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Stratégie patrimoniale : qui peut vous conseiller ?

En raison d’un environnement toujours plus complexe et incertain, les épargnants sont de plus en plus exigeants. Règles fiscales mouvantes, diversification des supports du patrimoine, augmentation de l’espérance de vie… Dans ce contexte, il vaut mieux être bien accompagné.

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En raison d’un environnement toujours plus complexe et incertain, les épargnants sont de plus en plus exigeants. Règles fiscales mouvantes, diversification des supports du patrimoine, augmentation de l’espérance de vie… Dans ce contexte, il vaut mieux être bien accompagné.

Vous pouvez décider de tout faire vous-même ou de suivre les conseils de votre conseiller bancaire. Cependant, si votre patrimoine est assez conséquent, il est plus que raisonnable de faire appel à un professionnel.

Le conseiller en gestion de patrimoine (CGP)

Les conseillers en gestion de patrimoine sont des professionnels pluridisciplinaires qui connaissent la plupart des réglementations financières, fiscales, sociales et juridiques. Ils exercent des activités de conseil en organisation et en stratégie patrimoniale, en vente de produits financiers et d’assurance, et en transactions immobilières. Ils permettent aujourd’hui de mieux réguler la chaîne de distribution des produits financiers, dans laquelle ils ont pris une place prépondérante.

Pour assurer cette mission de conseil, les CGP passent par plusieurs étapes :

– connaissance du client :

il s’agit d’abord de diagnostiquer, collecter et recueillir les données personnelles de son client. Le conseiller va chercher à mieux vous connaître, à identifier vos besoins et vos objectifs. Première étape indispensable, cette collecte d’informations va l’aider à élaborer une chronologie de votre vie, à préciser votre patrimoine actuel et à esquisser la stratégie à mettre en place. Elle permet également de bien détecter (ou d’anticiper) les éventuels problèmes d’ordre fiscal ou juridique ;

– réalisation d’un bilan patrimonial :

après la phase de collecte, le CGP va dresser un inventaire global, sous la forme d’un bilan patrimonial : votre situation fiscale, vos comptes en banque, l’estimation de vos biens, la présence d’éventuels crédits, votre situation matrimoniale, votre parcours professionnel, vos ressources, vos cotisations sociales…Grâce à ce bilan patrimonial, votre situation va être analysée, à court, moyen et long termes. Cette analyse est nécessaire pour déterminer les points forts et les points faibles de votre patrimoine et les possibilités qui s’offrent à vous. Elle peut par exemple fixer votre budget mensuel d’épargne ou encore le capital que vous pouvez placer. Le CGP vous propose une simulation pour bien cerner les évolutions de votre situation.

Tout cela lui permet de planifier, en accord avec vous, les actions à mettre en place ;

– des actions adaptées :

le CGP élabore ensuite ses recommandations personnalisées. Ce sont des conseils qui permettent de répondre au mieux à vos besoins. Il intervient tant sur le plan fiscal que pour ce qui concerne la couverture des risques, l’assurance, la retraite, ou les questions liées à la transmission de patrimoine. Votre CGP vous propose différentes stratégies, ainsi que les produits adaptés à votre situation. S’instaure alors un échange, essentiel pour aboutir au choix d’une des stratégies proposées ;

– mise en œuvre :

une fois la stratégie choisie et retenue, votre CGP est chargé de l’exécuter ou de vous aider à l’exécuter : achat d’actions, transactions immobilières, gestion de fonds… C’est lui qui assure le suivi des changements de votre situation, de vos besoins et de vos objectifs. Il suit de près toute évolution de l’environnement financier, juridique, fiscal, législatif ou réglementaire susceptible d’influencer la gestion de votre patrimoine.

