons aux compagnies de laisser le choix au passager du mode de remboursement qui lui convient. Et nous n’hésiterons pas à engager toute action nécessaire pour faire respecter cette obligation.»

27/04/2020 (09h38) – Les ventes records du Groupe Casino
Après la vague d’achats de précaution, le confinement oblige les Français à prendre leurs repas à domicile. Cela a  entraîné une progression exceptionnelle des achats dans les magasins de détail alimentaire. Les formats urbains, de proximité et l’e-commerce, qui constituent aujourd’hui le cœur du modèle d’affaires de Casino, sont particulièrement sollicités depuis mi-mars. Dans les enseignes alimentaires, la croissance s’établit, sur les quatre dernières semaines, à +9%, tandis que Cdiscount enregistre, depuis le 1er avril, une hausse de +40% du volume des ventes.

Ainsi, Casino, dont les magasins, par leur typologie (proximité, magasins urbains, e-commerce plutôt qu’hypermarchés) sont particulièrement sollicités, a vu ses ventes bondir de près de 24% dans ses enseignes Franprix, Supermarchés Casino et ses magasins de proximité. En 2019, le distributeur stéphanois, Casino Guichard-Perrachon, a dégagé un chiffre d’affaires de 34,6 milliards d’euros et un résultat de 1,3 milliard.

Casino a pris un ensemble de mesures spécifiques de façon à répondre à sa mission essentielle, sécuriser l’approvisionnement alimentaire des populations, tout en protégeant ses employés, ses clients, et en adaptant ses services à des besoins spécifiques .Par exemple, en systématisant les gestes barrière en magasins, en accélérant l’encaissement automatique ou encore, en augmentant ses capacités de livraison à domicile («click & collect» et drive) avec un rythme triplé à 20.000 commandes par jour.

27/04/2020 (09h07) – Chaussures André: première victime
L’enseigne de chaussures André, fondée en 1896, est la première entreprise française victime du coronavirus. En janvier 2018, quand la vente d’André avait été annoncée, le Groupe Spartoo (site de vente en ligne), fondé en 2006, s’était engagé à reprendre tous les magasins, sauf un à Paris, ainsi que l’ensemble du personnel, et à maintenir l’enseigne dont les boutiques devaient servir de point de «click and collect» pour les clients du site de vente en ligne.

Après avoir déposé son bilan le 23 mars, la société a été placée en redressement judiciaire, après avoir dû fermer tous ses magasins et perdu près de 4 millions d’euros en quinze jours. André, qui compte quelque 600 salariés dont l’emploi est désormais menacé, a dégagé, en 2019, un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, mais essuyé 10 millions de pertes. Le secteur a subi une baisse drastique de la consommation de vêtements et de chaussures neufs, avec une tendance nette des consommateurs à se tourner vers le marché de l’occasion ainsi que la mode des baskets ou «sneakers».

Le PDG du groupe Spartoo, Boris Saragaglia, raconte à l’AFP: «Le Groupe Spartoo est un modèle industriel unique en Europe (son grand rival est le groupe allemand Sarenza ndlr). Notre objectif était d’exploiter pleinement le potentiel d’André, pour créer le seul groupe de distribution de taille significative, avec un chiffre d’affaires réparti à égalité entre son réseau de magasins physiques et son activité internet.»

«Nous avons perdu 250.000 euros par jour de chiffre d’affaires» depuis la décision gouvernementale de fermer les commerces «non essentiels». On a subi les «gilets jaunes», avec un trafic en baisse de 20 à 25%, puis, en pleine période de soldes, en janvier, les grèves liées à la réforme des retraites, et maintenant la pandémie de Covid-19!»

«L’entreprise a anticipé les problèmes liés au coronavirus, dès la fin du mois de février, en s’engageant dans une procédure de conciliation pour essayer de trouver un peu d’air. Mais, malheureusement, la fermeture nette et franche des points de vente a précipité la chute d’André.»

«Depuis juillet 2018, nous avons investi 13 millions d’euros dans André, nous avons baissé les prix et nous avons travaillé la gamme en remettant le style et la qualité au cœur des priorités, tout en rénovant rénové les magasins. Mais en vain…. On était pourtant revenu en positif, début 2020. Alors, j’ai essayé de sauver André et je suis allé voir la BPI (Banque publique d’investissements ndlr) pour lui demander un prêt de 12 millions d’euros, mais elle a refusé de soutenir l’enseigne, sans donner d’argument.»

«Au bout d’un moment, il faut assumer les décisions d’Etat, les entreprises ne peuvent pas s’en sortir! Cette décision n’était pas juste et nous dénonçons également des relations déséquilibrées avec les bailleurs, dont les loyers progressent de manière disproportionnée, face à la baisse d’activité des enseignes. C’est le pire des cauchemars, mais je veux me battre, et faire le maximum pour sauver les emplois, trouver un plan B et éviter la liquidation.»

Une autre enseigne du secteur du textile, Orchestra-Prémaman, a annoncé aussi qu’elle envisageait de se placer, elle aussi, en redressement judiciaire, en raison des conséquences financières de la crise sanitaire mondiale, sans précédent, liée au coronavirus, qui impacte significativement son activité sur les territoires où elle opère.

27/04/2020 (08h29) – «C à vous» malgré le confinement
Accompagnée d’une équipe réduite, Anne-Élisabeth Lemoine assure, même en période de confinement, la présentation quotidienne de «C à vous», sur France 5, qui bat des records d’audience, jusqu’à 2,1 millions de téléspectateurs le 15 avril. L’animatrice fait le point, dans Télé 7 jours, sur cette saison au goût particulier:

«C à vous, c’est un peu ma vie. J’ai une chance inouïe, car c’est une émission qui me permet d’exprimer ma personnalité et qui m’autorise à être telle que je suis, avec mes qualités et mes défauts. J’aime profondément cette émission, qui ressemble, finalement, à tous ceux qui la fabriquent.»

«Le 15 mars, la veille de l’annonce officielle du Président Macron, Pierre-Antoine Capton, le producteur de «C à vous», m’a appelée pour m’annoncer qu’une période de confinement allait probablement être mise en place. Quand il m’a demandé dans quel état d’esprit je me trouvais, je lui ai répondu: «Je serai à l’antenne demain et tous les autres jours!». À partir du moment où cette volonté de continuer a été émise, cela a suscité l’adhésion d’un noyau dur, qui a accepté de nous suivre. Nous sommes dix à être physiquement présents, les autres sont en télétravail. Ce n’est pas simple tous les jours!»

«C’est peut-être inconscient de ma part, mais je tenais à être à l’antenne, car je sais que ce direct est un rendez-vous très attendu et un lien fort avec nos téléspectateurs. Je fais évidemment très attention : je vais au bureau à pied, j’applique à la lettre les gestes barrières, je retire mes chaussures et me lave les mains dès que j’arrive chez moi. Sans parler de l’attention particulière en plateau: la table est sans cesse nettoyée, le nombre de techniciens et d’invités est limité, nous nous tenons à distance les uns des autres.»

«Notre audience, c’est bien la preuve que le besoin d’être informé est fort. Mais il n’y a pas de compétition en termes d’Audimat, et encore moins en ce moment. L’essentiel est de satisfaire notre public, qui nous témoigne, tous les jours, son soutien via les réseaux sociaux. Nous ne sommes ni médecins, ni infirmiers ou infirmières, mais on se sent, malgré tout, utiles, et cela nous galvanise beaucoup. Et, tant qu’on aura besoin de nous, on restera à la barre!»

26/04/2020 (17h48) – Plus de 200.000 morts dans le monde
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 202.994 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP, ce dimanche, à partir de sources officielles. Plus de 2.902.450 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, dans 193 pays et territoires, depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, beaucoup de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Parmi ces cas, au moins 791.700 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les États-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts qu’en nombre de cas, avec 53.934 décès pour 939.249 cas. Au moins 105.818 personnes y ont été déclarées guéries. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont l’Italie, avec 26.384 morts pour 195.351 cas, l’Espagne avec 23.190 morts (226.629 cas), la France avec 22.614 morts (161.488 cas) et le Royaume-Uni avec 20.319 morts (148.377 cas).

26/04/2020 (17h13) – Boris Johnson: retour aux affaires dès lundi
Après trois semaines d’absence dues à son infection au coronavirus, Boris Johnson sera soumis à une forte pression pour préciser ce qu’il envisage comme mesures de déconfinement au Royaume-Uni. Une source gouvernementale a indiqué, dimanche, qu’il était très impatient de reprendre ses fonctions au 10 Downing Street. Boris Johnson, âgé de 55 ans, a été testé positif au coronavirus, le 26 mars, puis hospitalisé, le 5 avril, à l’hôpital St-Thomas de Londres, avant d’être transféré, le lendemain, en soins intensifs dont il n’est ressorti qu’après trois jours.

26/04/2020 (16h54) – Italie: les activités, le 4 mai, les écoles, en septembre.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a déclaré, dans une interview à La Repubblica: «Nous travaillons, en ce moment, pour autoriser la réouverture, dès le 4 mai, d’une bonne partie des activités, de l’industrie à la construction. Un plan de déconfinement sera présenté, au plus tard, en début de semaine prochaine. Les entreprises devront respecter de strictes mesures sanitaires avant de rouvrir leurs portes. Certaines sociétés, considérées comme «stratégiques», notamment tournées vers l’exportation, pourraient rouvrir dès la semaine prochaine sur autorisation des préfets. Notre gouvernement prévoit de rouvrir les établissements scolaires, en septembre, car les études montrent que le risque de contagion reste très élevé et que l’enseignement à distance fonctionne très bien.» Premier pays européen frappé par l’épidémie de coronavirus, l’Italie a été aussi le premier à mettre en place un confinement général de la population, début mars.

26/04/2020 (16h29) – Les masques en vente en pharmacie!
Les pharmacies sont autorisées à distribuer des masques «grand public», permettant de limiter la propagation du coronavirus, en tissu, lavables et réutilisables, depuis la publication d’un arrêté du ministère de la Santé, dans le Journal Officiel de ce samedi . La décision a été prise sur proposition du Conseil national de l’ordre des pharmaciens en date. Cet arrêté modifie le Code de la santé publique, qui fixe la liste des marchandises que les pharmaciens sont autorisés à vendre. Les officines pourront, dès lundi, commander des masques non sanitaires, fabriqués selon un processus industriel et répondant aux spécifications techniques applicables.

Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a déclaré, à BFMTV: «Ce n’est donc pas la peine d’aller en pharmacies, dès lundi, pour acheter des masques.Ces masques de base coûteront entre 2 et 5 euros, mais il y en aura qui seront utilisables 50 fois par exemple et ceux-là coûteront peut-être entre 10 et 15 euros. Nous avons proposé que les pharmacies distribuent gratuitement ces masques aux plus précaires. L’objectif étant d’éviter que le prix soit un frein pour les personnes socialement fragiles, si le port devient obligatoire dans les lieux publics, comme le préconise le Conseil scientifique.»

26/04/2020 (15h52) – Didier Raoult: une mise au point très ferme
Cette semaine, le Conseil National de l’Ordre des médecins a diffusé un communiqué: «Ces dernières semaines, dans les médias, plusieurs médecins ont fait état de «protocoles de traitement» du Covid-19 qui nécessitent une clarification de la part du Conseil national de l’Ordre des médecins. La mise en danger des patients, s’il apparaissait qu’elle puisse être provoquée par des traitements non validés scientifiquement, pourrait justifier dans ces circonstances la saisine du Directeur général de l’ARS pour demander une suspension immédiate de l’activité de ces médecins.»

Même s’il n’était pas nommément cité, tous les regards se sont tournés vers le Professeur Didier Raoult, qui a tenu à réagir: «Je ne suis évidemment pas concerné par les menaces de l’Ordre des médecins. Je m’inscris dans le cadre du décret du 25/03. Les doses d’HCQ (hydroxychloroquine, ndlr) prescrites à l’IHU sont des doses habituelles, administrées sous surveillance. L’AZ (azithromycine, ndlr) est le traitement de référence des infections respiratoires.» Autrement dit, il n’y a aucune pratique, hors-la-loi, dans les protocoles du Professeur Raoult, qui n’ont pas lieu d’être visés par le communiqué délivré par le Conseil National de l’Ordre des médecins.

26/04/2020 (15h34) – Les Républicains demandent un délai…
Damien Abad, député de l’Ain et chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, s’est exprimé, ce dimanche, sur France Info: «Nous demandons qu’il y ait un délai entre le moment où le Premier ministre présentera ce plan, mardi prochain, et le moment où il y aura le vote. Il faut un délai de 24 heures et que le vote soit mercredi afin que l’on puisse avoir un débat approfondi, pour que les commissions parlementaires puissent se réunir. C’est comme cela la démocratie! Ce n’est pas un blanc seing, mais c’est simplement un vote éclairé de l’ensemble de la représentation nationale.»

«Nous souhaitons que le retour à l’école soit obligatoire à partir du déconfinement car il est nécessaire, aujourd’hui, que le gouvernement prenne ses responsabilités. Nous voulons limiter les déplacements interrégionaux et nous en appelons à la responsabilité de chacun, notamment pour limiter, voire annuler, tout déplacement interrégional de loisir.»

«Il faut arrêter les injonctions contradictoires. Il faut arrêter les ordres et les contre-ordres. Il nous faut de la clarté, de la cohérence, un déconfinement territorialisé qui fait confiance aux acteurs locaux et surtout un déconfinement sous protection, c’est-à-dire la protection par les masques et les tests pour les Français.»

26/04/2020 (14h39) – Comment L’Oréal aide les coiffeurs…
Nathalie Roos, directrice générale de la division des produits professionnels de L’Oréal, a expliqué à Challenges, les enjeux de la réouverture des salons de coiffure, dès le 11 mai, et le soutien que le Groupe entend apporter aux professionnels de la coiffure et les difficultés auxquelles ces derniers vont être confrontés: «Toute la profession s’est mobilisée pour que la réouverture puisse intervenir dès le 11 mai. Il était urgent de rouvrir les salons de coiffure parce que la coiffure est le deuxième secteur de l’artisanat en France, avec plus de 85.000 établissements employant 184.000 actifs et un maillage territorial très dense.»

«Ensuite, parce que l’entretien des cheveux est apparu comme l’une des préoccupations majeures des Français pendant la crise du Covid-19. C’est ce qu’indique l’étude Harris, réalisée en exclusivité pour L’Oréal, la semaine passée: 59% des Français affirment vouloir se rendre chez leur coiffeur dans la semaine suivant le déconfinement. Et ce souhait est encore plus fort chez les hommes (68%) que chez les femmes (50%)! Ce qui manque le plus aux Français, c’est l’entretien de leur coupe (67%), d’être bien coiffés (63%), et tout simplement le plaisir d’aller chez le coiffeur (50%).»

«Avant toute chose, dans notre dispositif, nous allons fournir, aux coiffeurs, du gel et des masques. Notre usine de Burgos en Espagne a produit ses premiers flacons de gel hydro-alcoolique grand format de 400 ml, dont 121.000 sont destinés à la France. Les premiers seront offerts à nos clients avec leur commande de reprise puis mis à disposition, sur notre catalogue, à prix encadré. Nous avons également 3 millions de masques pour la France (8,5 millions pour l’Europe), inclus dans l’approvisionnement du Groupe et vendus à prix coûtant. Par ailleurs, nous aiderons les coiffeurs à mettre en place les nouvelles procédures post-Covid.»

«Le parcours du client doit être repensé, à commencer par la prise de rendez-vous: la règle sera de ne pas avoir de personnes en attente à l’intérieur des salons. Nous avons signé un partenariat avec trois plateformes de réservation en ligne. Cela permettra d’offrir, aux salons, trois mois de réservation en ligne, sans frais, pour garantir la planification des rendez-vous et pour effectuer des prépaiements afin de limiter les échanges dans les salons.»

«Port du masque, shampoing obligatoire avec des gants, port d’une blouse lavable ou jetable par les coiffeurs et les clients… Il leur faudra, aussi, prévoir un espacement entre les clients ou encore le séchage dans un endroit isolé, autant de procédures qui sont détaillées et expliquées dans l’une de nos formations, accessibles à tous les professionnels, avec des fiches techniques à afficher dans leur salon.»

«Dès le début de la crise sanitaire, L’Oréal s’est montré exemplaire et solidaire, envers son personnel mais aussi avec les coiffeurs, notre activité d’origine. Nous avons annoncé le gel de nos créances début mars, au moment où l’activité cessait en Italie. Cela concerne 100.000 salons et coiffeurs indépendants dans le monde, dont 11.000 en France. C’est pour eux très significatif, car nous représentons une part majeure de leurs fournitures.»

«Je suis assez optimiste pour l’avenir des coiffeurs français qui devraient s’en sortir, grâce aux aides gouvernementales et à notre décision de les libérer de leurs remboursements sur la période, suivie par les autres marques qui ont toutes réagi. Nous avons aussi mobilisé nos commerciaux et les responsables de nos programmes éducatifs pour les accompagner dans leurs démarches administratives, et proposé des formations au digital. Ce qui reste crucial aujourd’hui, ce sont les loyers et, bien sûr, le pouvoir d’achat et la situation économique des Français après la crise. Rattraper l’activité perdue sera très difficile!»

26/04/2020 (13h17) – «J’ai vécu le pire jour de ma carrière!»
Enrique Martinez, le directeur général de la Fnac-Darty, est à la tête de 716 magasins en France, dont la centaine de Nature & Découvertes rachetés l’an dernier (CA: 7,34 milliards d’euros). Il s’est confié, cette semaine, à Challenges: «Samedi 14 mars, quand Edouard Philippe a annoncé la fermeture des commerces non essentiels, j’étais tétanisé. D’un coup, 80% du chiffre d’affaires est tombé à zéro.Cela a été un coup très dur, un choc. C’est quelque chose que vous n’avez jamais imaginé de votre vie. D’un jour à l’autre, vous arrêtez de vendre et vous avez peur pour le futur de votre société. J’ai vécu le pire jour de ma carrière! Dès l’annonce du confinement, j’ai mis l’équipe au travail pour comprendre les besoins de trésorerie et préparer un plan de financement. Quelques jours après, ce plan a été présenté formellement au ministère de l’économie (à distance). Dans la foulée, l’Etat a donné son accord de principe pour un prêt de 500 millions d’euros, dont 70% garantis par l’Etat.»

«Il fallait convaincre des banques de notre capacité à rembourser ce prêt. Je me suis tourné vers un pool composé d’institutions financières habituées à accompagner notre groupe. Mes arguments? Premièrement, Fnac-Darty est une société solide, très peu endettée avant la crise. Nos comptes publics 2019 le prouvent. Deuxièmement, la crise affecte la liquidité à court terme. Nous avons arrêté de vendre, tout en continuant à payer nos obligations, notamment la marchandise, avec un niveau de stock important. Cela provoque un trou de trésorerie, au moment où nous lançons les commandes pour Noël. Les banques ont été convaincues, en me donnant leur accord pour un prêt à 12 mois, avec une possible extension de 5 ans, selon l’évolution de la crise.»

«Maintenant, pour rouvrir un magasin de 10.000 m², il ne suffit pas d’ouvrir les portes Il y a tout un travail de remise en fonctionnement à effectuer, des aspects techniques, électriques à vérifier. Il y a ensuite tout le nettoyage et la préparation. Et enfin, le plus important, l’organisation et la protection des équipes. Pour protéger les 25.000 collaborateurs du groupe, répartis des Pays-Bas à l’Espagne, en passant par le Portugal et la France, il ne faudra pas moins d’un million de masques. Une partie est déjà réceptionnée, l’autre va arriver bientôt. Côté consommateurs, nous allons favoriser le paiement sans contact et mettre en place des sens de circulation. Je suis persuadé que cette crise va accélérer des comportements que nous avions déjà pressentis: la dé-consommation, la recherche d’une consommation plus responsable, de produits plus durables et réparables.»

Aujourd’hui, Enrique Martinez, l’homme qui a gravit tous les échelons à la Fnac,  reste confiné chez lui, avec sa femme et ses deux bébés, de 3 et 18 mois. Il mène la plus grande bataille de sa vie en télétravail. En 2012, il avait quitté, du jour au lendemain, l’Espagne, pour rejoindre l’ancien PDG Alexandre Bompard, et il résumait: «Sauver la Fnac est une mission de vie. Si je pouvais l’aider à se redresser, je n’avais pas le choix, vu ce qu’elle m’avait donné!»

26/04/2020 (11h52) – La situation en France sur le coronavirus
Le Directeur général de la santé, Jérôme Salomon,  a précisé, dans un communiqué, ce samedi soir: «En France, il y a 22.614 décès au total et 369 de plus en 24 heures. L’épidémie a tué 14.050 personnes dans les hôpitaux (un bilan marqué par une baisse sensible des morts à l’hôpital), soit 198 décès de plus en 24 heures. C’est le bilan quotidien le plus faible depuis un mois. Il y a 8.564 décès, dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+171).»

26/04/2020 (11h28) – Présentation du plan de déconfinement
Le Premier ministre Edouard Philippe présentera le plan de déconfinement, mardi prochain, à 15 heures, à l’Assemblée nationale. Cette présentation sera suivie d’un vote des députés. Depuis plusieurs jours, le gouvernement planche sur ce plan prévu pour le 11 mai. Dix-sept chantiers prioritaires ont été identifiés, parmi lesquels: le retour à l’école, la reprise du travail dans les entreprises, le bon fonctionnement des transports publics, l’approvisionnement en masques et gel, la politique de tests ou l’accompagnement des personnes âgées.

26/04/2020 (11h10) – Le mardi 12 mai pour les écoliers
Lors d’une réunion en visioconférence avec les maires des grandes villes de France, Jean-Michel Blanquer a donné des précisions sur la doctrine privilégiée pour le déconfinement des écoles. Le ministre de l’Education nationale a confirmé qu’un retour à l’école se ferait, dès le 11 mai, pour les enseignants et, le12 mai, pour les écoliers. Il s’agira de la première vague d’écoliers, à savoir les grandes sections et les CM2. Puis suivront les classes de 6ème , de 3ème  (au collège), les classes de 1ère et de Terminale (au lycée) et les ateliers industriels dans les lycées professionnels le 18 mai. Enfin, le 25 mai, l’ensemble des classes pourraient rentrer, mais toujours avec de petits groupes, a priori avec pas plus de 15 élèves par classe. Plusieurs questions n’ont pas encore été réglées à l’heure actuelle, dont la prise en charge des enfants du personnel soignant, la gestion des cantines, ou celle des transports en commun. «Dans 24 ou 48 heures, on aura des réponses sanitaires claires», a assuré le ministre de l’Education nationale, tout en rappelant que tous les détails du plan de déconfinement ne seront pas définis avant le début du mois de mai.

26/04/2020 (10h55) – Le Conseil scientifique
Le Conseil scientifique a remis, ce vendredi, ses recommandations au gouvernement pour la réouverture des écoles dans de bonnes conditions. Cet avis, essentiel dans le cadre du plan de déconfinement qui doit être présenté mardi, a été rendu public, ce samedi, et il aborde de nombreux points concrets sur la vie des établissements scolaires durant l’épidémie de coronavirus.  L’Académie nationale de médecine avait déjà émis une série de recommandations pour les écoles, mais le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer estime que l’avis du Conseil scientifique sera la «référence de tous les acteurs pour la préparation de rentrée».

«Le Conseil scientifique proposait de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre, mais il a pris acte de la décision politique de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires.Le Conseil scientifique considère que le port du masque doit être obligatoire pour les collégiens et les lycéens, mais qu’il est, en revanche, impossible pour les élèves en école de maternelle. Pour les enfants, en école élémentaire, le Conseil scientifique considère qu’il est difficile de fixer, précisément, un âge où la compréhension serait suffisante pour recommander le port du masque de façon adaptée, d’autant qu’ils apparaissent comme faiblement transmetteurs. Le rôle des parents est donc jugé essentiel.»

Le Conseil scientifique est favorable au principe de volontariat et de non obligation des familles, avec une possibilité de poursuivre les enseignements à distance. Il estime également que tout doit être fait pour éviter le rassemblement des enfants et des parents à l’entrée des établissements scolaires. Il doit y avoir un échelonnement des horaires d’arrivée et de sortie des classes pour que les élèves d’un même niveau ne croisent pas les élèves d’un autre niveau.»

«Les enseignants, les personnels de direction et le personnel éducatif devront ainsi être formés aux gestes barrières et aux règles de distanciation. Il sera demandé à chaque élève et membre du personnel de se laver les mains, au minimum, à l’arrivée à l’école, avant le début de la classe, à la fin des cours, mais aussi avant et à la fin de chaque repas. Le recours aux solutions hydro-alcooliques ne pourra être envisagé qu’à partir du collège. Le Conseil scientifique estime que la mise à disposition de ce produit peut être dangereuse pour des élèves trop jeunes (absorption, projection oculaire, etc.). Il recommande également un bi-nettoyage de l’établissement, plusieurs fois par jour, avec des lingettes désinfectantes si possible.»

«Le Conseil scientifique préconise que les enfants mangent dans la salle de classe, à leur table, si cela est possible. Les établissements scolaires devront également réfléchir à l’organisation des journées et des activités scolaires pour ne pas que les élèves d’une classe ne croisent les élèves d’une autre classe ou que les élèves, d’un même niveau, ne croisent pas les élèves d’un autre niveau. Les temps de récréation, enfin, devront être adaptés à cette stratégie de non brassage des élèves.»

26/04/2020 (10h32) – L’Académie de médecine
François Mattei, président de l’Académie de médecine, s’exprimait, ce samedi, sur France Info: «Il faut que les établissements aient un stockage de masques suffisants pour les adultes enseignants, les personnels et éventuellement pour les parents qui seraient en défaut. Il faut des masques pour enfants, pour les activités récréatives et à la sortie des écoles. Le masque continuera de jouer son rôle. C’est un enjeu de faire comprendre aux enfants qu’ils sont responsables de la santé de leur copain.Il faut des récréations par petits groupes de 5 ou 6 élèves, et des récréations espacées, avec des horaires aménagés.»

«Les enfants sont une préoccupation majeure de l’Académie de médecine. Globalement l’Académie de médecine est favorable à la réouverture des écoles. Il y a très peu de cas d’infections chez les enfants. C’est 3% des cas et, globalement, ils sont moins atteints et moins contagieux que les adultes. Il faut qu’ils reprennent leur place au moment du déconfinement et l’école doit s’adapter. Il nous apparaît indispensable qu’il y ait une formation des enseignants et personnels pour qu’ils puissent relayer, dès l’ouverture, avec pédagogie, un jeu sérieux celui qui va être respecté, celui qui va scander la journée avec les explications imagées, adaptées et répétées de tout ce qui va devenir une obligation pour les enfants.»

«Il faut des masques à la récréation et à la sortie des classes. On insiste beaucoup sur le fait que tous les enfants ensemble ne doivent pas être en récréation en même temps. Il faut des récréations par petits groupes de 5 ou 6 élèves. Des récréations espacées, avec des horaires aménagés. De toute façon, je ne pense pas que la reprise de l’école sera obligatoire. Je ne sais même pas si c’est souhaitable. Le danger de la reprise des cours ce n’est pas tant que les enfants soient malades. C’est qu’ils rapportent le virus et qu’ils contaminent leurs parents.»

«Pour les écoles, il faut des horaires espacés et, à la sortie, des précautions qui doivent être prises pour qu’il n’y ait pas de rassemblements, parce que c’est là que pourraient se faire des transmissions, de personne à personne, du virus. Il faut prendre la température des enfants à l’arrivée. Et, si on a de la fièvre, il faut aller voir son médecin traitant. Il y a l’école mais il y a les crèches aussi. Il faut, là encore, beaucoup de précautions. Il faudra prendre la température, chaque matin, dans un sas, avec un parent qui conduit l’enfant. A l’intérieur, les masques et les surblouses sont absolument indispensables pour tout le personnel lorsqu’il donne des soins ou le biberon et surtout attention aux selles et donc aux changes et à l’élimination des couches car les selles peuvent contenir du virus.»

26/04/2020 (09h25) – Le petit «coup de gueule» de Jean-Pierre Pernaut
Dans le JT de 13 heures, de TF1, ce vendredi, Jean-Pierre Pernaut, par ailleurs directeur adjoint de l’information du groupe TF1, a poussé un petit «coup de gueule» pour critiquer la gestion de la crise sanitaire du coronavirus par le gouvernement. Des propos qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes approuvant, d’autres condamnant.

