Je m'abonne

Les indiscrets de Robert Lafont – Février 2017

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

 Fillon est l’un des plus honnêtes – 21 février 2017

« Fillon est l’un des plus honnêtes ! En tant que premier ministre pendant 5 ans, il n’a jamais été mêlé à des affaires de près ou de loin … . Jamais le  moindre soupçon … contrairement à d’autres ministres. Et quand on voit que c’est lui qui est attaqué et de quelle manière aujourd’hui, il y a à s’interroger ».

 Alain Juillet sait de quoi il en retourne. Directeur à l’Élysée de l’intelligence Économique, il conseillait sur toutes les affaires sensibles Chirac président, puis Sarkozy qui l’écartera assez vite : « parce que j’en savez trop … Djouhri et la bande ! »

Retour à Fillon : « C’est inepte. On n’a pas mettre en examen un député sans que l’Assemblé donne son aval.  Ils n’ont pas respecté le principe de la séparation de la justice et de la politique » « Les députés disposent à leur guise des frais et comme ils l’entendent … D’ailleurs, Fillon en déclarant son épouse n’a rien caché, elle a dû des payer impôts et des charges sociales … Il aurait pu garder l’argent sans avoir rien à justifier !!! « Il y a 123 députés qui agissent de même… si on rajoute les petits amis, ça fait le double ». « Si Juppé s’était présenté ils auraient fait le même coup avec sa femme assistante »

« Avec Fillon, ils ont tapé très fort. Cela a fait son effet au début mais les électeurs comprennent. L’accusé devient la victime. Même les imbéciles le comprennent ».

« Macron a pris les devants. Pour parer aux attaques, il a invoqué des attaques digitales de la Russie … Comme cela, dès qu’on lui pose des questions gênantes il a une parade. Cela vient de Moscou. Aux États-Unis, Hilary a accusé Trump de la même chose mais ses propos allaient être révélé de toutes façons par Wikileaks »

« Le problème avec Macron, ce sont ces souscripteurs. On ne les connait pas et pour ces cadres de grosses boîtes ils sont payés par qui ? Mourad a démissionné de SFR, mais il reste l’un des principaux actionnaires ». «Pour la reprise de SFR, jamais Bercy et Macron n’auraient dû autoriser Patrick Drahi, compte tenu de son niveau d’endettement. D’autant qu’il y avait d’autre repreneurs possible, Bouygues … Et que dire de Pisani-Ferry, un vrai scandale ! »

« Comment la commission de déontologie de la fonction publique peut-elle accepter que l’équivalent du Commissaire au Plan démissionne à quelques semaines des présidentielles et se mette avec toutes ses informations stratégiques, au service d’un seul candidat, qui, c’est sûr, est soutenu par l’Élysée ».

En quittant Vin et Marée, l’homme le mieux informé de France en rajoute une couche « Fillon, sait travailler en équipe. Les deux grandes réformes Retraite et Université, c’est lui »

« Juppé sait très bien que s’il avait servi de plan B, il aurait reçu le même scud avec une femme assistante ».

Dans quel monde vit-on ? Heureusement, les Français ne sont pas dupent !

 Cela se passe comme cela au Salon des entrepreneurs – 1er février 2017

En arrivant au Salon des Entrepreneurs, cela commence bien avec l’accueil de l’attachée de presse : « C’est bien Monsieur Lafont de venir en personne voir ce qu’il y a sur le terrain ! » Comme si c’était atypique ! Quelle énergie ce salon, ils sont tous là à essayer de monter une affaire… Pour l’éditeur d’Entreprendre, c’est le rêve éveillé…

Je tombe sur Florent Garcimore, ancien chargé de la com pour le producteur de cinéma Cinefeel qui m’annonce lancer en région parisienne PianoLab, la première grande surface de ventes de pianos. Une bonne idée plus loin, Nicolas Véodato, le créateur du site entrepreneur.fr me demande de parler de lui, et me raconte : « Tu as vu Denis Jacquet, son association Parrainer la croissance a déposé le bilan… » « Ah bon… » interrompu par une meute de photographes… c’est Marine Le Pen qui passe… plus loin, Eric Dadian le patron de WikiPME (plus de 120 000 inscrits) m’avoue qu’il s’est lancé pour « faire comme moi ». Je ne le crois pas car je me souviens de son père Roger Dadian, un sacré patriote qui interpellait les patrons avec Brigitte de Gastines pour investir et créer… L’ancien ministre des PME, Hervé Novelli, m’indique attendre Fillon d’une minute à l’autre… Et de se désoler « pour une fois qu’on a quelqu’un qui connait l’économie…C’est un complot politique, un tribunal médiatique… On veut empêcher l’alternance.  On est loin de l’esprit d’entreprendre… Finalement, même au Salon des Entrepreneurs, tout est politique. À retrouver sur Entreprendre TV.

