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Brexit : quelles conséquences pour les britanniques ?

En juillet 2016, peu après le vote en faveur du Brexit en Grande-Bretagne, la livre sterling était tombée à son plus bas niveau face au dollar puis a repris sa chute après l’annonce d’une sortie accélérée du Royaume Unin de l’Union européenne et la possibilité d’un « hard Brexit ». Le Brexit, qui fut une surprise pour tout le monde, va entraîner de lourdes conséquences pour nos voisins britanniques.

Entreprendre - Brexit : quelles conséquences pour les britanniques ?

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En juillet 2016, peu après le vote en faveur du Brexit en Grande-Bretagne, la livre sterling était tombée à son plus bas niveau face au dollar puis a repris sa chute après l’annonce d’une sortie accélérée du Royaume Unin de l’Union européenne et la possibilité d’un « hard Brexit ». Le Brexit, qui fut une surprise pour tout le monde, va entraîner de lourdes conséquences pour nos voisins britanniques.

Les experts et les analystes publient de nombreux rapports en mettant en lumière des problèmes sectoriels spécifiques et des difficultés en prévision. Plusieurs secteurs d’activité bénéficient d’un financement européen, notamment l’agriculture. Certaines régions ou pays faisant partie du Royaume Uni (comme les Cornouailles ou le Pays de Galles) perçoivent ainsi d’importants fonds de l’Union européenne, alors qu’elles ont voté pour le Brexit.

Lorsque le Royaume Uni quittera l’UE, le gouvernement de Londres ne participera donc plus au financement du budget communautaire. Sa contribution nette s’élevait à 8,5 milliards d’euros en 2015 et il s’est déjà engager à utiliser ces ressources afin de compenser l’arrêt des aides européennes jusqu’en 2020.

Mais, à très moyen terme, la distribution sectorielle de ces subventions va être remise en cause, en raison des déficits budgétaires depuis la crise financière de 2008.

Pour Nicholas Sowels, maître de conférences à l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, « des problèmes inatenndus peuvent surgir à l’avenir. Ainsi, le secteur du bâtiment commercial, surtout à Londres, semble déjà impacté, au moins dans le court terme. Dans les jours suivants le référendum, plusieurs fonds d’investissement spécialisés dans ce secteur ont bloqué les retraits d’argent de leurs investisseurs et trois grands projets immobiliers à Londres ont été annulés. »

Des conséquences sur les retraites ?

Le Brexit risque aussi de rejaillir très concrètement sur les retraites. Et plus particulièrement, pour les pensions du secteur privé, cofinancées par les employeurs et les salariés. The Pension Protection Fund, l’institution parapublique qui assure le régime retraite des actifs en cas de faillites des entreprises, a communiqué ses chiffres : le déficit global des 6000 fonds de pension-retraites est de 377 milliards de livres sterling au mois de juillet 2016 à 460 milliards au mois d’août 2016 !

Il s’agit certes d’estimations, mais l’éventualité d’un effondrement du système des retraites demeure une possibilité. D’autres dossiers vont s’avérer problématiques dans les prochains mois. L’agriculture du Royaume Uni va être obligée de réorienter plus de 50 % de sa production, actuellement écoulée dans l’Union européenne, mais qui devra sortir de la PAC (Politique Agricole Commune) et du marché de l’Europe à cause du choix des électeurs britanniques en faveur du Brexit.

Taxes douanières

L’industrie automobile va devoir faire face à une taxe douanière de 10 % de ses exportations dans l’Union européenne si, à l’avenir, les échanges seront soumis aux directives de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Et le secteur pharmaceutique du Royaume Uni ne pourra plus avoir d’influence sur la réglementation européenne, surtout que l’Agence européenne des médicaments devrait déménager son siège social, actuellement installer dans la capitale de l’Angleterre.

Pour éviter de trop graves soucis économiques dans les prochaines années et éviter une récession en raison du Brexit, la Première ministre anglaise,Theresa May, vise un accord bilatéral avec les membres de l’Union européenne. Cela permettrait au Royaume Uni d’avoir accès au marché unique (le fameux « passeport » pour les établissements bancaires et les entreprises basées dans la City londonienne) tout en contrôlant l’immigration, en provenance de l’UE. Mais ce projet nécessite un accord unanime des pays de l’Union européenne après la ratification des parlements de chaque État.


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