«39ème jour, 13h à la maison, en vivant finalement la même chose qu’une grande majorité de Français, avec un évènement, pour moi, hier, ma première sortie sur terre depuis six semaines, pour un rendez-vous important. Et ma surprise, dans une ville, à côté de chez moi, un monde fou sur les trottoirs, des adultes, des enfants qui jouent. Plein, de monde, sans masques, sans contrôle!»

«Quel contraste avec les reportages que l’on nous montre. Des PV infligés à des gens qui se promènent tout seul, sur une plage, ou en montagne ou en forêt, alors qu’il n’y a aucun risque dans les régions où il n’y a pas de virus Tout cela paraît incohérent, comme les masques interdits dans les pharmacies mais autorisés chez les buralistes, comme les fleuristes fermés pour le 1er mai mais les jardineries ouvertes, comme les cantines bientôt ouvertes et les restaurants toujours fermés.»

«On a du mal à comprendre tout cela… Avec des infos, un jour, pour un déconfinement par région, le lendemain, ce n’est plus par région, un jour, l’école est obligatoire, le lendemain, elle ne l’est plus. De toutes façons, pour quinze jours de cours puisqu’il y aura un enfant sur deux dans les classes. Tout cela donne le tournis! Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, après ce petit coup de gueule, le confinement continue…»

26/04/2020 (08h49) – «100% du muguet français doit être vendu»
«La tradition du 1er mai doit s’adapter à la crise sanitaire, sans vente à la sauvette, totalement interdite, ni fleuristes ouverts. Tout le monde aurait préféré que les fleuristes soient ouverts. Mais on ne pouvait pas ouvrir ces magasins et pas les autres. Je sais qu’ils ne sont pas contents, mais le gouvernement les aidera par toutes les aides mises en place. J’ai pu discuter avec les producteurs, notamment avec les maraîchers nantais et je souhaite que 100% du muguet français soit vendu pour le 1er mai. J’affirme aussi que l’on pourra acheter du muguet dans les grandes surfaces et dans les jardineries ouvertes, mais aussi sur une table, devant un boulanger.»

«Aujourd’hui, plus de 300.000 Français sont déjà inscrits sur la plateforme créée par le gouvernement pour prêter main forte aux agriculteurs pendant la crise du coronavirus. Il y a un peu moins de trois semaines, 200.000 personnes étaient inscrites. Des exploitations agricoles n’auraient pas pu tourner sans cette solidarité. Il y a, aujourd’hui, plus de 12.000 exploitations qui ont embauché un ou plusieurs salariés. C’est peu par rapport aux inscriptions, mais il y a des travaux agricoles qui ne peuvent pas être faits par des gens qui n’ont pas de formation. Fin mars, le gouvernement a élaboré un plan pour faciliter l’emploi de milliers de Français pour la récolte des fruits et légumes, en permettant le cumul des indemnités de chômage avec un salaire agricole.»

26/04/2020 (08h10) – «Economiquement, il y a urgence…»
Franck Provost, créateur des salons du même nom et président du conseil national des entreprises de coiffure, s’est expliqué, ce samedi, sur France Info: «Économiquement, il y a urgence à rouvrir les salons de coiffure le 11 mai. Pour beaucoup de salons, avec les deux mois de confinement, « e ne suis pas certain que l’on n’ait pas beaucoup de défections d’entreprises, Pour les petits salons qui ont une trésorerie déjà fragile, cela risque d’être effectivement problématique. C’est la raison pour laquelle il nous faut ouvrir. Concernant mes seuls salons, j’évalue avoir perdu sur les deux mois, 100 millions d’euros de recettes, sur mes 3.500 salons dans le monde, dont 2.500 en France. Donc évidemment, cela va être compliqué et cela va prendre du temps de remonter la pente.»

«En tant que président du conseil national des entreprises de coiffure, j’ai élaboré, avec les autres syndicats et toute la profession, une fiche de travail, une fiche hygiène, que tous les partenaires ont signée, détaillant les mesures que les coiffeurs devront prendre pour pouvoir rouvrir. Chaque client, qui rentre, devra se laver les mains avec du gel et avoir un masque. Les coiffeurs devront avoir des masques et des lunettes ou une visière et ils devront se laver les mains avec du gel. Les barbiers devront avoir masques et visières.»

«Les salons devront aussi avoir des peignoirs à usage unique, à laver avec une lessive désinfectante, ou du jetable. Et une distance d’un mètre entre les postes de coiffure devra également être respectée. Sur la question du surcoût que les salons pourraient éventuellement appliquer à leurs prestations, nous pouvons l’évaluer entre deux et trois euros. Est-ce que cela sera répercuté sur la note, ou est-ce que cela sera offert? Rien n’a été décidé. Mais les marges étant déjà difficiles dans certains salons, cela risque d’être compliqué de l’offrir.»

26/04/2020 (07h55) – Le coin des célébrités
Infectés par le coronavirus il y a près de deux semaines, Tom Hanks et son épouse Rita Wilson sont sortis d’affaire, après avoir été hospitalisés par mesure de précaution. C’était l’une des premières grandes personnalités internationales à contracter le coronavirus, lors d’un séjour en Australie. Après de nombreux posts sur Instagram, c’est sur Twitter que l’acteur américain a enfin donné de ses nouvelles, tout en étant en confinement avec sa femme: «Salut les amis! Deux semaines sont passées depuis nos premiers symptômes et nous allons mieux. Se confiner marche comme cela: vous ne le donnez à personne, personne ne vous le donne. C’est du bon sens, non? Ça va prendre du temps, mais si nous prenons soin les uns des autres, si nous aidons quand nous pouvons, si nous renonçons à un certain confort… alors, comme bien d’autres choses, ça passera. Nous pouvons trouver une solution!» C’est un appel qui va rassurer, de la part de quelqu’un qui a survécu au virus, et une leçon, pour tous ceux qui ne parviennent toujours pas à respecter le confinement!

25/04/2020 (17h41) – «L’indignité est parfois sans limite!»
La crise du coronavirus bat toujours son plein et le gouvernement travaille d’arrache-pied sur un plan de déconfinement. Et dans cette situation, Emmanuel Macron n’apprécie pas d’être dérangé par des polémiques ou autres prises de position inutiles. Alors que le gouvernement peaufine encore son plan de, tout en gérant l’évolution de la crise du coronavirus en parallèle, Emmanuel Macron continue de maintenir ses troupes sous pression. Il met beaucoup de poids sur les épaules de ses ministres et notamment d’Édouard Philippe, qu’il a sommé mi-avril de mettre au point le dispositif de déconfinement.

Une tâche considérée, par certains, comme un véritable casse-tête, voire une «mission suicide» par d’autres, selon Le Parisien. Au milieu de ce marasme politique, il y a forcément des polémiques, dont le président de la République se serait bien passé. Il a souvent bien du mal à cacher sa colère mais garde, même dans ces moments-là, le sens de la formule. Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi, Emmanuel Macron a été ulcéré par les plaintes déposées à la Cour de justice de la République, contre  Edoaurd Philippe ou d’autres ministres, pour «mise en danger de la vie d’autrui», «homicide», «blessures involontaires» ou encore «non-assistance à personne en danger».

Ces plaintes, au nombre de 28, ont été déposées par des particuliers ou des associations. Mais ce qui a sans doute le plus énervé le chef de l’État à ce sujet, c’est que des élus Les Républicains, comme Éric Ciotti, Damien Abad ou Bruno Retailleau, jugent la «démarche légitime», souligne le journal satirique. À tel point qu’il aurait dit ceci sur eux en coulisses: « Les mêmes qui font mine de ne pas vouloir de polémiques et menacent le gouvernement de tous les procès. C’est un vieux truc sordide de politicard que de faire l’ange plein de bonté, par-devant, en espérant tirer profit, par-derrière, des difficultés du moment. L’indignité est parfois sans limite!»

25/04/2020 (16h59) – «Les dossiers chauds ne manquent pas»
Jean Castex, le «Monsieur Déconfinement» du gouvernement, à qui Emmanuel Macron a confié la mission délicate d’encadrer la politique de déconfinement dans la lutte contre la propagation du coronavirus, doit présenter, lundi, le cadre de son plan aux élus locaux, selon des sources concordantes avec BFMTV.

La présentation se déroulera, à 15h, lors d’une visio-conférence, avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Christophe Castaner, Elisabeth Borne, Jean-Michel Blanquer, Frédérique Vidal, Sébastien Lecornu, Julien Denormandie, Sophie Cluzel, Christelle Dubos, Adrien Taquet, Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher.

«Il s’agit d’une réunion pour présenter le cadre, pas le détail du plan», a détaillé une source gouvernementale à BFMTV. «Les élus pourront nous faire remonter ce qui leur convient ou au contraire ce qui ne va pas avant que le Premier ministre ne donne le détail. On n’attend pas d’eux un rapport écrit, on poursuit les concertations», a ajouté cette même source. Entre la relance de l’économie, le retour au travail, les scolaires et l’approvisionnement en masques et gel hydro-alcoolique, les dossiers chauds ne manquent pas. Le plan devrait être détaillé avant la fin du mois d’avril par Édouard Philippe.

25/04/2020 (15h18) – Limitation des déplacements entre les régions
Selon des informations, recueillies par France Info, faisant état du maintien d’une limitation des déplacements entre les régions pendant la première phase du déconfinement, l’exécutif envisage bien une régulation de la circulation des personnes à l’intérieur du territoire national. La date-limite pour une telle canalisation des mouvements de population fixée à la mi-juin, avancée par France Info, n’est ni confirmée ni écartée.

« Il faudra limiter les déplacements entre les régions, après le 11 mai, c’est une évidence. Le Premier ministre l’a dit dimanche: ce n’est pas le retour à la vie d’avant» confie un conseiller ministériel à BFMTV. Un autre glisse quant à lui que: «la limitation des déplacements interrégionaux constitue une hypothèse de travail»

L’une des pistes examinées par le gouvernement est ainsi de ne proposer dans un premier temps qu’une offre limitée de trains et d’avions, avant de faire progressivement repartir le trafic. Les autorités pourraient aussi exiger des Français qu’ils justifient leurs déplacements par un motif sérieux, en établissant des contrôles dans les gares comme au début du confinement. Si le sommet de l’Etat optait effectivement pour cette reprise en douceur, son initiative lèverait encore des conséquences plus discrètes, comme celles qui concerneraient éventuellement les colonies de vacances. Si celles-ci devaient rouvrir, elles ne pourraient accueillir d’abord que les enfants de la région où est basée la colonie.

L’enjeu est, bien sûr, de ne pas risquer de contaminer des régions connaissant peu de cas de coronavirus sur leur sol et une faible circulation du virus. La crainte de l’exécutif est notamment de voir des déplacements massifs à l’occasion des prochains week-ends de l’Ascension et de la Pentecôte.

25/04/2020 (14h39) – «Si l’Etat n’est pas prêt, qu’il se taise!»
Le président du groupe Les Républicains, au Sénat, Bruno Retailleau, s’expliquait, ce vendredi, sur BFMTV: «Nous ne sommes pas prêts parce qu’il y a une gestion cacophonique, il y a trop de contradictions entre le Président et ses ministres. On demande au Gouvernement de la clarté. Il faut vraiment qu’une seule et vraie parole. Si l’Etat n’est pas prêt, qu’il se taise! Et qu’il prenne la parole lorsqu’il sera prêt. Et il n’y a pas de stratégie assez agressive vis-à-vis du coronavirus.»

25/04/2020 (13h20) – «On ne sort pas indemne d’une telle crise!»
Durement touché par les mesures de confinement face au coronavirus, le secteur de l’hôtellerie-restaurant craint qu’une partie des entreprises ne se relève pas après la crise sanitaire. Hervé Becam, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation professionnelle des cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuit, indépendants en France, s’exprimait sur France Inter: «Dans notre secteur, 90% des sociétés sont des très petites entreprises. Il y aura inévitablement des faillites. On ne sort pas indemne d’une telle crise ! Dans les très petites entreprises, la trésorerie c’est la recette du jour. Quand il n’y en a pas pendant dix jours, un mois, il est difficile d’envisager que tout le monde en ressortira indemne.»

«Aujourd’hui, 92% des établissements sont fermés. Ce sont essentiellement des hôtels qui restent ouverts et qui sont mis à disposition des services de santé et des sans-abris, réquisitionnés ou disponibles pour de l’hébergement d’urgence. On peut être très inquiets sur le fait de voir un grand nombre de touristes ne pas choisir la destination France, ou toute autre destination d’ailleurs.»

«Si l’Umih, loue les efforts du gouvernement pour trouver des mesures de nature à aider et sauver les entreprises en difficultés, ce n’est qu’à la sortie que l’on pourra juger si elles auront été suffisantes. Mais elles sont précieuses, notamment en matière de trésorerie, et les banques répondent présentes à l’appel des TPE.»

«Nous regrettons, en revanche, le manque de soutien des assureurs qui ne prennent pas en compte les maladies type coronavirus dans les contrats d’assurance. Les sociétés d’assurance sont absentes de l’effort collectif et de la solidarité nationale que l’on attendait de leur part. Les 200 millions d’euros que la Fédération française des assurances a promis de verser au fonds de solidarité n’est pas ce que l’on pouvait espérer de ces assurances qui coûtent cher aux entreprises tout au long de l’année.»

25/04/2020 (12h32) – Les commerçants demandent des «règles»
Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France, a deéclaré , sur Europe 1: «Les commerçants sont mobilisés et fermement décidés à ouvrir après le 11 mai, mais ils veulent connaître les règles du jeu avant l’assouplissement du confinement.Pour l’instant, l’état d’esprit des commerçants n’est pas à faire faillite, au contraire, ils veulent ouvrir, ils sont dans les starting-blocks.Nous avons noté qu’il y avait actuellement un effet de soutien fort des pouvoirs publics. La somme de 1.500 euros, au titre du fonds de solidarité, a été versée, et c’est prévu, à nouveau, pour le mois d’avril et vraisemblablement pour le mois de mai.»

«On est mobilisés, mais parfois très inquiets, à propos des conditions de réouverture. Nous considérons que le gouvernement n’apporte pas toujours des réponses concrètes, immédiates. Il faudra des moyens de protection et nous demandons aux pouvoirs publics que les règles du jeu soient clairement édictées. Nous sommes en train de mettre en place des dispositifs, nous nous activons pour que tout le monde ait les directives de l’Etat et que tout le monde ait des masques!»

Nous appelons aussi, avec notre Confédération, à repousser les soldes, censés débuter le 24 juin. Il faut que les promotions soient gelées, un mois avant les soldes, afin que les commerçants reprennent dans des conditions normales sur le plan de la gestion, parce qu’ils ont reçu de la marchandise printemps-été qu’ils n’ont pas vendue pour grande partie. Nous souhaitons que le montant des loyers, au moment de la reprise soit progressif. Un magasin qui fait moins 40%, moins 50%, et qui a un loyer à 100%, comme avant la crise, ça ne peut pas économiquement fonctionner.»

25/04/2020 (12h18) – «Le retour au foot pour les accros?
Bientôt le retour du foot pour les accros? La Premier League anglaise envisage une reprise de la saison le 8 juin, à huis clos, en raison de la pandémie de coronavirus, pour espérer la terminer le 27 juillet, affirme le Times. Les matches se dérouleraient à huis clos, avec un maximum de 400 personnes autorisées, dont les journalistes, seulement si elles ont été testées négativement au coronavirus. Le tout dans des stades présélectionnés afin de limiter le recours aux services médicaux. On sera donc très loin d’un retour à la normale. Des vestiaires supplémentaires pourraient être mis en place pour garantir une meilleure distanciation sociale et les joueurs pourraient être contraints de s’échauffer individuellement, déjà en tenue de match. Rappelons qu’en match, ils devront évoluer en équipe pour avoir une chance de l’emporter…

25/04/2020 (11h41) – Des plans de soutien «historiques»
Le gouvernement poursuit son plan de soutien aux entreprises. Ce vendredi soir, au JT de TF1, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a annoncé plusieurs plans de soutien… «Pour Air France, dont les avions sont cloués au sol, nous allons apporter un soutien historique de 7 milliards. Il s’agit de 4 milliards de prêt, garantis par les banques, et de 3 milliards de prêt d’Etat, pour sauver la compagnie et les emplois. Ce n’est pas un chèque en blanc. Il y a des conditions de rentabilités et la compagnie devra donc chercher des sources d’économie.»

«Air France doit devenir la compagnie la plus respectueuse de l’environnement de la planète et ce, en optant pour des avions plus économes et moins bruyants. Pour l’instant, une montée au capital n’est pas à l’ordre du jour. C’est la première fois que l’on apporte un soutien aussi important. Ce plan se justifie car c’est une question d’indépendance de conserver une compagnie nationale. Il est aussi primordial pour le maintien de l’emploi, car derrière Air France, il y a aussi Airbus et des centaines de sous-traitants.»

«Pour Renault, un grand fleuron de notre industrie, nous travaillons sur un prêt de 5 milliards d’euros qui serait, cette fois, garanti par l’Etat. La crise est historique, elle va être longue et difficile, je veux que les entrepreneurs sachent que l’Etat sera à leurs côtés. Ce soutien est destiné aux petites entreprises comme aux grandes.»

25/04/2020 (11h08) – De la chloroquine achetée par les Armées!
Ce jeudi, une vidéo, devenue virale, publiée, sur les réseaux sociaux, montre une livraison de barils étiquetés «phosphate de chloroquine», provenant de Chine. Un homme, en voix off, affirme que ces barils contiennent un total de «70 kg» et montre un bon de commande de la «Pharmacie centrale des Armées». Il en profite pour affirmer qu’on soigne les militaires avec ces médicaments, et ironise sur ceux qui se moquent du Professeur Didier Raoult.

Interrogé par France Info, sur cette vidéo, le ministère des Armées a répondu: «Dans un contexte de fortes tensions des approvisionnements de matières premières à usage pharmaceutique, le ministère des Armées a réalisé un achat de précaution, si jamais la chloroquine se révélait validée par les autorités de santé comme étant utile pour lutter contre le Covid-19.» Le ministère confirme: «que cette livraison provient bien de Chine et qu’il s’agit bien de sel ou phosphate de chloroquine, qui permet le développement d’une forme injectable. Il ne confirme pas la quantité de produits commandés.»

L’infectiologue français Didier Raoult prône depuis le début de l’épidémie l’utilisation de l’hydroxychloroquine (dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, NDLR) pour combattre le coronavirus. Certains médecins, certains pays et des élus appellent à administrer largement ce médicament. Mais, une grande partie de la communauté scientifique et des organisations sanitaires appellent à attendre une validation scientifique rigoureuse, mettant en garde contre les risques possibles pour les patients, notamment cardiaques. En attendant les résultats, la France a adopté une position prudente: l’hydroxychloroquine est autorisée à l’hôpital uniquement, et seulement pour les cas graves.

25/04/2020 (10h34) – Des masques «Ville de Paris»!
Pour endiguer l’épidémie du coronavirus, le port du masque est indispensable. Il peut sauver des vies, tout comme le bon respect des règles de confinement et l’application des gestes barrières. C’est pourquoi, la Ville de Paris a lancé la production de 2,2 millions de masques en tissu homologués: 1,5 million de masques prêts à l’utilisation, commandés auprès de l’entreprise parisienne Coco&Rico; 500.000 kits composés de la matière pour le réaliser, d’un patron et de la notice d’utilisation, qui seront assemblés par une trentaine d’entreprises locales parisiennes et 200.000 masques auprès de diverses entreprises françaises.

Tous les masques distribués par la Ville disposeront de la certification AFNOR (Association française de normalisation).
Les 500.000 premiers masques seront distribués aux personnes les plus à risques, notamment les aînés et les femmes enceintes. Le reste des masques sera distribué dans les semaines qui suivent. Les Parisiens pourront se les procurer en se rendant dans les pharmacies de la capitale. La Ville de Paris souhaite d’ailleurs rendre obligatoire le port du masque dans les espaces publics ou les transports en commun parisiens pour diminuer les risques de contagion. Pour rappel, la Ville a déjà fait don, au début de l’épidémie, de 2,5 millions de masques à destination des hôpitaux de l’AP/HP, ainsi que 500.000 masques aux médecins libéraux, infirmiers et infirmières parisiennes.

Ce dispositif de masque barrière est destiné uniquement au public et notamment à toute personne asymptomatique. Il n’exonère aucunement l’utilisateur de l’application des gestes barrières qui sont essentiels, ainsi que le respect des règles de distanciation sociale. Ce masque n’est pas non plus destiné à être utilisé par les personnels soignants au contact des patients. Enfin, pour rappel, les masques filtrants de type FFP2 et les masques à usage médical ont vocation à être utilisés et réservés exclusivement au personnel de santé.

25/04/2020 (10h10) – Des masques en «bonnets»…
Au Japon, on ne manque pas d’idées pour équiper la population de masques pour faire face au Covid-19. une entreprise Comme rapporté par le site nippon Livedoor News et relayé par le magazine Capital, Atsumi Fashion, spécialisé dans les sous-vêtements destinés aux femmes, a lancé la commercialisation de masques contre le Covid-19 confectionnés à partir de bonnets de soutiens-gorge en dentelle. Victimes de leur succès, ces masques, un peu particuliers, ont été pris d’assaut par les habitants de la ville d’Himi, à 400 kilomètres de Tokyo. Trois jours après leur vente, les Japonais en quête de cette nouveauté ne pouvaient plus en trouver sur le site de l’entreprise ou sur la plateforme d’achat Rakuten. Face à cet engouement, Atsumi Fashion a fait savoir qu’elle avait repris la production de nouveaux exemplaires, mais une production uniquement locale avec 200 masques fabriqués par jour. Ce succès n’est pas vraiment une surprise pour la société nippone à l’origine de l’initiative. Le mois dernier, elle avait présenté sur son compte Twitter un prototype du modèle lui valant le retour positif de nombreux internautes. Des masques qui font un carton!

25/04/2020 (09h58) – Une plate-forme médicale gratuite
Depuis le 28 février, un site gratuit, c19.info, permet, grâce à une trentaine de médecins bénévoles, d’obtenir une réponse de santé ou un soutien psychologique sur des questions liées au Covid-19. Interview de Delphine Groll, cofondatrice de Nabla.com et à l’origine de cette plateforme médicale: «Beaucoup de médecins, qui n’étaient pas mobilisés à l’hôpital ou à leur cabinet, se demandaient comment ils pouvaient aider dans cette situation d’urgence sanitaire. En un week-end, nous avons monté le site pour permettre d’orienter, au mieux, les Français, en fonction de leurs symptômes ou de leurs questions. Après avoir rempli un questionnaire, l’utilisateur peut poser une question à des médecins ou bien «tchatter» avec des psychologues et des psychiatres. Nous avons eu beaucoup de questions liées aux symptômes du virus et nous observons désormais une grande détresse psychologique à laquelle il faut répondre dans l’urgence, avec des inquiétudes sur le déconfinement, sur les effets de rebond liés à la pandémie et sur le traitement des autres maladies. Nous avons des retours incroyables des patients mais aussi des médecins. Cette crise nous fait évoluer malgré nous. «Dès les premières semaines, nous avons enregistré plus de 300.000 connexions!»

25/04/2020 (09h35) – Pour Ducasse: peut-être entre le 2 et le 20 juin
Le chef multi-étoilé Alain Ducasse, interrogé par l’AFP, après une réunion du secteur de la restauration, en visioconférence, avec le président Emmanuel Macron, s’’explique: «Aujourd’hui, il vaudrait mieux manger dans un restaurant qui est un peu précautionneux qu’à la maison, quand vous êtes obligé d’aller dans un mini-supermarché, à côté de chez vous, où tout le monde touche les fruits, se croise et n’a pas de masques. La restauration sera mieux en sécurité sanitaire.»

«Le Collègue culinaire de France, qui défend le patrimoine gastronomique du pays et dont je suis membre, a demandé, dans une lettre ouverte au Président de la République, un déconfinement partiel de la restauration responsable. Ce propos a été entendu par le Gouvernement. Il a besoin d’être digéré, mais une prise de conscience, de la part de nos dirigeants a été clairement actée.»

«S’il y a une relative sérénité dans l’évolution de l’épidémie, nous pouvons imaginer sereinement qu’entre le 2 juin et le 20 juin, l’ensemble des acteurs qui le souhaitent pourront rouvrir à la clientèle. Le gouvernement a indiqué que la décision sur la date de la réouverture serait prise fin mai. Mais la situation est catastrophique aujourd’hui! Cela peut durer, quelques semaines, mais pas au-delà, avec l’assistance du Gouvernement. On n’a pas vocation à être uniquement assisté, il faut que l’on réapprenne aussi à marcher tout seuls!»

25/04/2020 (09h12) – «Reporter les vacances de juillet à septembre»
Dans un communiqué, trente élus LR, emmenés par le député du Vaucluse, Julien Aubert, mais aussi le vice-président LR Marc Le Fur ou Philippe Gosselin, font des propositions pour les prochaines vacances: «Nous demandons au gouvernement d’indiquer clairement si les plages, campings, parcs naturels seront rouverts au public d’ici à début juillet. Compte tenu notamment des risques pesant sur les réservations en juillet, nous suggérons de reporter les congés de la première quinzaine de juillet sur la première quinzaine de septembre, en reportant également à la mi-septembre la rentrée des classes.»

«Pour le secteur hôtelier et de la restauration en train de souffrir fortement, nous demandons si des mesures particulières sont prévues, concernant leur taxation cet été. Nous relayons, les interrogations des Français sur la prise de congés et la fermeture des frontières. Nous proposons que le gouvernement prévoit un dispositif de défiscalisation sur les réservations en France. Il s’agit de lancer une grande campagne «Partons en France», soutenue par l’État, pour aider les professionnels du tourisme, mais aussi pour éviter que des Français ne réimportent l’épidémie d’un autre pays à leur retour.»

25/04/2020 (08h44) – La FDJ: un actif solide
La Française des Jeux, première privatisation du gouvernement et succès populaire en Bourse de l’ancien monde, reste un actif solide. La société a décidé d’être exemplaire et de ne solliciter aucune aide de l’État dans cette période, même si la crise du coronavirus a entraîné, en mars, une baisse des mises proche de 100 millions d’euros. Et le recul des ventes devrait être de 10% sur l’ensemble de l’année.

La FDJ ne donne pas de précisions sur ses nouvelles prévisions mais Goldman Sachs anticipe désormais un chiffre d’affaire à moins de 2 milliards d’euros pour un résultat d’exploitation légèrement inférieur à 200 millions d’euros. Avec 800 millions de trésorerie, la société demeure cependant à l’abri de tout risque. Mais sa capitalisation continue de culminer à près de 5 milliards d’euros, avec des multiples supérieurs à 30 fois les bénéfices attendus. Les analystes restent donc positifs mais prudents!

25/04/2020 (08h26) – Foot: reprise des entraînements
Le bureau de la Ligue de football professionnel (LFP) a planché sur les conditions sanitaires d’une reprise de l’entraînement pour le 11 mai. Ce plan médical, élaboré par les docteurs Eric Rolland et Emmanuel Orhant, accorderait une attention à l’accompagnement psychologique. Alors que l’UEFA a assoupli sa position sur l’obligation de terminer la saison, un nouveau calendrier a aussi été envisagé. La Fédération (FFF) a demandé à ce que la finale de la Coupe de France, entre le PSG et Saint-Etienne, se déroule le samedi 13 juin ou celui d’après (à huis-clos évidemment). Le président, Noël Le Graët, a même confié à L’Equipe que la finale de la Coupe de la Ligue pourrait se dérouler, trois jours plus tard, toujours avec le PSG mais contre Lyon. Le championnat reprendrait ensuite. S’il semble considérer cette requête comme acquise, l’idée ne serait pas encore actée. Par ailleurs, la LFP a trouvé un accord avec Canal + et beIN pour le règlement des droits TV des matches déjà diffusés.

24/04/2020 (17h38) – Une décision finale, fin mai
A l’issue d’une réunion, à l’Elysée, sur le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme, avec des chefs cuisiniers, à l’Elysée, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé: «La décision sur la date de réouverture des cafés, restaurants et bars, fermés dans le contexte de pandémie de coronavirus, sera prise à la fin mai, a indiqué vendredi. Une décision finale, pour avoir une date de réouverture des cafés, restaurants et bars, sera prise vers la fin du mois de mai. Mais nous mettons en garde contre toute précipitation  faisant courir le risque d’une deuxième vague épidémique.Il y aura des aides élargies pour ces secteurs. L’accès au fonds de soutien, mis en place par le Gouvernement, sera élargi aux entreprises employant jusqu’à 20 salariés et réalisant jusqu’à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, dans l’hôtellerie et la restauration. Le montant de l’aide sera doublé, à 10.000 euros au maximum, pour l’ensemble de ces entreprises.»