 L’ISF nous coûte 500 milliards. Impôt sur la sottise française ? Et Marine Le Pen qui en rajoute une couche ! – 16 février 2017

Selon Xavier Fontanet, ex-président d’Essilor, l’Impôt sur la Fortune, triste exception française en Europe,  aurait déjà coûté depuis sa création  à l’ensemble de la collectivité la bagatelle de 300 Milliards d’euros (exil fiscal, manque à gagner, délocalisations…). Il y a donc urgence à le supprimer. Décidemment, quand le dogmatisme se transforme en aveuglement politique, c’est l’ensemble des citoyens qui trinque à commencer par les plus pauvres. « Quand les gros maigrissent, les petits meurent. » (Proverbe chinois) Jusqu’à quand ? À propos, comment Marine Le Pen peut-elle se prétendre patriote  et continuer à vouloir le maintenir l’ISF.

 Xavier Beulin, l’agriculteur entrepreneur qui voulait tout réussir – 19 février 2017

J’ai rencontré plusieurs  fois l’ancien président de la FNSFEA, décédé brutalement à 58 ans. Ouvert et entreprenant, il était sur tous les fronts. Agriculteur dès l’âge de 17 ans, dans une ferme du Loiret, ce self-made-man enthousiaste et énergique a gravi une à une les marches du syndicalisme paysan… Et tout en bâtissant  l’une des plus belles réussites de l’agro-industriel français (Avril –  champion des oléagineux Lesieur, Puget, les œufs Matines – l’alimentation du bétail (SANDERS) et le bio – carburants) il défendait aussi  bec et ongles les petits paysans. Ne déclarait- il pas dans sa dernière tribune : « En 2015-2016, un agriculteur sur trois a gagné moins de 354 euros par mois, moins que le RSA. Les campagnes s’appauvrissent et notre compétitivité recule : la part de la France dans les exportations agricoles et agroalimentaires mondiales s’est réduite de 8,3% en 2000 à 5% en 2014. » .

Combien de fois, je l’ai-je vu pester contre nos fonctionnaires zélés à faire appliquer chez nous des textes européens qui dans d’autres pays passaient  à la trappe… .

À méditer…

 Alain DININ (NEXITY) est l’inverse de ce qu’on attend – 16 février 2017

Sus aux idées reçues. L’empereur hexagonal de l’immobilier (premier promoteur immobilier du pays avec 18 000 logements construits devant Bouygues) n’aime ni l’argent ni le Bling Bling. Après avoir fait fortune, il décide, cas unique, de ne plus prendre de stock-options et d’en redistribuer à son personnel.

Averse au risque et à la dette, son groupe avec 3 Milliards d’euros de CA multiplie les investissements  et les projets en segmentant son groupe en myriade de PME, avec des opérations de 40 logements maximum, histoire de limiter les risques. « Ainsi, quand le marché a dévissé en 2015, on a continué à faire 200M€ de résultats ! » Pour la construction de tours, « je n’en fais que si j’ai déjà tout pré-vendu. »

Avisé, notre homme place toute son énergie dans le management des équipes. « Originaire de Dunkerque, mon père est mort lorsque j’avais 22 ans. Avant d’atterrir chez Arnault ? J’ai vendu des frigos. »

Dinin aurait pu vouloir glisser ses pas dans ceux du géant de LVMH. N’a-t-il pas été contrôleur de gestion de la famille Arnault à l’âge de 25 ans, Bernard en avait 27 « leur obsession était, chaque soir, de savoir combien il y avait de cash », un peu comme ma grand-mère, marchande de tissus à Dunkerque. En 2000, quand avec Stéphane Richard et Charron, il rachète Nexity à la Générale des Eaux (200M€ de CA), via un LBO de 300M€ en mettant toutes ses maigres économies sur la table, il n’en mène par marge ! 16 ans après, le groupe est devenu leader avec 3Mds de CA et 265 M€ de résultat et 31 opérations de croissance externe. Pas mal pour quelqu’un qui n’aime pas le risque et pas trop l’argent !

