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Qui est Emmanuel Macron ?

Èlu président de la République française le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est le plus jeune élu de l'histoire des présidentielles françaises et le plus jeune dirigeant de l'actuel G20. 

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Èlu président de la République française le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est le plus jeune élu de l’histoire des présidentielles françaises et le plus jeune dirigeant de l’actuel G20. 

Une candidature attendue

En annonçant sa candidature à la présidence de la République le 16 novembre 2016, Emmanuel Macron répond aux attentes d’une large partie de l’électorat, lassée du « déjà-vu »… 

Très jeune ministre

Le 26 août 2014, Emmanuel Macron est nommé ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls, en remplacement d’Arnaud Montebourg, devenant ainsi le plus jeune ministre de l’Économie depuis Valéry Giscard d’Estaing dans le 1er gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Cette nomination est qualifiée de virage « libéral » de l’exécutif par les médias.

Infographie : http://www.ouest-france.fr/

Banquier millionnaire

Suite à la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, Emmanuel Macron donne un nouveau tournant à sa carrière. En septembre 2008, il se met en disponibilité de la fonction publique, et devient banquier d’affaires. Sur recommandation de Jacques Attali, il est recruté par François Henrot, associé-gérant de Rothschild & Cie, qui dit de lui : « S’il était resté dans le métier, il aurait été un des meilleurs en France, sans doute même en Europe. »

Grimpant rapidement les échelons, il pilote l’une des plus grosses négociations de l’année 2012, le rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Un deal estimé à 9 Mds€. À l’époque, il perçoit plus de 2;8 M€ de salaire.

 

PS : je l’aime… un peu

C’est à sa grand-mère, principale de collège, dont les parents étaient illettrés, qu’il doit son engagement à gauche. Mais ses relations avec le parti socialiste sont compliquées. Il a commencé par militer au Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement. Proche de Michel Rocard, il rejoint le PS en 2006, mais n’est plus adhérent depuis 2009.

Très impliqué dans la politique locale du Pas-de-Calais, il ne sera pourtant jamais investi par la puissante fédération nordiste. Une raison pour prendre ses distances avec le parti et même déclarer que « l’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est. Il nous manque des outils, il faut le reconnaître ».

Social-libéral

Sa déclaration en janvier 2015 – « il faut que de jeunes Français aient envie de devenir milliardaires » – lui a valu un tir de barrage nourri de son camp.

Qualifié par certains observateurs de « social-démocrate », voire de « social-libéral », perçu comme appartenant à l’aile droite du Parti socialiste, il est en faveur du rétablissement de l’équilibre des finances publiques et d’une libéralisation de l’économie, c’est-à-dire partisan d’une politique conforme à celle menée en Europe par Clinton, Blair ou Schröder en leur temps, laquelle s’apparente à la troisième voie.

Geek assumé

Son premier voyage à l’étranger en tant que ministre ? À l’occasion du CES de Las Vegas, le plus grand rendez-vous mondial de l’industrie numérique.

Emmanuel Macron est, en effet, un passionné de nouvelles technologies, allant jusqu’à afficher sur sa page Facebook des images le mettant en scène avec des objets high-tech « made in France », comme le mini-drone de Parrot, ou à participer à des conférences très spécialisées.

  

Une femme qui compte

Elle a fait sa première sortie officielle en juin 2015 pour la visite du roi d’Espagne. L’épouse du ministre de l’Économie s’était faite jusqu’alors très discrète, ne tenant pas à susciter de réaction.

Brigitte Trogneux est, en effet, l’aîné de 20 ans d’Emmanuel Macron, dont elle a été la professeur de français au lycée. Ils sont mariés depuis 2007 et forment une famille recomposée assez atypique, puisque Brigitte Trogneux, mère de trois enfants d’une union précédente, est aujourd’hui grand-mère. Emmanuel Macron passe donc régulièrement ses week-ends avec ses… petits-enfants.

Un acteur-né

Étudiant, Emmanuel Macron, au look de « romantique allemand », selon ses camarades de prépa au Lycée Henri IV, avait l’ambition de devenir « un romancier dont la critique parlerait », et rêvait d’être acteur.