24/04/2020 (16h54) – Des masques en vente dans les bureaux de tabac
Dans certains lieux publics, comme les transports en commun, le port du masque pourra être rendu obligatoire lors du déconfinement. De nombreux Français s’inquiètent pour savoir où s’en procurer. Le réseau des 24.500 buralistes s’est  organisé, pour mettre à disposition du grand public des masques de protection. Philippe Coy, de la Confédération des buralistes a déclaré au Parisien: «Nous privilégierons, dans les premiers jours, la vente aux professionnels de proximité (artisans, plombier, boulanger, boucher, etc.) pour aider au redémarrage de l’économie, puis nous servirons les particuliers, tout de suite après. Les buralistes peuvent s’approvisionner sur une plateforme mise à leur disposition par la Confédération. Mais comme la demande risque d’être forte, une sélection sera faite auprès de la clientèle.

Les masques, en tissu normé, seront lavables et réutilisables une vingtaine de fois. Ils seront notamment de la marque Lainière Santé, issus des laboratoires du Groupe Chargeurs. Ils seront vendus aux alentours de 5 euros l’unité, comme prix indicatif. Comme tout le monde, les buralistes souffrent la crise, mais notre objectif n’est pas de faire de la spéculation sur les masques. Ce matériel eqt de qualité, il n’est pas vendu à la sauvette, sur le trottoir et, qui plus est, vendu avec une notice! Nous ne voulons pas faire concurrence aux pharmaciens, notre volonté, c’est d’être utile, pas de vendre des médicaments.» Le réseau des 24.000 buralistes accompagne le déconfinement progressif, à venir, en donnant accès à la population à des masques de protection qui seront disponibles à partir du 30 avril.»

24/04/2020 (16h12) – La solidarité bat son plein
Pour la fabrication de masques, le système D, c’est le plus important. Habitante de Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne), Delphine Lajnef entend parler de la confection de surblouses, en voile d’hivernage, en province, une matière utilisée d’habitude par les maraîchers. Elu à Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne) et patron du très connu pub «Le Paddy» à Chailly-en-Bière, Yoann Hessemans partage ce désir d’agir. Le 9 avril dernier, tous les deux se lancent, avec dix bénévoles au départ. Aujourd’hui, ils sont près de 250!

Yoann raconte au Parisien: «Selon l’hôpital de Melun, il leur faut 2.000 surblouses par jour. Le voilage d’hivernage, à 30 grammes, a été validé par les hygiénistes de l’établissement car il est lavable trois ou quatre fois. Les maraîchers de Chailly nous ont offert des rouleaux, les villes de Saint-Fargeau et de Villiers nous en ont achetés, sans oublier des donateurs privés.Nous avons trouvé deux solides piliers pour réussir ce challenge: les associations de couturières «Les petites mains» de Villiers et «Les fées de son mieux», de Saint-Fargeau-Ponthierry. Nous avons lancé la production sur deux sites, dans chacune des deux communes. A Villiers, les trois salles communales bâties dans le style ferme briarde sont investies. Deux sont consacrées à la découpe, la troisième à la couture. L’ensemble est géré par l’association TMBVEB.»

La solidarité bat son plein et plus de 50 personnes travaillent, par roulement, à la découpe. C’est le cas de Sandrine, coiffeuse à Dammarie-les-Lys, dont le salon est fermé depuis le 17 mars, qui raconte au Parisien  « Je ne sais pas coudre, mais couper, oui! Je me sens utile.» Gilles, ancien concessionnaire automobile (Melun Motors) à Vert-Saint-Denis, au Parisien: «Je viens deux ou trois heures par jour et cela m’occupe! C’est bon pour les infirmières et les aides-soignantes. C’est mieux que de regarder la télé toute la journée!»

Côté couture, 20 couturières travaillent, sur place, par roulement, mais 120 exercent chez elles (certaines habitent même plus loin à Cesson, Vert-Saint-Denis, Lieusaint, etc.) Laurence, bénévole, a envoyé par WhatsAppn des tutos pour expliquer aux couturières à domicile comment assembler le kit en voile, qui contient le corps de la surblouse, les manches, la ceinture et les lanières du cou. Résultat: entre 120 et 150 surblouses sont confectionnées chaque jour!

24/04/2020 (15h28) – Sa récolte au broyeur
Guillaume Rippert, agriculteur, près d’Avignon, s’explique sur son problème de main-d’œuvre: «J’avais prévu de récolter des jeunes pousses de salade (roquette, feuille de chêne rouge, romaine, etc.) et les trois quarts de mon domaine, de 4.000 m², sont prêts à être ramassés. Avec la fermeture des frontières, on ne peut plus embaucher des travailleurs saisonniers, venus de l’étranger,pour la cueillette. J’ai  perdu 90% de mes clients habituels, des écoles et des restaurants. Avec la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai, les établissements scolaires seront fermés pour, au moins, trois semaines encore, et la réouverture des restaurants n’est pas à l’ordre du jour. Pour pouvoir semer la prochaine récolte, il faut faire place nette. Pour les donner, il faudrait payer des heures de ramassage, c’est impossible. Alors j’ai demandé à un de mes employés de passer le broyeur dans les serres ! Devant mes yeux, six semaines de travail et d’arrosage vont disparaître en quelques minutes.

Pour sauver une partie de sa production  qu’il n’a pas broyé, la seule solution qu’a trouvée l’agriculteur, c’est d’essayer de la vendre à des supermarchés. Son problème: il propose habituellement ses jeunes pousses en sachets de 500g ou 1kg, alors que les grandes surfaces exigent un conditionnement en barquette de 125g. Et pour fabriquer des barquettes, il lui faudrait une thermoformeuse, une machine qui coûte 400.000 euros. Guillaume a donc reprogrammé sa machine pour fabriquer des sachets de 125 grammes. Avec cet emballage non-conforme, il va tenter sa chance dans un supermarché de la région qui propose aux agriculteurs locaux d’écouler leur production.

24/04/2020 (14h15) – Une décision «allégée» npour Amazon France
La Cour d’appel de Versailles a confirmé la condamnation d’Amazon. Le géant du e-commerce contestait l’ordonnance du tribunal de Nanterre lui imposant d’évaluer les risques liés au Covid-19 et, dans le même temps, de limiter ses livraisons aux seuls «produits essentiels» : alimentaires, d’hygiène ou médicaux. La cour d’appel a cependant élargi les produits concernés, en incluant: «les produits high-tech, d’informatique et de bureau, les produits pour les animaux, les produits santé et soins du corps, nutrition et de parapharmacie, ainsi que les produits d’épicerie, boissons et entretien.»

Amazon a 48 heures pour se conformer à cette liste, les entrepôts de la firme restant, dans tous les cas, fermés jusqu’au dimanche 26 avril au matin, un délai qui pourrait être prolongé. La Cour d’appel a, par ailleurs, allégé l’amende prévue en cas d’infraction constatée, passant de 1 million d’euros à 100.000 euros. Et il est précisé qu’Amazon devra se conformer aux injonctions sanitaires d’évaluation des risques en y associant les CSE (Comités Sociaux et Economiques) des six entrepôts et le CSE central de l’entreprise.

«La santé des salariés ne peut pas passer après les objectifs économiques», a déclaré en réaction à cette décision Judith Krivine, l’avocate de Sud Commerces, le syndicat à l’origine de la plainte. «En faisant appel de cette première décision plutôt que de s’y conformer, la société Amazon a montré qu’elle voulait faire la guerre aux syndicats, qui se sont tous retrouvés soudés à l’appel pour protéger les droits des salariés» la CGT, la CFDT et FO sont intervenus à l’audience d’appel.

De son côté, Amazon France a réagi par communiqué: «Nous avons pris connaissance de l’issue de notre appel, et nous allons évaluer dans les meilleurs délais les conséquences de cette décision pour notre activité ainsi que pour nos collaborateurs, pour les clients en France ainsi que pour les nombreuses TPE et PME françaises qui comptent sur Amazon pour développer leurs activités.»

Amazon, qui a profité de ces 10 jours de fermeture pour entamer ce travail d’évaluation des risques avec un cabinet d’audit, reste dans le flou quant à la reprise de son activité. L’entreprise s’était déclarée «perplexe» suite au premier jugement, «compte tenu des preuves concrètes qui ont été apportées sur les mesures de sécurité mises en place pour protéger nos employé, avec des contrôles de température, la distribution de masques et une distanciation sociale renforcée».

Ces mesures, prises, pour certaines, après les contrôles de l’inspection du travail, devraient être remises en place et renforcées à l’issue de l’évaluation des risques en amont de la réouverture des entrepôts, dont la date est plus que jamais incertaine. Dans l’intervalle, Amazon continue d’enregistrer les commandes de ses clients, tout en les avertissant des retards de livraison à prévoir. Environ 58% des produits vendus, par Amazon, sont, en fait, commercialisés par les vendeurs indépendants de la place de marché, ou marketplace, qui utilisent Amazon comme une vitrine. Ces derniers, s’ils prennent en charge eux-mêmes le stockage et l’expédition de leurs produits, peuvent continuer de vendre normalement.

24/04/2020 (13h46) – Invisibles pour tout le monde
Le métier des routiers est durement touché par le confinement imposé à cause de l’épidémie de coronavirus, mais aussi avec la fermeture des commerces et restaurants. Même si leur activité s’est beaucoup ralentie, les chauffeurs routiers sont toujours des milliers, chaque jour, sur les routes de France. Ceux qui passent par Châteauroux se retrouvent au restaurant l’Escale, le plus grand routier de France. Après avoir mis son activité en pause, au début du confinement, le restaurant accueille à nouveau ses clients. Ils y trouvent un peu de la bienveillance qu’ils ne retrouvent pas toujours sur leur longue route.

Sur le parking illuminé par l’enseigne rouge clignotante, c’est Dominique, le patron, qui assure l’accueil des routiers: «Ceux qui s’arrêtent chez nous, livrent tout ce qui est alimentaire: conserves, légumes, le strict minimum. Ils ont des sanitaires, douches, WC, etc. gratuits. Et à partir de cinq heures du matin, ils ont un petit-déjeuner gratuit!» Ce soir-là, ils sont une soixantaine de semi-remorque garés sur le parking de l’établissement, bien moins que les 150 que le restaurant accueille d’habitude.

Le restaurant de Châteauroux a mis une semaine à s’organiser pour accueillir à nouveau les routiers: dans des préfabriqués, ils ont accès à des toilettes et à des douches. C’était le strict minimum, assure Isabelle, la cogérante, qui regrette le manque de considération dont souffrent les chauffeurs: «Cette semaine, on avait cinq camions qui étaient bloqués pour ramener des masques, et on n’en parle pas, de ces gens-là. Ils sont invisibles pour tout le monde, mais sans eux, on n’est rien. Si les routiers ne sont pas là, les soignants n’auront pas de masques pour aller travailler!» La crise sanitaire a aussi réveillé la légendaire solidarité des routiers avec la page Facebook qui recense les restos routiers ouverts pendant le confinement et qui rassemble près de 25.000 abonnés!

24/04/2020 (12h27) – Le coin des célébrités
Michel Boujenah, lors de son interview dans le Jarry Show (le jeu délirant des questions/réponses), sur Instagram, a expliqué: «J’ai eu le Coronavirus, j’ai fait des tests pour savoir, les médecins ont voulu et j’ai des anticorps. Mais j’ai vraiment souffert de cette infection. C’est comme si j’avais pris des coups de poing, c’est incroyable. J’ai des courbatures, de la fièvre… J’ai tout. Le gros, gros problème, c’est que je meurs d’envie d’avoir faim, et je n’ai pas faim! Après avoir traversé cette terrible maladie, j’ai perdu de nombreux kilos pendant cette période de confinement!» Durant ce live hilarant, de nombreux fans ont réagi, ainsi que des personnalités comme Franck Dubosc. A chaque fois que Jarry organise son Jarry Show, ses abonnés sont toujours là et l’humoriste sait y faire pour faire rire sa communauté!

24/04/2020 (11h19) – Un tour de table trois étoiles
Ce vendredi, le chef de l’Etat a lancé une invitation aux représentants de la restauration, de l’hôtellerie, des cafés, mais aussi des parcs de loisirs et des campings, officiellement pour évoquer la reprise de leurs activités. En ouvrant les portes de l’Elysée aux plus médiatiques des toques françaises, dont les jurés de M6, mais aussi Alain Ducasse, le Président s’est assuré un tour de table trois étoiles. Mais les invités devraient rester sur leur faim quant au sujet qui les préoccupe. La date d’une éventuelle reprise d’activité continue à flotter bien au-delà de celle du déconfinement. Elle pourrait être repoussée après le 15 juin. Les chefs, mais aussi Roland Héguy, président de l’Union des métiers de la restauration et de l’hôtellerie, ou encore Sébastien Bazin, patron du groupe Accor, vont devoir convaincre le chef de l’Etat que, parmi les 220.000 établissements français, qui emploient un million de salariés, beaucoup ne supporteront pas plus de trois mois sans activité.

24/04/2020 (10h54) – «Masque solidaire»
Alexandre Jardin, l’auteur du «Zèbre», lance ce vendredi, en partenariat avec l’association Paris Good Fashion, un site internet pour connecter facilement particuliers, entreprises et couturiers et permettre une vaste distribution de masques dans toute la France. Des enseignes de la grande distribution aux marques de prêt-à-porter, en passant par une célèbre plateforme de petites-annonces, de nombreux acteurs ont déjà rejoint l’opération entièrement bénévole baptisée «Masque solidaire».

Isabelle Lefort, de l’association Paris Good Fashion, explique au JDD: «Tout le monde sait qu’on n’aura pas assez de masques, on a donc décidé de les fabriquer nous-mêmes. Le principe est simple: il suffit, à chaque particulier ou entreprise, qui a du tissu à donner, et à chaque couturière ou couturier, volontaire pour fabriquer des masques, de s’inscrire sur un site internet dédié (masquesolidaire.fr). Les couturiers y indiquent le nombre de masques qu’ils peuvent fabriquer et le matériel dont ils ont besoin, les donateurs, eux, les stocks de tissu qu’ils peuvent fournir. Tous les masques devront être lavés à 60 degrés avant leur fabrication et après leur distribution.

Alexandre Jardin annonce au JDD: «L’initiative lancée, ce vendredi, compte déjà le soutien d’Intermarché, de Carrefour et de Monoprix. La marque de prêt-à-porter H&M a d’ores et déjà donné son accord pour des volumes très importants de tissus, quand les négociations sont très avancées avec les groupes de luxe LVMH et Kering, Les entreprises prêtes à céder leurs tissus et vêtements invendus peuvent d’ailleurs défiscaliser leur don à hauteur de 60%.» L’opération «Masque solidaire» a reçu le soutien du ministère de la Transition écologique. L’Afnor (l’association française de normalisation) est partie prenante du projet. La matière et la méthode de confection des masques devront en effet  respecter ses recommandations.

24/04/2020 (10h25) – «Trop jeune pour gérer la crise»
Entre Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, le respect et l’amitié sont toujours de mise. Actuellement confiné dans sa villa du Cap Nègre, dans le Var, Nicolas Sarkozy est très sollicité par l’exécutif, qu’il conseille, dans l’ombre depuis plusieurs semaines. Il se sent profondément concerné par ce qu’il se passe en France et dans le monde. Or, si le prédécesseur de François Hollande ne cesse de répéter à ses interlocuteurs qu’il n’entend pas porter de jugement sur la gestion actuelle de la crise sanitaire par le Gouvernement, ce dernier s’inquièterait cependant du manque d’expérience d’Emmanuel Macron en politique. Auprès de nos confrères du Figaro, un élu assure ainsi que Nicolas Sarkozy se serait montré «circonspect» voire «réservé sur le confinement». Plus encore, il pense «qu’Emmanuel Macron est sûrement «trop jeune pour gérer la crise», prétend un autre élu. Une inquiétude qui pousserait l’ancien chef d’Etat à conseiller l’époux de Brigitte Macron avant ses allocutions télévisées. Une chose est sûre, le mari de Carla Bruni, qui est resté proche notamment des ministres Gérald Darmanin et Bruno Lemaire, jouit d’une influence réelle au sein du Gouvernement.

24/04/2020 (09h42) – Nos habitudes de consommation
Les nouvelles tendances de consommation vont-elles perdurer à plus ou moins long terme? Les analystes de l’Institut Kantar nous donnent des détails de cette vaste étude, menée en mars: «Avant l’épidémie, la grosse tendance qui dominait les comportement des consommateurs, en France, était le «consommer moins mais mieux». Globalement, les volumes de ventes de produits de grande consommation baissaient de 1,2%, mais les acheteurs allaient vers du plus qualitatif, des produits «écolo», etc. Et puis le mois de mars et le Covid 19 sont arrivés en France, et ont totalement chamboulé les habitudes de consommation des Français. Ce qu’ils achètent, l’endroit où ils font leurs courses et leur manière de consommer, changent d’une semaine sur l’autre. Mais lorsqu’ils retrouveront une routine de courses, que va-t-il rester des tendances nées avec la crise sanitaire?»

«Avant et au début du confinement, les Français se sont rués pour faire des stocks en supermarché. Si bien qu’au mois de mars, les ventes de la grande distribution ont augmenté de 20% à la fois en valeur et en volume. Du jamais-vu! Et le facteur prix a assez peu compté à leurs yeux: les foyers ont dépensé en moyenne 48 euros de plus, à chaque visite. Mais, pour nous, le prix va redevenir très vite un critère de choix prépondérant, du fait de l’impact de la crise sur leurs finances. Ils étaient en effet 56%, début avril, à penser que leurs revenus allaient diminuer à moyen terme.»

 «Les Français ont vite redonné de l’importance à certains critères de choix, comme l’origine du produit. Début avril, ils étaient 75% à déclarer essayer d’acheter local autant que possible, et 53% à favoriser les ventes directes des producteurs. C’est la conséquence de la mise en question de la souveraineté alimentaire par Emmanuel Macron, lors de ses discours, et des campagnes de pub des distributeurs, pour soutenir les producteurs locaux. Et cette tendance va s’intensifier! Pendant le confinement, les ventes d’alcool des distributeurs ont baissé de 10%. Mais la mode des apéros virtuels et la baisse des stocks de bouteilles dans les buffets des Français va provoquer, à court-terme, une augmentation des ventes d’alcool traditionnels de l’apéritif.»

«Notre étude prévoit que, les nettoyants pour la maison, que 26% des Français ont acheté plus que d’habitude depuis le début du confinement, restent à un haut niveau de vente à long terme. Pendant le confinement, la demande en maquillage a chuté de 12%, celle en produits pour s’épiler de 6% et celle en parfum de 2%. Cette catégorie de produit est celle qui va reprendre le plus lentement, au rythme de l’économie du pays. En revanche, la coloration, seul article du rayon hygiène et beauté à avoir tiré son épingle du jeu avec des ventes en hausse de 21%, va reculer dès que les coiffeurs auront rouvert. Enfin sur les produits de longue conservation, comme les pâtes, le riz, les conserves et autres produits apertisés, nous prévoyons un retour à la normale très rapide, puisque les stocks des Français sont désormais constitués.»

Gaelle Le Floch, directrice stratégique chez Kantar, explique: «On ne va bientôt plus parler de pouvoir d’achat mais de capacité d’achat.Depuis qu’ils sont confinés, les Français sont désormais 58% à préférer faire leurs courses au plus près de chez eux, et 42% à éviter les hypermarchés, ces très grandes surfaces, à la périphérie des villes, où les Français craignent de croiser trop de monde. Ainsi les hypers, qui connaissaient déjà, avant la crise, une baisse régulière et structurelle de leur fréquentation, ont encore perdu 2,3 points de parts de marché, en quelques semaines, c’est énorme!A l’opposé, le drive a cartonné et va continuer car 7% des Français l’ont utilisé, pour la première fois, depuis l’entrée en confinement, et 2% prévoient de continuer, ce qui revient à 30% de clientèle en plus pour ce mode de distribution. Un attrait qui perdurera au-delà du confinement.

24/04/2020 (09h12) – Un retour à l’école pas obligatoirre
Jean-Michel Blanquer avait prévenu, en début de semaine, que le retour à l’école sera très progressif. Alors que le calendrier d’une rentrée des écoliers, collégiens et lycéens, étalée sur trois semaines, reste toujours à confirmer, l’Elysée a précise, ce jeudi, que ce retour ne devrait pas être obligatoire et qu’il devrait se faire sur la base du volontariat. La présidence de la République a évoqué cette «piste de travail», qui ne concernerait pas les enseignants, lors d’un échange avec des maires et des élus locaux. L’Elysée précise aussi: «Le Président de la République a pris un engagement très clair, Jean Castex présentera son plan aux élus, en début de semaine, sans doute mardi. Tous les détails du plan abouti seront ensuite connus début mai, en concertation avec les élus locaux.»

24/04/2020 (08h26) – «Se préparer à la réouverture»
La  réouverture des usines automobiles se fait à toute petite allure et très partiellement pour les équipes, constituées de volontaires. Le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), qui représente 142.000 entreprises du secteur, dont les concessionnaires, a réclamé, cette semaine, au Gouvernement de réunir toutes les conditions nécessaires à un redémarrage rapide de l’activité. Le Groupe Renault a annoncé, mercredi, la reprise de sa production automobile, en France, au lendemain d’une réouverture d’usine chez Toyota, confirmant le redémarrage progressif du secteur après plus d’un mois de pause forcée. Les constructeurs ont besoin de temps pour valider les mesures de protection des salariés alors que certains syndicats restent hostiles au retour du personnel dans les usines. Pour les groupes automobiles, l’idée est surtout de se préparer à la réouverture des concessions, indispensable avant de fabriquer à plein régime.

Patrice Haettel, directeur industriel du Groupe Renault pour la France: «Trois usines Renault ont entamé leur reprise cette semaine: Cléon (Seine-Maritime), qui fabrique des moteurs, Le Mans (Sarthe), qui produit des châssis, et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), d’où sortent des pièces détachées de réemploi. Suivra la semaine prochaine l’usine de Flins (Yvelines), qui assemble la citadine électrique Zoe, puis les autres sites jusqu’à début mai. Cette reprise intervient après plusieurs semaines de préparation pour établir un protocole sanitaire, avec la médecine du travail, en dialogue avec les organisations syndicales. Les mesures de sécurité incluent la prise de température des salariés à l’entrée de l’usine, le port d’équipements de protection, le nettoyage et la désinfection des postes de travail et la réorganisation des salles collectives.»

Pour Guillaume Ribeyre, délégué CFE-CGC: «Les mesures sanitaires théoriques présentées » aux organisations syndicales « sont d’un bon niveau », mais il va falloir « passer de la parole aux actes. En matière de santé des salariés, on n’a pas droit à l’erreur. Encore plus que d’habitude, on doit être très vigilant. La priorité, c’est l’apprentissage, en situation réelle, des nouvelles conditions de travail, et non pas les volumes de véhicules qui seront produits» a estimé FO dans un communiqué. «L’objectif est que tout le monde s’adapte et de voir si les consignes sanitaires sont compatibles avec les contraintes de la production» a estimé Franck Daoût, délégué CFDT. «Ce que la direction a mis en place, en matière de protection sanitaire, ce n’est pas grand-chose» a déploré Fabien Gâche, délégué CGT.

Pour Tristan Lormeau, directeur des ressources humaines pour la France, chez Renault: «On est conscient qu’un retour à la normale prendra du temps. «La reprise va se faire de manière extrêmement progressive, avec des effectifs limités, qui vont augmenter progressivement.» Pour Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, qui rassemble les principaux acteurs de la filière: «Les conditions sanitaires étant réunies, à travers des protocoles très stricts permettant d’assurer un haut niveau de protection de nos salariés, le redémarrage progressif de l’appareil industriel devient une urgente priorité. Mais il doit s’accompagner de l’indispensable redémarrage de la livraison des véhicules à nos clients et de la réouverture du réseau commercial, comme l’a fait l’Allemagne.»

23/04/2020 (17h32) – Visite surprise d’Edouard Philippe
Une visite qui n’avait pas été annoncée par la préfecture du Bas-Rhin, ni par Matignon, ce qui est rare pour ce type de déplacement, mais qui avait été confirmée à France 3 Alsace, ce matin, par plusieurs sources concordantes. Le Premier ministre, Edouard Philippe, effectue une visite surprise à Strasbourg, ce jeudi, avec deux réunions aux hôpitaux universitaires (HUS), en présence de Roland Ries, maire de Strasbourg et président du conseil de surveillance de l’hôpital. La première réunion, avec la cellule de crise des HUS, était destinée à faire un bilan. La seconde s’est tenue par visioconférence, avec d’autres groupes hospitaliers territoriaux.

Le déjeuner a eu lieu à l’hôtel du préfet, en petit comité, en compagnie de quelques élus: Roland Ries, Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est et Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, ainsi que la nouvelle directrice de l’Agence régionale de santé, Marie-Ange Desailly-Chanson, et la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.

L’objectif était de préparer la feuille de route du déconfinement. Selon les informations transmises par la préfecture à l’équipe de France 3 Alsace, Edouard Philippe n’est pas venu pour examiner le cas de l’Alsace en particulier, mais pour prendre le pouls de l’Alsace et du Grand Est, particulièrement touché par l’épidémie de Covid19, afin de voir ce qu’il convient de faire. En effet, la question du déconfinement par région se pose clairement. Ce déplacement, auquel la presse n’a pas été conviée, est le premier d’Edouard Philippe depuis le début du confinement mi-mars.

23/04/2020 (16h56) – «Aux masques citoyens!»
L’Académie nationale de médecine réclame, dès maintenant, le port du masque généralisé dans l’espace public pour lutter contre la transmission du virus. Dans un texte intitulé «Aux masques citoyens!» elle s’explique: «Une simple recommandation ne peut suffire. Cette mesure ne peut avoir un impact épidémiologique sur la circulation du virus que si tout individu s’astreint à l’appliquer dès qu’il sort de son domicile. Il s’agit là d’une démarche citoyenne, dont chacun doit se saisir sans attendre une fourniture de masques par l’Etat. Restreindre le port du masque dans les seuls transports en commun, c’est négliger tous les espaces publics où le risque demeure.» Attendre la date du 11 mai pour faire porter le masque aux Français, c’est accorder trois  semaines de répit au Covid-19 pour qu’il continue de se transmettre.»

23/04/2020 (16h43) – Réouverture pour tous les commerces
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé, jeudi, sur France Info: «Nous sortons de la phase de crise, nous allons aborder une deuxième phase de transition, dans laquelle l’activité va reprendre. Nous souhaitons que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai, par principe d’équité. Je laisse simplement de côté la restauration, les bars et les cafés, qui feront l’objet d’un traitement spécifique. Dans un troisième temps, il y aura un retour à la normale pour l’activité économique, mais nous n’y sommes pas encore. Concernant la restauration, rien ne serait pire pour cette profession que de rouvrir dans la précipitation. Ce serait la pire des méthodes en la matière. Certains médias ont avancé la date du 15 juin pour cette réouverture mais aucune date n’a été fixée.»

«La reprise doit se faire avec des principes les plus clairs possibles pour tous les Français. Le premier c’est la sécurité sanitaire. Il faut que la réouverture des commerces et les activités qui reprennent se fassent dans des conditions de sécurité sanitaire totale pour les salariés, les entrepreneurs et les commerçants. Sécurité sanitaire, simplicité de ce retour à l’activité économique, et équité. Au sujet de l’hypothèse d’une ouverture différenciée selon les régions. C’est une évaluation sanitaire qui devra être faite. La situation n’est pas la même en Nouvelle-Aquitaine, où il y a eu moins de cas de Covid, ou en Ile-de-France, où le virus circule beaucoup. Ce sera aux autorités sanitaires de nous faire des recommandations.»

«Nous préparons, avec Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, un protocole national de déconfinement. C’était la proposition de la CFDT qui est une bonne proposition, qui a fixé un certain nombre de règles qui peuvent s’appliquer pour tous, et ensuite sur des guides, métier par métier. Nous avons commencé à consulter les filières économiques et nous consulterons toutes les filières pour ajuster ces guides de bonnes pratiques.»

«Sur le port des protections et l’adaptation des commerces au respect des gestes barrières, j’ai remis mercredi, avec la ministre du Travail, des premières propositions sur la base de la consultation de toutes les fédérations, de tous les commerces, de tous les secteurs d’activité, pour adapter les guides de bonnes pratiques à la réalité de ces commerces. Quand vous êtes coiffeur, il y a forcément un contact, de la proximité, et donc les règles seront différentes de celles d’un grand magasin.»