 Alain DININ : « Arnault a toujours voulu être numéro un » – 16 février 2017

Alain Dinin a bien connu Bernard Arnault à ses débuts. Après l’ESC Lille, il devient contrôleur de gestion pour Férinel, pour le décrire, il évoque d’abord son terrible niveau d’exigence : » « Quoiqu’il fasse, il sait obligatoirement qu’il veut devenir N°1. » (Sic) Et cela s’applique à tout y compris aux détails de la vie même pour la secrétaire quand elle laisse sonner plus de trois fois… Arnault a toujours su très exactement où il voulait aller. « Il a une science des chiffres, un orfèvre etc… C’est un magnifique opportuniste. »

« Lors de  la reprise de Boussac, sur le papier, il n’avait aucune chance. Un petit groupe, pas de réseaux, aucune légitimité ? Hasard ou chance, un dimanche, les Willot qui habitent à côté de la maison du père Arnault, lui parle au-dessus de la clôture : « Vous ne voulez pas nous racheter et faire une offre. Le Tribunal veut nous spolier. » L’affaire fût faite avec un LBO, ficelé, coup de chance, par Antoine Bernheim (rencontré un mois plus tôt aux USA) et avec l’entremise d’un certain Jean-Yves Haberer (CL). Un conte de fée. » « Outre la rigueur, Arnault m’a appris à rester toujours en mouvement. L’impatience peut être mobilisatrice. » J’ai retenu la leçon. « Avant de prendre la main sur LVMH, au début, il n’avait que 2% de Louis Vuitton. » On n’arrive pas si on ne le veut pas jusqu’au bout des ongles !

 IPO N°1 et la bourse d’Entreprendre – 1er février 2017 

Ce que nous allons faire avec Louis Thannberger dépasse l’entendement. Il s’agit, ni plus ni moins, de faire de la place de Paris la tête de pont leader en Europe de l’introduction en Bourse des PME. Brexit aidant, le moment idéal … Entreprendre qui va s’associer à IPO N°1 pour devenir le levier idéal des nouvelles pépites de la bourse parisienne. « Nous voulons les médiatiser, les propulser, les aider à grandir car Paris n’aime pas les PME » clame souvent Thann. Cela va changer… « Affaire qui traine, affaire malsaine. » Et de me raconter qu’à l’entrée du groupe jurassien Delfinger, le Pdg, Bernard Streit, a fait poser un panneau avec la mention suivante : « Si vous avez un problème, nous avons la solution, sinon, c’est vous le problème ! » Cela ne s’invente pas !

 Léonce Deprez, un industriel séduit par Macron – 2 février 2017 

Au Touquet, il est voisin de Macron … Il a beau être industriel, l’imprimeur Léonce Deprez ne tarit pas d’éloges sur l’ancien ministre de l’Économie : « Intelligent, il comprend tout mais en plus, il passe bien et avec empathie… » Rien à voir avec Giscard… « Et puis au moins, lui, il a compris l’économie de l’avenir, celle du digital… » Et l’ISF : « C’est malin, il veut le vider de sa substance pour ne pas trop déplaire à la gauche. »

Ne lui parlez pas de Juppé qui « a déplafonné la taxe professionnelle, une catastrophe pour les industriels », voire de Fillon, même s’il partage l’ensemble de son programme et sa volonté de baisser les charges.

 Kusmi Tea, le roi du thé n’a plus le temps de boire un café – 18 février 2017

Dans un kiosque de Neuilly, Croisé Sylvain Orebi, le roi du thé made in France d’origine russe Kusmi Tea n’a même pas le temps de boire un café … Le concurrent de Mariage Frères pied au plancher, outre ses émissions sur BFM TV, multiplie les ouvertures de boutiques (10 bientôt en Belgique) et les distributeurs automatiques sans parler de son rôle aux côtés de Jean-Christophe Fromentin pour organiser l’expo universelle à Paris… J’ai connu Sylvain au Lycée de Saint Cloud, un excellent ami. Son père avait une boîte d’import-export de café en Egypte avant d’en être dépossédé deux fois pour rebâtir de zéro sa boite … Bon sang ne saurait mentir : Sylvain, au fait, tu devrais lancer une marque de café premium « Orébi » dans toutes tes boutiques. Conseil d’amis.

