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Économie : Trump déclare la guerre à la Chine et à l’Europe

Lors de son premier discours devant le Congrès américain le 28 février dernier, le Président Trump avait affirmé : « Nous préparons une réforme fiscale historique grâce à laquelle les entreprises américaines pourront concurrencer n’importe qui et prospérer n’importe où. » Derrière cette déclaration se cache un projet élaboré depuis plusieurs années par Alan Auerbach, professeur d’économie à l’université de Berkeley, en Californie, et que le Parti Républicain a repris à son compte, en particulier sous l’impulsion de Paul Ryan, le Président de la Chambre des Représentants depuis 2015.

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Lors de son premier discours devant le Congrès américain le 28 février dernier, le Président Trump avait affirmé : « Nous préparons une réforme fiscale historique grâce à laquelle les entreprises américaines pourront concurrencer n’importe qui et prospérer n’importe où. » Derrière cette déclaration se cache un projet élaboré depuis plusieurs années par Alan Auerbach, professeur d’économie à l’université de Berkeley, en Californie, et que le Parti Républicain a repris à son compte, en particulier sous l’impulsion de Paul Ryan, le Président de la Chambre des Représentants depuis 2015.

L’objectif est de rendre l’impôt sur les sociétés ajustable aux frontières, tout en le réduisant considérablement. Le gouvernement de Washington pourrait détaxer tout le chiffre d’affaires des produits exportés et surtaxer toutes les importations. Avec une telle législation, le Président Trump donnerait naissance à une sorte de protectionnisme fiscal.

Selon le professeur Gabriel Zucman, qui enseigne également à Berkeley et ne partage pas les idées de son collègue Auerbac, « cette proposition est une « bombe » qui peut faire des Etats-Unis le plus gros paradis fiscal de la planète ! » Une quinzaine de grands patrons d’outre-Atlantique (comme ceux de General Electric, Boeing ou Caterpillar) ont transmis une lettre aux élus du Congrès afin qu’ils votent le plus rapidement possible cette mesure.

Une guerre en vue à l’OMC ?

 

Mais pour Sébastien Jean, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, « si cette réforme est votée, c’est une véritable déclaration de guerre à la Chine et à l’Europe. Que pourra faire Airbus si son concurrent Boeing n’est plus du tout taxé sur les ventes d’avions réalisées à l’étranger, soit l’essentiel de son chiffre d’affaires ? »

Si la Commission européenne n’a pas encore réagi devant ce projet de l’administration Trump, des dirigeants de l’Union européenne et des hauts fonctionnaires de Bruxelles pensent qu’une nouvelle « guerre » pourrait avoir lieu à l’Organisation mondiale du commerce.


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