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Aux Etats-Unis, plus vous avez échoué, plus on vous prête d’argent !

Adam Neumann, fondateur de Wework et Flow

Les grands entrepreneurs comme Bouygues, Altrad, Drahi, Mallart ou Pinault ont mis parfois pas mal de temps avant de devenir rentables. Aux USA, le fonds de la Silicon Valley Andreessen Horowitz (a16z) a fait du financement d’affaires déficitaires presqu’une seconde nature. On le retrouve ainsi dans les premiers tours de table de Facebook, Pinterest, Airbnb, Lyft ou Uber…

Prêter à ceux qui perdent beaucoup parce qu’ils vont gagner beaucoup ensuite. La formule pourrait prêter à sourire, c’est pourtant très exactement ce qui est en train d’arriver au fantasque entrepreneur américain, le fondateur de WeWork, Adam Neumann.

Après être passé tout près de la banqueroute, après une introduction en bourse avortée, le créateur du leader des centres d’affaires collaboratifs dans le monde n’avait pu sauver sa boîte que grâce au sauvetage intervenu in extremis du financier japonais SoftBank. Un groupe (dont le Français Michel Combes est devenu numéro deux) et qui depuis a remis l’affaire dans le droit chemin avec une valorisation de 9,2 milliards de dollars sur les marchés financiers.

Et que croyez-vous qu’il arriva au charismatique Neumann en question ? Splendeurs et misères du capitalisme à l’américaine. Quelques mois après à ce qui allait s’apparenter à un fantastique fiasco, le leader visionnaire, critiqué pour ses excès de management, récidive avec un nouveau projet de jeune pousse intitulée Flow, sorte de nouveau Pierre & Vacances appliqué en grand à l’immobilier résidentiel.

Neumann aurait, pour ce faire, déjà acquis des milliers de logements urbains et miracle du capital risque US : le fonds Andreessen Horowitz aurait déjà investi 350 millions de dollars sur Flow. Une belle histoire comme on les aime à Entreprendre, et on en redemande. Ne sommes-nous pas devenus nous, Européens, par trop cartésiens dans nos approches business ?

À ce sujet me reviennent les propos qu’un jeune entrepreneur m’avait tenu sur le fait qu’au-delà de l’Atlantique, selon lui, « on parie sur l’homme comme on le fait sur des chevaux et que l’épaisseur du business plan importe moins que la soif de gagner et de viser haut ». Et de me raconter aussi que dans une soirée, au moment d’échanger les cartes de visites, on ne vous demande pas quel est l’étendue de votre patrimoine mais plutôt combien vous avez de dettes. Dis-moi combien tu dois, je te dirais qui tu es…

On se souvient aussi que Tesla, Netflix ou Google ont perdu des centaines de milliards avant de rapporter le moindre centime. Chez nous, beaucoup d’entrepreneurs avaient raison sur le papier mais pas sur le terrain. Et souvent, on ne leur a pas laissé le temps.

Seul ce dernier détient la vérité. Ne soyons pas seulement un pays où la théorie et la rationalité priment ! Beaucoup d’entrepreneurs excentriques réussissent. C’est ce qui fait aussi le sel de cette profession d’entrepreneur qui n’en n’est pas une et ne nécessite aucun diplôme. Lancez-vous en 2022, n’attendez pas l’année d’après !

Robert Lafont


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