 Mordacq : s’associer à un concurrent pour grandir plus vite – 20 février 2017

Peu auraient misé sur Arnaud Mordacq quand il a repris la petite imprimerie d’Aire-sur-la-Lys. Dix ans après, il a multiplié le CA par 10 (20M€ de CA, 100 salariés) et investit 1M€ chaque année dans l’outil de production. Pour pouvoir reprendre la SEGO, il s’est associé à 50-50 avec son voisin de Boulogne-sur-Mer, la SIB, ensemble ils visent les 150M€ d’ici 3 ans. « Quand on est une PME, il faut savoir faire des partenariats », reconnait celui qui tous les soirs réfléchit 10 minutes à ce qu’il a fait de bien et de moins bien ! On en redemande ! (Entreprendre TV). 

 Les Allemands ne sont pas les meilleurs, ils sont plus organisés – 20 février 2017

Regardez Draxler au PSG. Il n’est pas meilleur que Lucas mais lui, au moins, ne perd pas le ballon et dans les matchs décisifs, tel celui face au Barça, c’est essentiel ! Au fait, si les Allemands laissent PSA racheter Opel, c’est d’abord parce que la marque n’est déjà plus allemande. Et qu’in fine, il vaut peut-être mieux avoir à faire à des Français qu’à des Américains (GM).

 Dominique Restino, il n’y a pas plus grand militant de l’esprit d’entreprendre – 10 février 2017

À 54 ans, ce self-made-man qui a fait fortune dans l’intérim n’a pas son pareil pour pousser en avant les jeunes dans l’aventure d’entreprendre. N’a-t-il pas inventé avec Fleur Pellerin le statut d’étudiant entrepreneur et le mouvement Moovjee ?  Président de la CCI Paris (500M€ de budget, 4 200 salariés), il racle les fonds de tiroirs : « on a ponctionné les chambres, en 3 ans, 1 Milliard dont 300 Millions rien que pour Paris… » et vice-Président de l’Agence France Entrepreneurs (5M€ de budget), présidé par Mohed Altrad : « qui veut donner de l’argent directement à ceux qui osent créer dans les quartiers mais les réseaux ont toute leur utilité ! »

Son crédo « faire accompagner les créateurs par un Mentor qui « veut être entrepreneur, bénévole, non associé et pas du même secteur d’activité. Sans donner de conseils mais en ouvrant le champ des possibles. » Le fondateur de l’Institut du Mentorat n’en démord pas, « Quand le fondateur d’Atos accepte d’accompagner un jeune entrepreneur, il n’y a rien de tel pour devenir un champion. » Plus vite, plus grand, plus fort !

 Elle en avait assez d’acheter des jouets chinois – 20 février 2017

Pamela Magotte en avait assez d’acheter des jouets chinois pour ses enfants alors qu’il existe tant de bon fabricants français (et pas seulement en bois, éducatifs ou naturels…). À 35 ans, cette ex-commerçante de Salon de Provence (13) rachète sur le site Vente2site, un site marchand en déshérence pour en faire « Les jouets français », première plateforme de jouets made in France (un marché de 3.5Mds en France dont 10% sur le Web). En commençant à stocker dans son garage, elle réalise déjà 100K€ de CA dès la première année,  recrute son premier salarié et fait appel à Entreprendre Incubateur pour l’aider à se faire connaître. Maintenant, on arrête de jouer ! (Entreprendre TV)


Vous aimez ? Partagez !


Entreprendre est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Offre spéciale Entreprendre

15% de réduction sur votre abonnement

Découvrez nos formules d'abonnement en version Papier & Digital pour retrouver le meilleur d'Entreprendre :

Le premier magazine des entrepreneurs depuis 1984

Une rédaction indépendante

Les secrets de réussite des meilleurs entrepreneurs

Profitez de cette offre exclusive

Je m'abonne