Auditeur libre au cours Florent, il courait d’ailleurs les castings. Le jeune homme pressé aura finalement trouvé une autre manière d’être sous les feux de la rampe.

Philosophe hégélien

Si on le sait énarque, on connaît moins sa formation initiale. Emmanuel Macron est en effet titulaire d’un DEA de philosophie obtenu à l’université de Paris-Nanterre, avec la rédaction d’un mémoire sur l’intérêt général, en rapport avec la philosophie du droit de Hegel, sous la direction d’Étienne Balibar.

Il a été l’assistant du philosophe Paul Ricœur, pour la rédaction de son livre La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli entre 1999 et 2001. Il est également membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

Fatalement picard

Né à Amiens de parents médecins, Emmanuel Macron a fait ses études jusqu’en 1ère dans la cité picarde, au lycée privé La Providence à Amiens, un établissement catholique fondé par la congrégation des jésuites.

C’est également au conservatoire d’Amiens qu’il a étudié le piano pendant 10 ans. Il reste attaché à la région et possède une villa au Touquet Paris-Plage, sur la prestigieuse avenue Saint-Jean, où il a célébré son mariage.

Slalom ou tout schuss ?

Il ne s’agit pas de sa stratégie politique (encore que…) mais de sa passion pour le ski. Loin des stations à la mode, c’est à la Mongie, dans les Hautes-Pyrénées, que le ministre se ressource régulièrement. Il possède des attaches familiales et amicales dans la région, dont est originaire son grand-père.

L’ancien ministre de l’Économie a d’ailleurs essayé d’être candidat aux élections législatives dans sa circonscription. Sans succès.

Un « bébé Hollande »

Emmanuel Macron rencontre François Hollande en 2006 par l’intermédiaire de Jean-Pierre Jouyet et s’engage à ses côtés dès 2010. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il fait partie du groupe Les Gracques, composé d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, qui appelle à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou.

Il soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011. De mai 2012 à juin 2014, il est secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Les spécialistes considèrent qu’il est l’un des artisans (voire l’initiateur) du pacte de responsabilité et du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

Un économiste de l’offre

En août 2007, il est nommé rapporteur adjoint de la Commission Attali pour la libération de la croissance française. De juillet à décembre 2011, il anime un cénacle d’experts et d’économistes, le groupe de la Rotonde, composé des économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Élie Cohen, et qui rapporte tous les quinze jours au candidat.

L’ami des patrons

Emmanuel Macron est soutenu par quelques grands patrons, au premier rang desquels figurent Marc Simoncini (Meetic), Frédéric Mazella (Blablacar), Olivier Mathiot (Priceminister)Cédric Sire (Webedia, éditeur d’Allociné ou de Pure People), Paul Hermelin (CapGemini), Pierre Pringuet (Pernod-Ricard), Mourad Boudjellal (président du club de rugby de Toulon)… Selon une enquête Ifop-Fiducial pour France Digitale, le centriste est perçu à 72% comme le candidat le plus proche des start-up, mais aussi celui des TPE-PME.

Un premier cercle uni

Derpuis le lancement d’En Marche !, le candidat centriste s’est entouré de plusieurs personnalités issues du PS, comme Benjamin Griveaux (ex-élu de Saône-et-Loire), Christophe Castaner (député des Alpes-de-Haute-Provence), Richard Ferrand (député du Finistère), secrétaire général d’En Marche !, ou encore Gérard Collomb (sénateur et maire de Lyon). Jean Pisani-Ferry (économiste), Laurent Bigorgne (directeur de l’Institut Montaigne), Bernard Mourad (ancien banquier conseil de Patrick Drahi), ou Didier Casas (ex-directeur général adjoint de Bouygues Télécom) font également parti des proches de l’ancien ministre de l’Économie.

Un candidat que rien n’arrête

Un an s’est écoulé entre le lancement de son mouvement, En Marche ! et le 1er tour de la présidentielle. Autant dire que l’ascension d’Emmanuel Macron a quelque chose de fulgurant. Propulsé sur le devant de la scène par des médias en quête de renouvellement de l’offre politique, le centriste est parvenu à hisser au second tour sur son seul nom. Il a devant lui un boulevard pour enclencher la refondation du paysage politique.


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