«Pour les masques, ce sera aux autorités sanitaires de nous dire ce qui est nécessaire pour la sécurité sanitaire des salariés et des entrepreneurs. Ce n’est pas mon rôle de prendre position dans le débat sur le port du masque défendu, par exemple, par l’Académie de médecine. Je ne veux pas dire de bêtise, il faut que cela soit simple et équitable. Sur le cadre sanitaire d’exercice de ces métiers, c’est aux autorités sanitaires de les définir. Je pense que ce serait de mauvaises méthodes que le ministre de l’Economie et des Finances prenne des décisions qui ne sont pas de sa compétence et de son autorité.»

«Par ailleurs, pour aider les nombreuses entreprises et commerces qui ont dû fermer à cause du confinement, des aides ont été mises en place par le Gouvernement. Nous avons obtenu des grandes foncières qu’elles annulent trois mois de loyers pour les très petites entreprises de moins de 10 salariés. Je salue ce geste mais j’estime que ce n’est pas suffisant. La méthode que nous avons toujours suivie, c’est celle d’aller pas à pas, en consolidant les dispositifs et en les améliorant. Je crois qu’il faut aller plus loin et ouvrir une négociation entre les grandes foncières et les autres commerçants. J’ai décidé de nommer une médiatrice, Jeanne-Marie Prost, qui va faire cette médiation entre les grandes foncières et les chaînes. D’ici quelques semaines, nous apporterons des solutions pour que l’on allège la charge des loyers pour les commerces de taille moyenne ou de taille plus importante.»

23/04/2020 (15h52) – Etre prêt à toutes les éventualités
Emmanuel Macron, toujours opposé à la stratégie de l’immunité de groupe, envisage, déjà, un scénario où une deuxième vague d’épidémie de Covid-19 se produirait sur le territoire. Être prêt à toutes les éventualités, c’est ce à quoi travaille l’exécutif, conscient qu’une deuxième vague d’épidémie de Covid-19 en France sera difficile à éviter. La piste a été évoquée par la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, citée par Le Monde, ce mercredi: «L’objectif est que le système sanitaire soit en capacité de supporter le déconfinement mais aussi que les Français apprennent à vivre avec le virus. Le «reconfinement», cela fait partie des hypothèses, notamment si des clusters se développent dans certains territoires». Cette piste est bien évoquée dans l’entourage du président de la République. Il s’agit là d’une forme qui recèle une partie de la stratégie gouvernementale. Un «stop and go», une alternance de périodes de confinement et de déconfinement, qui ne dit pas son nom. «Notre vie, à partir du 11 mai, ce ne sera pas la vie d’avant le confinement», avait prévenu Édouard Philippe lors de son point presse de dimanche. Le Premier ministre a encore une dizaine de jours pour préparer son plan détaillé pour la suite.

Si les contours du déconfinement se dessinent, la possibilité d’un autre tour de vis émerge également, selon des échos relayés par plusieurs médias. Ce qui ne trancherait pas nécessairement avec le discours de l’exécutif, très prudent sur le sujet, en raison des aléas épidémiologiques liés au virus et de ses conséquences sur le système hospitalier. Un proche d’Édouard Philippe annonce plus clairement la couleur: «Est-ce qu’on va interdire les transports inter-régionaux, les déplacements entre régions? Non. Mais l’offre pourra être modulée. Il n’y aura pas 100% de transports le 11 mai.» En d’autres termes, le gouvernement compte inciter les Français à se déplacer moins, malgré la charge symbolique libératrice que comporte le déconfinement. «S’il faut interdire, on interdira» va jusqu’à menacer un conseiller du pouvoir!

23/04/2020 (15h18) -«Nous proposons des solutions»
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a déclaré, ce jeudi, sur France Info: «Il y a déjà des conséquences sur l’économie et sur l’emploi et si nous n’y prenons garde, elles pourraient être évidemment plus importantes. Nous avons peur mais nous proposons des solutions. Cela fait l’objet d’une lettre ouverte au président de la République il y a quelque jours. Au moment de la reprise, la CGT sera aux côté des salariés pour les protéger contre le virus et contre des mesures comme les licenciements, qui pourraient se multiplier à l’avenir.

«Il y a besoin que tout le monde fasse preuve de solidarité et, notamment, les plus grandes entreprises qui ont cumulé beaucoup de bénéfices ces dernières années. Cet argent, nous proposons qu’il soit bloqué et qu’il serve à aider à des investissements, à maintenir des salariés dans l’emploi. Il faudrait notamment aider les PME et les TPE qui sont en grande difficulté. Certains salariés craignent que la relance et l’emploi soient victimes des mesures sanitaires contre le coronavirus. Il faut être clair.»

«Dans cette situation, il faut mieux être sérieux. Nous pensons que c’est la santé qui prime sur tout le reste et l’on se fie à ce que disent les scientifiques et les médecins. Pour relancer l’économie, il ne faudra pas travailler plus. Au contraire, on continue à dire qu’il faut travailler moins pour que tout le monde ait du travail. Les mesures qui consistent à dire qu’il faut travailler jusqu’à 60 heures par semaine, c’est mal connaître le travail. Il y a peu d’endroits où l’on peut travailler 60 heures par semaine!»

23/04/2020 (14h29) – La Poste redore son blason…
Ce jeudi, sur France Inter, le PDG de la Poste, Philippe Wahl, s’est expliqué: «Depuis le début du confinement, il y a six semaines, en raison de l’épidémie de coronavirus, de plus en plus de bureaux de poste rouvrent leurs portes. Nous sommes passés de 5.000 à 9.800 points de contact et nous allons continuer ce développement, surtout dans les zones rurales. Des réouvertures qui s’ajoutent à l’augmentation des jours de livraison du courrier, quatre fois par semaine, désormais. L’objectif depuis le début de la crise, c’est la continuité du service public. Pour cela, nous avons été conduits à réorganiser les méthodes et les conditions de travail de dizaines de milliers de personnes, car nous ne voulions pas être un vecteur de transmission.

Des mesures barrières ont donc été mises en place, comme le fait de ne plus faire signer les recommandés ou le port du masque. Les prestations sociales du mois d’avril ont été distribuées à 1,5 million de Français, les plus démunis, les plus fragiles. Nous sommes déjà au travail pour préparer la prochaine période de prestations sociales qui arrivera dans une dizaine de jours. Mais il faut encore s’attendre à des files d’attente, cela ne signifie pas que ça se passe mal, c’est juste la phase visible de la pandémie, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas accueillir autant de monde qu’avant dans les bureaux de poste.»

23/04/2020 (13h57) – C’est une idée idiote…»
Dans un entretien au Financial Times, le patron de Ryanair (la compagnie à bas coûts irlandaise), Michael O’Leary, bien connu pour son franc-parler, prévient: «Nous ne recommencerons pas à voler si nous sommes tenus de garder les sièges de milieu de rangée, vides, pour maintenir des distances de sécurité contre le coronavirus. Nous avons prévenu le Gouvernement irlandais que, s’il prévoyait d’instaurer de telles règles, soit il paierait pour le siège du milieu, soit on ne volerait pas, car nous ne pouvons pas gagner d’argent avec un taux de remplissage de 66%! Laisser inoccupés les sièges médians ne garantit pas une distance suffisante, donc c’est une idée idiote qui ne mène à rien de toute façon!» Ryanair, dont 99% des avions sont immobilisés à cause de l’arrêt quasi total du trafic aérien, avait averti début avril que ses bénéfices seraient dans le bas de ses attentes pour son exercice annuel fin mars, qui n’intègre que le début des perturbations liées au coronavirus. La compagnie s’était dite en bonne santé financière, sans dettes et avec une trésorerie confortable, alors que le secteur aérien au Royaume-Uni traverse une crise majeure.

23/04/2020 (12h23) – Le coin des célébrités
Marianne Faithfull, la chanteuse britannique, icône rock des années 1960, est sortie, ce mercredi, de l’hôpital londonien où elle avait été admise, il y a plus de trois semaines, après avoir contracté le coronavirus, selon son compte Twitter officiel: «Nous sommes vraiment heureux d’annoncer que Marianne est sortie de l’hôpital aujourd’hui, 22 jours après avoir été admise avec des symptômes de Covid-19. Elle va poursuivre sa convalescence, à Londres. Marianne vous remercie tous pour vos messages touchants d’attention. Elle est également très reconnaissante à tout le personnel du NHS (service de santé britannique NDLR) qui s’est occupé d’elle, à l’hôpital, et qui lui a, sans aucun doute, sauvé la vie.» Propulsée sur le devant de la scène à 17 ans, à peine, grâce à la chanson «As Tears Go By», écrite par Mick Jagger et Keith Richards, des Rolling Stones, Marianne Faithfull a été l’une des icônes des sixties. Chanteuse, autrice et interprète, elle a également été actrice sur les planches et devant les caméras au cours d’une carrière de cinq décennies.

Sophie Favier n’a pas échappé au coronavirus. l’animatrice du tirage de l’Euromillions, jusqu’en 2011, a expliqué avoir contracté le virus au début du confinement, en mars. Son compagnon, Bruno, avec qui elle partage sa vie depuis 2010, a, lui aussi, été touché par la maladie. Dans un récent entretien accordé à TV Mag, elle raconte: «Mon compagnon a quand même été très malade pendant dix jours. Moi, j’ai eu des symptômes pendant huit jours. J’ai eu mal à la tête, j’avais du mal à me concentrer, j’étais irritable et j’avais beaucoup de frissons. Lorsque je suis tombée malade, je n’ai pas pensé au Covid-19. Je mettais ça sur le compte du pollen. Et quand j’ai été testée positive, cela a été un choc, j’en ai fait beaucoup de cauchemars! Aujourd’hui, l’animatrice de 56 ans va beaucoup mieux. Elle est confinée dans l’ouest parisien, et elle a lancé sa chaîne YouTube «Soyez sages, mais pas trop!» Sophie Favier y publie ses coups de cœur et ses «petites astuces pour aller mieux.

23/04/2020 (11h37) – «Inventer quelques nouveaux horizons»
Le président de la République, Emmanuel Macron, a livré, ce mercredi, lors de la visite d’un supermarché en Bretagne, quelques indices sur le futur plan de déconfinement: «On prépare une deuxième étape dont on ne sait pas combien de temps elle va durer. Elle sera progressive, concertée, parfois lente, peut-être différenciée selon les secteurs d’activité ou selon les régions plus ou moins impactées. Il y aura peut-être, sur certains sujets, des étapes qui pourront se passer plus vite dans les endroits où le virus ne s’est pas répandu.La stratégie de tester, d’isoler, d’accompagner doit permettre d’endiguer les choses et d’éviter la montée d’une deuxième vague. On a besoin de faire baisser le nombre de cas quotidien dans le pays pour que ce soit gérable.Il faut avoir des caps réguliers et être très prudent à chacun de ces caps, car on n’a pas envie de faire des étapes en arrière.Cela s’améliore tout doucement, c’est le fruit de l’effort inédit demandé à la nation. Il ne faut pas remettre en cause cet effort par un retour trop précipité à la normale. Il faut reconquérir pas à pas et savoir aussi inventer quelques nouveaux horizons.» Les différents ministres concernés par le déconfinement ont remis, mercredi, à Matignon une première mouture de leurs plans sectoriels pour l’après 11 mai, qui seront intégrés d’ici la fin du mois dans un projet global

Dans la soirée, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a déclaré sur BFMTV: «Au moment du déconfinement, il y aura des différences entre les territoires. C’est exactement ce à quoi nous travaillons aujourd’hui, notamment en lien avec les collectivités locales mais aussi en lien avec les autorités sanitaires, parce qu’il nous faut pouvoir appuyer nos décisions sur un rationnel scientifique, sanitaire». L’Académie de médecine, qui recommandait, début avril, un déconfinement par région, avec de strictes restrictions sur les déplacements et le maintien de mesures de «distanciation sociale» préconisait: «La sortie du confinement doit être décidée sur la base de la région et non par classe d’âge. Cette sortie ne doit être autorisée que dans les régions dans lesquelles une décroissance nette du nombre des patients Covid-19, devant être hospitalisés, et un retour des besoins de réanimation à l’état pré-épidémique sont observés».

23/04/2020 (11h14) – Conseil Européen virtuel
Ce jeudi, les 27 se réunissent, à nouveau, pour un Conseil européen virtuel. La question qui divise devrait être abordée: la relance de l’économie de l’Union Européenne, dont le PIB devrait chuter de plus de 7% cette année. Un consensus semble se dessiner sur des mesures d’ampleur, entre 1.000 et 1.500 milliards d’euros. Reste à savoir comment les financer. On retrouve, sur cette question, les mêmes fractures entrevues lors de la crise de 2008, entre les pays du Sud, très endeuillés par le coronavirus, et ceux du Nord (Allemagne et Pays-Bas), moins impactés. Les discussions ne déboucheront pas sur un accord avant plusieurs semaines. L’Elysée privilégie même une hypothétique «rencontre physique» entre dirigeants, au mois de juin, pour faire avancer le dossier. Un détail qui en dit long sur ces divergences: contrairement aux habitudes, les 27 devraient se quitter, ce jour, sans adopter de déclaration commune.

23/04/2020 (10h54) – De la souplesse dans la mise en oeuvre
Emmanuel Macron, réunit, ce jeudi, les représentants des maires, par visioconférence, pour évoquer les modalités de l’après-11 mai. Michel Fournier, vice-président de l’Association des maires ruraux souligne: «Que l’on nous fasse confiance. Nous demandons de la souplesse dans la mise en œuvre du déconfinement!» Caroline Cayeux, présidente de Villes de France explique: «Nous souhaitons un vrai aménagement du déconfinement. Nous allons échanger avec le Président sur la réouverture des écoles et sur la question des masques, que nous avons déjà entrepris de commander et de distribuer nous-mêmes à nos administrés.» Les maires devraient être entendus car l’Elysée confirme: «Dans son déploiement opérationnel, le déconfinement doit faire l’objet d’une déconcentration. Et la manœuvre sera réussie si elle est concertée, notamment avec les maires.»

23/04/2020 (10h07) – «Le masque est indispensable!»
Jean-François Mattei, ancien ministre de la Santé (2002-2004), président de l’Académie nationale de médecine, s’est expliqué sur France Info: «Nous n’avons ni traitement efficace, ni vaccin face au coronavirus, et le seul moyen de lutte contre cette maladie est d’empêcher sa transmission de personne à personne. C’est pourquoi on a mis en place les gestes barrières, la distanciation sociale et le confinement qui permet, quand même, un certain nombre de déplacements dérogatoires. Or, quand vous allez faire vos courses au magasin, que vous le vouliez ou non, la distance d’un mètre n’est pas toujours respectée. Même chose lorsque vous prenez l’ascenseur ou les transports en commun. Il faut donc adopter de manière systématique le port du masque, dès maintenant.»

«Ce masque n’est pas pour se protéger soi-même, mais pour protéger les autres. C’est un geste citoyen. Quand nous parlons ou quand nous éternuons, nous nous envoyons des gouttelettes de salive qui sont chargées de virus. On sait même qu’elles peuvent être projetées sur plus d’un mètre et que le virus reste en suspension dans l’atmosphère. Je ne veux pas entendre parler d’objections de principes. Nous sommes là pour donner des conseils sur le plan de la médecine et notre conseil, c’est que, dès aujourd’hui, le masque devrait être porté par tout le monde dans l’espace public mais aussi après le confinement. Le masque est indispensable!»

«Ces masques, on peut les faire à la maison. On peut désormais en acheter dans différents endroits, y compris sur Internet. Les prix varient entre 5 et 15 €. Le problème, c’est qu’il faut des masques. On sait qu’ils ne sont pas efficaces à 100%. Et puis quand même, il suffit d’en fabriquer chez soi avec deux bouts de tissus et une plaque de molleton au milieu, en avoir deux par personne pour un coût de 10 euros! On n’a même pas besoin d’une machine à coudre. Il y a des tutoriels qui montrent comment on peut les réaliser. Je crois que chacun doit prendre ses responsabilités et, pour sauver sa vie et celle des autres, ça vaut le coup! C’est une lutte de l’ensemble des citoyens et nous avons un combat commun à mener. Le masque, c’est un rappel permanent que, dans l’espace public, nous n’allons pas, après le déconfinement, retrouver une vie normale.»

«On voit déjà un début de relâchement, il suffit de sortir pour faire des courses ou aller à la pharmacie. Mais on voit aussi que de plus en plus de gens portent un masque! 94% des Français sont favorables au port de masque obligatoire parce qu’ils se sentent protégés par les autres. Les masques rassurent! Non seulement vous protégez les autres, ça vous rappelle que l’on n’est pas dans une situation normale, et ça vous rassure!! Pour l’Académie de médecine, ça doit être obligatoire dès maintenant. On ne cherche pas des choses extraordinaires. On se préoccupe quelquefois de tests biologiques compliqués, mais là, c’est un geste facile.»

23/04/2020 (09h45) – Les citoyens consultés
Plusieurs associations et structures (WWF France/Croix Rouge/Make.org/Groupe SOS) ont lancé une consultation citoyenne «Inventons le monde d’après». Les Français ont jusqu’au 25 mai pour répondre à cette question: «Crise Covid-19: Comment inventer tous ensemble le monde d’après?» Sur la plateforme Make.org, chaque proposition pourra être plébiscitée par d’autres internautes. «A la fin du processus, les idées les plus partagées constitueront « un agenda citoyen donnant à l’ensemble des acteurs de la société civile une boussole des priorités pour inventer et construire ensemble le monde d’après», expliquent les organisateurs.

23/04/2020 (08h58) – Des habitudes largement modifiées
Les Français sont-ils propres? Depuis le début du confinement, les habitudes des Français ont très largement été modifiées. Un sondage Ifop, dont les résultats ont été dévoilés ce mercredi, l’explique: «à peine la moitié des Français déclarent continuer à se laver au moins une fois par jour et une partie des sondés reconnaissent même se laver moins souvent qu’avant le début du confinement. Cette absence de toilette quotidienne constitue, comme dans les précédentes enquêtes, un phénomène plutôt masculin, affectant avant tout les seniors, dont les pratiques en matière d’hygiène ont été inculquées à une époque où le confort sanitaire de base (comme l’eau courante, la salle de bains, la douche, etc.) n’était pas aussi répandu. Si les gestes barrières et le lavage de mains répété sont vite entrés dans la routine des Français, 61% des hommes déclarent en effet procéder à une toilette complète au moins une fois par jour en moyenne, contre 74% des Françaises. Et moins de la moitié (49%) des hommes de 65 ans et plus déclarent se laver entièrement tous les jours, contre 67% des jeunes de moins de 25 ans.»

«L’hygiène dépend aussi d’avec qui on est confiné: c’est chez les hommes vivant seuls que la fréquence de lavage quotidienne est la plus faible (49%, contre 70% des hommes vivant à quatre ou plus dans leur foyer). Moins d’un tiers des Français se lavent les mains après avoir pris les transports en commun (31% chez les hommes, 42% chez les femmes). De même, la gent masculine est encore une fois beaucoup moins prompte à se laver les mains après être allée aux toilettes (68% d’entre eux le font systématiquement, contre 75% chez les femmes). Pour les sous-vêtements, si presque toutes les femmes (94%) changent de culotte tous les jours, les hommes se révèlent être plus nombreux à négliger cette simple mesure d’hygiène: à peine trois Français sur quatre (73%) changent de slip ou de caleçon quotidiennement.»

23/04/2020 (08h34) – Une reprise de la Bundesliga le 9 mai?
L’UEFA, réunit son comité exécutif, ce jeudi, pour envisager de mettre fin aux championnats nationaux avant le 3 août. La Bundesliga va faire figure de précurseur en Europe car les 36 clubs de l’élite allemande devraient donner leur feu vert à une reprise de la compétition le 9 mai. Les 9 dernières journées se disputeraient à huis clos (les grands rassemblements étant interdits jusqu’au 31 août) et selon des normes très strictes, cela permettrait de débloquer les 300 millions d’euros de droits télévisés en jeu. Cette décision reste soumise à la validation par le gouvernement, avant la fin du mois.

22/04/2020 (16h58) – «Monsieur Déconfinement»
Secrétaire général adjoint de la présidence de la République, sous Nicolas Sarkozy, mais aussi délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et président de l’Agence nationale du sport, Jean Castex est un homme expérimenté dans la haute fonction publique. Emmanuel Macron lui a confié une mission délicate: encadrer la politique de déconfinement, dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Ce mercredi, les membres du gouvernement doivent lui livrer, ainsi qu’au Premier ministre, leurs recommandations pour l’après-11 mai, date fixée par le chef de l’État comme début du déconfinement progressif.

On explique, à Matignon: «Ce n’est pas une boîte aux lettres. Jean Castex a aussi la vocation de donner son avis. Il est très intégré aux équipes de Matignon. Si les arbitrages définitifs seront bien entre les mains du chef de l’État et d’Édouard Philippe, Jean Castex sera aussi consulté. Son plan de déconfinement est bâti en étroite concertation avec Matignon et le ministère de la Santé» Entre la relance de l’économie, le retour au travail, les scolaires, et l’approvisionnement en masques et gel hydro-alcoolique, les dossiers chauds ne manquent pas. C’est lui qui doit centraliser les questions et les sujets délicats. Le plan détaillé de «Monsieur Déconfinement» a été promis pour la fin du mois d’avril. Mais Jean Castex consulte aussi les élus locaux, pour mettre en place son plan. Il a, par exemple, reçu une contribution de l’AMF, l’Association des maires de France, avec des mesures territorialisées et progressives.

22/04/2020 (16h24) – Quelles préconisations sanitaires?
Après les annonces du ministre Jean-Michel Blanquer, le secrétaire général de la FSU, première fédération syndicale de l’éducation, Benoît Teste, s’est expliqué, ce mardi sur France Info: «On nous parle de groupes à 15, mais très souvent ce n’est pas un demi-groupe, une classe, c’est souvent plus de 30 élèves. On nous parle de présentiel (élèves présents à l’école), d’autres à distance, d’autres en étude, d’autres en périscolaire. On nous dit que c’est une doctrine nationale mais qu’il y aura des marges locales d’appréciation. Cela reste très obscur! Nous avons le sentiment que la volonté c’est de faire, très vite, rentrer les élèves qui ne peuvent pas être gardés pour permettre la reprise de l’économie afin que les parents aillent travailler. Si c’est pour sacrifier la santé sur l’autel de l’économie, nous, on n’est pas d’accord! Faire reprendre plus vite les plus petits qui ont plus de besoins de garde c’est un peu un indicateur, non?»

«Ce sont uniquement les élèves des REP (Réseau d’éducation prioritaire) qui feront leur rentrée le 11 mai. Des classes qui seront déjà dans des configurations qui permettent la reprise, il n’y en a pas beaucoup. Très vite, la question pour l’ensemble du système éducatif va se poser. Si on fait rentrer seulement les petites classes, dans un premier temps, le problème reste entier pour les semaines suivantes. Est-ce qu’on peut véritablement fonctionner avec des élèves qui tournent un coup en présentiel, un coup à distance? Quel est le travail des enseignants dans cette configuration? Est-ce qu’il y a double travail? Est-ce que les élèves se signalent? On est dans une situation exceptionnelle!»

«Nous avons été consultés, nous avons pu faire nos préconisations mais nous n’avons pas eu de retour. Quelles sont les préconisations sanitaires? On met la charrue avant les bœufs. On nous dit que l’on fait une rentrée progressive, mais nous, ce que nous demandons c’est si les élèves et les professeurs auront des masques, est-ce qu’on pourra faire en sorte qu’il y ait 10 élèves par classe? Quelle sera la politique de test? Une fois que l’on a répondu à ça, on peut voir quelles sont les conditions de reprise.»

22/04/2020 (15h18) – Sauver la saison estivale
Selon plusieurs médias qui citent des sources gouvernementales ce mercredi, la réouverture des bars et des restaurants seraient envisagée de manière progressive, par le gouvernement, à partir du 15 juin prochain. C’est en tout cas la date qui ferait partie des hypothèses les plus sérieuses selon Europe 1. Sur RMC, on précise toutefois que ce scénario pourrait rapidement tomber à l’eau si le déconfinement engendrait une deuxième vague de contamination au nouveau coronavirus. Contacté par Le Huffpost, le cabinet de Bruno Le Maire n’a pas souhaité confirmer l’hypothèse du 15 juin, sans la démentir non plus. Quant à la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, à la sortie du conseil des ministres, elle n’a pas pu confirmer cette date.

Une réunion doit se tenir, vendredi prochain, à l’Elysée, sur la réouverture des cafés, bars et restaurants, avec Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, ainsi que les représentants du secteur. L’objectif est de fixer les conditions sanitaires d’une éventuelle reprise. «Le cas de la restauration est unique car à la différence des entreprises, il n’y a pas de solution sanitaire simple (télétravail, distance accrue entre les postes de travail, etc.). Partout où la convivialité est essentielle, le défi est énorme, car tout le secteur devra se réinventer» avertissait le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, lors d’une réunion avec les acteurs du secteur, lundi dernier, à Bercy, rapporte Le Parisien.

Pour les cafés, bars et restaurants, l’enjeu est de sauver la saison estivale, alors que nombreux sont ceux qui alertent sur une crise à l’issue terrible. Le chef médiatique Philippe Etchebest en appelait ainsi, la semaine dernière, à Emmanuel Macron, au sujet de la «catastrophe» à venir, jugeant que 40% des restaurants ne seraient pas en mesure de réouvrir. Les professionnels estiment qu’une reprise avant le 1er juillet serait impérative pour leur survie. C’est en tout cas ce que confiait, à 20 Minutes, Marc Vanhove, patron de la chaîne bordelaise «Bistro Régent» qui compte près de 130 établissements.

22/04/2020 (14h29) – Un tweet acide du chef breton
Ce mercredi, le chef breton Olivier Roellinger a osé un tweet acide en direction du d’Emmanuel Macron, attendu en visite en Bretagne. Le Président de la République visitera un producteur de tomates membre de la Sica Saint-Pol-de-Léon, l’une des plus grosses coopératives d’agriculteurs françaises puis il se rendra dans un hypermarché, à Saint-Pol-de-Léon, en présence du patron du groupe de grande distribution Super U, Dominique Schelcher.

Dans un tweet, celui qui avait rendu ses trois étoiles au Guide Michelin, il y a un peu plus de dix ans, s’interroge sur ce choix: «En Bretagne, des tomates cultivées hors sol et hors saison, sous serres chauffées, toute l’année, puis vendues en grande surface n’incarnent pas le nouveau modèle agro alimentaire que le Président Macron nous a demandé d’imaginer pour un autre monde collaboratif et éthique.»

Depuis longtemps investi pour un mouvement de «slow food» le chef a fait paraître, en fin d’année, un livre intitulé «Pour une révolution délicieuse», où il évoque la nécessité de changer le modèle agricole. «L’alimentation ne doit pas être une industrie. Il faut extraire la nourriture des griffes de l’agroalimentaire, des lobbies très puissants du monde agricole et des quatre grandes plates-formes de grandes surfaces qui, on vient de l’apprendre, se goinfrent sur le bio!» critiquait le chef dans une interview accordée au Télégramme.

22/04/2020 (13h42) – Un 1er mai sans muguet
En raison du confinement instauré pour lutter contre le coronavirus, il n’y aura, ni vente à la sauvette, ni fleuristes ouverts, cette année, a prévenu, mardi, le ministre de l’Agriculture, au grand dam des fleuristes et des horticulteurs: «Toutefois, la vente par correspondance peut exister, comme le «drive». Et les fleuristes pourront vendre du muguet par livraison ou par retrait de commande. Par ailleurs, on pourra trouver du muguet dans tous les magasins qui sont ouverts dans le contexte du confinement car jugés essentiels, comme les magasins d’alimentation ou les boulangeries.» Ces déclarations suscitent l’indignation de Florent Moreau, le président de la fédération française des artisans fleuristes (FFAF): «En aucun cas, un buraliste, un boucher ou un boulanger ne peuvent vendre du muguet. Chacun son métier! Nous avons l’impression que le gouvernement ignore les fleuristes qui sont les acteurs principaux de la vente du muguet. Nous rappelons que, d’habitude, nous représentons un tiers des ventes.» En temps normal, durant le week-end du 1er mai, 31% des brins de muguet sont achetés chez un fleuriste, 25% en grande distribution, 11% sur un marché, 9% en jardinerie, 4% sur l’exploitation et 20% dans d’autres lieux, notamment dans la rue, selon le panéliste Kantar. La vente de muguet à la sauvette, par des particuliers, le 1er mai, constituait, habituellement, une tolérance sur de petites quantités et sans installation de tréteaux, par exemple.

