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Mode : le fabuleux destin de la marque Molly Bracken

Une croissance à 2 chiffres, plus de 2.800 points de vente à travers le monde, des collections saluées de Berlin à Las Vegas... Une incroyable success-story écrite main dans la main par Julian et Catherine Sidonio.  

Entreprendre - Mode : le fabuleux destin de la marque Molly Bracken

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Une croissance à 2 chiffres, plus de 2.800 points de vente à travers le monde, des collections saluées de Berlin à Las Vegas… Une incroyable success-story écrite main dans la main par Julian et Catherine Sidonio.
 

Molly Bracken, c’est une étonnante success-story ponctuée d’émouvantes histoires d’amour. Celle d’une jeune costumière toulonnaise et d’un étudiant anglais, aspirant-trader, qui se rencontrent dans les années 80 au Royal Theatre de Londres. Celle d’un petit-fils, né en Irlande et adopté par un couple de Britanniques, pour sa grand-mère biologique. Celle de jeunes parents pour leur petite dernière, égérie de la ligne Mini Molly en 2010.

Chez  Molly Bracken, l’amour semble donc être un moteur de business prospère, puisque la marque de prêt-à-porter lancée en 2008 est aujourd’hui distribuée dans 2.800 points de vente à travers le monde. Mieux encore, saison après saison, ses collections sont saluées par les professionnels de la mode et ses vêtements s’arrachent de Paris à Florence, de Berlin et San Donato au Portugal. Et ce n’est que le début ! Dans quelques mois, Molly Bracken habillera les hommes de part et d’autre de l’Atlantique.

Famille et business

Molly Bracken est le fruit d’une frustration, celle de Catherine Sidonio, «alors créatrice pour de nombreuses enseignes de prêt-à-porter américaines, qui ne trouve pas de produits plaisants à des prix abordables. Elle a donc décidé de lancer sa propre marque», confirme Julian Sidonio. Fondée en 2008 à La Seyne-sur-Mer, petite commune varoise au bord de la Méditerranée, à proximité de Toulon, l’entreprise de prêt-à-porter est également le fruit d’une rencontre.

Celle entre la styliste Catherine Sidonio et Molly Bracken, grand-mère biologique de son mari, via une vieille boîte de photos sépia, légèrement jaunies par le temps. «Cette boîte renferme des photos prises un dimanche. Le « sunday best » est le jour de la semaine où les familles irlandaises, même modestes, se retrouvent autour d’un repas, avant d’aller se promener. Sur l’une des photographies, on voit Molly Bracken et son mari, élégamment vêtus», confie l’entrepreneur varois.

Séduite par ces vêtements rétro à la féminité exacerbée avec des coupes cintrées, des fleurs brodées, une dentelle délicate, des nœuds, rubans…, Catherine Sidonio imagine les premières créations, sans croire un instant que sa marque sera distribuée dans 2.800 boutiques multimarques à travers le monde. La recette de cet incroyable succès ? «Honnêtement, si je la connaissais, je la vendrais sur le champ», plaisante Julian Sidonio qui se pince tous les matin, avant d’enchaîner : «une équipe dynamique, des prix abordables, souvent inférieurs à 50 € et des produits originaux».

Cette croissance exceptionnelle, la PME seynoise la doit avant tout à son style «unique», à la fois romantique et romanesque, inspiré des héroïnes des écrits des sœurs Brontë…

 

De fil en aiguille

La croissance de la marque, que son fondateur estime à «2 chiffres tous les 6 ans» sans en dire plus, est surtout le résultat d’une stratégie de développement fondée sur le triptyque produits/prix/communication.

Ce dernier pilier marketing joue un rôle majeur dans l’essor de la petite entreprise Varoise. Pour vendre ses jolies robes à fleurs et autres pulls à pompons à des millions d’exemplaires, Molly Bracken mise, certes, sur leur originalité, mais également sur des prix attractifs, rendus possibles par l’implantation de ses ateliers de production en Chine (où le couple s’est bâti un solide réseau de sous-traitants grâce à leur activité précédente de commerce de gros), même si le siège (avec la R&D) et 3 entrepôts sont toujours implantés à la Seyne-sur-Mer, sans oublier une communication savamment orchestrée.

Omniprésente sur le petit écran, où Molly Bracken s’invite régulièrement en nouant des partenariats avec des émissions télévisées à forte audience («L’amour est dans le pré» sur M6, «Le Petit Journal» sur Canal+…), la marque envahit également les rues et le métro parisien. «La communication s’apparente à un « layer cake » [un mille-feuille]. Il n’y a pas de retombées immédiates. C’est couche après couche que l’on parvient à faire connaître sa marque», explique l’anglais Julian Sidonio.

Incontestablement, la stratégie initiée par les deux jeunes quinquas porte ses fruits. Ainsi, depuis sa création, la marque française aux accents irlandais monte en puissance. Après avoir séduit les frenchies, Molly Bracken s’exporte en Italie (son 2ème marché après l’Hexagone), en Espagne, au Portugal, au Canada, en Allemagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis.

«Nous venons d’ouvrir un magasin en propre à Los Angeles», se réjouit ainsi Julian Sidonio. «Notre objectif ? Développer le territoire de distribution de la marque à travers le monde», assure-t-il. Prochaine étape : la Scandinavie et la Russie. Et si la France représente plus de 60% des ventes, cet équilibre pourrait très vite basculer. Car, en plus de renforcer sa présence à l’international, Molly Bracken élargit ses collections.

Devenue transgénérationnelle en 2010 avec le lancement de Mini Molly, une gamme de vêtements destinée aux filles de 4 à 14 ans, la griffe seynoise part à la conquête de la mode masculine avec la ligne Bracken, lancée il y a quelques semaines. Une belle aventure varoise aux accents celtiques.

Honorine Reussard

La télé dans la peau

Pour accroître sa notoriété, Molly Bracken mise sur la télé. Ainsi, en quelques années, la jeune marque seynoise a conclu des partenariats avec un nombre impressionnant d’émissions télévisées : «Le Petit Journal» sur Canal+, «L’amour est dans le pré» sur M6, «Comment ça va bien» et «La parenthèse inattendue» sur France 2, «Touche pas à mon poste» sur D8, le feuilleton «Plus belle la vie» sur France 3…


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