Le conseiller en investissements financiers (CIF)

Instauré par la loi sécurité financière de 2003, le statut de conseiller en investissements financiers (CIF) vise à renforcer la protection des investisseurs par un meilleur encadrement de cet acteur de la commercialisation des produits financiers. Tout CIF est ainsi soumis à un certain nombre d’obligations et d’interdictions, contrôlées par l’AMF. Jusqu’à la loi de sécurité financière du 1er août 2003, le conseil en investissements financiers était exercé par des professionnels regroupés sous différentes appellations : conseillers en gestion de patrimoine, conseillers financiers, experts financiers… Pour protéger les investisseurs, le rôle et les missions du conseiller en investissements financiers (CIF) sont désormais encadrés par le Code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF. Le conseil en investissements est défini comme le fait de fournir des recommandations personnalisées à un tiers, soit à sa demande, soit à l’initiative de l’entreprise qui fournit le conseil, concernant une ou plusieurs transactions portant sur des instruments financiers (article D. 321-1 du Code monétaire et financier). Le CIF exerce à titre de profession habituelle :

– le conseil en investissement

(actions, obligations, actions de Sicav ou parts de FCP, instruments financiers à terme…) ;

– le conseil portant sur la réalisation de services d’investissement

(réception-transmission d’ordres pour le compte de tiers, exécution d’ordres pour le compte de tiers, gestion de portefeuille pour le compte de tiers…) ;

– le conseil portant sur la réalisation d’opérations

sur des biens divers (souscription de rente viagère…).

Le CIF peut également recevoir un ordre d’un client qui souhaite souscrire des parts ou actions d’organismes de placement collectif (par exemple OPCVM ou OPCI) pour lesquelles il lui a fourni au préalable une prestation de conseil. Le CIF peut démarcher des clients pour proposer son activité de conseil en investissements financiers. Il peut aussi mandater des personnes physiques qui démarchent pour son compte.

 

Les entreprises d’investissement

C’est depuis 1996 le nom officiel des anciennes sociétés de Bourse. Les sociétés de Bourses ont succédé aux charges d’agent de change créées par Napoléon et supprimées en 1989, lors de la réforme de la Bourse de Paris lorsque le marché à la criée fut totalement remplacé par un système de cotation électronique :

– des anciens agents de change devenus filiales de banque ;

– des entreprises indépendantes appelées «full broker» ;

– des filiales de banque créées ex nihilo.

Très peu d’entreprises indépendantes subsistent aujourd’hui parmi les anciennes charges d’agents de change. Ce sont des entreprises agréées qui agissent pour le compte de leurs clients, des investisseurs institutionnels, entreprises… sur les marchés financiers par la transmission d’ordres et/ou fournissent des services à haute valeur ajoutée à ces mêmes clients (conseil en introduction en Bourse, fusion & acquisition, analyse financière…).

L’agrément est délivré par l’ACP (Autorité de contrôle prudentiel) et elle est représentée en France par l’Association française des marchés financiers (AMAFI).

Une entreprise d’investissement comprend un front office et un back office. Le 1er est composé des vendeurs appelés sales, des analystes financiers actions, dérivés et chartistes, tandis que le 2nd rassemble les juristes, les comptables, le contrôle de gestion, l’informatique et les ressources humaines.

Les banques privées

Une banque privée, traduction littérale de l’expression anglaise Private Banking, est un établissement qui rend des services financiers très personnalisés et sophistiqués, souvent résumés sous l’expression «gestion de fortune», à des particuliers détenant un patrimoine net important. À l’origine familiales avec un engagement personnel du banquier privé sur sa fortune familiale, elles sont parfois des départements spécialisés des banques de réseau généralistes, qui procurent à leur clientèle haut de gamme des services de niveau analogue à ceux d’une banque privée indépendante. Quelques groupes préfèrent disposer d’une filiale dédiée à la banque privée.

En France et en moyenne, on parle de :

– gestion patrimoniale pour des montants confiés entre 150 K€ et 1 M€ ;

– gestion privée pour des montants confiés entre 1 et 5 M€ ;

– gestion de fortune pour des montants confiés de plus de 5 M€ ;

– family office, offre très haut de gamme réservée à des familles très fortunées.