22/04/2020 (13h16) – «Mettre en lumière les oubliés»
Alors que les cortèges sont impossibles à organiser, en raison du confinement, sept organisations syndicales et mouvements lycéens (CGT, FSU, Solidaires et les mouvements lycéens Fidl, MNL, UNL, Unef) ont appelés, lundi, à la mobilisation, le 1er-Mai, lors de la journée internationale des travailleurs, en manifestant autrement, en arborant des pancartes depuis sa fenêtre ou depuis son balcon et en inondant les réseaux sociaux de slogans. Dans un communiqué commun, les organisations syndicales écrivent: «Même confinés, manifestons toutes et tous, le 1er-Mai, avec des pancartes, des banderoles aux fenêtres ou aux balcons, ou en envahissant les réseaux sociaux Donnons à cette journée une véritable force collective! Nous voulons mettre en lumière les oubliés et les invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie. Ce sont d’abord l’ensemble des personnels de santé, qui n’ont pas compté leurs heures, leur dévouement, mais aussi les salariés, souvent des femmes, du commerce, de l’agroalimentaire, du paramédical, du social, du nettoiement, les agents des services publics et, plus largement, ceux et celles qui travaillent au service de la population. Fidèle à sa tradition, Force ouvrière appellera à ses propres mobilisations, le 1er mai, également sur les réseaux sociaux. FO portera ses revendications d’une augmentation générale des salaires et du Smic, de l’égalité femmes-hommes et du renforcement des systèmes de protection sociale collective (santé, assurance chômage, retraite), selon la déclaration de sa commission exécutive adoptée lundi.

22/04/2020 (12h54) – Une reprise du Championnat de France
Philippe Piat, co-président de l’UNFP (Union National des Footballeurs Professionnels), a réagit, sur France Info, sur une hypothétique reprise du championnat de France de football, le 17 juin: «La Ligue de football professionnel (LFP) a assuré, lundi, «travailler» sur «les meilleures conditions de reprise» du championnat de France, en fonction des modalités de déconfinement que le gouvernement annoncera à la fin du mois d’avril. Mais il ne faudra pas être étonné, si l’on reprend trop rapidement, et si des joueurs sont blessés avec des blessures relativement graves. Je comprends les problèmes économiques mais je pense qu’une reprise doit se faire, aussi, en fonction des règles sanitaires. Nous verrons si le déconfinement qui serait proposé aux sportifs permettrait de refaire des entraînements. . Cela dit, il faut attendre la réalité des directives proposées par le gouvernement et les constats faits par l’organisation sanitaire pour que nous puissions déjà, dans un premier temps, savoir quels sont les prémices au déconfinement et donc à la reprise des entraînements avant la compétition.»

«Il y a déjà la durée de la réathlétisation afin que les joueurs puissent participer à des compétitions rapprochées. On parle de tous les trois jours, avec des enjeux importants, puisque ces matchs-là sont les plus importants de la saison. Ils vont déterminer les montées, les descentes et le classement. Nous attendons ces dispositions. Et ensuite, nous verrons si le déconfinement qui serait proposé aux sportifs permettrait de refaire des entraînements, en sachant si les distanciations peuvent être mises en place dans le football. On voit mal des entraînements devant aboutir à une reprise de compétition qui se ferait chacun dans son coin. Parce qu’il y a, non seulement le développement des activités physiques, mais aussi collectives, la coordination de groupes. On n’en est pas encore à ce stade-là!»

C’est aussi une possibilité de mettre définitivement un terme à la saison. La vraie question, pour tout le monde, c’est d’avoir des informations qui nous permettent de prendre une décision. Aujourd’hui, on est un peu dans le flou et c’est pour ça que, suivant les différentes interventions qu’on peut avoir, elles sont interprétées d’une manière ou d’une autre. Mais la sagesse veut qu’on attende des éléments plus clairs pour pouvoir avoir un avis autorisé.

22/04/2020 (11h27) – Le Président en Bretagne
Emmanuel Macron se déplace en Bretagne, ce mercredi, mais sans ses ministres, occupés par le déconfinement le même jour à Paris. Ce nouveau déplacement du chef de l’État, en province: «a pour objectif de saluer la mobilisation du monde agricole pour assurer l’alimentation des Français durant la crise du Covid-19», a expliqué l’Élysée. Le président de la République doit visiter, dans l’après-midi, une exploitation agricole et un supermarché, afin de saluer le travail des agriculteurs et des distributeurs depuis le début de la crise du coronavirus.

22/04/2020 (11h13) – «Beaucoup de convergences»
Dans son message de Pâques, le 12 avril, le pape François avait proposé de réduire voire d’annuler la dette des pays pauvres, une demande qui rejoint celle d’Emmanuel Macron d’annuler la dette des pays africains pour leur permettre de mieux lutter contre la crise. L’Elysée a précisé: «Durant un appel de 45 minutes, en espagnol et en français, le pape a salué les initiatives constructives prises par la France au niveau international depuis le début de la crise sanitaire. Emmanuel Macron et le pape François ont échangé sur la crise du coronavirus avec de beaucoup de convergences sur les réponses à y apporter, notamment sur la réduction de la dette des pays les plus pauvres, l’aide à l’Afrique, la nécessité d’une trêve et d’une pause humanitaire dans les conflits et le besoin d’une Europe solidaire et unie. Le pape a également exprimé au président français «son soutien dans l’épreuve traversée par la France, où le coronavirus a fait plus de 20.000 morts.» Cet entretien, sollicité par Paris, était le troisième entre les deux dirigeants, après une visite d’Emmanuel Macron, au Vatican, en juin 2018, et une discussion téléphonique, en mai 2019, à la suite de l’incendie de Notre-Dame de Paris.

22/04/2020 (10h48) – Une pandémie mondiale
Le coronavirus a fait au moins 174.001 morts, dans le monde, depuis son apparition, en décembre, en Chine, selon un bilan établi, mardi, par l’Agence France-Presse, à partir de sources officielles. Plus de 2.525.240 cas ont été diagnostiqués dans 193 pays. Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 44.845 décès pour plus de 820.000 cas. Suivent l’Italie (24.648 morts), l’Espagne (21.282), la France (20.796) et le Royaume-Uni (17.337).

22/04/2020 (10h35) – Un masque agréé pour chacun
François Baroin, Maire de Troyes, donnera, ce mercredi, le coup d’envoi de la distribution de 150.000 masques, lavables et réutilisables, aux habitants de sa ville. Il y a dix jours, la métropole avait décidé de commander auprès de fournisseurs locaux un masque agréé pour chacun de ses habitants de plus de 10 ans. La distribution sera organisée dans six centres de distribution, par les élus et les agents de la ville, avec le renfort des militaires du 5ème  Régiment de Dragons. Les habitants de Troyes vont recevoir un courrier détaillant les conditions d’organisation de la distribution. Les masques, ainsi qu’une notice d’information sur leur utilisation seront, en premier lieu, donnés aux plus de 70 ans. Ils seront livrés directement à leur domicile ou retirés dans les centres de distribution par une personne munie d’une procuration. Les plus de 50 ans pourront également retirer leur masque, à partir de mercredi, dans un des centres de distribution. Les plus de 40 ans pourront le faire à compter du 27 avril et les moins de 40 ans à partir du 4 mai.

22/04/2020 (10h02) – Les lieux de culte
Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, s’est exprimé, hier, au cours d’une audioconférence, en présence du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. avec les responsables des grandes religions: «Il n’y aura pas de grand rassemblement, jusqu’à la fin de l’été, en raison de la pandémie. Il ne s’agit pas de réouvrir les lieux de culte le 11 mai, pour deux semaines après, les refermer. Le déconfinement propose une injonction paradoxale, retrouver la liberté mais avoir peur du virus. Donc il faut être très prudent dans la construction progressive de cette sortie.» Dans tous les cas, une réouverture se ferait avec un respect strict des gestes barrières et des mesures de distanciation. Les participants ont échangé, aussi, sur les thèmes de la santé, en rendant hommage aux personnels de soins ou encore de solidarité, en abordant la question des personnes âgées, des plus démunis, des sans-papiers et des détenus.

22/04/2020 (09h46) – Hécatombe chez les avocats
Dans une enquête commandée par le Conseil national des barreaux, les résultats sont alarmants: plus de 27.000 avocats pourraient quitter la profession, dans les mois à venir, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus (39%). Près de 10.000 des 70.000 avocats de France ont répondu à l’enquête réalisée entre les 8 et 12 avril. Dans le détail, 28% des avocats déclarent qu’ils vont changer de profession après la crise, 6% préviennent qu’ils vont faire valoir leurs droits à une retraite anticipée et 5% pensent fermer leur cabinet. Une véritable hécatombe!

Alors que les tribunaux tournent au ralenti, que la justice civile et les prud’hommes sont à l’arrêt et que la justice pénale ne fonctionne que pour les urgences, les cabinets d’avocats enregistrent un fort ralentissement de leurs activités. Ils se retrouvent d’autant plus fragilisés qu’ils ont été touchés par la grève des avocats contre la réforme des retraites pendant deux mois. Quatre cabinets d’avocats sur 10 sont totalement à l’arrêt et parmi ceux qui travaillent encore, les deux tiers estiment que leur activité est réduite de moitié. Par ailleurs, 80% des cabinets estiment avoir un chiffre d’affaires diminué de moitié, alors que 91% des avocats sont en télétravail.

Près de 65% des avocats n’ont aucune rentrée d’argent, 86% déclarent ne pas se rémunérer, ce mois-ci, pour sauver leur cabinet, six avocats sur dix ont demandé l’aide de 1.500 euros du gouvernement pour soutenir les entreprises. Mais déjà, près de la moitié des avocats pensent qu’ils devront faire un prêt pour s’en sortir, 9% des avocats déclarent ne pas avoir pu payer leurs charges et 2% envisagent une cessation de paiement. Par ailleurs, 1% des jeunes avocats, qui travaillent dans des cabinets, ont été licenciés depuis le début de la crise du coronavirus, tandis que 10% voient leur rémunération maintenue, alors qu’ils n’ont plus d’activité, et que 60% travaillent seulement partiellement.

22/04/2020 (09h28) – Des salariés payés par l’Etat
Le cap des 10 millions de salariés au chômage partiel a été dépassé, ce mercredi, soit plus d’un salarié du secteur privé sur deux, comme l’a annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud : «Ce matin, en France, il y a 10,2 millions de salariés dont le salaire est payé par l’État, par le ministère du Travail», a-t-elle déclaré sur BFM Business, en précisant que ce dispositif utilisé pour faire face à l’épidémie de coronavirus concernait désormais 820.000 entreprises, soit plus de six entreprises sur dix.

22/04/2020 (08h45) – «On avait la boule au ventre»
Dans une interview accordée à BFMTV et diffusée ce mardi, le patron de l’AP-HP, qui regroupe 39 hôpitaux, revient sur ces dernières semaines où il a fallu gérer la pire crise l’histoire de l’institution: «Dans toutes les crises, il y a toujours quelqu’un pour vous dire que ça lui rappelle quelque chose. Mais là, ça ne nous rappellerait rien. Personne n’imaginait cette ampleur-là. La deuxième chose que je n’imaginais pas, c’est cette extraordinaire, remarquable, invraisemblable mobilisation de tous, que tout le monde se mobilise pour un même objectif, que tout le monde fasse face. Je me souviens avoir fait appel aux autorités pour que des patients d’Ile-de-France soient transférés et pour que des renforts arrivent. A cette délicate gestion, au lit, près des services de réanimation, s’ajoutent les scènes difficiles à supporter dans les hôpitaux. Je me souviens m’être rendu dans le service de réanimation de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. J’ai eu un gros choc car en deux jours, les choses avaient changé. Dans la même pièce, il y avait 25 patients et tout le monde s’affairait. On avait la boule au ventre pour les malades, pour les équipes qui passaient d’un patient à l’autre.»

«Sans les mesures de confinement prises par le gouvernement, ce n’est pas 2.800 malades qu’il y aurait eu ici, pris en charge, en réanimation, c’est probablement 10.000! Nous n’aurions pas pu faire face, il y aurait eu un nombre de morts considérables. C’est quelque chose d’assez extraordinaire. Il y a eu les décisions nationales mais aussi les décisions individuelles qui ont été remarquables. Le meilleur de cette crise pour moi, c’est la solidarité de tous les Français. Des médecins, des infirmières m’ont bluffé, des électriciens, des restaurateurs m’ont bluffé. Une société, c’est une société qui sait donner un rôle utile. Les gens donnent de l’énergie aux autres. Il y a un virus transmissible, mais une solidarité encore plus contagieuse. Cette solidarité sera nécessaire pour les semaines et les mois à venir. Depuis une dizaine de jours, le nombre de personnes en réanimation baisse à Paris.»

«C’est une période très compliquée mais c’est bien mieux. On n’a plus un sentiment d’étouffement complet, comme si les soignants avaient le même étouffement que leurs patients. Pour que les choses se passent bien, il faut que l’on aille encore plus bas dans la circulation du virus. L’une des solutions est l’isolement des personnes contaminées et une approche plus individualisée des nouveaux cas, comme c’était le cas au début de l’épidémie, afin d’aller casser la deuxième vague. Une amélioration de la situation sur le front Covid-19 doit permettre d’éviter de créer de la mortalité pour d’autres maladies. On ne peut pas dire que l’ouragan est dernière nous. C’est une lame de fond, un mouvement long!»

21/04/2020 (16h50) – Une réouverture progressive
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a présenté, ce mardi, devant la commission des Affaires culturelles et de l’Education, les pistes pour une réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai: «Les grandes sections de maternelle, les CP et les CM2 pourraient être les premiers à revenir en classe à partir du 11 mai. Ensuite, le 18 mai, ce sera les collèges (sixièmes et troisièmes), puis les lycées (premières et terminales) et les lycées professionnels avec les ateliers industriels. A partir du 25 mai, ce sera l’ensemble des classes qui pourra rentrer avec des groupes ne dépassant pas quinze élèves. Le dispositif «école ouverte» sera renforcé car les écoles et établissements resteront ouverts, en juillet et en août, pour qu’il y ait des activités ludiques et sportives. Les modules de soutien scolaire seront développés, pendant les vacances, notamment dans la dernière semaine d’août, pour permettre aux élèves ayant eu des difficultés de s’améliorer avant la rentrée. Par endroits, si nécessaire, la cantine pourra être remplacée par une «sandwicherie». Les colonies de vacances se feront dans un cadre régional. Des séjours plus longs pourront être proposés, avec la création d’un label qui permettrait aux acteurs classiques d’avoir des financements et une dynamique nouvelle. Le domaine des acteurs des colonies de vacances pourrait être élargi.»

21/04/2020 (15h48) – «Une situation difficile à gérer»
Qu’ils soient chirurgicaux, FFP2 ou simplement en tissus, les masques sont encore difficile d’accès pour le grand public. L’Académie de médecine recommande le port du masque alternatif au moment du déconfinement. Pourtant, les pharmacies ne sont pas autorisées à les vendre. Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre des pharmaciens s’expliquait sur France Info: «Il est inutile de demander des masques à un pharmacien. Cela vaut même pour les personnes à risque. Depuis un décret du 13 mars dernier, les masques chirurgicaux et ceux FFP2 sont réquisitionnés par l’État jusqu’au 31 mai. Cela veut dire que les pharmaciens ne peuvent plus les vendre au grand public. Ces protections sont réservées au personnel soignant et aux hôpitaux. En cas de vente à des particuliers, les pharmaciens risquent six mois de prison et 10.000 euros d’amende! Cette situation est difficile à gérer, tous les jours, pour nos pharmacies.»

«Dans une lettre que nous avons adressée au ministère de la Santé, le 13 avril, nous avons expliqué que les officines estimaient que cette stratégie génère une incompréhension majeure et, souvent, de l’agressivité, ce qui nécessite de la part des pharmaciens beaucoup de patience, d’explications et de temps. Cette règlementation ne peut être modifiée que par un arrêté ministériel. L’Ordre des Pharmaciens a demandé au gouvernement de faire évoluer cette liste. Il espère voir les choses bouger dans les prochains jours, notamment pour pouvoir vendre des masques homologués par l’Association française de normalisation (Afnor). Même si les pharmaciens étaient autorisés à vendre une partie du stock de l’État, il n’y en aurait pas pour tout le monde. Ce serait un «feu de paille» et les clients risqueraient de se bousculer en pharmacie et d’en repartir vite déçus.»

Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, détaille à France Info: «Cette situation doit évoluer car les Français risquent de se tourner vers des masques à la qualité qui pourrait être douteuse. Si l’on considère que le masque est utile pour se protéger, il faut qu’il y ait une certaine qualité et certaines normes de filtration. Autant que l’on ait une règle pour les délivrer, expliquer comment on les utilise et, on va même plus loin, c’est-à-dire que les pouvoirs publics fixent un prix de ces masques pour qu’il n’y ait pas de débat sur le prix des différents masques dans les différents circuits de distribution.

Les importations ont atteint 85 millions de masques, pour les soignants, la semaine dernière, avec le « pont aérien » avec la Chine. Ce qui est encore trop peu, a reconnu Olivier Véran, le ministre de la Santé, qui souhaite élargir leur distribution aux professions paramédicales. Le gouvernement promet aussi de débloquer bientôt 17 millions de masques «grand public», chaque semaine, pour tous les Français. Leur mode de distribution reste encore à définir, mais ils seront disponibles dans le commerce, promet l’exécutif.

21/04/2020 (15h24) – Des mois de cohabitation
Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, invitée lundi, sur France Info, s’explique: Ce n’est pas parce qu’à partir du 11 mai, on va lever le confinement progressivement que le virus aura disparu. Le virus va continuer de circuler dans la population. On va continuer d’avoir des cas donc, tout le but, c’est de faire en sorte qu’il y en ait le moins possible en même temps, qu’on puisse les prendre en charge à l’hôpital et, surtout, qu’il y ait moins, beaucoup moins de décès que ce que l’on a pu voir ces dernières semaines. On est donc partis pour des mois de cohabitation avec ce virus, tant qu’on n’a pas trouvé un vaccin, parce que le traitement, même si on a un traitement, cela ne fera pas disparaître le virus tout seul. Je pense que le port du masque n’a pas été recommandé parce qu’à l’époque, on n’avait pas les moyens de fournir assez de masques pour que cela devienne une obligation. Les masques en tissu également. On a bien vu que l’industrie textile s’est mise en marche, mais elle a mis un peu de temps parce qu’il fallait avoir les matières premières et tout le matériel nécessaire à la confection de ces masques.»

«On a bien vu apparaître de plus de plus en plus de personnes avec des masques alternatifs dans les transports, en tout cas à Paris. Il aurait probablement fallu conseiller les masques beaucoup plus tôt, au moins pour les endroits de grande promiscuité que sont les transports en commun. Mais c’est compliqué de recommander fortement quelque chose quand n’a pas le matériel. Le maintien des mesures de distanciation physique marche extrêmement bien et on le voit dans les transports, justement. Là où beaucoup de personnes circulent pour le travail, effectivement, le port du masque est vraiment important. Et justement, ça, c’est l’autre gros problème. Les masques alternatifs et même les masques chirurgicaux ne sont pas du tout la panacée pour protéger, pour se protéger soi-même. Le masque chirurgical en particulier va vous empêcher de projeter vos postillons, mais ne vous protègera pas des autres. C’est un geste altruiste. Et c’est pour cela que le masque sans le maintien des mesures barrières ne va pas empêcher à lui seul la propagation de l’épidémie.»

«On n’est pas encore tout à fait sûr de savoir si le fait d’avoir attrapé le virus nous protège à l’avenir. Il semblerait, en l’état actuel des connaissances, que ce soit plutôt des rechutes que des réinfections. C’est-à-dire que l’on fait un premier épisode avec de la fièvre, on se rend compte qu’on a le virus et puis, pendant quelques jours tous les symptômes disparaissent. Et au bout de une à deux semaines, les symptômes réapparaissent. On a vu quelques cas avec des personnes qui avaient de nouveau des symptômes, mais beaucoup moins forts qu’au début. Et quand on refait un test, on se rend compte que le virus est toujours là. Est-ce que le virus a persisté à l’état beaucoup plus faible pendant quelques semaines, puis s’est remis à se multiplier? On ne sait pas. Et ce virus est, peut-être, un virus contaminant. Les travaux de recherche sont en cours. C’est extrêmement important: si c’est une infection, c’est-à-dire qu’on l’a attrapé une fois, qu’on n’a pas développé d’anticorps protecteurs et qu’on le rattrape parce qu’on n’est pas protégé, alors ça change complètement la donne. Parce que ça veut dire qu’on n’aura plus d’immunité collective autre que par celle qu’on peut acquérir avec un vaccin. Et donc, évidemment, ça repousse d’autant plus loin la perspective d’un contrôle réel de l’épidémie dans la population. Car l’on sait que si l’on trouve un vaccin, ce ne sera pas avant l’horizon 2021. Donc il va falloir vivre avec!»

21/04/2020 (15h08) – L’Assemblée nationale s’organise…
Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a annoncé la présentation, par les questeurs et par lui-même, d’un plan de reprise progressive de l’activité parlementaire, qui sera soumis lors d’une réunion de bureau exceptionnelle la première semaine de mai. Depuis la mi-mars, les élus de l’Assemblée nationale siègent en «format restreint», à une vingtaine, pour cause de coronavirus. A la rentrée effective, ils seront 75 députés qui pourront revenir siéger, alors qu’ils devront justement débattre de la stratégie de déconfinement. Les noms des députés qui siègeront ne sont pas connus, mais l’hémicycle comptera 40 LREM, 13 LR, 5 Modem, 4 PS, 4 UDI-Agir, 3 Libertés et Territoires, 3 GDR, 3 LFI, présidents de groupe inclus. Le 28 avril, doivent se tenir les débats sur le traçage numérique (ou «tracking»).

21/04/2020 (14h50) – Leur savoir-faire au service de «l’effort de guerre»
En temps de coronavirus, les couturiers et couturières des maisons d’opéra de France, de Bordeaux à Marseille, en passant par Paris, se reconvertissent en fabricants de masques de protection. Christine Neumeister, directrice des costumes à l’Opéra de Paris, explique à l’AFP: «Je fais des tournées un peu particulières en allant récupérer des masques « faits maison » par 30 artisans de l’Opéra confinées chez eux. La première semaine, nous en avons distribué un millier à la section des soins à domicile de la Croix-Rouge de Clichy ainsi qu’à une maternité du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon à Paris. La semaine suivante, nous avons livré la même quantité à l’Armée du Salut.Nous avons la matière et le savoir-faire. C’est valorisant, pour nous. Notre travail, qui est le métier d’art dans toute sa splendeur, peut aussi servir en moment de crise.

«La production n’a vraiment commencé, chez nous, que lorsque l’Association de normalisation (Afnor) a mis en ligne, fin mars, un mode d’emploi: tissage serré, nombre de fils très précis au mètre carré, etc. Nous avons opté pour le masque à trois plis qui ressemble au modèle chirurgical et qui permet une meilleure respiration que celui en forme de bec de canard. Dans de nombreuses maisons d’opéra, c’est fait à partir de tissu fin, la popeline, avec du molleton au milieu (tissu de coton moelleux). Il faut que ça soit lavable à 60 degrés. Chaque couturière a reçu un petit tuto, avec photos, en plus du kit de la matière à utiliser. Pour confectionner un masque «en mode maison» cela peut prendre jusqu’à 20 minutes. Ce n’est pas un débit énorme car ce n’est pas comme travailler à l’atelier. Ma grand-mère allemande disait que pendant la guerre, les gens qui savaient faire quelque chose de leurs mains, c’étaient les héros, les rois et les reines.»

Isabelle Daumas, couturière à l’Opéra de Toulouse, s’exprime: «Nous sommes ravies de prendre part à une action concrète. Depuis lundi, avec une vingtaine de nos collègues, nous nous lançons dans la production en respectant les recommandations de l’Afnor. Nous avons bien compris que l’on ne va pas reprendre tout de suite. Cela nous a fait un pincement de coeur de ne plus être dans cette énergie de spectacle, mais au bout d’un mois de confinement, nous avons envie de faire quelque chose avec nos compétences et cela nous donne une forme de reconnaissance.Nous ne nous contentons pas de faire des masques, comme beaucoup de membres du personnel et des artistes du Capitole de Toulouse, nous désinfectons, chaque matin, des centres destinés à accueillir les patients potentiellement touchés par le Covid-19.»

Aude Eisinger, directrice du secrétariat général à la ville de Marseille, qui a lancé le projet, raconte: «A l’Opéra de Marseille, qui est un service de la ville, nous sommes allés plus loin en demandant l’homologation, par la Direction générale de l’armement, des masques destinés à l’Opéra de Marseille  et au personnel municipal. Chez nous, cinq à six personnes, maximum, travaillent, chaque jour, depuis l’atelier, en respectant les gestes barrières. C’est une immense gratification de participer à cet «effort de guerre» car ce sont généralement des métiers de l’ombre. D’autres ateliers des régies municipales sont sollicités, pour un total d’un millier de masques par semaine.

Yves Jouen, directeur technique et de la production à l’Opéra de Bordeaux: «Nos fournisseurs habituels en tissu sont tous quasiment en rupture de stock. Un petit groupe se déplace à l’atelier, pour le prédécoupage des masques, avant de les déposer chez les personnes qui vont les coudre. Il y a même des musiciens de l’orchestre, amateurs de couture, qui ont mis la main à la pâte!»

21/04/2020 (14h12) – L’enseignement à distance
Dans un communiqué, l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, parle de l’enseignement à distance: «L’inégalité, dans le monde, se renforce face à la pandémie. La moitié du nombre total d’apprenants sur la planète, soit 826 millions d’élèves et étudiants, n’ont pas accès à un ordinateur à domicile, alors que l’enseignement à distance est privilégié par une majorité de pays face à l’épidémie de Covid-19. Et 43% (706 millions) d’élèves et étudiants n’ont pas internet à la maison. Nous dénonçons une fracture numérique préoccupante dans l’enseignement à distance ». « Les disparités sont particulièrement marquées dans les pays à faible revenu : en Afrique subsaharienne, où 89% des apprenants n’ont pas accès aux ordinateurs familiaux et 82% n’ont pas internet.

En outre, alors que les téléphones mobiles peuvent permettre aux apprenants d’accéder à l’information, de se connecter entre eux et avec leurs enseignants, environ 56 millions d’apprenants vivent dans des lieux non desservis par les réseaux mobiles, dont près de la moitié en Afrique subsaharienne où seuls, 64% des enseignants du primaire et 50% de ceux du secondaire ont reçu une formation minimale qui, souvent, n’inclut pas de compétences en TIC (Technologies de l’information et de la communication NDLR).Ces inégalités constituent une réelle menace pour la continuité de l’apprentissage en cette période de perturbation sans précédent de l’éducation.» Au moins 1,5 milliard d’élèves et 63 millions d’enseignants du primaire et du secondaire sont touchés par les perturbations, sans précédent, causées par la pandémie de Covid-19, avec la fermeture d’écoles dans 191 pays, selon l’Unesco.

21/04/2020 (13h23) – Les banques trainent des pieds…
C’est une des mesures phares pour aider les entreprises à encaisser le choc du confinement. L’Etat s’est engagé à garantir jusqu’à 300 milliards de prêts bancaires aux entreprises. Celles-ci peuvent, quelle que soit leur taille ou leur forme juridique, demander à leur banque habituelle un prêt garanti par l’État pour soutenir leur trésorerie. Au dernier comptage, mercredi 15 avril, les banques avaient accordé 187.000 prêts garantis par l’État (PGE) à des entreprises en difficulté (beaucoup de petites entreprises), selon la Banque publique d’investissement (BPI). Mais les banques traînent les pieds… Cela représente 26 milliards d’euros. Le chiffre augmente de deux à trois milliards d’euros chaque jour. Selon la Fédération bancaire française, les premières remontées indiquent que les taux d’acceptation sont supérieurs à 95% et donc que les taux de refus sont inférieurs à 5%.

Dans le cadre du PGE, ce sont principalement des très petites entreprises, de cinq à six salariés qui sollicitent les banques, et qui se voient refuser le prêt car elles n’étaient pas en très bonne situation financière avant la crise. Elles ont des difficultés d’endettement: pas de capital, et pas de perspectives, ce qui conduit à se demander si accroitre l’endettement est vraiment une solution. Pour permettre au plus grand nombre d’entreprises d’obtenir des prêts garantis par l’État, le gouvernement a élargi le dispositif à des sociétés dont le profil inquiète habituellement les banquiers: entreprises individuelles avec des fonds propres négatifs, entreprises en procédure collective (redressement judiciaire faisant l’objet de plan de continuation). Les banquiers s’interrogent sur la pertinence d’avoir ouvert aussi grand les vannes du crédit.

Alain Griset, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) s’explique: «Une situation exceptionnelle appelle des mesures exceptionnelles. Il faut d’abord prêter à toutes les entreprises pour éviter les fermetures et le chômage. Nous demandons même le droit à un découvert bancaire autorisé avant le décaissement des fonds du PGE afin de payer les salaires. Même si 3 à 4% d’entreprises ferment, cela n’atteindra jamais des milliards, et ça permettra de sauver le reste des entreprises. C’est mieux que de ne pas prêter d’argent du tout.»

Selon une étude du 16 avril, menée par la Confédération des PME, auprès de 3.400 d’entreprises, 80% des dirigeants interrogés ont le sentiment d’avoir été soutenus par leur banquier. La même étude nous apprend que 55% des entrepreneurs craignent la faillite de leur entreprise. Plusieurs chargés d’affaires ont confirmés, à la Cellule Investigation de Radio France, que des consignes ont été données pour que, dans les cas de refus, la décision soit la plus tardive possible. Le chef d’entreprise se voit expliquer que la décision va être rendue par un comité régional ou inter-régional. Le but est de soigner l’image des banques en cette période de crise. Si le dossier n’est pas bon, il y a un deuxième, voire un troisième regard. Il faut éviter l’image de la banque qui a coulé les entreprises, même si ce n’est pas vrai.

21/04/2020 (12h52) – «Les moyens de passer une crise mondiale»
Isabelle Parize, PDG de l’entreprise française de bagagerie Delsey (800 collaborateurs dont 200 en France) se confie à la cellule d’investigation de Radio France: «Nous avons fait appel à nos deux banques, dès le 16 mars, pour demander à chacune un prêt garanti par l’État de 10 millions d’euros, soit 20 millions en tout. Depuis, les banques discutent avec nous, mais sur un mode plutôt pas très volontaire. Nous ne demandons rien d’autre que les moyens de passer cette crise. Je pense que les banques rechignent à se lancer dans des procédures parfois longues et peu rémunératrices. Il nous a été clairement dit que ce n’était pas très sexy, ces PGE, car ils ne faisaient pas de marge dessus.»

«Les banques se sont inquiétées des difficultés de notre entreprise en 2017 et 2018. A la suite de notre restructuration, nous avons vu le bout du tunnel. En 2019, nous finissions l’année avec cinq millions d’euros de profit. Nous étions sur huit à dix millions pour 2020, et nous faisons 230 millions de chiffres d’affaires. Nous étions complètement assainis et prêts à reprendre notre place dans la bagagerie mondiale. Mais le coronavirus a stoppé cette dynamique. Tournée vers l’international, notre activité a été touchée, dès mi-janvier, à la suite de la dégradation de la situation en Chine. En 2020, nous allons faire 800.000 euros de chiffre d’affaires, en avril, quand on faisait habituellement 20 millions d’euros par mois!»

«Nous avons décidé, malheureusement, de ne plus honorer les factures de nos fournisseurs. Nous les payons au compte-gouttes pour privilégier le paiement des salaires de nos équipes. La deuxième chose, c’est que nous avons mis au chômage technique une grande partie de l’entreprise. Ensuite, nous avons renégocié les loyers de nos sièges sociaux et magasins, nos loyers chez nos bailleurs. Enfin, nous avons repoussé, avec l’accord du Gouvernement, le paiement des TVA et des charges sociales. Donc, nous avons fait absolument tout ce qui était en notre pouvoir, le temps de recevoir de l’argent qui nous permettra de tenir nos échéances. Ce serait vraiment très triste de voir une entreprise française qui a réussi à repartir s’arrêter parce qu’on ne lui a pas donné les moyens de passer une crise mondiale.» L’entreprise a saisi le médiateur national du crédit, à la Banque de France, qui a estimé, selon Isabelle Parize, que la demande de prêt de la société Delsey était éligible au PGE. La banque devrait recevoir un courrier en ce sens et devra y répondre.

21/04/2020 (10h54) – Le point sur le Corinavirus
«L’épidémie de coronavirus a fait au moins 20.265 morts en France depuis le début de l’épidémie», a annoncé la direction générale de la Santé lundi soir. Parmi eux, 7.752 personnes sont mortes, en Ehpad, depuis le 1er mars, et 12.513 à l’hôpital. 30.584 personnes ont dû être hospitalisées, depuis le début de l’épidémie, soit 1.465 nouvelles personnes ces dernières 24 heures. Le solde de patients admis est donc négatif, mais très faiblement puisque seuls 26 personnes de moins ont été hospitalisées par rapport à la veille. Avec 208 personnes admises en soins intensifs, ces dernières 24 heures, le nombre de patients hospitalisés en réanimation a baissé, pour le douzième jour consécutif en France. 5683 personnes y sont actuellement hospitalisées dans un état grave. Au total, 114.657 cas ont désormais été testés positifs au coronavirus, sur le sol français, depuis le début de l’épidémie, selon les chiffres rapportés par les 1.291 établissements de santé français. Par ailleurs, le directeur de la Santé a indiqué que l’Europe avait franchi le cap des 100.000 morts liés au Covid-19 ce lundi.

21/04/2020 (10h31) – La donnée à suivre au déconfinement
C’est une donnée qui sera particulièrement scrutée à partir du 11 mai. Cet indicateur, c’est le R0 (taux de reproduction de base) qui permet de déterminer le nombre de personnes qu’un malade du Covid-19 contamine. Grâce à l’efficacité du confinement, le R0 est tombé à 0,6 en France. Dix malades n’infectent plus que six nouvelles personnes, contre 34 avant les mesures gouvernementales de la mi-mars. Pour réussir le déconfinement, il va falloir maintenir ce R0 à un taux relativement bas, à un taux égal ou inférieur à 1. Un dérapage de ce taux serait un cauchemar pour le gouvernement et l’obligerait à envisager un nouveau confinement…

21/04/2020 (10h18) – La cohésion morale du pays
Emmanuel Macron va échanger par téléphone, aujourd’hui, avec le pape François puis avec les représentants des cultes et des associations laïques. C’est la deuxième fois, depuis le début de la crise du coronavirus que le Président organise une telle rencontre. Cette réunion qui se tiendra, en présence du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, «vise à réfléchir sur la cohésion morale du pays face à la crise et les moyens de rebondir», a précisé l’entourage du président. Dans son message de Pâques, le 12 avril, le pape François avait proposé de réduire voire d’annuler la dette des pays pauvres. Le chef de l’Etat français a lui, demandé l’annulation de la dette des pays africains pour leur permettre de mieux lutter contre la crise.

21/04/2020 (09h48) – 60 millions de masque
Pour assurer la continuité économique du pays, Emmanuel Grenier, le PDG de Cdiscount, l’entreprise française de commerce en ligne, a fait des révélations, dimanche, dans le JDD: «Depuis lundi, 60 millions de masques de protection (chirurgicaux) ont été mis en vente à destination des TPE-PME. Notre rôle est d’aider les TPE-PME à se digitaliser pour vendre et pour exporter.Nous avons testé ce dispositif en région Auvergne-Rhône-Alpes auprès des entreprises de transport, de logistique et du commerce alimentaire indépendant. Demain, nous l’élargirons à tous les professionnels et à tous les secteurs. Ces masques sont vendus 75 centimes d’euros, l’unité, et contingentés à raison de deux masques par salarié et par jour, afin de servir le plus grand nombre de TPE-PME. En pratique, il suffira aux très petites, petites et moyennes entreprises de créer un compte, chez nous, et de retirer leurs commandes dans les 500 points de retrait du réseau de magasins du groupe Casino.»

«Nous voulons leur venir en aide puisque leurs ventes ont augmenté de plus de 35%, en mars, et de plus de 50%, depuis une semaine, à la faveur du confinement. Les ventes des 12.000  vendeurs partenaires de notre place de marché, dont près de 5.000  TPE-PME françaises, sont en hausse de plus de 60% et ils seront les premiers bénéficiaires de cette dynamique. Avec la crise, nous avons aussi décidé d’inviter les commerçants de centre-ville qui ont dû fermer leurs portes à s’inscrire sur notre site, sans frais d’inscription, et avec une commission réduite pendant six mois. Et, surtout, nous les aidons à opter pour la numérisation. Nous ne souhaitons pas nous arrêter là et nous invitons les producteurs locaux et les agriculteurs qui n’arrivent pas à écouler leurs produits à nous rejoindre et à se connecter aux 20 millions de visiteurs uniques de notre plateforme de commerce en ligne.»

21/04/2020 (09h25) – «L’épidémie accroît les inégalités»
L’édition 2020 du classement mondial de la liberté de la presse, réalisé par Reporters Sans Frontières, sera dévoilée aujourd’hui. Ce classement a été établi sur la base de données d’avant l’épidémie de Covid-19. Christophe Deloire, directeur général de RSF, donne des précisions: «Nous y voyons une corrélation très claire avec la manière dont est respecté le droit à l’information pendant cette crise. L’épidémie accroît les inégalités, entre pays, du point de vue de la liberté de la presse. Les régimes, les pires, en profitent pour pousser la répression encore plus loin, et, en faisant ça, ils mettent en danger la vie de leur population, mais aussi celle des autres citoyens. La censure n’est pas une affaire intérieure. Ce classement 2020 doit être l’occasion d’une mobilisation mondiale, considérant que le droit à l’information est inhérent au droit à la santé et à la vie.» L’édition 2019 de ce classement mondial de la liberté de la presse était dominée, dans l’ordre, par la Norvège, la Finlande et la Suède. La France était 32ème, la Chine 177ème et le Turkménistan, 180ème  et dernier.

21/04/2020 (09h06) – Un jour de plus par semaine
Le Groupe La Poste, dont les services ont été réduits avec la crise du coronavirus, a annoncé, dans un communiqué, que les facteurs passeraient un jour de plus par semaine dans toute la France, à partir de ce mardi, pour distribuer le courrier: «Les facteurs et les livreurs de colis vont réaliser une distribution basée sur quatre jours consécutifs, au lieu de trois jours actuellement. Ainsi, les lettres et les colis seront livrés à partir du 21 avril, du mardi au vendredi, et, du lundi au jeudi, les deux semaines suivantes, les vendredis 1er et 8 mai étant fériés. Nous distribuons, déjà, la presse quotidienne, cinq fois par semaine, du lundi au vendredi, grâce à 3.000 personnes en renfort la semaine dernière. Ce rythme passera à six jours, par semaine, à partir du 11 mai. Les services de proximité, comme le portage de repas, de médicaments ou les visites de lien social sont maintenus, du lundi au samedi, depuis le début de la crise.»

21/04/2020 (08h54) – Un recul des ventes de 50%
Le marché du livre s’est effondré depuis le début du confinement et les ventes sur Internet ne suffisent pas à compenser les pertes. Début mars, il y a eu l’annulation du Salon du Livre  et, deux semaines plus tard, les librairies doivent fermer. En six semaines, leur chiffre d’affaires global chute de 95%, avec un recul moyen des ventes de 50%. Les librairies indépendantes sont les plus impactées mais les grandes surfaces et les ventes en ligne ne se portent guère mieux. La thématique «tourisme et voyages» souffre le plus (-72%), la «littérature» ayant perdu 33% de ses acheteurs. Seul le «parascolaire» a le vent en poupe (+56%), grâce à l’école à la maison. Le syndicat de la librairie française (SLF) demande entre 20 et 25 millions d’euros pour compenser les pertes. Si tout va bien, les librairies ouvriront le 11 mai prochain mais il faudra alors tirer les premières conséquences de cette crise.

21/04/2020 (08h33) – Des scénarios pour le cinéma
Alors que le président de la République a annoncé que les salles de cinéma resteraient fermées après le 11 mai, le secteur du 7ème Art, durement touché par la crise sanitaire, reporte ses espoirs sur la deuxième partie de l’année et prépare des scénarios pour l’après confinement, même si l’horizon reste incertain. Le président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), Richard Patry, s’est exprimé, dans Le Parisien: «Nous voulons voir un espoir dans la possibilité d’une réouverture dans un deuxième temps, entre le 11 mai et la mi-juillet. Cette réouverture serait pour nous une chance pour le cinéma français, la sortie de nombre de films américains ayant été reportée à l’automne. Nous allons pouvoir reprendre les films qui étaient sortis le 11 mars, juste avant le confinement. Mais il va falloir plus de moyens aux exploitants, notamment pour embaucher, afin de mettre en place les nouvelles mesures de protection des spectateurs, pour communiquer et attirer ainsi le public en salles. La vraie inquiétude, ce n’est pas la fermeture, mais la réouverture.»

Selon des estimations de la FNCF, les entrées dans les salles devraient être en baisse de 55 millions d’euros, sur la période allant de début janvier à fin mai, par rapport à l’an dernier, soit une perte de plus de 370 millions d’euros pour la filière. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a cependant reconnu, dans Le Monde, que l’on ne savait pas pour l’instant quand les salles pourraient rouvrir. Une fois mises en place des mesures d’urgence pour aider les entreprises du secteur et après avoir autorisé exceptionnellement des films récents à sortir, en vidéo à la demande (VOD), le Centre national du cinéma (CNC) planche notamment, avec le médiateur du cinéma, sur une recommandation concernant la sortie des films lors de la réouverture des salles: «Il est souhaitable d’aboutir à une répartition équilibrée, dans le temps, de l’offre de nouveautés en salles pour la deuxième moitié de l’année, période traditionnellement dense en offre de films.»

21/04/2020 (08h17) – Un label «Cannes 2020»
La problématique de l’après confinement est épineuse aussi pour les festivals, au premier rang desquels le Festival de Cannes, après l’annonce que les grands festivals ne pourraient pas se tenir avant la mi-juillet au minimum. Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, s’exprimait dans le Figaro: «Nous avons envisagé, un temps, un report du Festival, fin juin ou début juillet, et nous refusons de jeter l’éponge, parce que la manifestation pourrait se maintenir sous une autre forme. Nous pourrons créer un label «Cannes2020», auquel pourraient être associées les sections parallèles du Festival et qui permettrait de valoriser les films que l’on a vus. Nous voulons être présents, à l’automne, pour contribuer au vaste chantier de la reconquête du cinéma. Il y a, aussi, la possibilité d’une alliance entre le Festival de Cannes et la Mostra de Venise (qui aura lieu du 2 au 12 septembre 2020 NDLR). De l’exploitant indépendant jusqu’aux grands groupes, comme Pathé ou comme UGC, plus personne n’a le moindre revenu depuis plus d’un mois et ça va durer encore. Les tournages sont tous stoppés, dans le monde entier. C’est une catastrophe! Nous sommes inquiets pour le cinéma en salles et, dans tous les cas, il faut éviter que le cinéma devienne un champ de ruines.» Le marché du film, qui accompagne le Festival de Cannes, proposera, de son côté, une version numérique pour les professionnels du 22 au 26 juin, dont les détails ont été donnés le 17 avril, avec stands et pavillons virtuels, projections en ligne ou réunions vidéo. Le Festival du film d’animation d’Annecy connaîtra; lui aussi, une édition numérique, tandis que d’autres manifestations, cinémas et institutions cherchent des idées innovantes.

21/04/2020 (08h03) – «Un Printemps imaginaire»
Les organisateurs du de la 44ème édition du Printemps de Bourges, qui réunit chaque année 200.000 festivaliers, ont mis en place une solution alternative baptisée «Le Printemps Imaginaire». L’idée? Laisser carte blanche aux artistes programmés pour réinventer le festival sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #PDBimaginaire. L’affiche s’annonce alléchante avec notamment Alain Souchon, Ayo, Catherine Ringer, Aloïse Sauvage, Izia, Dionysos, etc. Au menu, des sessions live, mais aussi des contenus inédits proposés par les artistes eux-mêmes: recettes de cuisine, playlists, interviewes, lectures de poésies, partages de films favoris. Dans une démarche similaire, le Festival We Love Green, qui devait se tenir au Bois de Vincennes les 5 et 6 juin, réfléchit également à des dispositifs pour «faire vivre» le festival sur les réseaux sociaux.

20/04/2020 (17h15) – «Un déficit absolument gigantesque»
Face au coronavirus et à l’urgence économique, l’Assemblée nationale a voté, dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 avril, un nouveau budget aux dépenses considérablement alourdies, entre soutien aux entreprises et aide aux plus modestes. Ce second projet de loi de finances rectificatif, après celui adopté en mars, doit être examiné, au Sénat, mardi 21 avril. Eric Woerth, député Les Républicains de l’Oise et président de la Commission des finances à l’Assemblée, s’est exprimé sur France Info: «Nous avons voté ce plan de 110 milliards d’euros, annoncé par le gouvernement pour soutenir l’économie. Nous soutenons les mesures d’aide pour notre économie qui s’est arrêtée. Sinon nous irions vers une catastrophe économique. Ça coûte très cher, c’est un déficit que l’on n’a pas connu depuis, j’imagine, la guerre. C’est un déficit absolument gigantesque mais c’est nécessaire. Le plan est assez complet. Il couvre à la fois les personnes les plus modestes, avec un peu de revenus supplémentaires, les entreprises qui ont dû fermer, les personnes qui gardent leur contrat par le chômage partiel. Il essaie d’être assez englobant. Après, il y a toujours des trous dans la raquette, on le sait bien. Le gouvernement les complète dans la mesure des remontées de terrain faites par les parlementaires.»

«Les mesures c’est une chose, l’accès aux mesures en est une autre. Il y a eu beaucoup de difficultés pour l’accès au chômage partiel. C’est une bonne mesure, issue de l’expérience de la crise de 2008. C’est une mesure massive et le gouvernement l’emploie comme il le doit. Mais les conditions pour y accéder ont été très techniques. C’est en train de se résoudre. Il ne faut donc pas mettre trop de bureaucratie. C’est comme les prêts aux entreprises prévus par l’État. Il faut que les banques puissent mettre un maximum d’automaticité. Pour que les entreprises en difficulté qui connaissent une procédure judiciaire puissent avoir accès dans certaines conditions aux prêts garantis par l’État.»

«Qu’importent les chiffres de déficit et de récession, que vous soyez à 8% de récession ou à 10% c’est de toute façon gigantesque. Le sujet c’est, qui va payer? C’est l’économie qui va payer. Et pour cela il faut qu’elle reparte. Une économie qui repart crée de la ressource fiscale, elle crée des revenus, des prestations sociales, donc elle enlève des dépenses publiques. Ce n’est pas la fiscalité qui va permettre ça et ce ne sont pas les impôts. La gauche voulait rétablir l’ISF, c’est une vieille affaire. Si l’on augmente la fiscalité dans un pays qui est déjà la première nation au monde en matière de fiscalité et de cotisations sociales, ça va accroître la récession et empêcher la reprise économique».

20/04/2020 (16h52) – Une perte de 120 milliards d’euros
Les deux mois de confinement vont amputer le PIB français de 120 milliards d’euros, estime l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), dont plus du tiers est subi par les entreprises, selon une étude publiée lundi: «Le confinement sur huit semaines en France, pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, se traduit par 120 milliards d’euros de perdus pour l’activité, tandis que « l’épargne forcée » atteindra 55 milliards d’euros. Pendant la période de confinement, le produit intérieur brut (PIB) est réduit de 32%, correspondant à cinq points de PIB sur l’année 2020. Près de 60% de la baisse de revenu national est absorbée par les administrations publiques, à travers la hausse du déficit, tandis que 35% est au compte des entreprises, ce qui pose la question du rebond après l’épisode de confinement. La reprise de l’activité dépendra beaucoup de la reprise de la consommation, à savoir dans quelle mesure les Français dépenseront ce qu’ils ont épargné durant le confinement ou se constitueront une épargne de précaution

«La contribution de huit semaines de confinement à l’évolution du déficit public serait de 2,8 points de PIB, soit 65 milliards d’euros, mais si l’intégralité de cette épargne était consommée, ce ne serait que 20 milliards d’euros, soit 0,9 point de PIB. Dans ce cas, la perte annuelle d’activité serait ramenée à 2 points de revenu national au lieu de 5. Mais face aux incertitudes sur la sortie de crise, l’épargne accumulée pourrait ne pas être consommée complètement et rapidement. D’autant que les ménages verraient leur revenu se réduire de 9 milliards d’euros pendant le confinement. Aussi, les restrictions qui persisteraient, notamment sur les mouvements de personnes, pourraient avoir des impacts sectoriels massifs et il pourrait y avoir des ajustements coûteux en chômage. Les huit semaines de confinement conduiraient aussi à réduire le taux de marge des entreprises de 2,9 points de valeur ajoutée sur l’année, soit l’équivalent d’une perte de 35 milliards d’euros.»

20/04/2020 (16h13) – Des mesures pour protéger les salariés
La chaîne de magasins de mobilier et de décoration Ikea relance ses ventes en ligne et ses livraisons à domicile, après plus d’un mois de fermeture. Près de 1.300 salariés, soit 15 à 20% des employés, sont de retour dans les entrepôts, et cela inquiète les syndicats. François Momboisse, le président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance, est intervenu sur France Info: «Au début les produits les plus achetés étaient les produits alimentaires, avec le système du Drive. Peu à peu, les gens ont acheté d’autres produits, du textile, des jouets pour occuper les enfants, du matériel informatique. La durée du confinement fait qu’il y a des demandes de toutes sortes de produits. Dans les premières semaines de confinement, il y a eu une atonie totale des ventes, les gens n’achetaient que de l’alimentaire. Au bout de cinq semaines, il y a des choses à remplacer dans les maisons, les appartements, des choses qui n’étaient pas jugées comme essentielles, comme les habits, le textile. Il y a des choses qu’il faut racheter. Les gens commencent à vouloir racheter des produits et je ne pense pas qu’il faille dire si cela est essentiel ou pas.»

«Je pense que les entreprises sont toutes en train de voir comment réapprendre à vivre avec le virus qui, malheureusement, n’aura pas disparu le 11 mai et après. Il faut que l’on arrive à savoir comment travailler avec le virus. La sécurité du personnel est un élément essentiel. On appelle toutes les entreprises à suivre les gestes barrières et, dans le cas du dialogue social, à mettre en place les mesures pour protéger les salariés.Il faut que toutes les entreprises, en discutant avec les représentants du personnel, voient comment travailler différemment dans le cadre de ce virus, qui ne partira pas tout de suite. Sur les conditions sanitaires, je crois que ce n’est pas vraiment de façon globale. Chaque entrepôt, chaque entreprise doit mettre en place des mesures dans le cadre du dialogue social et doit faire en sorte de s’adapter le mieux possible. Voir comment on peut travailler de manière différente: la distance entre les collaborateurs, le nettoyage des lieux, des surfaces, les gants, les masques. Il faut qu’à chaque fois, avec l’inspection du travail s’il le faut, avec les syndicats, on voit comment s’adapter. Ce n’est pas facile!»

20/04/2020 (15h48) – «Sauver nos entreprises!»
Les restaurants de France sont en danger de mort, alertent des chefs cuisiniers réunis au sein du Collège culinaire de France. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, ils demandent à Emmanuel Macron de signer un décret de déconfinement partiel pour la restauration. Régis Marcon, chef étoilé, signataire de la tribune, raconte sur France Info: «C’est plus une lettre à titre philosophique pour l’avenir de nos restaurants que nous avons adressée au chef de l’État. Le Collège culinaire représente 1.800 restaurants et c’est une petite partie de la restauration qui regroupe 160.000 restaurants en France. On n’est pas là pour dire que l’on fait quelque chose et que l’autre partie ne le fait pas. Cette lettre est pour l’ensemble de la profession! Nous sommes très anxieux sur nos avenirs, les syndicats sont en train de nous défendre auprès du gouvernement qui fait beaucoup pour l’hôtellerie-restauration et je l’en remercie. Il y a encore beaucoup de travail auprès des banques et des assurances.»

«Concernant la réouverture, tous les restaurants sont différents. Vous en avez où la clientèle est un peu serrée, d’autres où la surface est plus importante. Donc, forcément, l’adaptation aux règles sanitaires sera différente. On a tout intérêt à prendre le plus de précautions nécessaires. Cette lettre c’est un cri d’alarme parce que nous avons envie de sauver nos entreprises! Parfois, on va voir disparaître les restaurants qui constituent le maillon économique de certains villages. Si les restaurants pouvaient rouvrir, je vois ça comme un travail en binôme avec le client. Le sécuriser et lui dire qu’on a mis en place toutes les mesures sanitaires nécessaires. Chacun va s’adapter différemment. On peut faire preuve d’innovation. Si nous servions avec des gants et des masques, je pense que la clientèle le comprendrait très bien!»

220/04/2020 (15h10) – «La République doit honorer ses morts!»

Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, le député Les Républicains de la Manche, Philippe Gosselin, explique: «Je m’insurge contre le texte dont les maires ont été informés qui stipule que, «comme suite à l’annonce de Monsieur le Président de la République du prolongement rendu nécessaire pour la lutte contre le Covid-19, et conformément aux instructions ministérielles, toutes les cérémonies commémoratives et patriotiques sont annulées jusqu’au 11 mai.»

«A quelques jours de la rentrée des classes, alors que chacun peut aller acheter des croquettes pour nourrir ses chiens ou ses chats, la France ne pourrait pas honorer ses morts?! C’est ahurissant et inconcevable. Je suis scandalisé! A ce stade, il n’est même pas prévu que, dans chaque département, le préfet accompagné, par exemple, du maire du chef-lieu, d’un porte-drapeau et de quelques représentants du monde combattant, dépose une gerbe et entonne la Marseillaise a cappella?! La Nation ne pourrait même pas assurer ce « service minimum », mais si fort symboliquement? La France est debout, la République ne vacille pas, justement! Et elle honore ses morts! Le 8 mai 2020 marque le 75ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le retour des prisonniers d’Allemagne, la libération des camps et la victoire contre le nazisme. Et de tout cela il faudrait faire table rase, parce que le virus est là?»

La secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, a confirmé vendredi devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale: «Les cérémonies mémorielles du 26 avril (journée du souvenir des victimes de la déportation) et du 8 mai étaient annulées dans chaque département car il n’est pas question de créer des regroupements composés bien souvent majoritairement d’anciens combattants et de porte-drapeaux. Néanmoins, ces journées seront marquées nationalement. Et le 8 mai, une cérémonie sera organisée dans un format particulier qui sera retransmis dans la France entière. Mais il n’y aura pas de cérémonies locales. Rien n’est établi, pour l’instant, concernant la fête nationale du 14 juillet.»

0/04/2020 (14h32) – Reverser pour les soignants
A la tête de son domaine viticole, le château de Sannes, dans le Lubéron, Pierre Gattaz, l’actuel président du directoire du groupe Radiall et de BusinessEurope, la fédération des patronats européens et ex-président du Medef, s’est confié au Figaro: «Face à une crise qui dure et qui va durer, chacun doit aider et être solidaire à sa mesure. J’ai tout de suite souscrit à la proposition de l’équipe du Château de Sannes pour aider le corps médical qui lutte contre le coronavirus: reverser un euro, pour chaque bouteille achetée en ligne d’ici au 15 mai, à la Fondation de France, en faveur des soignants. Au-delà de la somme finale qui sera collectée grâce à votre participation, c’est le geste qui importe, et je suis fier que l’équipe du château ait proposé cette initiative! Pierre Gattaz a racheté ce domaine de Sannes en 2017. Il y développe un rêve familial qui lui tient à cœur: devenir viticulteur!

20/04/2020 (13h20) – «C’est un grand monsieur!»
Confiné dans sa villa du Cap Nègre, dans le Var, avec Carla et leur fille, Giulia, Nicolas Sarkozy passe ses journées au téléphone avec tous les acteurs directs de la crise, parmi lesquels le professeur Didier Raoult, dont il admire le travail, détaille Le Parisien, ce lundi 20 avril. Proche d’Emmanuel Macron, qu’il conseille dans l’ombre depuis plusieurs semaines, l’ancien chef de l’Etat ne cache pas l’admiration qu’il éprouve pour le professeur: «C’est un grand monsieur! Il a une carrière respectable. Il faut écouter ce qu’il a à dire et notamment sur les très controversés tests à l’hydroxychloroquine.» Nicolas Sarkozy avait permis, en 2009, la création de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille, que dirige actuellement l’épidémiologiste.