Outre la différence du patrimoine confié à la banque, le service proposé par cette dernière varie également :

– en gestion patrimoniale et privée,

les banques proposent de la gestion sous mandat ou de la gestion conseillée, de l’immobilier, des fonds de commerce…

– en gestion de fortune,

on ajoute à ces services des propositions d’investissements diversifiés et plus haut de gamme, comme dans des vignobles, des objets d’art, l’immobilier de luxe, les voitures… Et surtout, en gestion de fortune, un conseiller a beaucoup moins de clients dans son portefeuille qu’en gestion privée, la relation est beaucoup plus personnelle ;

– en family office, l

e banquier devient pratiquement l’interlocuteur central et unique pour toutes les activités du client. Le banquier peut proposer des lieux de vacances, arranger l’achat et souvent gérer l’ensemble des biens de son client et de sa famille, le conseiller dans ses placements, ses relations, les successions…

Qui sont les conseillers en gestion de patrimoine ?

Les CGP viennent d’horizons différents : ils peuvent être titulaires d’un DEA ou d’un DESS en droit ou en gestion de patrimoine, d’une maîtrise de droit, d’un diplôme de premier clerc de notaire, d’un master en gestion de patrimoine, d’un diplôme d’école supérieure de commerce…

Les titulaires du DEUG de droit général et fiscal, du brevet de technicien supérieur ou d’un diplôme universitaire de technologie du secteur juridique, dotés d’une expérience de 5 ans, peuvent également exercer en tant que conseillers en gestion de patrimoine. Les conseillers en gestion de patrimoine sont aujourd’hui en France près de 2.500 professionnels qui exercent à titre indépendant. D’autres CGP optent pour un emploi salarié, notamment au sein d’un établissement financier ou bancaire, ou encore au sein d’une société d’assurances.

Principales banques privées françaises

– Axa Wealth Management (AXA).

– Indosuez Private Banking (Crédit agricole).

– Banque d’Orsay (Oddo et Cie).

– Banque Delubac & Compagnie.

– Banque Martin Maurel.

– BNP Paribas Banque Privée (BNP Paribas).

– Banque Neuflize OBC (ABN AMRO).

– Banque Palatine (BPCE).

– Banque Privée 1818 (BPCE).

– Banque privée européenne.

– Banque Transatlantique (CM-CIC).

– Banque Wormser Frères.

– BforBank (Crédit agricole).

– Bred Banque Privée (BPCE).

– Stern & Cie.

– Compagnie financière Edmond de Rothschild.

– Crédit Agricole Banque Privée (Crédit agricole).

– EFG Banque Privée.

– Groupama Banque Privée.

– Banque Jean-Philippe Hottinguer & Cie.

– La Banque postale Gestion Privée.

– LCL Banque Privée (Crédit agricole).

– HSBC Private Bank.

– Meeschaert Gestion Privée.

– Oddo et Cie.

– Quilvest.

– Société Générale Private Banking.

– Swisslife Banque Privée.

Le mandat de gestion

Si vous n’avez ni le temps, ni l’envie, ni les compétences, vous pouvez confier un mandat de gestion à une société qui assure toutes les opérations à votre place. Dans le cadre d’un conseil classique, l’investisseur souscrit lui-même aux placements qu’il choisit. Ce sera ensuite à lui de gérer ses participations, notamment s’agissant de la cession au terme du délai de détention fiscale.

– Dans le cas d’un mandat de gestion,

c’est le mandataire qui procède aux investissements pour le compte de l’investisseur selon les orientations fournies dans le mandat de gestion. Il est engagé sur la gestion des participations et en particulier sur la sortie.

– Pour les contribuables redevables de l’ISF,

l’investissement direct dans les PME sous mandat de gestion est une technique particulièrement intéressante pour diminuer son ISF. En 2014, à partir de 5.000 € de souscription, ce placement permet une exonération d’ISF égale à 50% du montant investi dans la limite de 45.000 € de réduction.

Par exemple, un contribuable redevable de 7.500 € d’ISF peut investir 15.000 € en mandat de gestion ISF et effacer 100% de son impôt ISF. La durée de détention est de 5,5 ans minimum, 7 ans maximum. Il est possible de cumuler FIP et mandat de gestion ISF, tout en respectant le plafond de 45.000 € de réduction ISF.


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