20/04/2020 (12h53) – En direct avec les confinés célèbres

Les Français sont contraints de rester chez eux, pour le bien de tous, depuis le 17 mars, à midi. Si certains vivent bien ce confinement imposé pour enrayer l’épidémie de Covid-19, d’autres ont plus de mal à accepter qu’on leur dicte quoi faire. Parmi eux, Gérard Depardieu, confiné à Tigné, dans le Maine-et-Loire, où il possède un château. D’après nos confrères de Ouest-France, il n’apprécierait pas d’être ainsi entravé dans sa liberté. Malgré ses critiques et ses réserves, la star du septième art tient à respecter, malgré tout, le confinement mis en place par le gouvernement. À part quelques sorties à l’Hyper U de Mûrs-Érigné, l’acteur de 71 ans reste chez lui. «Il n’a rien à dire de particulier, c’est un Français comme les autres, confinés. Il est en ce moment assez remonté, notamment contre le président de la République Emmanuel Macron» souligne une autre source.

20/04/2020 (11h17) – Trois volets de prévention

Édouard Philippe a tracé les contours du déconfinement de la population lors d’une conférence de presse exceptionnelle ce dimanche 19 avril. Et s’il n’a pas répondu aux nombreuses questions concrètes que pose la situation, le Premier ministre a dit que ce retour à la vie normale, qui n’en sera pas vraiment un, s’accompagnerait de trois volets de prévention. Les deux premiers étaient relativement connus: l’importance des gestes barrières pour lutter contre l’épidémie de coronavirus et la volonté du gouvernement de tester chaque Français présentant des symptômes. Mais Édouard Philippe veut désormais aller plus loin en rendant systématique l’isolement des patients testés positif au Covid-19: «Si vous êtes testé positif, vous aurez le choix entre un isolement, un confinement à domicile qui fera forcément peser sur vous et ceux qui vivent avec vous des obligations assez strictes, c’est-à-dire des obligations de ne pas sortir. Soit vous déciderez de vous confiner dans un lieu qui n’est pas votre domicile qui pourra être un hôtel mis à votre disposition

20/04/2020 (10h55) – Apprendre à vivre avec le coronavirus

Professeur de santé publique, au prestigieux Imperial College de Londres, et représentant anglais à l’Organisation Mondiale de la Santé sur le sujet du Covid-19, David Nabarro donne son point de vue dans une interview à l’hebdomadaire anglais The Observer: «Nous allons devoir trouver le moyen de vivre nos vies sous la menace constante du virus. Tout cela va être notre nouveau quotidien. Pourquoi? Parce que vous ne pouvez pas toujours développer un vaccin sûr et efficace contre chaque virus. Certains virus sont particulièrement difficiles à traiter par ce biais. La société pourrait donc devoir s’adapter. Cela veut dire isoler ceux qui montrent des signes de maladie, ainsi que leurs contacts. Les plus âgés vont devoir être protégés. Les capacités hospitalières pour traiter les cas de Covid-19 devront être pérennisées. Tout cela va être notre nouveau quotidien.» Vendredi déjà, Maria Van Kerkhove, chef épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alertait sur l’insuffisance de résultats des tests actuels. En effet, ils ne montrent pas si une personne est définitivement immunisée ou si elle risque une nouvelle infection de Covid-19. Un élément majeur à prendre en compte pour envisager une immunité collective.

20/04/2020 (10h42) – «Le président se trompe!»

Philippe Juvin, chef du service des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou, à Paris, mais aussi maire Les Républicains de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), s’est expliqué, dimanche, sur France Info: «Les Français doivent porter un masque au moment du déconfinement mais aussi dès maintenant. Un masque vaut mieux que rien du tout, même fabriqué à la maison. Il vaut mieux se couvrir la bouche et le nez. C’est une intervention qui ne coûte pas très cher quand on le compare à un patient qui passe en réanimation et qui a probablement une efficacité importante. De plus en plus de voix s’élèvent sur ce sujet, comme l’Anses ou la communauté scientifique internationale. Les politiques devraient commencer à les écouter. Je pense que sur ce problème, le président de la République se trompe! Pour permettre le déconfinement, il faut également que nous ayons des capacités de testing de la population extrêmement massives, mais aussi des lits disponibles, surtout en réanimation. Quand vous faites la guerre, il faut avoir des munitions. Sinon, on ne pourra pas déconfiner les Français en toute sécurité. Déconfiner tout le monde en même temps, le 11 mai, c’est exposer la population à une forme grave de la maladie.»

20/04/2020 (10h34) – Mariages et anniversaires à éviter

Tout le monde a la date en tête: lundi 11 mai, fin annoncée du confinement. Mais quel sera le visage du quotidien à cette date? Président du Conseil scientifique mis en place par l’exécutif, le Professeur Jean-François Delfraissy a livré quelques indices sur l’organisation du déconfinement à venir, interrogé par BFM: «Réussissons cette sortie de confinement. On sort avec prudence et les grandes réunions familiales, les mariages, les anniversaires doivent être évités dans les mois qui viennent. Le virus va continuer à tourner à la sortie du confinement. Il va y avoir de nouveaux cas, chaque jour, à la sortie du confinement. Tout l’enjeu sera de repérer ces nouveaux cas. Il faudra des tests de dépistage massifs, aux premiers symptômes, et la mise à l’isolement le cas échéant. La médecine de ville et les soins de proximité vont avoir un rôle essentiel. Au sujet des enfants, la réouverture des écoles est notamment justifiée par le fait que les enfants ne font pas de formes graves. On sait que le virus existe chez les enfants, mais en plus petite quantité que chez l’adulte, lorsqu’ils sont infectés. Il n’y a pas eu de grands foyers partis depuis les écoles, sauf l’école de l’Oise, où le virus a été introduit par un élément adulte extérieur. Pour les plus âgés, la recommandation est de leur dire d’essayer de maintenir une certaine forme de confinement. Mais c’est une décision individuelle. L’important est d’avoir une acceptabilité de la société. Pour gagner la confiance, il faut faire confiance.»

20/04/2020 (10h08) – Une baisse du pouvoir d’achat après le confinement

L’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), qui fédère indirectement près de 18.000 entreprises du secteur, s’interroge, dans son deuxième baromètre du secteur (enquête sur 700 entreprises consultées entre le 6 et le 10 avril) depuis le début du confinement, par son président, Richard Girardot: «Pour l’instant, les industries agroalimentaires absorbent le choc. Mais la crise du coronavirus pourrait bien faire monter les prix à la caisse, préviennent-elles, dégradant ainsi le pouvoir d’achat des Français. « Les entreprises agroalimentaires tiennent, mais à quel prix? Même si l’inflation, en rayons, est quasi nulle, les entreprises de l’alimentation supportent des hausses de coût directement liées à l’augmentation des prix des matières premières, des coûts de maintenance des outils de production ou encore de l’achat des équipements de protection des salariés. Ces hausses de coûts, remontées par l’ensemble des industriels, sont comprises entre 3% et 16%. Elles grèvent actuellement la rentabilité des entreprises agroalimentaires. Ces chiffres montrent l’effort national considérable des entreprises de l’alimentation qui permet à la chaîne alimentaire de tenir. Tous les Français doivent en avoir conscience. Une nouvelle ère s’engagera lors de la sortie de crise, façonnée par une demande durablement modifiée du consommateur, dans ses choix, ses circuits d’achat, son pouvoir d’achat. Entre 70% et 80% des entreprises de l’agroalimentaire constatent des baisses de chiffres d’affaires et une rentabilité fragilisée. La situation est particulièrement sinistrée pour les sociétés spécialisées dans la restauration hors domicile, la baisse d’activité atteint plus de 75% en valeur et en volume, ce pour près de la moitié des entreprises du secteur.»

20/04/2020 (09h52) – La réouverture des salons de coiffure

Bruno Le Maire, ministre du Budget, souhaite tout faire pour que les coiffeurs puissent rouvrir le 11 mai: «Je pense qu’il y a des millions de Français qui aimeraient bien pouvoir aller chez le coiffeur assez rapidement “Les coupes «faites maison», on peut s’y essayer, c’est pas toujours formidable. J’ai essayé moi-même, ce n’est pas génial sur mes enfants. Pour autant, concède Bruno Le Maire, la réouverture des salons de coiffure ne pourra pas se faire dans n’importe quelles conditions. Quelles règles de sécurité sanitaires? Combien de clients par salon de coiffure, en fonction de la taille du salon de coiffure? Quels équipements de sécurité sanitaire pour le coiffeur? On regarde tous ces sujets un à un et un protocole sera prochainement présenté.» Luc Héry, du Conseil national des entreprises de coiffure (CNEC) s’explique: «Nous ne voulons pas précipiter la réouverture de nos salons, en raison de la difficulté à respecter les gestes barrières. On pourra rouvrir à partir du moment où l’on aura des fiches sanitaires précises qui sont en cours d’élaboration. Ce n’est pas la peine de rouvrir pour faire mourir nos salons.»

20/04/2020 (09h38) – Sénégal: les résultats sont là

Il a été enregistré 291 cas positifs de Covid-19, au Sénégal, dont 178 ont été déclarés guéris et 111 personnes qui sont toujours hospitalisées, dont une seule en réanimation. Depuis les premiers cas de Covid-19 le Sénégal a généralisé le traitement à la chloroquine. Moussa Seydi, infectiologue au centre des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, à Dakar, en charge de l’épidémie, est devenu une référence en matière de lutte contre le coronavirus dans son pays. Il s’est confié au magazine Marianne: «Nous avons très peu de cas graves et une faible mortalité parce qu’il y a eu des mesures fortes dès le départ concernant la fermeture des frontières, ce qui a empêché la multiplication des cas de Covid-19 importés. L’interdiction des grands rassemblements comme les prières du vendredi nous ont également permis de réduire d’emblée le flux de nouveaux cas. Ensuite, nous avons pris en charge les cas que nous avons eus de manière assez précoce. Dès le 19 mars, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des patients les moins graves avec un traitement à la chloroquine. Traitement sur lequel, pour l’instant, j’observe de bons résultats concernant la réduction de la charge virale. Enfin, le troisième facteur est la jeunesse de la population. De fait, nous n’avons pas beaucoup de cas graves.»

 «Le traitement du Professeur Didier Raoult a des failles et des imperfections mais j’ai trouvé ses résultats intéressants malgré tout. Comme lui, nous avons constaté une baisse de la charge virale au bout d’une semaine. Ce qui induit une guérison plus rapide. Le rapport bénéfice/risque est en faveur des bénéfices. Je considère que je ne perds rien en apportant ce traitement à mes patients. D’autant plus que je n’ai pas constaté d’effets secondaires. Pour l’heure, les résultats sont là. S’ils se confirment à long terme, tant mieux, on continuera. Sinon, on arrêtera. En attendant nous avons une attitude raisonnable. Nos patients sont suivis comme dans un essai clinique. Par ailleurs je tiens à préciser que je ne connais pas Didier Raoult. Je ne l’ai jamais rencontré et je ne savais pas qu’il avait vécu à Dakar. Cette démarche que j’ai vis à vis de la chloroquine n’a donc rien de sentimentale. C’est de l’ordre de l’urgence médicale.»

«Je peux vous dire que nous remarquons l’efficacité de la chloroquine lorsqu’on l’administre à des patients qui n’ont pas atteint un certain stade de la maladie. Quand on a besoin d’une aide respiratoire, la chloroquine n’est pas utile car l’avancée de la maladie est trop importante. La molécule a une utilité pour empêcher les cas de s’aggraver. Au Sénégal et plus généralement sur le continent africain, tout le monde a bouffé de la chloroquine. C’est une molécule très connue qui a été utilisée dans le traitement contre le paludisme. En Europe, le paludisme n’est pas un problème de santé publique, alors les gens connaissent moins et se posent davantage de questions. C’est d’ailleurs une réaction normale. Mais je constate qu’il y a une sorte d’hystérie collective autour de ce traitement. Les seules études qui nous permettront d’être plus à l’aise, ce sont celles de l’OMS, avec un test sur 800 patients, ou encore l’essai clinique européen Discovery. Il s’agira d’études plus posées et certainement mieux documentées. Celles-ci permettront de se questionner sur nos attitudes et ainsi juger si elles sont condamnables sur le plan scientifique mais pas sur le plan médical. Pour ma part, j’ai un produit, entre les mains, que je considère comme non dangereux pour mes patients. Et j’ai la possibilité de l’utiliser pour soigner les malades dans l’urgence, alors je l’utilise. Il faut tout faire pour que la lutte contre l’épidémie réussisse

19 avril 2020

Covid-19: solidarité et discipline

Depuis le début du mois d’avril, un certain relâchement dans le respect du confinement a été observé à Paris et dans plusieurs villes, notamment au sujet des limitations de déplacement. Des comportements qui ont poussé le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets «d’examiner au cas par cas, la nécessité de durcir les mesures, en cas de relâchement dans le confinement.» Mais le déconfinement débutera-t-il le 11 mai? Denis Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du Conseil scientifique (mis en place autour d’Emmanuel Macron) se confie sur BFMTV: «D’un point de vue très factuel, le confinement pourrait être prolongé si, actuellement, il y avait un scénario de relâchement du confinement. Clairement, nous avons besoin du maintien de l’énorme élan de solidarité, de discipline et d’exemplarité de la population française qui, depuis le mois de mars, et jusqu’à aujourd’hui, maintien le confinement dans des conditions tout à fait remarquables. Ce qui fait que nous sommes sur un plateau, au niveau de l’impact et du fardeau de cette épidémie. Les services de réanimation commencent à être relativement, soulagés, parce que l’on hospitalise moins de patients. On est dans une situation qui va nous permettre, idéalement à partir du 11 mai, nous le souhaitons, de pouvoir réaliser du dépistage précoce d’une manière plus efficace dans la population, de faire du dépistage des contacts et de pouvoir supporter la levée progressive du confinement, avec un fardeau sur les servi  ces qui va être supportable.» Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également prévenu: «Les Etats européens, encore dans l’œil du cyclone, ne doivent pas baisser la garde concernant les mesures permettant d’éviter la propagation du coronavirus. Nous préconisons une très grande progressivité dans les mesures de déconfinement pour éviter une deuxième vague d’infections.»

Porter un masque en permanence

Le Professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et fondateur de montissumasque.com, interviewé sur France Info: «Il y a des tests qui sont faits et l’on aura, la semaine prochaine, par l’Afnor, des données sur certains tissus que chacun a chez soi pour faire son masque. Pour l’instant, on se contente des recommandations générales. Si tout le monde porte un masque en tissu, alors ça sera aussi efficace que de porter un masque FFP2 en face de quelqu’un qui n’a pas de masque. La communication du gouvernement a changé, mais l’épidémie aussi. Jusqu’à début mars, il y avait très peu de virus dans la société. C’était vraiment inutile de porter un masque. Maintenant, il y a beaucoup de virus qui circulent. Il y a plus de gens contaminés. On sait aussi, clairement, que la moitié des gens contaminés n’ont aucun symptôme, que les gens qui vont avoir le coronavirus sont malades un ou deux jours avant, donc, toute personne doit faire comme si elle était elle-même contaminée asymptomatique et porter un masque en permanence.»

Jouer collectif pour s’en sortir!

Pierre Pelouzet, médiateur national des relations inter-entreprises, depuis 2012, s’exprime dans le magazine Le Point: «Le nombre de dossiers traités a explosé avec la crise liée au coronavirus. L’année dernière, nous en étions à une centaine de médiations par mois. Ces dernières semaines, nous assistons, malheureusement, à une flambée de nos dossiers. En deux semaines, nous avons eu l’équivalent de plus de trois mois de saisines de 2019. Les sujets de délais de paiement explosent. C’est un problème énorme pour les entreprises, dans leur relation avec de grands groupes, des entreprises de taille intermédiaire ou même des acteurs publics. Il y a un peu plus de trois semaines, nous avons donc proposé au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, de mettre en place un comité de crise sur les délais de paiement, en collaboration avec la Banque de France. Il rassemble le médiateur du crédit, qui surveille les incidents de paiement, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, mais aussi l’ensemble des acteurs économiques du pays au travers du président de l’Association française des entreprises privées, qui représente les très grandes entreprises françaises, du Medef, de la CPME, de l’U2P, des chambres de commerce, de l’artisanat, etc. Tout le monde a joué le jeu.»

«Le message est qu’il faut jouer collectif pour s’en sortir! Pour renouer les fils, nous travaillons avec une équipe d’une soixantaine de médiateurs, dont trente implantés en régions, dans les directions départementales de l’État. Les autres sont des médiateurs nationaux, tous bénévoles retraités: anciens juges, président de tribunaux de commerce, cadres dirigeants ou magistrats, prêts à rempiler pour mettre leurs compétences au service de l’État. Ce sont même ces petites mains précieuses qui traitent les cas les plus compliqués. En ce moment, face à l’afflux de dossier, nous gonflons ce réseau de bénévoles.»

«La sortie de crise ne pourra être réussie que si l’on restaure la confiance. La réponse de l’État est jugée à la hauteur. Le reste de la confiance viendra des relations des entreprises entre elles. Il faut que tout le monde soit solidaire. Si les petites n’ont pas confiance en leurs clients, elles ne vont pas investir, réembaucher, ce qui va prolonger la crise. Nos autres sujets de préoccupation sont les ruptures brutales de contrats. On peut comprendre qu’il y ait un certain nombre de contrats qu’on veuille arrêter pour faire face à la baisse de l’activité. Nous sommes également confrontés aux cas de petites entreprises qui n’arrivent plus à livrer en temps et en heure à cause de la situation sanitaire et qui se voient infliger de lourdes pénalités de retard par leur grand client. C’est totalement absurde! On ne peut pas en vouloir à un petit fournisseur de ne pas arriver à se faire livrer des pièces qui viennent de Chine en ce moment! On aide à renouer le dialogue, à trouver une solution tout en préservant l’envie des entreprises en médiation de travailler ensemble. Nous avons aussi pas mal de dossiers de baux commerciaux. Les commerces fermés ont évidemment du mal à payer. Les gros bailleurs ont accepté de décaler le paiement des loyers, mais nous avons pas mal de sujets avec les plus petits qui sont presque aussi fragiles que les commerçants eux-mêmes. Le seul moyen de s’en sortir dans ce cas-là, c’est de se parler.»

Philippe Etchebest tire la sonnette d’alarme!

Alors que l’épidémie de coronavirus paralyse la France, Emmanuel Macron a évoqué un déconfinement à partir du 11 mai, mais cette date ne concerne ni les bars ni les restaurants. Une situation qui inquiète vivement le chef étoilé Philippe Etchebest, bien connu par les téléspectateurs pour sa gouaille dans l’émission Top Chef, sur M6. Il s’explique dans Le Parisien: «La situation est catastrophique! Petits ou gros, ce qui se passe pour les restaurateurs est grave et le sera davantage encore. Nous sommes tous concernés. J’ai un restaurant avec 60 collaborateurs au chômage partiel. Et on ne sait pas ce qu’il va advenir. Je suis pragmatique, mon établissement sert 80 couverts, si on passe à 40 alors que j’ai organisé mes effectifs pour le double, je vais devoir licencier la moitié de mon personnel. Dans nos métiers, nous représentons un million d’emplois, dans l’hôtellerie et la restauration, ce qui est énorme! Au mois de mars, 30% des restaurateurs n’ont pas pu avancer les salaires de leurs employés et ce sera, sans doute, 70 % en avril. Vous imaginez la catastrophe? On nous dit qu’on sera remboursés sur nos avances mais les restaurants n’ont pas ou peu de trésorerie et le remboursement ne se fera pas dans son intégralité. Beaucoup de restaurants vont mettre la clé sous la porte. Cela va être une hécatombe!»

Proposer une alternative

Jean Imbert, l’ancien gagnant de la saison 2012 de l’émission Top Chef, souhaite, quant à lui, réouvrir son restaurant «Mamie» situé dans le 16ème arrondissement de Paris. Il raconte: «Maintenant, je crois qu’il est aussi temps de réfléchir à la suite. Je ne ferme absolument pas les yeux sur la détresse de beaucoup de Français mais j’estime qu’il est important de regarder, a minima, vers l’avenir, sauver les entreprises que j’aime, le restaurant avec ma grand mère, aider nos producteurs en leur achetant leurs produits, se réinviter, ou tout du moins essayer. Et tout simplement proposer une alternative aux livraisons de repas, plus proche d’un restaurant qui s’installe chez vous que d’un fast-food mangé devant la télé. Nous proposons «Mamie & Jean à la Maison»,  un repas complet avec les recettes de ma grand-mère qui vont changer chaque semaine. Le tout fait par mon chef ou par moi-même, en alternance, sans croiser personne, en respectant à 100% les règles d’hygiène, la livraison étant écologique et sans contact. J’ai ouvert ce restaurant à 22 ans (j’en ai 38 cette année). L’année dernière, je l’ai changé pour le refaire avec ma grand’mère et je veux essayer de garder notre flamme allumée!»

Une solution de transport la plus adaptée

Nicolas Rousselet est PDG du Groupe G7 regroupant 9.000 taxis franciliensSi beaucoup de chauffeurs ont éteint les compteurs, il en reste 2.700 en activité, soit un tiers de la flotte. Explications pour le magazine Challenges: «Le taxi, à condition qu’il s’adapte et rassure les clients sur les conditions sanitaires, reste une des solutions de transport les plus adaptées à la situation actuelle. Nous avons suspendu tous les paiements de la redevance à notre centrale de réservation (normalement fixée entre 6 et 7% du chiffre d’affaires) en leur accordant également une remise de 20%. Ceux qui ne travaillent plus peuvent, par ailleurs, conserver le terminal G7 sans rien payer. Pour maintenir le lien et mobiliser nos travailleurs indépendants, qui ne bénéficient pas des mesures de chômage partiel destinées aux salariés (ils peuvent toucher 1.500 euros d’aide de l’Etat en cas de baisse de 50% de leur chiffre d’affaires), nous faisons un point hebdomadaire sous forme d’une vidéo de deux à trois minutes. Depuis quinze jours nous faisons travailler une petite usine à Rodez, dans l’Aveyron, qui nous fournit des protections amovibles pour nos taxis, très faciles à installer. Nous avons aussi passé des commandes de masques en Italie et en Chine. Et nous offrons, par ailleurs, à nos taxis, la possibilité de faire désinfecter leur véhicule à l’ozone une fois par semaine. Nous sommes confiants sur la capacité de nos chauffeurs à s’adapter. Nous voyons déjà un frémissement de reprise. Outre les déplacements des personnels soignants (pris en charge par l’Etat) et des personnes à mobilité réduite, nos taxis enregistrent aussi des courses pour des cadres dans les banques, des avocats, etc.»

«L’envie de bouger dominera la trouille!»

Depuis la Polynésie, Olivier de Kersauson, le célèbre navigateur, accepte de parler de la crise que nous vivons. Entretien dans le magazine Le Point: «C’est samedi soir et je vous parle en regardant le lagon! Ce monde à l’arrêt me rappelle le monde de l’après-guerre 39-45. Il n’y a pas trop de bruit. C’est un son de fin du monde. La nature reprend ses droits. Les animaux peuvent se parler de plus loin. Quand un cerf brame en temps normal, le son qu’il émet porte à 800 mètres. Avec la quasi-disparition des moteurs, on l’entend davantage. Ce que nous vivons m’évoque aussi mes années d’internat au collège, mes séjours au cachot. Cela m’a aidé à vivre de savoir que l’on peut être privé de liberté. Le manque change votre regard sur les choses. Je suis marin, je sais vivre en autarcie. Mais, à chaque fois que j’allume la télévision, je suis frappé par tous ces tchatcheurs qui défilent sur les plateaux. Ils ne savent même pas de quoi ils parlent. Lorsque j’étais enfant, il y avait un idiot, un innocent dans chaque village. Où sont-ils passés ? Sur les réseaux sociaux.»

«Comment ne pas penser aux gens confinés dans des espaces restreints? Pour beaucoup, c’est une vie de merde qui s’instaure. Comment ne pas penser aux gamins enfermés? J’aurais envie de leur dire: que c’est la première fois que la vie exige autant d’eux, que c’est leur honneur de se confiner et de le faire bien. La révolte est pour d‘autres aujourd’hui. Je pense aussi aux gens qui savent qu’ils ne vont pas vivre éternellement et pour qui le temps presse. Je pense aussi à la souffrance de ceux qui ne peuvent même pas dire adieu à leurs morts. À cette femme de 70 ans qui a été verbalisée parce qu’elle faisait coucou à son mari enfermé dans un Ehpad. Cette histoire me donne envie de vomir. Non, je n’arrive pas me réjouir de cette situation.»

«Ce coronavirus, c’est la roulette russe. Si vous sortez de chez vous, vous risquez de l’attraper. Les gens ne consentent pas à cette privation de liberté par civisme, mais par trouille. D’ailleurs, on obtient plus de choses de l’homme par la trouille. L’urgence, c’est de ne pas mourir. Au Moyen Âge, les lépreux qui entraient dans les villages faisaient sonner une crécelle pour signaler leur approche. Les choses n’ont guère changé. Le malade du coronavirus est regardé de la même manière. Cette situation n’aura qu’un temps et on l’accepte provisoirement. À un moment donné, l’envie de bouger dominera la trouille! Notre société a fabriqué des peurs. Avoir inscrit le principe de précaution dans la Constitution, c’est sanctifier la couardise. Or il n’y a pas de vie sans risques. C’est la prise de risque qui fait progresserLe coronavirus tue aussi des soignants. Tout le monde a l’air de découvrir la qualité de notre monde médical. Durant ma maladie, je l’ai côtoyé de près. Je faisais attention à bien me tenir afin de ne pas être un boulet pour les gens qui me soignaient!»


18 avril 2020

Covid-19 : le point en France

Davantage de personnel et une prime multipliée par dix

Ce vendredi, à Paris, une vingtaine de services d’urgence ont entamés une grève illimitée pour lutter contre le manque de personnel dans des services de plus en plus engorgés. Martin Hirsh, directeur général de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), intervenait sur France Info: «Il y aura bientôt davantage de médecins et d’infirmiers aux urgences, avec un nouveau principe: si le nombre de passages aux urgences augmente de 10%, l’effectif augmentera de 10%. Dans l’immédiat, 61 postes sont débloqués. La prime de dangerosité va être multipliée par dix. Elle va passer de 5,76 euros à environ 60 euros par mois, pour le personnel des urgences, car ils voient toute une série de patients qui peuvent les exposer à un risque. Je ne peux pas donner 300 euros par mois, comme le réclame les syndicats, car cette prime est impossible à accorder, à cause des statuts de la fonction publique hospitalière. Je ne peux pas changer les rémunérations des uns et des autres comme il me plairait.»

«Les difficultés sur les surblouses ne sont pas réglées. Cela impose de trouver des solutions comme réutiliser des surblouses après lavage. Ce manque de matériel s’explique car l’on consomme, aujourd’hui, chaque jour, ce que d’habitude on consommait en un mois dans les hôpitaux. Forcément, vous verrez et vous entendrez des personnels qui, à juste titre, préféreraient avoir davantage de surblouses, pour pouvoir la changer plusieurs fois. On avait, devant nous, des mois et des mois de stocks qui se sont consommés du coup, en quelques jours, donc la situation a été extraordinaire. Cette incapacité à fournir en nombre ce type de matériel, bien sûr que l’on s’en étonne. Et on n’a pas fini de s’étonner de beaucoup de choses, mais on voit tous les efforts qui sont faits. Ce sera l’un des enseignements de cette pandémie. On devrait être capables de pouvoir débloquer un appareil de production de ces choses relativement simples. Les imprimantes 3D, par exemple, ont permis de fabriquer des pousse-seringues ou des visières. Mais il faudra que l’on on puisse transformer notre appareil de production plus rapidement.»

Des masques obligatoires

Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, sur France Bleu Paris): «À la date du 11 mai, prévue pour le déconfinement, je souhaite que le gouvernement rende le port du masque obligatoire dans les transports en commun. Le port du masque, c’est ce qui protège, et c’est ce qui protège, notamment dans un milieu clos comme dans les transports dans lesquels, par définition, il sera difficile de respecter les distanciations sociales. Donc, il nous faut des masques obligatoires. Et il faut la possibilité pour les agents assermentés de la RATP et de la SNCF de verbaliser s’il n’y a pas de port de masques. Parce que vous comprenez bien que l’on va demander du civisme, on va demander de l’autodiscipline, mais il ne faut pas que l’acte incivique d’un seul compromette la discipline de tous les autres.»

«Nous avons demandé, en tant qu’autorité organisatrice des transports, Île-de-France Mobilités, à ce que les opérateurs mettent en place un grand plan de désinfection et, au-delà, une politique de nettoyage des rames qui sera évidemment sans commune mesure avec ce qui se faisait avant. Il y aura des distributions de gels hydro-alcooliques et je pense qu’il faut que, dans chaque magasin de gares, de stations, on puisse vendre des masques, que l’on puisse vendre du gel et éventuellement des gant. Ce sont les entreprises qui devront fournir des masques à leurs salariés. C’est une évidence, on ne peut pas reprendre le travail sans masque. Et les transports, ça fait partie du contrat de travail et du temps de travail. Donc, je pense que les entreprises, les administrations devront donner des masques. Je pense que c’est aussi le rôle de l’État, de la solidarité nationale, d’offrir des masques aux demandeurs d’emploi, aux sans-abri et aux élèves qui rentreront à l’école,» Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a également prôné, lors de son audition au Sénat, mercredi, le port du masque obligatoire pour tous les passagers.

L’Union Européenne: un projet politique

Emmanuel Macron intervenait dans une interview au quotidien britannique Financial Times: «Nous sommes à un moment de vérité qui consiste à savoir si l’Union européenne est un projet politique ou un projet de marché uniquement. Moi, je pense que c’est un projet politique. Quand c’est un projet politique, d’abord, l’humain est au premier chef, et il y a des notions de solidarité qui se jouent, et y compris ensuite l’économique en procède. N’oublions jamais que l’économie est une science morale. Un défaut de solidarité favoriserait l’arrivée des populistes au pouvoir. C’est évident, parce que les populistes diront: «Qu’est-ce que c’est que cette aventure (européenne) que vous me proposez? Ces gens-là ne vous protègent pas quand vous avez une crise, ils ne vous protègent pas le lendemain, ils n’ont aucune solidarité avec vous. Lorsque vous avez les migrants qui arrivent chez vous, ils vous proposent de les garder. Lorsque vous avez l’épidémie qui arrive chez vous, ils vous proposent de la gérer. Ils sont sympathiques, au fond. Ils sont pour l’Europe, quand il s’agit d’exporter, vers chez vous, les biens qu’ils produisent. Ils sont pour l’Europe, quand il s’agit d’avoir votre main-d’œuvre bon marché et de produire des équipements de voitures que l’on fait plus dans nos pays, mais ils ne sont pas pour l’Europe quand il faut mutualiser.»

Création de corona bonds

Pour disposer de fonds importants face à la crise sanitaire, les dirigeants de neuf pays européens (France, Italie, Espagne, Grèce, Irlande, Belgique, Luxembourg, Slovénie et Portugal) ont appelé, mercredi, à la création de coronabonds, dans une lettre adressée, mercredi, au président du Conseil européen Charles Michel,: «Nous devons travailler à un instrument de dette commun émis par une institution européenne pour lever des fonds, sur le marché, au profit de tous les États membres,  pour faire face aux dommages causés par le coronavirus.» La proposition n’a pas manqué de faire réagir des pays dont les finances publiques sont les plus saines comme l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche ou la Finlande.

Un pacte anti chaos économique

Jean Rottner, Président de la région Grand Est interviewé sur France Info: «Nous réclamons un pacte anti-chaos économique, des décisions majeures, massives, réfléchies et coordonnées pour faire face à la crise économique qui va suivre la crise sanitaire du coronavirus et qui va être dramatique à l’échelle des 24 ou 48 mois qui arrivent. Nous saluons le plan de soutien, de 100 milliards d’euros, annoncé jeudi mais nous estimons indispensable que l’État dialogue avec les collectivités régionales et locales. S’il y a nécessité de redynamiser l’économie au niveau de notre pays, tout ne pourra pas reposer sur l’État ou sur les plans nationaux. Il y aura aussi besoin, à un moment donné, d’une vraie stratégie conjointe entre l’État et les régions et les autres collectivités. Nous faisons tout pour éviter le chômage partiel massif même s’il y aura, à un moment donné, de la casse, c’est indéniable. Nous nous battons, dès aujourd’hui, pour limiter ses effets et pour effectivement redonner des formes d’espoir, un espoir économique et une stratégie économique. C’est important. Nous sommes d’ores et déjà assis au travail.»

Un incontournable au temps du Covid-19

L’injonction «Lavez-vous les mains!» ponctue notre quotidien. Le savon de Marseille, un mélange d’huile végétale, de soude, de sel et d’eau, naturellement antiseptique, est devenu incontournable dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Guillaume Fiévet, président de la savonnerie du Midi (qui fabrique du savon à Marseille depuis 1894): «Nous avons multiplié nos commandes par deux. Nous restons une PME familiale mais nous avons accru notre capacité de production en nous concentrant sur certains produits: la semaine dernière nous avons produit 33.000 savons par jour, contre 16.200 l’an dernier à la même époque. Le savon de Marseille est naturel, antiseptique et hypoallergénique. Les consommateurs ont raison de le voir comme un produit d’avenir.» Depuis le confinement, et malgré des difficultés d’approvisionnement et de livraisons les ventes de savon de Marseille se sont envolées et il est impossible, aujourd’hui, d’en trouver dans les supermarchés.

Disparition

Le chanteur Christophe (Daniel Bevilacqua de son vrai nom) est décédé, vendredi, à l’âge de 74 ans, d’un emphysème, une maladie pulmonaire. Il avait été hospitalisé et admis en réanimation, le 26 mars, dans un hôpital parisien, en raison d’une insuffisance respiratoire, puis transféré à l’Hôpital de Brest, en Bretagne. Pour Jean-Michel Jarre, son ami et compositeur (Les mots bleus, Les paradis perdus et Senorita) «Christophe était un artiste du confinement puisqu’il pouvait passer des semaines, en studio, la nuit et il pouvait lui arriver de ne pas sortir pendant deux mois. «Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l’ont abandonné. Aujourd’hui, les mots se lézardent… et tous les longs discours sont bel et bien futiles», ont écrit, en écho aux «Mots Bleus», Véronique Bevilacqua, épouse du chanteur, et sa fille Lucie, dans un communiqué diffusé ce vendredi.

17 avril 2020

Hier, jeudi 16 avril, le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, s’est livré, comme chaque jour, à l’exercice d’annonce des chiffres liés à l’épidémie de coronavirus. Au total, le Covid-19 a provoqué la mort de 17.920 personnes en France, depuis le début de l’épidémie. Cela représente une hausse de 753 décès par rapport à mercredi, dont 417 à l’hôpital. Au total, depuis le 1er mars, 11.060 personnes sont mortes à l’hôpital et 6.860 dans des centres sociaux et médicaux-sociaux dont des Ehpad. En France, il y a eu, à la date du jeudi 16 avril 108.847 cas confirmés, soit 2.641 de plus que la veille. Jérôme Salomon a précisé qu’il y avait eu au total 110.000 passages aux urgences, pour suspicion, depuis le début de l’épidémie et que, sur ce total, 75.850 personnes atteintes ont dû être hospitalisées, ce qui est totalement inédit.

Hier, 31.305 personnes étaient encore hospitalisées. Cela représente 1.823 nouveaux malades entrés à l’hôpital, en 24 heures, mais au total 474 personnes en moins grâce aux sorties de malades dont la situation s’améliore. «C’est un indicateur important qui mérite d’être confirmé dans les prochains jours», a détaillé Jérôme Salomon, expliquant qu’il s’agissait du deuxième jour de baisse consécutif. Sur ces plus de 30.000 patients hospitalisés, 6.248 sont en réanimation (dont un tiers ont moins de 60 ans et 98, moins de 30 ans) et il y a eu 270 entrées en réanimation en 24 heures, soit un solde qui reste négatif (-209 entre mercredi et jeudi), comme depuis une semaine (entre les entrées et les sorties donc).

Ne pas stigmatiser les personnes fragiles

Lundi soir, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité que les personnes fragiles, parmi lesquelles les plus âgées, demeurent confinées après le 11 mai. Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a rappelé que le chef de l’Etat avait donné quinze jours au gouvernement pour esquisser un plan de déconfinement et qu’aucune décision n’avait été prise à l’heure actuelle. Dans un communiqué diffusé en début de soirée, ce jeudi, l’Académie de médecine s’explique: «Les mesures de confinement sont des souffrances morales induites qui ne doivent pas être sous-estimées. Il ne faut pas davantage stigmatiser les personnes que l’on dit fragiles et plaide pour une simple recommandation de rester chez soi et non une réglementation contraignante, afin de ne pas faire, de ces personnes, des citoyens de second rang. La tentation simplificatrice consistant à gérer cet épisode par tranches d’âge et à imposer aux personnes âgées, au nom de leur propre protection, de rester confinées n’est pas satisfaisante. Nous proposons de suivre trois impératifs: inciter la population générale à la solidarité intergénérationnelle, en respectant les gestes barrières et en s’équipant d’un masque à chaque sortie; considérer toutes les personnes présentant une fragilité de quelque nature que ce soit (âge, handicap, maladies chroniques) comme des personnes responsables et utiles à la société; respecter dans tous les cas la décision du patient.»

Augmentation du paiement sans contact

Le plafond du paiement sans contact passera de 30 à 50 euros dès le 11 mai, a indiqué ce jeudi 12 avril à l’AFP la Fédération bancaire française (FBF), confirmant une information d’Europe 1. «Cette augmentation du plafond est maintenant possible», a affirmé le président de la FBF, Frédéric Oudéa, dans une déclaration. Le relèvement de ce plafond était déjà à l’étude mais l’épidémie de Covid-19 a accéléré les discussions entre les banques françaises, décisionnaires en la matière. Certains ont, en effet, fait valoir que ce mode de paiement diminuait les possibilités de contamination par rapport à un paiement par carte bancaire via un code à taper sur un clavier ou le maniement d’espèces. Dans cette logique, une vingtaine de pays européens avaient annoncé, dès fin mars, le relèvement de leurs plafonds de paiement sans contact, le plus souvent à 50 euros.

16 avril 2020

Economie
La récession que devrait connaître la France sera encore plus grave que ce qui était anticipé, avec 8% de chute du PIB en 2020, selon le gouvernement, très attendu sur son «plan complet de sortie du confinement» instauré le 17 mars. La France devrait connaître un déficit public aux alentours de 9% du PIB, cette année, et une dette de 115%. Le commerce alimentaire de gros, qui assure plus de 70% de l’approvisionnement de la restauration hors domicile, s’est dit mardi «en très grande détresse». Cette branche représente un chiffre d’affaires de près de 16 milliards d’euros mais a vu, depuis le 15 mars, 80 à 90% de son activité s’envoler. Gérald Darmanin, ministre des Actions et des Comptes publics a indiqué que le gouvernement travaillait à annuler 750 millions d’euros de cotisations fiscales et sociales actuellement reportées pour les entreprises des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des arts et spectacles. Le chômage partiel concerne désormais 8,7 millions de salariés français, a indiqué mercredi la ministre du Travail Muriel Pénicaud, c’est-à-dire «plus d’un salarié sur trois» et un coût, à ce stade, de 24 milliards d’euros.

Tests massifs et isolement
Le déconfinement provoquerait une nouvelle vague épidémique si n’était pas mis en place un système de tests massifs et d’isolement des personnes infectées, selon une étude réalisée notamment par l’Inserm. «La levée du confinement, sans stratégie de sortie, entraînerait une deuxième vague écrasant largement le système de santé», selon le résumé de l’étude mise en ligne dimanche et révélée lundi par Le Monde. «Le tracement et dépistage massif de cas-contacts pour les isoler rapidement sont nécessaires pour envisager les stratégies de déconfinement progressif tout en maintenant les écoles fermées et les personnes âgées isolées», selon ces travaux réalisés conjointement par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et Médecine Sorbonne Université. L’étude évalue l’effet, en Ile-de-France, du confinement instauré le 17 mars et modélise l’efficacité de différentes stratégies de sortie possibles. «Des formes intensives de distanciation sociale seront nécessaires dans les prochains mois en raison de l’immunité assez faible de la population», selon l’étude qui estime le pourcentage de la population infectée au 5 avril à entre 1% et 6%.

La course aux tests
L’Agence régionale de santé d’Occitanie met en garde sur l’importante marge d’erreur des tests sérologiques en vente libre sur Internet: «Il y en a des centaines actuellement sur le marché mais ils ne sont pas du tout fiables, la course aux tests est devenue un business lucratif». Selon l’instance «leur fiabilité est inférieure à 50%» rapporte France 3 Occitanie.

Des masques en Auvergne – Rhône-Alpes
Le président LR d’Auvergne – Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, promet de distribuer, en mai, 9 millions de masques en tissus réutilisables aux habitants de la région. Ces équipements «testés et normés» commenceront à être distribués «la semaine précédant le 11 mai» par les mairies ou intercommunalités.

EDF: estimation à la baisse
Après un mois de confinement, le groupe EDF a revu à la baisse son estimation de production d’électricité nucléaire, pour cette année, mais aussi pour les deux prochaines années. C’est la conséquence d’une baisse de la consommation d’électricité pouvant aller jusque 20% des niveaux habituels. «La production de plusieurs réacteurs nucléaires pourrait être suspendue cet été et cet automne», ajoute EDF, «afin d’économiser le combustible de ces unités». EDF continuera, jusqu’en septembre, à fournir gaz et électricité à ses clients particuliers, sans pénalités pour retard de paiement, a annoncé le groupe jeudi. Toute réduction ou interruption de la fourniture d’électricité et de gaz, ainsi que les pénalités de retard, seront suspendues pour les clients particuliers jusqu’au 1er septembre.

Covid-19/France: situation stable
L’information officielle sur la progression de l’épidémie en France est consolidée par Santé publique France. L’agence propose un point épidémiologique quotidien, qui comprend les chiffres-clés nationaux: au 15 avril, 106.206 cas étaient confirmés avec 17.167 décès (dont 6.524 en EHPAD). Sur les 31.779 hospitalisations, il y a en a eu 6.457 en réanimation

Epidémie sur le Charles-de-Gaulle.
Un tiers des marins du célèbre porte-avions français ont été testés positifs au Covid-19, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par le ministère des Armées. Soit 668 cas. Le navire était rentré à Toulon, dimanche, après la découverte de 50 premiers malades.

Covid-19/Espagne: le record en nombre de cas
L’Espagne a enregistré 182.816 cas (selon le ministère de la santé espagnol) et 551 morts du coronavirus au cours des dernières vingt-quatre heures. Ce nombre de décès est supérieur à celui de la veille (523) mais il reste comparable à ceux des derniers jours. Le ministère de la Santé du pays a annoncé, jeudi 16 avril, que le bilan total de l’épidémie est désormais de 19.130 morts.

Covid-19/Italie: le pays le plus touché
L’Italie a recensé 162.488 cas, au 15 avril, selon le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC). Il s’agit du troisième pays au monde le plus touché en nombre de cas, derrière les Etats-Unis et l’Espagne. «La baisse de la pression sur nos structures hospitalières se poursuit» s’est, en revanche, félicité le patron de la protection civile. Elément positif: le nombre de patients en soins intensifs diminue, avec 3.079 lits occupés, le niveau le plus faible depuis le 23 mars. Avec plus de 21.000 morts, selon les décomptes officiels, l’Italie est le pays en Europe qui déplore le plus de morts et le deuxième pays au monde à être endeuillé, derrière les Etats-Unis.

Covid-19/Royaume-Uni: le Premier ministre en convalescence
Le Royaume-Uni approche des 100.000 cas (il en comptait 98.476 le 15 avril) avec 861 morts supplémentaires, portant à 13.729 le nombre total de personnes décédées à l’hôpital, a annoncé le ministère de la Santé. Le Premier ministre Boris Johnson récupère, à la campagne, après avoir frôlé la mort, pendant que son gouvernement se prépare à décider de l’extension du confinement pour freiner l’épidémie. Le bilan quotidien n’inclut pas les autres victimes, dans les maisons de retraites.

Covid-19/Allemagne: les cas positifs à la hausse
L’Allemagne a comptabilisé 130.450, au 16 avril, selon les données de l’Institut Robert Koch, qui fait référence. Après avoir ralenti, les cas positifs sont repartis à la hausse depuis le 15 avril, avec 2.866 cas le 16. Le Covid-19 a provoqué 3.569 morts dans le pays, soit un niveau bien en deçà de ses partenaires européens. L’Allemagne va lever progressivement les restrictions liées à l’épidémie. Les rassemblements de plus de deux personnes seront à nouveau autorisés à partir du 3 mai, a annoncé Angela Merkel, et les écoles rouvriront le 4 mai. Dès le 16 avril, les magasins dont la surface ne dépasse pas 800 mètres carrés sont autorisés à reprendre leur activité.

Covid-19/Etats-Unis: le pire bilan journalier
Le pays a enregistré 2.569 décès liés au Covid-19 en vingt-quatre heures. «Les données suggèrent qu’à travers le pays, nous avons passé le pic des nouveaux cas», a en revanche affirmé Donald Trump mercredi. Il a promis de présenter jeudi ses pistes pour le déconfinement.

Extension de l’état d’urgence au Japon
Le Premier ministre, Shinzo Abe, a annoncé l’extension de l’état d’urgence à l’ensemble de l’archipel nippon, afin de lutter plus efficacement contre la propagation du coronavirus. Jusque-là, la mesure concernait seulement sept régions dont la capitale Tokyo, soit 40% de la population du pays.

Des manques de la part de l’OMS
Le directeur de l’organisation critiquée a regretté la décision américaine de suspendre son financement et a promis que sa gestion de la crise serait examinée en temps voulu. Si la France a déploré l’annonce de Donald Trump, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé «qu’il y avait peut-être eu des manques de la part de l’OMS».

Culture: Déconfinement dans tous les secteurs
Selon Franck Riester, ministre de la Culture, invité jeudi 16 avril de France Inter, certains petits festivals pourraient se tenir à partir du 11 mai. «C’est ce que l’on doit travailler avec les festivals, les organisations professionnelles, avec les autres ministres concernés par le déconfinement», a déclaré le ministre. «Si des festivals sont adaptés à des jauges petites et qu’il n’y a pas de problème de sécurité, nous les accompagnerons», a promis le ministre de la Culture, alors que de nombreux grands festivals comme les Vieilles Charrues, Solidays, ou le festival d’Avignon ont déjà été annulés pour leur édition 2020. «On a à préparer d’ici deux semaines des éléments pour envisager le déconfinement dans tous les secteurs d’activité», a expliqué Franck Riester. «La priorité, ce sera la sécurité des spectateurs, des artisteset  des techniciens». «Nous travaillons, d’ores et déjà, avec Bruno Le Maire et Gérald Darmanin sur des dispositifs spécifiques pour accompagner le secteur des arts et de la culture, à ce confinement prolongé», a poursuivi Franck Riester. «C’est dans les quinze jours que nous allons préparer ce plan, pour qu’il puisse être annoncé le plus tôt possible», a-t-il précisé.

Sécurité pour les intermittents du spectacle
Pour les intermittents du spectacle, des dispositifs ont été renforcés, pour leur permettre de bénéficier d’une sécurité complémentaire. «L’enjeu, c’est de faire en sorte que celles et ceux qui devaient employer des intermittents du spectacle, même sans contrat signé, puissent avoir les moyens de tenir leurs engagements. C’est ce fonds d’intervention spécifique qui va nous aider. Pour ceux qui ne sont pas dans les dispositifs et qui, par exemple, devaient avoir leurs droits en travaillant lors du festival d’Avignon, un travail est fait pour leur faire bénéficier d’une solidarité», a assuré Franck Riester. «C’est un fonds spécifique, travaillé avec Audiens, spécialiste des questions sociales pour l’intermittence, que nous essayons de bâtir pour que personne ne soit laissé sur le bord de la route». À Disneyland Paris, la direction cherche à se séparer de quelque 350 intermittents recrutés au début de l’année. Le ministre de la Culture a affirmé avoir obtenu de la présidence la garantie que ces contrats seront maintenus. «Les négociations avec les organisations syndicales sont encore en cours, mais je suis convaincu que Disneyland Paris tiendra ses engagements», a déclaré Franck Riester.

Disparition
Le président du réseau de Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) français, Bernard Stalter, un entrepreneur alsacien, est mort du coronavirus à l’âge de 63 ans, a annoncé ce lundi 13 avril sa femme sur les réseaux sociaux: «Je viens ici vous informer que Bernard Stalter vient de fermer les yeux sur ce monde pour rejoindre le paradis. (…) Il s’est battu pour vous et contre ce virus jusqu’au dernier souffle», a écrit sa femme, Agnès Stalter, sur la page Facebook de son mari.

Football amateur
Le comité exécutif de la FFF a pris la décision de mettre un terme à l’ensemble des compétitions de football amateur. «Il s’agit des compétitionsde Ligues, de Districts, des championnats nationaux du National 3, du National 2, de la D2 féminine et de futsal, ainsi que des championnats nationaux de jeunes (féminins et masculins)» annonce la Fédération française de football.

15 avril 2020

«Didier Raoult, un «grand scientifique»

«La bi-thérapie que propose le professeur Raoult doit être testée», a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien à Radio France internationale (RFI). «Il faut que l’on avance, que l’on montre l’efficacité et que l’on mesure la toxicité. Ceci, tout en étant très prudent», a poursuivi le chef de l’Etat. Les conclusions du Professeur Didier Raoult ne font pas l’unanimité chez les spécialistes qui critiquent l’absence d’un groupe témoin recevant un placebo. «Ce n’est pas une question de croyance, c’est une question de scientifique. Je suis convaincu que c’est un grand scientifique et je suis passionné par ce qu’il dit et ce qu’il explique», a relevé Emmanuel Macron sur RFI, disant que Didier Raoult était «vraiment une de nos plus grandes sommités en la matière». «Mon devoir c’est que toutes les pistes thérapeutiques poursuivies puissent faire l’objet d’essais cliniques rigoureux et les plus rapides possibles pour qu’on trouve un traitement», a-t-il poursuivi, soulignant que son «rôle» consistait à s’assurer que la recherche du Professeur Raoult «rentrait bien dans le cadre d’un protocole d’essais cliniques». Il s’agissait aussi de «regarder avec des méthodes qui doivent être simples mais rigoureuses, si ça marchait ou ça ne marchait pas». «Et le Professeur Raoult nous invite à être humbles», a relevé Emmanuel Macron, «parce que lui-même dit que les choses peuvent varier selon les saisons et les géographies, et qu’un virus réagit à un écosystème».

Confinement pour les personnes à risque

«Au moment du déconfinement, il y aura toujours 18 millions de personnes à risque de développer une forme grave qui devront continuer d’appliquer les mesures», a déclaré le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, devant la commission des lois du Sénat. Il évoque les personnes «d’un certain âge, au-dessus de 65 ou de 70 ans», les personnes ayant des affections de longue durée, ainsi que «des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses».

Contrôles continus

Mardi soir, le ministère de l’Intérieur comptabilisait 11,8 millions de contrôles et 704.000 verbalisations dressées depuis le début du confinement. «Ces contrôles ont été réalisés partout en France, sur tout le territoire, des arrondissements chics de Paris comme dans les quartiers d’autres villes de province, dans la campagne et sur les plages« , assurait Christophe Castaner sur France Inter.

Plan d’urgence

À l’issue du conseil des ministres, le Premier ministre a détaillé plusieurs chiffres dans le cadre du plan d’urgence qui a été porté à 110 milliards d’euros, contre 45 milliards mi-mars. Le financement de l’activité partielle est porté à 24 milliards d’euros. Le fonds de solidarité pour les TPE et les indépendants sera porté à 7 milliards d’euros. L’Etat pourra verser jusqu’à 20 milliards d’euros dans le capital des entreprises en difficulté. Pour les dépenses exceptionnelles de santé, dont l’achat de masques, l’Etat prévoit un budget de 8 milliards d’euros.

Avance remboursable pour les PME

Les petites et moyennes entreprises, en difficulté, à cause de la crise du coronavirus et qui n’obtiennent pas de prêt bancaire pourront faire appel à l’Etat pour obtenir une «avance remboursable», a annoncé mercredi 15 avril le ministre de l’Economie Bruno le Maire, sur RTL. Le budget consacré à cette mesure sera de 500 millions d’euros. Ce système d’avances remboursables va aider ces entreprises à acheter les matières premières ou les marchandises dans la restauration pour redémarrer leur activité. «La mesure cible les PME qui ne trouvent pas de trésorerie pour redémarrer. Elles rembourseront ces avances quand elles le pourront et quand elles commenceront à avoir du chiffre d’affaires», a fait savoir Bruno Le Maire. Le ministre a assuré qu’il espérait que «les banques répondent présent et qu’elles apportent des prêts». Mais qu’il existe «des situations où l’on n’arrive pas à trouver de solution», notamment pour les entreprises mal notées par la Banque de France.

Prime aux soignants

«Une prime de 1.500 euros nets, exempte de tout prélèvement, sera versée aux personnels soignants qui gèrent la crise dans les hôpitaux et départements les plus touchés et à ceux ayant accueilli des patients Covid-19 dans les départements les moins touchés», a annoncé Edouard Philippe.

Prime aux agents de la fonction publique

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a également confirmé le versement d’une prime défiscalisée pour certains agents de la fonction publique d’Etat. Invité d’Europe 1, Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics a précisé que cette prime pourrait atteindre jusqu’à 1.000 euros, soit le même montant que les primes pouvant être versée par les entreprises privées à leurs salariés.

Aide d’urgence

Edouard Philippe a annoncé, également, le versement, dès le 15 mai, d’une «aide d’urgence» pour les ménages les plus modestes: 150 euros pour les ménages bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Ces ménages bénéficieront de 100 euros supplémentaires par enfant et 100 euros pour les ménages bénéficiaires d’allocations pour le logement. Les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) sont concernés. Quatre millions de foyers seront bénéficiaires de cette mesure d’aide d’urgence en France.

Forte chute du commerce en mars

Selon la Banque de France, les ventes du commerce de détail ont chuté de 24%, en mars, par rapport à février. Et de 43,4% en ce qui concerne les produits industriels, les ventes de l’alimentaire restant stables. Et ce, alors que le confinement n’a débuté que mi-mars. Les opticiens, concessionnaires automobile et magasins d’ameublement sont particulièrement touchés.

Hôtellerie/Restauration

Près de 30 à 40% des 200.000 bars, cafés, restaurants risquent de ne pas réouvrir après le déconfinement. Tous les hôtels-restaurants sont fermés. C’est plus d’un million d’emplois en jeu. Au mois de mars, 30% des hôtels-restaurants n’avaient pas payé leurs salariés. Au mois d’avril, ils seront 70% à ne pas pouvoir payer leurs salariés.

Disparition

Robert Poujade, ancien Maire de Dijon et premier ministre de l’Environnement, est décédé à l’âge de 91 ans.

Washington suspend sa contribution à l’OMS

Comme il avait déjà menacé de le faire, Donald Trump a annoncé que son pays ne verserait plus sa part du financement de l’Organisation mondiale de la santé, dont il est le principal contributeur avec plus de 400 millions de dollars par an. Les versements sont coupés le temps d’évaluer son rôle «dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus», d’après le président américain. «La France regrette la décision de Donald Trump de suspendre la contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de Santé (OMS) a déclaré, cet après-midi, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, à l’issue du Conseil des ministres. «C’est une décision que nous regrettons», a-t-elle déclaré

Nouveau pic aux Etats-Unis, baisse en Espagne

Selon le décompte de l’université Johns-Hopkins, 2.228 personnes ont succombé du virus en vingt-quatre heures aux Etats-Unis. Jamais un pays n’avait connu une journée aussi meurtrière depuis le début de l’épidémie. En Espagne, le nombre de décès quotidiens repart à la baisse, mercredi, avec 523 victimes, après un rebond la veille.

La Corée du Sud aux urnes

Quelque 44 millions d’électeurs sud-coréens sont appelés à élire, mercredi, leurs 300 députés, en pleine épidémie de Covid-19. Un temps très touché, mais où l’épidémie a fortement ralenti, la Corée du Sud est un des premiers pays à organiser une élection depuis les municipales en France. Une forte participation est attendue pour ces élections législatives. Dans les bureaux de vote, on mesure la température de chaque électeur et les personnes fiévreuses votent dans un isoloir désinfecté à chaque passage, les Sud-Coréens en quarantaine pourront se rendre aux urnes après la fermeture.


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